SÉANCE DU 7 THERMIDOR AN II (25 JUILLET 1794) - N" 51 519 P.c.c. : Nicolas Didier PHULPIN [même formule, signée de Phulpin, que sur l’extrait de jugement ci-dessus; même indication d’enregistrement, signée de Millot, du 12 ventôse; même légalisation par les membres du C. gal. de la Comm. de Mirecourt, datée du 15 ventôse II et signée f. CLEMENT [off. mun.), F. Harmand ( Cer . greff')}. [Certificat de la Compagnie Roques du 1er Bataillon des Grenadiers de Saône-et-Loire. Strasbourg, 24 brum. Il] Armée du Rhin. 1er Bataillon des Grenadiers. Nous Soussignés, composans la Compagnie Roques, voulans rendre justice à notre Capitaine qui vient, par un jugement du tribunal militaire, d’être condamné à la réclusion jusques à la paix, pour avoir joué au Piquet, attestons à toute la terre que nous l’avons toujours vu ferme à son poste, qu’il s’est toujours conduit en vrai républicain, et zélé ami des loix, et de notre Sainte Constitution; qu’il nous préchoit toujours la discipline, la subordination, l’amour de notre devoir, et le respect pour les loix. C’est avec joie que nous lui rendons ce témoignage de notre confiance et de notre dévouement, et que nous cherchons par là à lui témoigner le regret que nous avons de le perdre. Signés Guilanie, Flutton, Mayor [s. major), DEL-GUT, Bartaud (caporal), LAGRANGE (sergent), Ja-FAY ( sous-lieut % JACOB. Nous, membres du Conseil d’administration, légalisons les signatures ci-dessus. Drigny (capitaine), BRETIN (caporal fourrier), Jafay (sous-lieut1) (Enregistré à Mirecourt le 24 frimaire de l’an II reçu 20 S. Signé Millot. [Même collation, signée de PHULPIN ; même enregistrement, signé de MILLOT, même légalisation, du 15 ventôse, signée de f. CLEMENT (off. mun.) et F. HARMAND (Cer. Greffier) que dans l’extrait de jugement ci-dessus)]. [Certificat des officiers, sous-officiers et Grenadiers du 32e Reg*. d’infanterie. Strasbourg, 25 brum. II] Armée du Rhin Brigade des Grenadiers Nous, officiers, sous-officiers et Grenadiers de la Compagnie de Grenadiers du 32e Régiment d’infanterie attachés au 1er Bataillon des Grenadiers, certifions que le Citoyen Roques, Capitaine Commandant du 1er Bataillon, s’i est toujours conduit en vrai républicain, et C’est avec plaisir que nous lui rendons ce témoignage de notre confiance. Signés Bonbon (sergent), PASCAL (sergent-major), Thibault, Leroux, Mariel ( lieut ')), Visse (sous-lieut1), MERCIER (grenadier), LAMARTINIÈRE (capitaine). [Même formule d’enregistrement, signée de MILLOT, du 24 frimaire; même formule de collation, signée de PHULPIN, du 12 ventôse, même formule de légalisation, du 15 ventôse, signée de f. CLEMENT (off. mun.), et de F. HARMAND (cer. Greffier) que dans l’extrait de jugement ci-des-sus]. Renvoyé au comité de Législation et de Sûreté générale (l). 51 [La Sté popul. de Colmar (2) à la Conv. ; Colmar, 6 therm. II] (3). « Citoyens Représentai Nous vous adressons copie de l’arrêté pris par notre Société sur la communication que nous a donnée celle de Valence de sa délibération sur le scélérat La Violette (4), fils dénaturé et barbare. Vous y remarquerés les applaudissemens justes et mérités que nous avons donnés à la conduite de la Société de Valence dans cette occasion, ainsi que l’indignation profonde dont nous avons tous été pénétrés contre ce monstre indigne d’exister sous (sic) le sol pur et régénéré de la République. S. et F. ». Th. MAUCHARD (présid .), BlECHY, GUYON, ORICIELE (secrét.), NaCHBAUD. