SÉANCE DU 3 MESSIDOR AN II (21 JUIN 1794) - Nos 31-32 69 [. Etat des dons , 8 flor. II]. Sçavoir en assignats 245 liv. et monnoye 2 livr. 247 liv. chemises Soulliers neufs idem vieux Bas neufs idem vieux Bonnets de coton vieux Fü blanc charpye Guestres neuves Un boulet de 4 remis fonderie 173 29 paires 5 idem 27 idem 23 idem 3 3 plottes 2 livres 1/2 1 paire à la 1 «Je soussigné François Gruard, garde magasin de l’Equipement militaire de Pontdevaux (?) avoir reçu les effets mentionnés cy-dessus » Gruard [et mêmes signatures que ci-dessus]. Vu au Directoire du distr. 11 mess. Il : Mortel [et 1 signature illisible]. Convention nationale demeure à son poste et la France est sauvée. Vos travaux sont pénibles mais le salut de l’Etat en dépend. Les traîtres sont chaque jour démasqués et punis; le sol français enfin purgé de ces monstres ne comptera que des patriotes, des hommes sages et vertueux. Citoyens législateurs, nous vous félicitons de l’énergie et du courage que vous déployés contre ces vils fédéralistes ennemis du genre humain. Nous sommes debout pour vous deffen-dre. Commandés et vous serés obéi. Toutes nos facultés enfin sont destinées pour combattre tous ces brigands audacieux qui osent se mesurer avec nous. La Convention auroit-elle besoin de secours ? Un arrêté du Comité de Salut public suffit pour prouver à nos lâches ennemis les immenses ressources que nous avons contre eux. Obéissance, soumission et protection aux loix, la République française une et indivisible, voilà la devise des membres composant la Société populaire de Cloye. » Mancel (secrét.) [et 2 signatures illisibles]. 31 La société populaire de Cloye (1) adresse à la Convention nationale 2 malles contenant des habillemens pour nos frères d’armes, avec l’état des effets qui y sont renfermés. Elle l’invite à rester à son poste, et la félicite sur le courage et l’énergie qu’elle ne cesse de déployer contre les ennemis de la République. La Convention auroit-elle besoin de secours, dit-elle, un arrêté du comité de salut public suffit pour prouver à nos lâches ennemis les immenses ressources que nous avons contre eux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Cloye, 26 prair. II. Au présid. de la Conu.] (3). « Citoyen La Société populaire de Cloye nous charge de. faire passer à la Convention 2 malles contenant des effets d’habillement pour nos frères d’armes; nous te les adressons attendu que nous ne connoissons pas le comité à qui ordinairement on addresse les dons. S et F. » [3 signatures illisibles]. [Etat des dons] 68 chemises, I culotte de drap blanc, 1 pantalon de cotonade, 15 paires de bas neufs, 4 bonnets de coton blanc, 1 drap de toile commune, 36 chapeaux, 28 paires de souliers neufs, 4 livres 8 onces de charpie. [Cloye, 16 prair. Il], « citoyens Législateurs, D’une extrémité à l’autre de la République, un cri de patriotisme se fait entendre ! Que la 32 Les comités de surveillance d’Arbois, département du Jura, annoncent à la Convention qu’ils viennent de faire passer aux armées le produit d’une offrande qui consiste en 456 chemises, 95 paires de bas, 25 paires de souliers, 6 paires de guêtres et 1100 liv., et qu’aujour-d’hui leur commune s’occupe d’un nouvel envoi plus considérable en bas, chemises, guêtres et pantalons. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Arbois, 15 prair. II] (2). « citoyens Représentans, Tandis que vous annéantissiez les factions qui machinent au dedans la perte de la République; tandis que nos braves Républicains terrassent au dehors les satellites de la tyrannie, nous nous occuppons des besoins de nos frères d’armes. Déjà nous venons de faire passer aux armées par la voie de notre district, le produit d’une première offrande, qui consiste en 456 chemises, 95 paires de bas, 25 paires de souliers, 6 paires de guêtres, et en outre une somme de 1100 liv. Aujourd’hui notre commune s’occuppe d’en faire une