ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j « JJ, [Convention nationale.] res en communiquent partout la chaleur; le dis¬ trict éprouve la sainte révolution de la bienfai¬ sance. Habits, chemises, souliers, sabres, fusils, armes, argent, or, assignats, plus de 25,000 livres pleuvent sur le bureau de la Société, qui récom¬ pense ainsi ses défenseurs. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la 'pétition de la Société des Sans-Oulottes des Andélys (2). La Société des Sans -Culottes, séant aux Andélys, département do VEure, aux représentants du peuple français. « Législateurs, « Le civisme en paroles fut assez longtemps à l’ordre du jour; le civisme en actions doit enfin lui succéder. Plus de paroles, beaucoup d’actions, voilà le «ri d’un peuple fatigué da mensonge et avide de la vérité; levée spontanée des soldats de la patrie contre l’armée du traître Buzot; première réquisition rassemblée, organisée et partie; deux bataillons complets à la poursuite des rebelles de la Vendée, voilà les effets du devoir, voici les résultats de la vertu. Un feu patriotique brûle nos cœurs, des commissaires en communiquent partout la chaleur, le district éprouve la sainte révo¬ lution de la bienfaisance : habits, chemises, souliers, sabres, fusils, armes, argent, or, assi¬ gnats, plus de 25,000 livres pleuvent sur le bureau de la Société. Voilà la reconnaissance qu’elle destine à ses défenseurs, voilà comme elle doit mériter vos suffrages et voilà comme elle veut rivaliser avec G-isors qui va faire parade dans votre sein d’un bataillon imagi¬ naire pour obtenir des canons dont sont privés deux bataillons réels, et qui, par la tactique de la ruse, cherche à nous enlever vos justes bien¬ faits. Oui, nous consentons que cette commune lutte avec nous, mais que ce soit avec les armes de la vérité, de la vertu eu de la bienfai¬ sance, heureux si de ce choc patriotique jaillit l’étincelle qui, en embrasant tous les cœurs, armera tous les bras, et ouvrira toutes les bourses. « Andélys le 14 frimaire an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Lambert; Wonncohe, président; Roussel des Fresches; Grossey. » Les administrateurs du district de Pont-Croix écrivent que le meilleur esprit règne dans ce district, et qu’environ 7,000 quintaux de froment et des parties considérables d’autres grains vont être versés dans les magasins de l’escadre et des armées. Ces administrateurs, qui ont déjà fait à la Monnaie des envois considérables de vermeil et d’argent, annoncent qu’ils vont encore en joindre 1,000 marcs; et que, malgré une inter¬ ruption de tous les courriers pendant près de huit jours, il s’est adjugé, à jour fixe, pour 80,000 li¬ vres de métairies d’émigrés, presque toutes à des cultivateurs. Toutes les cloches sont descendues et fourniront bientôt des canons. Le plomb des (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 60. (2) Archives nationales, carton G 286, dossier 835. cloches supprimées est précipité pour être fondu en balles de tous les calibres. Le contingent est levé et s’organise, tous les ouvriers sont en ré¬ quisition. Une commune a osé résister; dans un instant son territoire a été couvert de républi¬ cains, et a moins compté d’habitants que de pa¬ triotes indignés de leur conduite et résolus de les anéantir, s’ils ne rentraient sur-le-champ dans le devoir. Le district fournit tout ce qu’il peut en chevaux et en cavaliers; tous les particuliers sont requis de déposer leurs armes, habits et sou¬ liers, pour l’équipement et l’armement des défen¬ seurs de la patrie; et dans la pénurie de fer que l’on éprouve, le district a été assez heureux pour voir échouer dans ses brisants un navire chargé de fer pour nos ennemis. Les communes voisines ont été requises de fournir toutes les voitures nécessaires pour sauver sur-le-champ la cargai¬ son, et elle sera toute sauvée. Les administrateurs terminent en invitant la Convention à rester à son poste jusqu’à la paix. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre d'envoi de l'adresse du représen¬ tant du peuple Guezno (2). Guezno, représentant du peuple, à ses collègues composant le comité des pétitions et de cor¬ respondance. Paris, le 16 frimaire, an II de la République française, une et indivisible. « Je vous envoie, citoyens mes collègues, une adresse des administrateurs du district de Pont-Croix, à la Convention nationale. « Elle annonce, d’une part, le bon esprit qui triomphe dans ce district, et elle rassure, de l’autre, sur les approvisionnements de la flotte et sur ceux de l’armée de l’ouest. Là où les admi¬ nistrateurs sont républicains, les lois sont tou¬ jours promptement exécutées. C’est ce qu’ont constamment justifié les administrateurs du district de Pont-Croix, et leur conduite active et révolutionnaire ne pouvant que leur mériter les applaudissements de la Convention natio¬ nale, je vous invite, citoyens mes collègues, à lui en rendre compte et à lui demander la mention honorable et l’insertion en entier au Bulletin de l’adresse que je vous remets ci-joint. « Salut et fraternité. « Guezno. » Adresse (3). Les administrateurs du district de Pont-Croix , aux représentants du peuple. « Pont -Croix, 3 frimaire, l’an II de la République française. « Citoyens représentants, « Le devoir des armées est de terrasser, le fer à la main, les ennemis de la République; (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 60. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 800. (3) Archives nationales, carton C 283, dossier 800.