SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - N° 1 449 âme et ne peuvent supporter le grand jour. Il a la lâcheté de l’Espagnol, la fausseté parricide de l’Italien, la férocité de l’Anglais, en un mot tous les vices des despotes. Le second a le courage inébranlable de la vertu, le courage de Scipion l’Africain, et les périls, loin de l’abattre, ne font que l’enflammer et luy préparer des triomphes. Représentans de la nation, la conspiration qui vient d’éclater gravera cette vérité en caractères inefaçables dans la mémoire de tous les Français, de tous les peuples qui l’apprendront. Robespierre, Couthon, Saint-Just et leurs vils complices avaient osé menacer la liberté et l’égalité. Vous les avez accusés dans le sénat. Ils ont pâli d’effroy et ont été terrassés. Ainsy doivent finir tous les tyrans. Trop longtemps le peuple français fut courbé sous le joug honteux du despotisme. Il s’est relevé de cet état avilissant. Il faut qu’il montre, par son énergie, qu’il est digne de la liberté et de l’égalité qu’il a reconquises. Divinités chéries des mortels vertueux, vous seules pouvez faire la félicité des empires. Le législateur inspiré par vous donnera au peuple qu’il gouvernera des principes, des sentiments d’honneur et de justice. Tous les citoyens de cette nation ne formeront qu’une seule famille, qu’une société de gens de bien, et on sera sûr de trouver en tout tems, dans les cœurs de deux époux, une fidélité inébranlable, dans ceux d’un père et d’une mère, une tendresse égale pour leurs enfants, et qui s’augmentera avec leurs jours; dans celuy d’un enfant, une vraie piété filiale; dans ceux de deux amants, un penchant né de l’estime et de la vertu; dans ceux de deux amis, une confiance réciproque, un attachement fraternel; et dans les cœurs de tous, un amour pur et sacré pour la patrie, un respect religieux et profond pour l’Etre suprême; tous les talens y seront honorés et cultivés avec soin. Ah ! Qu’une telle nation est digne d’envie ! Peuple français, la liberté, l’égalité et l’Etre suprême, voilà les seules idoles que tu dois encenser. Toutes les autres ne peuvent être que trompeuses et te dégrader. Combien n’en compte-tu déjà pas depuis la révolution dont le souvenir est amer et qui t’ont successivement fait passer de l’enthousiasme le plus inconsidéré au mépris et à l’indignation la plus furieuse ! Il ne faut plus que l’esprit, le génie ouvrent subtilement ton cœur à la prévention. Lorsque tu verras désormais un sénateur défendre avec chaleur et talent la cause de la liberté et de l’égalité, dis-toy à l’instant qu’il trahirait le peuple et mériterait la mort s’il faisait autrement, qu’il n’àura bien mérité de la patrie que lorsqu’il aura employé tous ses moyens et consacré tout son tems pour la sauver. Représentans du peuple français, vous venez de donner à l’univers étonné une preuve éclatante de votre amour brûlant pour la révolution, de votre énergie, de votre fermeté pour son achèvement, en terrassant le moderne Catilina et tous les conjurés qui déshonoraient le sénat. Mais ce n’est point assez. Il faut que votre constance soit un feu électrique pour tous les républicains. Montrés-leur que vous mourrez avant de souffrir qu’on attente au pouvoir du peuple, que vous ambitionnés tous l’honneur d’être autant de Cicéron. Pour nous, dont les cœurs sont des brasiers ardents de patriotisme, nous jurons de veiller sans cesse pour le salut de la Convention nationale, et de préférer la mort à l’esclavage. Les membres du bureau de la société : Cherbé ( présid .), Vaussey ( secrét .), Tisserandot {secrét). j [Le détachement de la 32 e division de gendarmerie à pied, stationné à Franciade (1), à la Conv., s.d .] (2) Représentans du peuple libre, Votre énergie vient d’anéantir le plus grand des attentat porté à la liberté par une faction liberticide couverte du masque du patriotisme, et par cet annéantissement, le 9 termidor fut le beau jour qui a luit pour le bonheur du peuple français. Il est donc de vérité incontestable qu’il est dangereux d’idolâtrer tel individu, mais qu’il ne faut voir que la révolution et n’estimer les hommes que par le bien qu’il font. L’infâme Robespierre fut aussy l’idole du jour. Il ne cessa pendant plus de 4 années entierre de prodiguer des marques d’affection à la nation entierre que pour capter la confiance du peuple. Il ne cessa de profférer les noms sacré de patrie et de liberté, que pour mieux se procurer les moyens