nouvelle plus considérable en bas, chemises, guêtres et pantalons. Ce n’est pas, citoyens représentans, pour tirer gloire de ces foibles offrandes, que nous vous en informons. Contents de remplir le plus sacré des devoirs envers la patrie, celui de soulager nos intrépides défenseurs, nous avons laissé ignorer jusqu’à présent plusieurs autres dons, l’envoi même d’un cavalier monté et équippé aux frais de la Société populaire. Eh ! Qui ne sait que toute privation pour nos frères d’armes est la plus douce des jouissances, (1) Eure-et-Loir. (2) P.V., XL, 62. Bln, 4 mess. (1er suppl4) (3) C 308, pl. 1188, p. 16 et 17. (1) P.V., XL, 63. Bin, 3 mess. (1er suppl1) et 4 mess. (1er suppl*); J. Sablier, n° 1391. (2) C 308, pl. 1188, p. 18. SÉANCE DU 3 MESSIDOR AN II (21 JUIN 1794) - Nos 31-32 69 [. Etat des dons , 8 flor. II]. Sçavoir en assignats 245 liv. et monnoye 2 livr. 247 liv. chemises Soulliers neufs idem vieux Bas neufs idem vieux Bonnets de coton vieux Fü blanc charpye Guestres neuves Un boulet de 4 remis fonderie 173 29 paires 5 idem 27 idem 23 idem 3 3 plottes 2 livres 1/2 1 paire à la 1 «Je soussigné François Gruard, garde magasin de l’Equipement militaire de Pontdevaux (?) avoir reçu les effets mentionnés cy-dessus » Gruard [et mêmes signatures que ci-dessus]. Vu au Directoire du distr. 11 mess. Il : Mortel [et 1 signature illisible]. Convention nationale demeure à son poste et la France est sauvée. Vos travaux sont pénibles mais le salut de l’Etat en dépend. Les traîtres sont chaque jour démasqués et punis; le sol français enfin purgé de ces monstres ne comptera que des patriotes, des hommes sages et vertueux. Citoyens législateurs, nous vous félicitons de l’énergie et du courage que vous déployés contre ces vils fédéralistes ennemis du genre humain. Nous sommes debout pour vous deffen-dre. Commandés et vous serés obéi. Toutes nos facultés enfin sont destinées pour combattre tous ces brigands audacieux qui osent se mesurer avec nous. La Convention auroit-elle besoin de secours ? Un arrêté du Comité de Salut public suffit pour prouver à nos lâches ennemis les immenses ressources que nous avons contre eux. Obéissance, soumission et protection aux loix, la République française une et indivisible, voilà la devise des membres composant la Société populaire de Cloye. » Mancel (secrét.) [et 2 signatures illisibles]. 31 La société populaire de Cloye (1) adresse à la Convention nationale 2 malles contenant des habillemens pour nos frères d’armes, avec l’état des effets qui y sont renfermés. Elle l’invite à rester à son poste, et la félicite sur le courage et l’énergie qu’elle ne cesse de déployer contre les ennemis de la République. La Convention auroit-elle besoin de secours, dit-elle, un arrêté du comité de salut public suffit pour prouver à nos lâches ennemis les immenses ressources que nous avons contre eux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Cloye, 26 prair. II. Au présid. de la Conu.] (3). « Citoyen La Société populaire de Cloye nous charge de. faire passer à la Convention 2 malles contenant des effets d’habillement pour nos frères d’armes; nous te les adressons attendu que nous ne connoissons pas le comité à qui ordinairement on addresse les dons. S et F. » [3 signatures illisibles]. [Etat des dons] 68 chemises, I culotte de drap blanc, 1 pantalon de cotonade, 15 paires de bas neufs, 4 bonnets de coton blanc, 1 drap de toile commune, 36 chapeaux, 28 paires de souliers neufs, 4 livres 8 onces de charpie. [Cloye, 16 prair. Il], « citoyens Législateurs, D’une extrémité à l’autre de la République, un cri de patriotisme se fait entendre ! Que la 32 Les comités de surveillance d’Arbois, département du Jura, annoncent à la Convention qu’ils viennent de faire passer aux armées le produit d’une offrande qui consiste en 456 chemises, 95 paires de bas, 25 paires de souliers, 6 paires de guêtres et 1100 liv., et qu’aujour-d’hui leur commune s’occupe d’un nouvel envoi plus considérable en bas, chemises, guêtres et pantalons. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Arbois, 15 prair. II] (2). « citoyens Représentans, Tandis que vous annéantissiez les factions qui machinent au dedans la perte de la République; tandis que nos braves Républicains terrassent au dehors les satellites de la tyrannie, nous nous occuppons des besoins de nos frères d’armes. Déjà nous venons de faire passer aux armées par la voie de notre district, le produit d’une première offrande, qui consiste en 456 chemises, 95 paires de bas, 25 paires de souliers, 6 paires de guêtres, et en outre une somme de 1100 liv. Aujourd’hui notre commune s’occuppe d’en faire une nouvelle plus considérable en bas, chemises, guêtres et pantalons. Ce n’est pas, citoyens représentans, pour tirer gloire de ces foibles offrandes, que nous vous en informons. Contents de remplir le plus sacré des devoirs envers la patrie, celui de soulager nos intrépides défenseurs, nous avons laissé ignorer jusqu’à présent plusieurs autres dons, l’envoi même d’un cavalier monté et équippé aux frais de la Société populaire. Eh ! Qui ne sait que toute privation pour nos frères d’armes est la plus douce des jouissances, (1) Eure-et-Loir. (2) P.V., XL, 62. Bln, 4 mess. (1er suppl4) (3) C 308, pl. 1188, p. 16 et 17. (1) P.V., XL, 63. Bin, 3 mess. (1er suppl1) et 4 mess. (1er suppl*); J. Sablier, n° 1391. (2) C 308, pl. 1188, p. 18. 70 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qu’il ne peut y avoir de sacrifice en faveur de ceux qui ne comptent pour rien le sacrifice de leur vie? Incertains cependant de la destination de ces dons, nous avons crû devoir vous en instruir, crainte qu’ils ne deviennent la proye de quelques sangsues. ' Soutenez vos efforts héroïques, pères de la liberté française. Vous l’avez fondée au sein des orages, vous la défendez contre le choc des tempêtes, vous l’affermirez malgré la rage insensée des tyrans ligués contre elle. Béni soit le génie tutélaire qui veille sur les destinées de ses plus fermes appuis ! Périssent dans l’abyme qu’ils oseroient encore creuser sous vos pas, les monstres ennemis de la République. S. et F. » C.-F. Plumey, David, Duley, Morin (présicL.), Michel, Bousson, Milaire-Saillard, Tabey, Gerbet, Jarre, Vuillame. 33 La société populaire séante à Brest (1), les habitans de cette commune, la garnison et les marins qui sont actuellement dans ce port, jurent, avec le peuple français, la destruction entière de l’infame gouvernement Anglais, et de tous ses criminels esclaves. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Brest, 16 prair. HJ. (3). « Citoyens représentais du . peuple français Vous aviez d’abord déclaré ennemis du genre humain l’infame Pitt et l’imbecille Georges. . Depuis cette epoque la nation anglaise n’a pas cessé de consentir et de coopérer à tous les crimes de. son atroce Gouvernement : le peuple généreux que vous réprésentez n’en apprend les détails qu’avec horreur Oui, citoyens, représentais, la nation anglaise est convaincue de complicité avec les scélérats qui la gouvernent; elle s’est mise elle même hors le droit des nations, par les innombrables forfaits dont elle s’est souillée. La vertu des républicains français ne peut plus supporter l’existance de ces vils et funestes instruments de là corruption, des trahisons dés assassinats... là mesure est horriblement comblée. Si Collot d’Iîerbbis, Si Robespierre, si tout ce qu’il y a de plus pur dans la republique française respire encore, ces monstres n’en sont que plus furieux:, et méditent de nouveaux forfaits. Nous la jurons, Citoyens réprésentans, nous la jurons avec le peuplé français, la destruction entière de cet infâme gouvernement anglais et de tous ses criminels esclaves. » [624 signatures]. (1) Finistère. j (2) P.V., XL, 63. Mon., XXI, 37; J. Sablier, n° 1391; J. Fr,, :n*635; B