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité d’instruction publique (5). [Extrait du p.v. de la séance du 30 prair. II]. Présidence de Lucé. Un secrétaire a fait lecture d’une lettre de la Société populaire de Valence, départem1. de la Drôme, portant l’extrait des registres de cette Société des séances des 20 et 25 floréal à l’effet de dénoncer aux Sociétés des principales communes de la République un de leurs membres comme paricide moral; il est dit que le sociétaire, après avoir reçu de son père toute la fortune dont il jouissoit, le traite avec une dureté et un mépris revoltans et porte l’oubli des plus doux sentimens de la nature jusqu’à laisser manquer du nécessaire cet infortuné vieillard, qu’il condamne même aux travaux les plus pénibles : cette Société, indigné de cette affreuse conduite, a arrêté à l’unanimité qu’Argod dit La Violette fils ainé sera, à l’instant, expulsé de son sein, 2) que le Comité de Surveillance de l’exécution des lois demeure chargé de poursuivre par devant le tribunal qu’il appartiendra la punition du genre de paricide dont ce fils ingrat s’est rendu coupable, et de faire prononcer, s’il y a lieu, la nullité de la donation faite par le père Argod, 3) qu’extrait du procès-verbal de cette séance sera adressé à la Convention Nationale et à ses différens Comités 4) que six Commissaires de la Société se rendront à l’instant auprès de cet infortuné père, pour lui (l) Mention marginale datée du 7 therm. et signée de Brival. D’une autre main, en haut de page : « terminé par décret du 11 thermidor ». Voir ci-après séance du 11 therm. soir, n° 8. (2) Haut-Rhin. (3) F17 1010°, pl. 4, doss. 8386, n° 999. Mention dans ■J. Sablier, 1459. (4) Voir Arch. pari, t. XCII, séance du 6 mess., n° 1. (5) Mention marginale datée du 7 therm. et signée Bodin, secrét. SÉANCE DU 7 THERMIDOR AN II (25 JUILLET 1794) - N" 51 519 P.c.c. : Nicolas Didier PHULPIN [même formule, signée de Phulpin, que sur l’extrait de jugement ci-dessus; même indication d’enregistrement, signée de Millot, du 12 ventôse; même légalisation par les membres du C. gal. de la Comm. de Mirecourt, datée du 15 ventôse II et signée f. CLEMENT [off. mun.), F. Harmand ( Cer . greff')}. [Certificat de la Compagnie Roques du 1er Bataillon des Grenadiers de Saône-et-Loire. Strasbourg, 24 brum. Il] Armée du Rhin. 1er Bataillon des Grenadiers. Nous Soussignés, composans la Compagnie Roques, voulans rendre justice à notre Capitaine qui vient, par un jugement du tribunal militaire, d’être condamné à la réclusion jusques à la paix, pour avoir joué au Piquet, attestons à toute la terre que nous l’avons toujours vu ferme à son poste, qu’il s’est toujours conduit en vrai républicain, et zélé ami des loix, et de notre Sainte Constitution; qu’il nous préchoit toujours la discipline, la subordination, l’amour de notre devoir, et le respect pour les loix. C’est avec joie que nous lui rendons ce témoignage de notre confiance et de notre dévouement, et que nous cherchons par là à lui témoigner le regret que nous avons de le perdre. Signés Guilanie, Flutton, Mayor [s. major), DEL-GUT, Bartaud (caporal), LAGRANGE (sergent), Ja-FAY ( sous-lieut % JACOB. Nous, membres du Conseil d’administration, légalisons les signatures ci-dessus. Drigny (capitaine), BRETIN (caporal fourrier), Jafay (sous-lieut1) (Enregistré à Mirecourt le 24 frimaire de l’an II reçu 20 S. Signé Millot. [Même collation, signée de PHULPIN ; même enregistrement, signé de MILLOT, même légalisation, du 15 ventôse, signée de f. CLEMENT (off. mun.) et F. HARMAND (Cer. Greffier) que dans l’extrait de jugement ci-dessus)]. [Certificat des officiers, sous-officiers et Grenadiers du 32e Reg*. d’infanterie. Strasbourg, 25 brum. II] Armée du Rhin Brigade des Grenadiers