272 [Convention nationale.J ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j f8f"®™cbre Æ insurrections qui ont eu lieu pour cause de la rareté des grains. La Convention décrète cette proposition ainsi généralisée. XXI. Le citoyen Chambouland (ou Chartereau) EST ADMIS A LA BARRE ET PRIE LA CONVEN¬ TION DE NOMMER DES COMMISSAIRES QUI SERAIENT CHARGÉS D’EXAMINER UN PRO¬ CÉDÉ, DÉCOUVERT PAR LUI, POUR PERFEC¬ TIONNER LES DIGUES DE LA HOLLANDE (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). Le citoyen Chambouland prie la Convention de vouloir bien nommer des commissaires et des ingénieurs pour examiner une manière qu’il a découverte de perfectionner les digues de Hol¬ lande et d’en tirer un parti pour la France. Cette pétition est renvoyée au comité d’ins¬ truction publique. XXII. LE REPRÉSENTANT GOUDELIN OBTIENT UN CONGÉ (3). Compte rendu du Mercure universel (4). Goudelin, représentant du peuple, demande un congé d’un mois pour terminer des affaires de famille et aller rétablir sa santé. (Accordé.) (1) L’admission à la barre du citoyen Chambou¬ land [ou Chartereau, d’après les Annales patriotiques et littéraires ], n’est pas mentionnée au procès-ver¬ bal de la séance du 7 frimaire; mais il y est fait allusion dans le compte rendu de cette séance pu¬ blié par le Moniteur universel et les Annales patrio¬ tiques et littéraires. (2) Moniteur universel [n° 69 du 9 frimaire an II (vendredi 29 novembre 1793), p. 279, col. 3], D’au¬ tre part, les Annales patriotiques et littéraires ren¬ dent compte de l’admission à la barre de ce citoyen dans les termes suivants : « On renvoie au comité d’instruction publique la pétition du citoyen Chartereau, auteur de plusieurs inventions utiles, et qui demande qu’on lui donne des commissaires pour vérifier une découverte fort importante, d’après laquelle il prétend mettre les digues de Hollande à l’abri des dangers qui les me¬ nacent tous les jours. « Vous prouverez, dit l’ora-« teur, en encourageant mes travaux, que vous n’êtes « pas étrangers à tout ce qui intéresse l’humanité, « et c’est une belle réponse à faire à un ennemi « de la France. » (3) Le congé accordé à Goudelin n’est pas men¬ tionné au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II, mais il y est fait allusion dans le compte rendu de cette séance publié par le Mercure universel. (4) Mercure universel [8 frimaire an II (jeudi 28 no¬ vembre 1793), p. 117, col. 2]. CONVENTION NATIONALE Séance du 8 frimaire, l’an n de la République française une et indivisible. (Jeudi 28 novembre 1793). On fait lecture du procès-verbal de la séance du 6 frimaire (1). Les citoyens de la commune du canton de Saint-Loup, district de Parthenay, font part à la Convention . nationale qu’aussitôt que la horde fanatique a disparu de leur territoire leurs pre¬ miers moments ont été employés à exprimer des vœux sur la Constitution, qu’ils ont acceptée à l’unanimité. « Nos jeunes gens en réquisition, disent-ils, sont à l’armée; ils ont été remplacés dans nos foyers par leurs pères, leurs frères prisonniers délivrés; mais nous avons non seulement à pleurer ceux qui ont été cruellement massacrés dans leur cap¬ tivité par les brigands, mais encore ceux qui échappent tous les jours à nos tendres soins fra¬ ternels, victimes du poison lent qui a été mêlé dans les subsistances dont on les a nourris dans leurs prisons. » Les citoyens de la commune de Saint-Loup demandent que désormais leur commune, d’où Voltaire tire son origine, s’appelle Voltaire. Mention honorable, insertion au « Bulletin », renvoi au comité d’instruction publique et de division (2). Suit la lettre des citoyens composant rassem¬ blée primaire du canton de Saint-Loup (3). Les citoyens composant rassemblée primaire du canton de Saint-Loup, à la Convention natio¬ nale. « Saint-Loup, ce décadi, 20e jour de bru¬ maire, 2e année de la République fran¬ çaise, une et indivisible. « Citoyens représentants, « Les premiers moments où la horde fana¬ tique a disparu de notre territoire ont été (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 26, p. 190. (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton F17 1008% dos¬ sier 1383.