268 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Citoyens Representans, Nous avons de l’agent national de notre district plusieurs exemplaires de l’adresse que vous avez arrêtée dans votre séance du 18 de ce mois. Nous avons lu avec transport les excel-lens principes, la douce philosophie, la sainte humanité sur lesquels elle est basée. Cet évangile national servira de phare à tous les amis de la Patrie, à tous ceux que l’éloignement ou l’yvresse des passions pourroient égarer. Quel sera l’étonnement des peuples qui ont le malheur d’etre les ennemis de la france, quand ils verront proclamer au milieu de nos triomphes et d’une révolution si extraordinaire des vérités si consolantes, des maximes si équitables. Pourront-ils refuser leur admiration à vos travaux, à votre impassibilité, à nos succès, à nos vertus? pourront-ils encore mécon-noitre leurs tyrans! Nous avons répandu avec profusion votre adresse dans toutes les campagnes de notre district. Nous veillerons à ce que les agens nationaux en fassent lecture aux citoyens tous les jours de décade ; nous ne négligerons enfin aucuns moyens pour l’imprimer dans l’âme de tous nos frères. Vive la République, vive la Convention nationale! Salut, union, confiance et fraternité. Quinet, président, Jean Duboz, Le Miere, secrétaires et 10 autres signatures. b [La société populaire de Clamecy à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III] (31) Citoyens Representans Nous avons entendu avec un vif enthousiasme l’adresse que vous avez faite au peuple français. Que les vrais amis de la patrie se reunissent aux principes et à la Convention! Aux principes pour les soutenir, pour les propager, chez tous les citoyens, à la Convention pour la défendre contre tous ceux qui voudraient l’avilir; c’est là le point de ralliement de tous les patriotes. Nous vous conjurons, citoyens representans, au nom de la patrie, au nom du bonheur public, de faire cesser les dissensions qui déchirent plusieurs communes de la Republique; tous les bons citoyens doivent se rallier pour opposer une invincible résistance aux efforts des ennemis de la liberté. Puisse l’amour du bien général l’emporter sur l’interet particulier et le désir des vengeances personnelles indignes des vrais républicains ! Les principes contenus dans votre adresse, citoyens Représentans, sont la boussole de tous les citoyens ; suivons sa direction et nous arriverons bientôt au port fortuné ou nos voeux ten-(31) C 325, pl. 1407, p. 11. dent depuis si longtems, que la justice et l’humanité qui sont à l’ordre du jour dirigent les mesures révolutionnaires. Attachement à la Convention nationale, ralliement entre tous les citoyens patriotes; tels sont les sentimens qui nous animent. Restez à votre poste, citoyens representans, achevez le grand ouvrage de la Révolution, et nous serons tous heureux. Vive la Convention nationale, Vive le peuple français. Garant, président, Baudot, vice-président et 28 autres signatures. c [L’agent national de la commune de Châlons au président de la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (32) Citoyen président, Je t’adresse l’expression des sentimens de reconnaissance que l’adresse de la Convention nationale au peuple français a fait naitre dans le coeur de nos concitoyens. Tu voudras bien en faire donner lecture au sénat français. Salut et fraternité. Bablot. [Le conseil général régénéré de la commune de Châlons à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (33) Citoyens Représentans, Etrangers par principes encore plus que par caractère, aux factions liberticides qui jusqu’à ce jour se sont agitées, mais en vain pour jet-ter sur les ruines de la République, les fonde-mens d’une domination usurpatrice ; nous ne le sommes pas au sentiment d’indignation profonde que ces complots criminels ont allumé dans le coeur de tous les françois. A chaque époque périlleuse de la Révolution, nous avons fait entendre dans le sanctuaire auguste de la Législation, avec les mâles accens du plus pur patriotisme, le désir ardent de partager en la couvrant de nos corps, les dangers de la Représentation nationale. La vengeance, l’egoisme, l’ignorance, le crime et l’empyrisme, tous ces monstres excitoient a l’envi sous les yeux stupéfaits de 24 millions d’hommes, dans toute l’économie du corps politique des déchiremens et des convulsions affreuses et déjà une paralisie mortelle com-mençoit à gagner la masse du corps social. Vous venez de l’arracher aux progrès du mal et en rétablissant dans ses différens membres le jeu de leurs oscillations, vous lui avez rendu, avec son energie première cette santé robuste dont il a besoin pour achever d’écraser les ennemis de sa tranquillité et de sa gloire. (32) C 323, pl. 1388, p. 29. (33) C 323, pl. 1388, p. 30.