de leurs plonger le po[i]gnard dans le seing, par l’exécution du projet embitieux qu’il avoit formé de s’assoir sur le trône de la tirranie, et de plonger la France dans la servitude, sous le poid de laquelle elle a gémy pendant plus de 14 siècles. O perfidie ! O scélératesse !... Quoi ! Au milieu des succès victorieux de nos armées sur les esclaves des despotes, après le renversement de la Bastille et du trône de Capet, après l’anéantissement de la tirranie sacerdotal et du fédéralisme, au moment ou l’airain ne cesse de faire entendre plus que jamais les sons d’une voie plus éloquente que celle de tous les orateurs, et où, enfin, le fer redoutable qui seconde la force courageuse des républicains, d’une frontière à l’autre, consoment les seuls traités que la République puissent contracter avec les tirans acharné contre elle, un monstre à double masque, comblé des bienfaits et de la confience populaire, a encore osé entreprendre la dissolution de la représentation nationale, en même tems que la destruction du gouvernement révolutionnaire, pour établir sa domination sur les ruines de la liberté, et tramper ces mains dans le sang de ses plus ardans deffanseurs... Exécrable faction, homme paricide et tes complices, vous aviéé (sic) donc oublier que les Français ne cesseront d’être debout jusqu’à ce que leur indépendance soit pleinement affermie, (1) Départ1 de Paris. (2) C 315, pl. 1 265, p. 44. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1). 29 SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - N° 1 449 âme et ne peuvent supporter le grand jour. Il a la lâcheté de l’Espagnol, la fausseté parricide de l’Italien, la férocité de l’Anglais, en un mot tous les vices des despotes. Le second a le courage inébranlable de la vertu, le courage de Scipion l’Africain, et les périls, loin de l’abattre, ne font que l’enflammer et luy préparer des triomphes. Représentans de la nation, la conspiration qui vient d’éclater gravera cette vérité en caractères inefaçables dans la mémoire de tous les Français, de tous les peuples qui l’apprendront. Robespierre, Couthon, Saint-Just et leurs vils complices avaient osé menacer la liberté et l’égalité. Vous les avez accusés dans le sénat. Ils ont pâli d’effroy et ont été terrassés. Ainsy doivent finir tous les tyrans. Trop longtemps le peuple français fut courbé sous le joug honteux du despotisme. Il s’est relevé de cet état avilissant. Il faut qu’il montre, par son énergie, qu’il est digne de la liberté et de l’égalité qu’il a reconquises. Divinités chéries des mortels vertueux, vous seules pouvez faire la félicité des empires. Le législateur inspiré par vous donnera au peuple qu’il gouvernera des principes, des sentiments d’honneur et de justice. Tous les citoyens de cette nation ne formeront qu’une seule famille, qu’une société de gens de bien, et on sera sûr de trouver en tout tems, dans les cœurs de deux époux, une fidélité inébranlable, dans ceux d’un père et d’une mère, une tendresse égale pour leurs enfants, et qui s’augmentera avec leurs jours; dans celuy d’un enfant, une vraie piété filiale; dans ceux de deux amants, un penchant né de l’estime et de la vertu; dans ceux de deux amis, une confiance réciproque, un attachement fraternel; et dans les cœurs de tous, un amour pur et sacré pour la patrie, un respect religieux et profond pour l’Etre suprême; tous les talens y seront honorés et cultivés avec soin. Ah ! Qu’une telle nation est digne d’envie ! Peuple français, la liberté, l’égalité et l’Etre suprême, voilà les seules idoles que tu dois encenser. Toutes les autres ne peuvent être que trompeuses et te dégrader. Combien n’en compte-tu déjà pas depuis la révolution dont le souvenir est amer et qui t’ont successivement fait passer de l’enthousiasme le plus inconsidéré au mépris et à l’indignation la plus furieuse ! Il ne faut plus que l’esprit, le génie ouvrent subtilement ton cœur à la prévention. Lorsque tu verras désormais un sénateur défendre avec chaleur et talent la cause de la liberté et de l’égalité, dis-toy à l’instant qu’il trahirait le peuple et mériterait la mort s’il faisait autrement, qu’il n’àura bien mérité de la patrie que lorsqu’il aura employé tous ses moyens et consacré tout son tems pour la sauver. Représentans du peuple français, vous venez de donner à l’univers étonné une preuve éclatante de votre amour brûlant pour la révolution, de votre énergie, de votre fermeté pour son achèvement, en