Nous, officiers, sous-officiers et Grenadiers de la Compagnie de Grenadiers du 32e Régiment d’infanterie attachés au 1er Bataillon des Grenadiers, certifions que le Citoyen Roques, Capitaine Commandant du 1er Bataillon, s’i est toujours conduit en vrai républicain, et C’est avec plaisir que nous lui rendons ce témoignage de notre confiance. Signés Bonbon (sergent), PASCAL (sergent-major), Thibault, Leroux, Mariel ( lieut ')), Visse (sous-lieut1), MERCIER (grenadier), LAMARTINIÈRE (capitaine). [Même formule d’enregistrement, signée de MILLOT, du 24 frimaire; même formule de collation, signée de PHULPIN, du 12 ventôse, même formule de légalisation, du 15 ventôse, signée de f. CLEMENT (off. mun.), et de F. HARMAND (cer. Greffier) que dans l’extrait de jugement ci-des-sus]. Renvoyé au comité de Législation et de Sûreté générale (l). 51 [La Sté popul. de Colmar (2) à la Conv. ; Colmar, 6 therm. II] (3). « Citoyens Représentai Nous vous adressons copie de l’arrêté pris par notre Société sur la communication que nous a donnée celle de Valence de sa délibération sur le scélérat La Violette (4), fils dénaturé et barbare. Vous y remarquerés les applaudissemens justes et mérités que nous avons donnés à la conduite de la Société de Valence dans cette occasion, ainsi que l’indignation profonde dont nous avons tous été pénétrés contre ce monstre indigne d’exister sous (sic) le sol pur et régénéré de la République. S. et F. ». Th. MAUCHARD (présid .), BlECHY, GUYON, ORICIELE (secrét.), NaCHBAUD. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité d’instruction publique (5). [Extrait du p.v. de la séance du 30 prair. II]. Présidence de Lucé. Un secrétaire a fait lecture d’une lettre de la Société populaire de Valence, départem1. de la Drôme, portant l’extrait des registres de cette Société des séances des 20 et 25 floréal à l’effet de dénoncer aux Sociétés des principales communes de la République un de leurs membres comme paricide moral; il est dit que le sociétaire, après avoir reçu de son père toute la fortune dont il jouissoit, le traite avec une dureté et un mépris revoltans et porte l’oubli des plus doux sentimens de la nature jusqu’à laisser manquer du nécessaire cet infortuné vieillard, qu’il condamne même aux travaux les plus pénibles : cette Société, indigné de cette affreuse conduite, a arrêté à l’unanimité qu’Argod dit La Violette fils ainé sera, à l’instant, expulsé de son sein, 2) que le Comité de Surveillance de l’exécution des lois demeure chargé de poursuivre par devant le tribunal qu’il appartiendra la punition du genre de paricide dont ce fils ingrat s’est rendu coupable, et de faire prononcer, s’il y a lieu, la nullité de la donation faite par le père Argod, 3) qu’extrait du procès-verbal de cette séance sera adressé à la Convention Nationale et à ses différens Comités 4) que six Commissaires de la Société se rendront à l’instant auprès de cet infortuné père, pour lui (l) Mention marginale datée du 7 therm. et signée de Brival. D’une autre main, en haut de page : « terminé par décret du 11 thermidor ». Voir ci-après séance du 11 therm. soir, n° 8. (2) Haut-Rhin. (3) F17 1010°, pl. 4, doss. 8386, n° 999. Mention dans ■J. Sablier, 1459. (4) Voir Arch. pari, t. XCII, séance du 6 mess., n° 1. (5) Mention marginale datée du 7 therm. et signée Bodin, secrét. 