SÉANCE DU 30 GERMINAL AN II (19 AVRIL 1794) - N08 6 ET 7 45 autres objets au district, avec une somme de 100 liv. offerte par les citoyens. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à l’administration des domaines nationaux (1). 6 La société populaire des Liégeois applaudit au grand caractère et aux mesures énergiques que vient de déployer la Convention; elle se plaint d’avoir été calomniée, mais elle espère bientôt faire éclairer sa justification. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 7 La société populaire de Loudun et celle de Longwy félicitent la Convention sur ses salutaires travaux et sur les mesures révolutionnaires qu’elle a prises contre les ennemis de la liberté : elles annoncent qu’elles ont armé et équipé chacune un cavalier pour concourir à la défaite des brigands couronnés. Mention honorable, insertion au bulletin (3). a [ Loudun , 24 vent. II] (4). « Citoyens représentants d’un peuple libre, La société populaire et montagnarde de Loudun régénérée croirait manquer au plus sacré des devoirs si elle n’annonçait à la Convention nationale qu’elle donne l’adhésion la plus formelle à tous les décrets qu’elle a rendus; ils sont tous marqués au coin de la sagesse, ils sont les bases sur lesquelles repose la félicité du peuple français. Quoi qu’un peuple libre doive avoir un esprit égal pour tous les décrets qu’il rend par l’organe de ses représentants, il en est cependant qui fixent et qui doivent fixer plus particulièrement son admiration et la société populaire de Loudun ne peut taire à la représentation nationale la douce émotion qu’elle a ressentie à la lecture, de celui du 28 juin 1793, relatif à l’organisation des secours à accorder annuellement aux enfants, aux vieillards et aux indigents; de celui relatif à l’instruction publique; de celui qui rend la liberté aux citoyens de couleur; et de celui qui accorde des récompenses aux défenseurs de la patrie, ainsi qu’à leurs parents. Ces lois dictées par l’humanité ne naissent et ne sont pratiquées que chez un peuple libre qui ne connaît pas de plus beau lien que celui de la fraternité. Le seul qui puisse enchaîner des républicains; elles sont rendues ces lois, elles seront exécutées. Les Français ont banni l’antique ignorance qui pendant des siècles géminés les allait (1) P.V., XXXV, 327. Bin, 10 flor. (2e suppl1). (2) P.V., XXXV, 328. Bin, 30 germ.; Rép., n» 122. (3) P.V., XXXV, 328. Bin, 30 germ.; M.U., XXXIX, 13; C. Eg., n° 610, p. 156. (4) C 300, pl. 1059, p. 43, 44; Bin, 10 flor. (28 suppl‘); Rép., n° 122. ensevelir sous le fardeau honteux du sacerdoce et de la royauté; ils ne veulent plus voir d’esclaves parmi eux. Le sol de la liberté ne doit être habité que par des hommes libres; ils ne veulent plus voir de mendiants enfants de la mère patrie; ils veulent tous être nourris par elle et vivre d’une manière qui ne dégrade pas le nom de citoyen; ils le seront, le décret du 28 juin leur en donne l’assurance. La Convention nationale a proclamé le 24 juin 1793, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle a fait une constitution fondée sur les principes de la liberté, de l’égalité; cet ouvrage sublime a été accepté avec transport par les coeurs vraiment républicains; les monstres attachés à l’infâme royalisme, non seulement ne sont pas acceptés mais ont tenté et tentent encore de la détruire; leurs manœuvres criminelles ont nécessité le décret du 14 frimaire sur le mode de gouvernement provisoire et révolutionnaire. Ce décret ferme et énergique n’a peut-être pas détruit le crime mais il fait trembler le lâche qui aurait envie de le commettre; frémissez, indignes conspirateurs, les autorités constituées chargées de l’exécution de ce décret et de toutes les loix révolutionnaires, ont l’œil fixé sur vous, ainsi que les sociétés populaires; la plus légère trace de vos projets liberticides découverte, vos têtes coupables seront bientôt soustraites de vos corps empesti-férés. La terreur est à l’ordre du jour, elle y rstera jusqu’au moment où tous les conspirateurs auront été frappés du glaive de la loi, et où tous les despotes et leurs satellites viendront se prosterner devant cette montagne sainte, d’où est sortie la régénération du peuple français. Restez à votre poste, Citoyens législateurs, vous seuls avez eu le courage de renverser tout ce qui était nuisible à la liberté; vous seuls êtes capables de la maintenir; s’il faut pour y parvenir des lois plus sévères encore, empressez-vous de les porter afin que tous les conspirateurs disparaissent promptement du sol de la liberté. Nous avons armé et équipé un cavalier. Sous peu de jours nous apprendrons à la Convention qu’il est parti pour rejoindre ses frères d’armes; son armure est celle d’un homme libéré. Tremblez tyrans ! Point de trêve avec les despotes, point de paix que les conditions n’en soient dictées par la Convention nationale. Point de paix que l’étendard tricolore ne flotte sur toute la terre. La liberté ou la mort ! » Dioth (présid.), Gambais (secret.). b [ Longwy , 24 vent. II] « Législateurs, En vain les hordes d’esclaves et de barbares nous environnent et nous menacent, en vain !pouvons-nous être l’objet de leurs premiers coups, ou voir momentanément notre territoire ravagé par eux; nous sommes à la hauteur des circonstances, nous sommes républicains et nous nous félicitons de n’avoir voulu la paix qu’après que les brigands couronnés de l’Europe seront dans l’impuissance de porter de nouvelles atteintes à la République, et qu’ils ne souilleront plus la terre sacrée de la liberté; nous vous félici— SÉANCE DU 30 GERMINAL AN II (19 AVRIL 1794) - N08 6 ET 7 45 autres objets au district, avec une somme de 100 liv. offerte par les citoyens. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à l’administration des domaines nationaux (1). 6 La société populaire des Liégeois applaudit au grand caractère et aux mesures énergiques que vient de déployer la Convention; elle se plaint d’avoir été calomniée, mais elle espère bientôt faire éclairer sa justification. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 7 La société populaire de Loudun et celle de Longwy félicitent la Convention sur ses salutaires travaux et sur les mesures révolutionnaires qu’elle a prises contre les ennemis de la liberté : elles annoncent qu’elles ont armé et équipé chacune un cavalier pour concourir à la défaite des brigands couronnés. Mention honorable, insertion au bulletin (3). a [ Loudun , 24 vent. II] (4). « Citoyens représentants d’un peuple libre, La société populaire et montagnarde de Loudun régénérée croirait manquer au plus sacré des devoirs si elle n’annonçait à la Convention nationale qu’elle donne l’adhésion la plus formelle à tous les décrets qu’elle a rendus; ils sont tous marqués au coin de la sagesse, ils sont les bases sur lesquelles repose la félicité du peuple français. Quoi qu’un peuple libre doive avoir un esprit égal pour tous les décrets qu’il rend par l’organe de ses représentants, il en est cependant qui fixent et qui doivent fixer plus particulièrement son admiration et la société populaire de Loudun ne peut taire à la représentation nationale la douce émotion qu’elle a ressentie à la lecture, de celui du 28 juin 1793, relatif à l’organisation des secours à accorder annuellement aux enfants, aux vieillards et aux indigents; de celui relatif à l’instruction publique; de celui qui rend la liberté aux citoyens de couleur; et de celui qui accorde des récompenses aux défenseurs de la patrie, ainsi qu’à leurs parents. Ces lois dictées par l’humanité ne naissent et ne sont pratiquées que chez un peuple libre qui ne connaît pas de plus beau lien que celui de la fraternité. Le seul qui puisse enchaîner des républicains; elles sont rendues ces lois, elles seront exécutées. Les Français ont banni l’antique ignorance qui pendant des siècles géminés les allait (1) P.V., XXXV, 327. Bin, 10 flor. (2e suppl1). (2) P.V., XXXV, 328. Bin, 30 germ.; Rép., n» 122. (3) P.V., XXXV, 328. Bin, 30 germ.; M.U., XXXIX, 13; C. Eg., n° 610, p. 156. (4) C 300, pl. 1059, p. 43, 44; Bin, 10 flor. (28 suppl‘); Rép., n° 122. ensevelir sous le fardeau honteux du sacerdoce et de la royauté; ils ne veulent plus voir d’esclaves parmi eux. Le sol de la liberté ne doit être habité que par des hommes libres; ils ne veulent plus voir de mendiants enfants de la mère patrie; ils veulent tous être nourris par elle et vivre d’une manière qui ne dégrade pas le nom de citoyen; ils le seront, le décret du 28 juin leur en donne l’assurance. La Convention nationale a proclamé le 24 juin 1793, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle a fait une constitution fondée sur les principes de la liberté, de l’égalité; cet ouvrage sublime a été accepté avec transport par les coeurs vraiment républicains; les monstres attachés à l’infâme royalisme, non seulement ne sont pas acceptés mais ont tenté et tentent encore de la détruire; leurs manœuvres criminelles ont nécessité le décret du 14 frimaire sur le mode de gouvernement provisoire et révolutionnaire. Ce décret ferme et énergique n’a peut-être pas détruit le crime mais il fait trembler le lâche qui aurait envie de le commettre; frémissez, indignes conspirateurs, les autorités constituées chargées de l’exécution de ce décret et de toutes les loix révolutionnaires, ont l’œil fixé sur vous, ainsi que les sociétés populaires; la plus légère trace de vos projets liberticides découverte, vos têtes coupables seront bientôt soustraites de vos corps empesti-férés. La terreur est à l’ordre du jour, elle y rstera jusqu’au moment où tous les conspirateurs auront été frappés du glaive de la loi, et où tous les despotes et leurs satellites viendront se prosterner devant cette montagne sainte, d’où est sortie la régénération du peuple français. Restez à votre poste, Citoyens législateurs, vous seuls avez eu le courage de renverser tout ce qui était nuisible à la liberté; vous seuls êtes capables de la maintenir; s’il faut pour y parvenir des lois plus sévères encore, empressez-vous de les porter afin que tous les conspirateurs disparaissent promptement du sol de la liberté. Nous avons armé et équipé un cavalier. Sous peu de jours nous apprendrons à la Convention qu’il est parti pour rejoindre ses frères d’armes; son armure est celle d’un homme libéré. Tremblez tyrans ! Point de trêve avec les despotes, point de paix que les conditions n’en soient dictées par la Convention nationale. Point de paix que l’étendard tricolore ne flotte sur toute la terre. La liberté ou la mort ! » Dioth (présid.), Gambais (secret.). b [ Longwy , 24 vent. II] « Législateurs, En vain les hordes d’esclaves et de barbares nous environnent et nous menacent, en vain !pouvons-nous être l’objet de leurs premiers coups, ou voir momentanément notre territoire ravagé par eux; nous sommes à la hauteur des circonstances, nous sommes républicains et nous nous félicitons de n’avoir voulu la paix qu’après que les brigands couronnés de l’Europe seront dans l’impuissance de porter de nouvelles atteintes à la République, et qu’ils ne souilleront plus la terre sacrée de la liberté; nous vous félici—