terrassant le moderne Catilina et tous les conjurés qui déshonoraient le sénat. Mais ce n’est point assez. Il faut que votre constance soit un feu électrique pour tous les républicains. Montrés-leur que vous mourrez avant de souffrir qu’on attente au pouvoir du peuple, que vous ambitionnés tous l’honneur d’être autant de Cicéron. Pour nous, dont les cœurs sont des brasiers ardents de patriotisme, nous jurons de veiller sans cesse pour le salut de la Convention nationale, et de préférer la mort à l’esclavage. Les membres du bureau de la société : Cherbé ( présid .), Vaussey ( secrét .), Tisserandot {secrét). j [Le détachement de la 32 e division de gendarmerie à pied, stationné à Franciade (1), à la Conv., s.d .] (2) Représentans du peuple libre, Votre énergie vient d’anéantir le plus grand des attentat porté à la liberté par une faction liberticide couverte du masque du patriotisme, et par cet annéantissement, le 9 termidor fut le beau jour qui a luit pour le bonheur du peuple français. Il est donc de vérité incontestable qu’il est dangereux d’idolâtrer tel individu, mais qu’il ne faut voir que la révolution et n’estimer les hommes que par le bien qu’il font. L’infâme Robespierre fut aussy l’idole du jour. Il ne cessa pendant plus de 4 années entierre de prodiguer des marques d’affection à la nation entierre que pour capter la confiance du peuple. Il ne cessa de profférer les noms sacré de patrie et de liberté, que pour mieux se procurer les moyens de leurs plonger le po[i]gnard dans le seing, par l’exécution du projet embitieux qu’il avoit formé de s’assoir sur le trône de la tirranie, et de plonger la France dans la servitude, sous le poid de laquelle elle a gémy pendant plus de 14 siècles. O perfidie ! O scélératesse !... Quoi ! Au milieu des succès victorieux de nos armées sur les esclaves des despotes, après le renversement de la Bastille et du trône de Capet, après l’anéantissement de la tirranie sacerdotal et du fédéralisme, au moment ou l’airain ne cesse de faire entendre plus que jamais les sons d’une voie plus éloquente que celle de tous les orateurs, et où, enfin, le fer redoutable qui seconde la force courageuse des républicains, d’une frontière à l’autre, consoment les seuls traités que la République puissent contracter avec les tirans acharné contre elle, un monstre à double masque, comblé des bienfaits et de la confience populaire, a encore osé entreprendre la dissolution de la représentation nationale, en même tems que la destruction du gouvernement révolutionnaire, pour établir sa domination sur les ruines de la liberté, et tramper ces mains dans le sang de ses plus ardans deffanseurs... Exécrable faction, homme paricide et tes complices, vous aviéé (sic) donc oublier que les Français ne cesseront d’être debout jusqu’à ce que leur indépendance soit pleinement affermie, (1) Départ1 de Paris. (2) C 315, pl. 1 265, p. 44. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1). 29 450 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE et le dernier des oppresseurs du monde écrasé; vous aviéé donc oublier que faire l’entreprise d’asservir un peuple fier et magnanime, c’est luy assurer un nouveau triomphe éclatant. En effet, législateurs, quel spectacle plus sublime, plus ravissant, fut jamais offert aux yeux de l’univers, fut plus digne d’obtenir une place dans les annales de l’histoire, que celuy présenté, dans cette nuit mémorable, par votre courage et celuy de nos frères, les braves citoyens de Paris ? Vous avez aperçue le plus grand des orages formé sur l’horison poli[ti]que, et menassant la patrie du danger le plus éminant. Vous avez resté sur le roche[r] inébranlable, dans cette attitude ferme par laquelle vous avez tant de fois fait pâlir les méchants. Vous avez montré le caractère digne du beau nom de la République française que vous représenté. Vous agit (sic) et le peuple de cette cité central qui enfenta la révolution et qui veille constament sur le berceau de la République, s’est prononcé avec vous. Il a secondé vos vues bienfaisantes, comme dans toutes les circonstances difficile. Et aussitôt l’orrage est disparu, les conspirateurs ont expié leurs forfaits, et la patrie est encore une fois sauvée. Législateurs, c’est avec la confiance qu’inspire votre sagesse que les gendarmes de la 32e division, stationné à Franciade, vous adresse l’expression de leurs reconnoissance réciproquement aux grandes mesures que [vous] avez