520 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE déclarer que la Société, en le prenant sous sa protection, et lui offrant tous les secours dont il a besoin, ne fait que remplir un devoir bien cher à son cœur, celui d’honorer la vieillesse, et de la venger des outrages de la nature, 5) que 6 commissaires inviteront ce malheureux père à se rendre quintidi prochain 3e décade du présent mois, à la séance gle de la Société pour y entendre, de la bouche de son président, l’expression des sentimens de l’assemblée. Le Premr article de cet arrêté a reçu à l’instant son exécution; le Président a dit à ce fils ingrat : Vas, malheureux. La Société te rejette de son sein, ainsi que la mer vomit les matières impures qu’elle recèle : quatre censeurs, après s’être fait remettre par La Violette fils ainé, sa carte d’entrée, l’ont conduit hors de la salle au milieu des applaudissemens les plus prolongés; il a pareillem[en]t été fait lecture de l’extrait du procès-verbal de la séance du 25 floréal de cette Société, relativement à l’entrée de La Violette père dans la salle ; Le Président, après lui avoir donné le baiser fraternel, lui a témoigné dans les termes les plus touchans les sentimens de la Société; Cette lecture a été vivement applaudie; un membre, après avoir témoigné toute l’horreur qu’inspiroit le fils dénaturé et combien il étoit malheureux de trouver encore parmi nous de tels crimes à punir, a demandé que l’arrêté dont s’agit soit traduit en allemand, et consigné au procès-verbal de la manière la plus expressive, qu’extrait dudit procès-verbal soit adressé, tant à la Convention Nationale, qu’à la Société de Valence, pour les convaincre combien la Société de cette Commune, pénétré des sentimens qui distingue le vrai républicain, étoit outrée d’une telle conduite, et applaudisoit à cet acte de justice ; cette proposition mise aux voix a été accepté avec les plus vifs applaudissemens. Collationé. Lung ( archiviste ) 52 [Les Montagnards officiers, sous-officiers et canonniers de la Cie d’artillerie attachée au 5e Bon. de la Manche, à la Conv.; Le Croisic ( l), 26 prair. II (2}/ Législateurs En décrétant qu’il ne sera fait aucun prisonnier anglais ou hanovrien, vous avez mis le comble à nos désirs. Tesmoins des crimes atroces que le poison anglican a fait naître dans ces contrées, c’eut été pour nous un bien dur supplice d’user de clémence envers des assassins de l’humanité, des monstres qui violent à la fois les droits des gens et de la guerre, des brigands enfin qui, sûrs de la faiblesse de leurs armes, emploient tout ce que peut inventer la scélératesse pour faire égorger la Représentation Nationale et assassiner la Liberté. Si quelque lâche craignoit le traitement réciproque des mercenaires de Pitt, en le vouant à notre exécration, nous lui dirions : tu n’es pas digne d’être soldat de la Liberté; la victoire ou la mort, (il Loire-Inférieure. (2) C 314, pl. 1255, p. 43. Mention dans J. Sablier, n° 1459. voilà le but des Républicains; plus de prisonniers, guerre à mort aux anglais. Législateurs, la tradition nous apprend que, dans les dernières guerres, les pourceaux de l’angleterre attaquèrent inutilement cette petite place; S’ils peuvent être pris d’une semblable frenaisie, nous nous promettons d’exécuter strictement le décret et de leur faire danser une Carmagnolle maritime au bruit du son du Canon. Sauveurs de la Patrie, à l’invitation des français vous êtes restés à votre poste pour achever le grand ouvrage de notre Révolution ; et nous, à votre exemple, nous ne quitterons nos bricoles et nos écouvil-lons que quand la Patrie n’aura plus besoin de nos bras, au milieu des plus dangereux orages vous êtes restés inébranlables; Et nous, nous vous promettons de montrer une intrépidité montagnarde devant les ennemis de la Liberté que nous aurons à combattre, et de ne rentrer dans nos foyers qu’après que le dernier tyran aura tombé sous le fer des Républicains, tels sont les vœux de nos cœurs; ag-gréés-les comme gage de notre reconnoissance. MaiNCENT (Cape), CASSINE (fourier), LEVERDAN (Lieut'), Leclercq (sergent), Geslin (ss-Lieut1), jacques Lepeltier. BAROUT jullien LEPELTIER, AUBERT (Caporal), LlRMENEURT (Caporal), GOHIER (Canonier), JULIE (sergt-maj.), LOUVET (Sergent). Mention honorable, insertion au bulletin (l). 