SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 271 de ces insectes vils et rampants dont l’existence est si nuisible à l’air pur qu’on doit y respirer ». Bauthian fils (présid.), G. Manein (secret.), Daubas (secrét.). LXVH [La Sté popul. de St-Mard-en-Othe, à la Conv.; s.d.]( 1). « Citoyens législateurs, La société populaire de St-Mard n’a pu voir sans indignation des français mandataires d’une grande nation aiguiser le poignard contre leurs frères et leur préparer de nouveaux fers. Le complot que vient de déjouer votre Comité de salut public par son active surveillance, ce complot qui avait pour but d’anéantir la République, l’affermit de nouveau et la consolide dans ses bases. Les conspirateurs déjoués et forcés jusque dans leurs repaires annoncent les succès de la prochaine campagne. Que les tyrans reconnaissent enfin leur impuissance; qu’ils sachent qu’une main invisible protège et conduit la République française à sa destinée. Qu’ils sachent, les vils intrigants qu’en s’opposant à la marche de la révolution, ils en hâtent les succès. Continuez, membres du Comité de salut public, vos glorieux travaux, achevez par un zèle infatigable le bonheur des français. Citoyens législateurs, vous avez fait gronder la foudre, qu’elle écrase la tête du dernier des conspirateurs. Que la vengeance nationale soit à l’ordre de tous les jours. Que les membres de la Convention qui veulent la République, rien que la République, restent fermes à leur poste. Citoyens législateurs, A la voix de la patrie, tous les citoyens de la commune se sont levés en masse. Ils se disputent à l’envi le plaisir d’enlever les terres des souterrains pour en extraire le salpêtre qui doit terrasser tous les tyrans. Tous ont fait offrande d’une journée de leur travail sans rétribution. Salut, fraternité aux vrais montagnards. « La République une et indivisible, Liberté, Egalité ou la mort»; telle est la devise du citoyen composant la société populaire de St-Mard ». Coslet (présid.), Marier (secrét.). Lxvra [La Sté popul. de Sallanches, à la Conv.; 14 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Encore des traîtres, encore des ambitieux, encore des scélérats prêts à renverser le précieux (1) C303, pl. 1101, p. 16. Départ, de l’Aube. (2) C 303, pl. 1101, p. 17. A l’époque, départ, du Léman. édifice de la liberté, dans l’instant même où l’univers étonné en admire la perfection. Si la société régénérée de Sallanches a été saisie d’horreur et d’indignation à la vue des manœuvres liberticides des ennemis qui nous environnent, elle n’a pas été surprise d’apprendre que par votre activité et votre zèle infatigable à suivre les traces de l’ami Marat, toutes perfidies étaient déjouées. Faudrait-il concentrer dans nos cœurs les sentiments de reconnaissance dont nous sommes vivement pénétrés pour tout ce que nous vous devons, parce que nous ne savons pas les peindre ? Non, Citoyens représentants, vous en accepterez sans doute le simple témoignage. Habitans au pied du Mont Blanc, nous admirons chaque jour le vrai représentatif de cette auguste montagne de laquelle est sortie avec éclat notre glorieuse délivrance. Ne vous lassez pas de précipiter de son sommet les monstres qui ont osé la gravir. Consommez votre ouvrage, soyez unis, restez à vos postes, nous vous en conjurons jusqu’à ce que nous n’ayons plus à redouter des maîtres. Il dépend de vous, comme le point central d’assurer à jamais les destins brillants de la plus florissante des Républiques. Parlez et nous vous prouverons que comme Brutus nous avons une patrie. Union, Fraternité ». Marin (présid.), Gaillard, Palluat. LXIX [La Sté popul. d’Arandon, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, La plus profonde indignation nous a saisis quand nous avons appris l’infernal complot que des scélérats ont osé tramer contre notre liberté; leurs manœuvres sont déjouées grâce à votre vigilance; nous espérons que les monstres ne tarderont pas à expier leur horrible forfait sur l’échafaud. Ils se sont étrangement trompés ceux qui ont cru que nous serions parjures à nos serments; nous avons fait celui de maintenir la liberté et l’égalité et il ne sera point vain; non, non, mille fois la mort plutôt que de rentrer sous l’odieux esclavage. Continuez, dignes représentants vos glorieux travaux, tandis que vous déjouez les complots tramés contre la liberté; nous nous occupons tous les décadis à dessiller les yeux de nos frères de ce canton que la superstition pourrait encore tenir asservis, et quoique la culture de nos champs exige tout notre temps, sans y nuire cependant nous nous occupons de la fabrication du salpêtre et dans peu nous aurons le plaisir de jouir du succès de nos travaux en pouvant contribuer à fournir la matière qui doit anéantir les tyrans; puissent-ils pâlir d’effroi quand ils sauront qu’un peuple agricole, ne transigera jamais pour la liberté et qu’il est (1) C303, pl. 1101, p. 18. Départ, de l’Isère. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 271 de ces insectes vils et rampants dont l’existence est si nuisible à l’air pur qu’on doit y respirer ». Bauthian fils (présid.), G. Manein (secret.), Daubas (secrét.). LXVH [La Sté popul. de St-Mard-en-Othe, à la Conv.; s.d.]( 1). « Citoyens législateurs, La société populaire de St-Mard n’a pu voir sans indignation des français mandataires d’une grande nation aiguiser le poignard contre leurs frères et leur préparer de nouveaux fers. Le complot que vient de déjouer votre Comité de salut public par son active surveillance, ce complot qui avait pour but d’anéantir la République, l’affermit de nouveau et la consolide dans ses bases. Les conspirateurs déjoués et forcés jusque dans leurs repaires annoncent les succès de la prochaine campagne. Que les tyrans reconnaissent enfin leur impuissance; qu’ils sachent qu’une main invisible protège et conduit la République française à sa destinée. Qu’ils sachent, les vils intrigants qu’en s’opposant à la marche de la révolution, ils en hâtent les succès. Continuez, membres du Comité de salut public, vos glorieux travaux, achevez par un zèle infatigable le bonheur des français. Citoyens législateurs, vous avez fait gronder la foudre, qu’elle écrase la tête du dernier des conspirateurs. Que la vengeance nationale soit à l’ordre de tous les jours. Que les membres de la Convention qui veulent la République, rien que la République, restent fermes à leur poste. Citoyens législateurs, A la voix de la patrie, tous les citoyens de la commune se sont levés en masse. Ils se disputent à l’envi le plaisir d’enlever les terres des souterrains pour en extraire le salpêtre qui doit terrasser tous les tyrans. Tous ont fait offrande d’une journée de leur travail sans rétribution. Salut, fraternité aux vrais montagnards. « La République une et indivisible, Liberté, Egalité ou la mort»; telle est la devise du citoyen composant la société populaire de St-Mard ». Coslet (présid.), Marier (secrét.). Lxvra [La Sté popul. de Sallanches, à la Conv.; 14 germ. Il] (2). « Citoyens représentants, Encore des traîtres, encore des ambitieux, encore des scélérats prêts à renverser le précieux (1) C303, pl. 1101, p. 16. Départ, de l’Aube. (2) C 303, pl. 1101, p. 17. A l’époque, départ, du Léman. édifice de la liberté, dans l’instant même où l’univers étonné en admire la perfection. Si la société régénérée de Sallanches a été saisie d’horreur et d’indignation à la vue des manœuvres liberticides des ennemis qui nous environnent, elle n’a pas été surprise d’apprendre que par votre activité et votre zèle infatigable à suivre les traces de l’ami Marat, toutes perfidies étaient déjouées. Faudrait-il concentrer dans nos cœurs les sentiments de reconnaissance dont nous sommes vivement pénétrés pour tout ce que nous vous devons, parce que nous ne savons pas les peindre ? Non, Citoyens représentants, vous en accepterez sans doute le simple témoignage. Habitans au pied du Mont Blanc, nous admirons chaque jour le vrai représentatif de cette auguste montagne de laquelle est sortie avec éclat notre glorieuse délivrance. Ne vous lassez pas de précipiter de son sommet les monstres qui ont osé la gravir. Consommez votre ouvrage, soyez unis, restez à vos postes, nous vous en conjurons jusqu’à ce que nous n’ayons plus à redouter des maîtres. Il dépend de vous, comme le point central d’assurer à jamais les destins brillants de la plus florissante des Républiques. Parlez et nous vous prouverons que comme Brutus nous avons une patrie. Union, Fraternité ». Marin (présid.), Gaillard, Palluat. LXIX [La Sté popul. d’Arandon, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, La plus profonde indignation nous a saisis quand nous avons appris l’infernal complot que des scélérats ont osé tramer contre notre liberté; leurs manœuvres sont déjouées grâce à votre vigilance; nous espérons que les monstres ne tarderont pas à expier leur horrible forfait sur l’échafaud. Ils se sont étrangement trompés ceux qui ont cru que nous serions parjures à nos serments; nous avons fait celui de maintenir la liberté et l’égalité et il ne sera point vain; non, non, mille fois la mort plutôt que de rentrer sous l’odieux esclavage. Continuez, dignes représentants vos glorieux travaux, tandis que vous déjouez les complots tramés contre la liberté; nous nous occupons tous les décadis à dessiller les yeux de nos frères de ce canton que la superstition pourrait encore tenir asservis, et quoique la culture de nos champs exige tout notre temps, sans y nuire cependant nous nous occupons de la fabrication du salpêtre et dans peu nous aurons le plaisir de jouir du succès de nos travaux en pouvant contribuer à fournir la matière qui doit anéantir les tyrans; puissent-ils pâlir d’effroi quand ils sauront qu’un peuple agricole, ne transigera jamais pour la liberté et qu’il est (1) C303, pl. 1101, p. 18. Départ, de l’Isère.