prise pour déjouer ce complot funeste à la liberté. Il vous conjure, au nom du salut publique, de rester au poste que vous occupé sy glorieusement. Achevez vos imortels travaux. Continuez à fraper les traîtres. Quant à nous, fidèle à notre serment et à remplir nos devoirs, nous ne cesserons de donner l’exemple du civisme, du courage et dévoument à la patrie notre mère, pour laquelle nous verserons, s’il le faut, jusqu’à la dernierre goûte de notre sang, comme la Convention nationale trouvera toujours en nous un rempart insurmontable contre les factieux qui voudroit luy porter atteinte, et malheur à celuy de nous [qui] oseroit s’écarter de ces principes ! Vive la République, vive la Convention; périssent les s[c]élérats ! Bredelet ( cap *), Michel, Morel ( bridadiefr] ), Paître, Savoie, Pinchon, Maillot, Barbay, Dechamps, Navis (cap*), Dieudonné, Magnan, Flichy, Viciere, Juderbiez, Gontier, Magnan pour Grégoire, Dardenne (brigadier), Varo-queaux, Binot (b[riga]d[ierj), Girot Elie, Bus-son (mareschalle des logie), Bellanger. k [La sté popul. des sans-culottes de Viarmes(l) à la Conv.; s.d.] (2) Citoyens législateurs, La vertu, la justice et le mérite triomphent de tous : voilà vos armes ! C’est avec ces armes (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1 265, p. 30. Mentionné par &n, 30 therm. (1er suppl1). que vous abbatez les monstres de la cruelle tiranie. La société populaire des sans-culottes de Viarmes vient vous en féliciter, et vous offrir son sang pour la défence de la patrie et le mintient de la liberté. Vive la République ! Vive la Convension nationale ! J. Voisin ( présid .), P. Jouin (secrét.-adjoint). 1 [Les membres composant le tribunal criminel du départ 1 du Haut-Rhin, à la Conv.; Colmar, 16 therm. II] (1) Représentans, Une nouvelle tyrannie menaçait un peuple libre : des hommes couverts du manteau de l’hypocrisie sous le masque de la vertu, cachant une âme profondément scélérate, ont trompé le peuple qu’ils voulaient asservir de nouveau; mais grâces immortelles vous soient rendues, citoyens représentans ! vous avés encore déjoué la plus terrible et la plus criminelle de touttes les conspirations qui ait encore parue. Qu’ils étaient insensés ces hommes qui ont cru pouvoir tromper le peuple et l’amener au but qu’ils se proposaient ! Non, le peuple ne se laisse jamais tromper; il peut être séduit pour quelque tems, mais le voile se déchire, et son attitude n’en devient que plus terrible et plus imposante. Peuple de Paris, tu viens de donner l’exemple de cette immuable vérité. C’est autour de vous, Citoyens Représentans, que nous nous rallions. Fidèls à nos principes, nous ne nous écarterons jamais de votre unité. vous serés constament notre guide. Recevés-en l’engagement formel, que nous vous réitérons. Restés à votre poste, continués à sauver la patrie, le tems viendra où vous jouirés en paix de vos immortels travaux. Boutta (présid.), Greiner, Roth, Ch. Yves (accusateur public), PrNa Quellain (greffier). m Les autorités constituées du distr. de Bourg (2) réunies aux sans-culottes composant la sté régénérée de la même comm., à la Conv.; s.d. (3) Citoyens représentans, Celui qui, par son génie astucieux, semblait ne travailler qu’à affermir les bases de notre constitution, celui que le peuple croyait l’un de ses plus zélés deffenseurs, que nous nommions l’apôtre incorruptible de la liberté, ce monstre n’était donc qu’un tyran, qu’un dominateur qui, caché sous le manteau du patriotisme, croyait marcher à grands pas au triumvirat !... (1) C 313, pl. 1 248, p. 5. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1). (2) Bec-d’Ambès. (3) C 313, pl. 1 248, p. 6. Mentionné par B"1, 30 therm. (1er suppl1). 450 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE et le dernier des oppresseurs du monde écrasé; vous aviéé donc oublier que faire l’entreprise d’asservir un peuple fier et magnanime, c’est luy assurer un nouveau triomphe éclatant. En effet, législateurs, quel spectacle plus sublime, plus ravissant, fut jamais offert aux yeux de l’univers, fut plus digne d’obtenir une place dans les annales de l’histoire, que celuy présenté, dans cette nuit mémorable, par votre courage et celuy de nos frères, les braves citoyens de Paris ? Vous avez aperçue le plus grand des orages formé sur l’horison poli[ti]que, et menassant la patrie du danger le plus éminant. Vous avez resté sur le roche[r] inébranlable, dans cette attitude ferme par