53 [La commune de Caumont sollicite l’établissement d’un bureau de poste aux lettres dans son arrondissement. - Renvoyé au comité de division (2)]. 54 [La société républicaine de Poitiers (3) s’exprime ainsi : attaquer le féroce anglais, c’est un devoir pour tout républicain français, accumuler les prisons, les poignards et la corruption contre les incorruptibles soutiens de la liberté, voilà les crimes que nous avons à punir. Accapareur injuste du commerce, l’anglais vouloit dominer sur les mers, comme il tenta de soumettre à son joug les principales cités de la république française; mais ses efforts ont été vains. L’arbre de la liberté a été aperçu par ceux même que l’esclavage avoit jusqu’alors courbés vers la terre. Georges, tyran insensé, et toi, Pitt, ministre perfide et comtempteur des droits de l’humanité, tremblez, votre dernière heure approche ! vos satellites ont déjà mordu la poussière à Toulon, à Dunkerque, à Fleurus. Bientôt vous trouverez vous-mêmes le tombeau creusé par vos crimes, et ce sera la bayonnette des hommes libres qui vous y précipitera. C’est pour hâter ce moment, législateurs et pères du peuple français, que nous avons ouvert une 11) Mention marginale du 7 thermidor. 21 J. Sablier, n° 1459. 3) Vienne. 520 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE déclarer que la Société, en le prenant sous sa protection, et lui offrant tous les secours dont il a besoin, ne fait que remplir un devoir bien cher à son cœur, celui d’honorer la vieillesse, et de la venger des outrages de la nature, 5) que 6 commissaires inviteront ce malheureux père à se rendre quintidi prochain 3e décade du présent mois, à la séance gle de la Société pour y entendre, de la bouche de son président, l’expression des sentimens de l’assemblée. Le Premr article de cet arrêté a reçu à l’instant son exécution; le Président a dit à ce fils ingrat : Vas, malheureux. La Société te rejette de son sein, ainsi que la mer vomit les matières impures qu’elle recèle : quatre censeurs, après s’être fait remettre par La Violette fils ainé, sa carte d’entrée, l’ont conduit hors de la salle au milieu des applaudissemens les plus prolongés; il a pareillem[en]t été fait lecture de l’extrait du procès-verbal de la séance du 25 floréal de cette Société, relativement à l’entrée de La Violette père dans la salle ; Le Président, après lui avoir donné le baiser fraternel, lui a témoigné dans les termes les plus touchans les sentimens de la Société; Cette lecture a été vivement applaudie; un membre, après avoir témoigné toute l’horreur qu’inspiroit le fils dénaturé et combien il étoit malheureux de trouver encore parmi nous de tels crimes à punir, a demandé que l’arrêté dont s’agit soit traduit en allemand, et consigné au procès-verbal de la manière la plus expressive, qu’extrait dudit procès-verbal soit adressé, tant à la Convention Nationale, qu’à la Société de Valence, pour les convaincre combien la Société de cette Commune, pénétré des sentimens qui distingue le vrai républicain, étoit outrée d’une telle conduite, et applaudisoit à cet acte de justice ; cette proposition mise aux voix a été accepté avec les plus vifs applaudissemens. Collationé. Lung ( archiviste ) 52 [Les Montagnards officiers, sous-officiers et canonniers de la Cie d’artillerie attachée au 5e Bon. de la Manche, à la Conv.; Le Croisic ( l), 26 prair. II (2}/ Législateurs En décrétant qu’il ne sera fait aucun prisonnier anglais ou hanovrien, vous avez mis le comble à nos désirs. Tesmoins des crimes atroces que le poison anglican a fait naître dans ces contrées, c’eut été pour nous un bien dur supplice d’user de clémence envers des assassins de l’humanité, des monstres qui violent à la fois les droits des gens et de la guerre, des brigands enfin qui, sûrs de la faiblesse de leurs armes, emploient tout ce que peut inventer la scélératesse pour faire égorger la Représentation Nationale et assassiner la Liberté. Si quelque lâche craignoit le traitement réciproque des mercenaires de Pitt, en le vouant à notre exécration, nous lui dirions : tu n’es pas digne d’être soldat de la Liberté; la victoire ou la mort, (il Loire-Inférieure. (2) C 314, pl. 1255, p. 43. Mention dans J. Sablier, n° 1459. voilà le but des Républicains; plus de prisonniers, guerre à mort aux anglais. Législateurs, la tradition nous apprend que, dans les dernières guerres, les pourceaux de l’angleterre attaquèrent inutilement cette petite place; S’ils peuvent être pris d’une semblable frenaisie, nous nous promettons d’exécuter strictement le décret et de leur faire danser une Carmagnolle maritime au bruit du son du Canon. Sauveurs de la Patrie, à l’invitation des français vous êtes restés à votre poste pour achever le grand ouvrage de notre Révolution ; et nous, à votre exemple, nous ne quitterons nos bricoles et nos écouvil-lons que quand la Patrie n’aura plus besoin de nos bras, au milieu des plus dangereux orages vous êtes restés inébranlables; Et nous, nous vous promettons de montrer une intrépidité montagnarde devant les ennemis de la Liberté que nous aurons à combattre, et de ne rentrer dans nos foyers qu’après que le dernier tyran aura tombé sous le fer des Républicains, tels sont les vœux de nos cœurs; ag-gréés-les comme gage de notre reconnoissance. MaiNCENT (Cape), CASSINE (fourier), LEVERDAN (Lieut'), Leclercq (sergent), Geslin (ss-Lieut1), jacques Lepeltier. BAROUT jullien LEPELTIER, AUBERT (Caporal), LlRMENEURT (Caporal), GOHIER (Canonier), JULIE (sergt-maj.), LOUVET (Sergent). Mention honorable, insertion au bulletin (l). 53 [La commune de Caumont sollicite l’établissement d’un bureau de poste aux lettres dans son arrondissement. - Renvoyé au comité de division (2)]. 54 [La société républicaine de Poitiers (3) s’exprime ainsi : attaquer le féroce anglais, c’est un devoir pour tout républicain français, accumuler les prisons, les poignards et la corruption contre les incorruptibles soutiens de la liberté, voilà les crimes que nous avons à punir. Accapareur injuste du commerce, l’anglais vouloit dominer sur les mers, comme il tenta de soumettre à son joug les principales cités de la république française; mais ses efforts ont été vains. L’arbre de la liberté a été aperçu par ceux même que l’esclavage avoit jusqu’alors courbés vers la terre. Georges, tyran insensé, et toi, Pitt, ministre perfide et comtempteur des droits de l’humanité, tremblez, votre dernière heure approche ! vos satellites ont déjà mordu la poussière à Toulon, à Dunkerque, à Fleurus. Bientôt vous trouverez vous-mêmes le tombeau creusé par vos crimes, et ce sera la bayonnette des hommes libres qui vous y précipitera. C’est pour hâter ce moment, législateurs et pères du peuple français, que nous avons ouvert une 11) Mention marginale du 7 thermidor. 21 J. Sablier, n° 1459. 3) Vienne.