laquelle vous avez tant de fois fait pâlir les méchants. Vous avez montré le caractère digne du beau nom de la République française que vous représenté. Vous agit (sic) et le peuple de cette cité central qui enfenta la révolution et qui veille constament sur le berceau de la République, s’est prononcé avec vous. Il a secondé vos vues bienfaisantes, comme dans toutes les circonstances difficile. Et aussitôt l’orrage est disparu, les conspirateurs ont expié leurs forfaits, et la patrie est encore une fois sauvée. Législateurs, c’est avec la confiance qu’inspire votre sagesse que les gendarmes de la 32e division, stationné à Franciade, vous adresse l’expression de leurs reconnoissance réciproquement aux grandes mesures que [vous] avez prise pour déjouer ce complot funeste à la liberté. Il vous conjure, au nom du salut publique, de rester au poste que vous occupé sy glorieusement. Achevez vos imortels travaux. Continuez à fraper les traîtres. Quant à nous, fidèle à notre serment et à remplir nos devoirs, nous ne cesserons de donner l’exemple du civisme, du courage et dévoument à la patrie notre mère, pour laquelle nous verserons, s’il le faut, jusqu’à la dernierre goûte de notre sang, comme la Convention nationale trouvera toujours en nous un rempart insurmontable contre les factieux qui voudroit luy porter atteinte, et malheur à celuy de nous [qui] oseroit s’écarter de ces principes ! Vive la République, vive la Convention; périssent les s[c]élérats ! Bredelet ( cap *), Michel, Morel ( bridadiefr] ), Paître, Savoie, Pinchon, Maillot, Barbay, Dechamps, Navis (cap*), Dieudonné, Magnan, Flichy, Viciere, Juderbiez, Gontier, Magnan pour Grégoire, Dardenne (brigadier), Varo-queaux, Binot (b[riga]d[ierj), Girot Elie, Bus-son (mareschalle des logie), Bellanger. k [La sté popul. des sans-culottes de Viarmes(l) à la Conv.; s.d.] (2) Citoyens législateurs, La vertu, la justice et le mérite triomphent de tous : voilà vos armes ! C’est avec ces armes (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1 265, p. 30. Mentionné par &n, 30 therm. (1er suppl1). que vous abbatez les monstres de la cruelle tiranie. La société populaire des sans-culottes de Viarmes vient vous en féliciter, et vous offrir son sang pour la défence de la patrie et le mintient de la liberté. Vive la République ! Vive la Convension nationale ! J. Voisin ( présid .), P. Jouin (secrét.-adjoint). 1 [Les membres composant le tribunal criminel du départ 1 du Haut-Rhin, à la Conv.; Colmar, 16 therm. II] (1) Représentans, Une nouvelle tyrannie menaçait un peuple libre : des hommes couverts du manteau de l’hypocrisie sous le masque de la vertu, cachant une âme profondément scélérate, ont trompé le peuple qu’ils voulaient asservir de nouveau; mais grâces immortelles vous soient rendues, citoyens représentans ! vous avés encore déjoué la plus terrible et la plus criminelle de touttes les conspirations qui ait encore parue. Qu’ils étaient insensés ces hommes qui ont cru pouvoir tromper le peuple et l’amener au but qu’ils se proposaient ! Non, le peuple ne se laisse jamais tromper; il peut être séduit pour quelque tems, mais le voile se déchire, et son attitude n’en devient que plus terrible et plus imposante. Peuple de Paris, tu viens de donner l’exemple de cette immuable vérité. C’est autour de vous, Citoyens Représentans, que nous nous rallions. Fidèls à nos principes, nous ne nous écarterons jamais de votre unité. vous serés constament notre guide. Recevés-en l’engagement formel, que nous vous réitérons. Restés à votre poste, continués à sauver la patrie, le tems viendra où vous jouirés en paix de vos immortels travaux. Boutta (présid.), Greiner, Roth, Ch. Yves (accusateur public), PrNa Quellain (greffier). m Les autorités constituées du distr. de Bourg (2) réunies aux sans-culottes composant la sté régénérée de la même comm., à la Conv.; s.d. (3) Citoyens représentans, Celui qui, par son génie astucieux, semblait ne travailler qu’à affermir les bases de notre constitution, celui que le peuple croyait l’un de ses plus zélés deffenseurs, que nous nommions l’apôtre incorruptible de la liberté, ce monstre n’était donc qu’un tyran, qu’un dominateur qui, caché sous le manteau du patriotisme, croyait marcher à grands pas au triumvirat !... (1) C 313, pl. 1 248, p. 5. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1). (2) Bec-d’Ambès. (3) C 313, pl. 1 248, p. 6. Mentionné par B"1, 30 therm. (1er suppl1).