SÉANCE DU 26 MESSIDOR AN II (14 JUILLET 1794) - Nus7-9 135 20 livres il y a moitié d’avoine, feront les derniers efforts, ils se réduiront, s’il le faut, aux racines, et prendront sur leurs foîbles subsistances pour parfaire ces contingens, et venir au secours de nos frères, de nos enfans qui versent leur sang pour nous. Dépourvus de bestiaux, et dans le fort des travaux de la campagne, nous trouvons encore, mais difficilement des voituriers pour conduire les grains, farines, foins, pailles et avoines. Il n’y a pas de sacrifices que nous ne fassions pour consolider votre ouvrage, pour conserver notre liberté. Législateurs, vos travaux, vos veilles, votre de-vouement redoublent notre amour, notre confiance en vous, restez à vos postes, veillez, nous vous en conjurons, sur des jours précieux à la nation, sur des jours qui ne vous appartiennent plus ; continuez de déjouer les intrigues, n’accordez ni paix ni trêve, qu’après avoir rendu la liberté à l’univers et puni les tyrans dont l’existence outrage la nature. S. et F. » Salomon, Jacot, Marsaut (agent nat.), Rémond [et 3 signatures illisibles]. 7 L’agent national près le district de Vezelise, département de la Meurthe, écrit à la Convention que les succès soutenus dans la vente des biens des émigrés annoncent le juste soutien du crédit public. 71 lots, estimés 90,868 liv. 15 s., ont été vendus 260,880 liv. Insertion au bulletin, renvoi au comité des domaines nationaux (l). 8 La société populaire de Cauterets, département des Hautes-Pyrénées, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et particulièrement de ce qu’elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour; l’assure de son dévouement, et l’invite à continuer de frapper tous les nouveaux Catilina, et lui fait hommage d’un hymme à l’Etre Suprême, composé par un de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2). [Cauterets, 2 prair. II] [ 3) « Citoyens représentans, Nous vous adressons le tribut de patriotisme dont brûlent plus que jamais les Républicains de Cauterets. Placés aux extrémités de la République, nous avons appris que vous aviez mis à l’ordre du jour la (l) P.V., XLI, 229. S'", 1er therm. ; M.U., XLII, 41. 2 P.V., XLI, 230. (3) F17 1010 D, pl. 1, p. 3827. justice et la probité; à ces mots qui étaient gravés dans nos cœurs, nous nous sommes réunis en Société populaire; que les satellites du tyran de Madrid tremblent, qu’ils n’approchent point de notre territoire car ils y trouveront la mort qui les attend. Pères de la Patrie ! Nous chérissons la Convention nationale ; nous obéissons aux décrets qui émanent d’elle, nous lui jurons amour et union. Continuez à extirper les ennemis de la République; que la foudre de la justice frappe tous ces nouveaux Catillina, ces audacieux qui bravent les droits du peuple ! Ne perdez jamais de vue le bien public; et nous, qui n’avons ni nobles, ni prêtres, ni aristocrates dans notre commune, libres comme l’air, au millieu des montagnes qui nous entourent, nous répéterons sans cesse le cri chéri de Vive la liberté ! Vive la République, Vive les représentans du peuple. » LABBAT (présid.), CAMUS (secret.), LARRIEU (secrét.) P.S. - Nous vous faisons passer une hymne à l’etre suprême, composée par un membre de la Société. » Hymne à l’Etre suprême Sur l’air : J’ai péché dans mon enfance ou : Aussitôt que la lumière... « Adorons l’Etre Suprême, Elevons vers lui nos cœurs; Avec tendresse il nous aime Il nous rend partout vainqueurs. Dieu puissant, reçois l’hommage Des fils de la liberté Qui détruisent l’esclavage Font régner la liberté Le soleil, la terre, l’onde, Du firmament, la splendeur, Tout annonce dans le Monde Ton essence et ta grandeur : Dieu puissant, etc. Sois l’appui de l’innocence, De l’homme, soutiens les droits, Appesantis ta vengeance Sur les tyrans et les rois. Dieu puissant, etc. Que l’homme ravi contemple Les bienfaits de l’Eternel. Que l’univers soit son Temple, Et notre cœur, son autel. Dieu puissant, etc. 9 La société populaire de Champagne, département de l’Ain, écrit à la Convention nationale qu’elle a frémi d’horreur en apprenant que deux pères de la patrie avoient couru les plus grands dangers de succomber sous le poignard parricide d’infames assassins ; qu’elle rend grâces à la divinité tutélaire qui les a conservés; que, pour elle, elle maintiendra toujours à l’ordre du jour l’amour de l’ordre, l’obéissance aux SÉANCE DU 26 MESSIDOR AN II (14 JUILLET 1794) - Nus7-9 135 20 livres il y a moitié d’avoine, feront les derniers efforts, ils se réduiront, s’il le faut, aux racines, et prendront sur leurs foîbles subsistances pour parfaire ces contingens, et venir au secours de nos frères, de nos enfans qui versent leur sang pour nous. Dépourvus de bestiaux, et dans le fort des travaux de la campagne, nous trouvons encore, mais difficilement des voituriers pour conduire les grains, farines, foins, pailles et avoines. Il n’y a pas de sacrifices que nous ne fassions pour consolider votre ouvrage, pour conserver notre liberté. Législateurs, vos travaux, vos veilles, votre de-vouement redoublent notre amour, notre confiance en vous, restez à vos postes, veillez, nous vous en conjurons, sur des jours précieux à la nation, sur des jours qui ne vous appartiennent plus ; continuez de déjouer les intrigues, n’accordez ni paix ni trêve, qu’après avoir rendu la liberté à l’univers et puni les tyrans dont l’existence outrage la nature. S. et F. » Salomon, Jacot, Marsaut (agent nat.), Rémond [et 3 signatures illisibles]. 7 L’agent national près le district de Vezelise, département de la Meurthe, écrit à la Convention que les succès soutenus dans la vente des biens des émigrés annoncent le juste soutien du crédit public. 71 lots, estimés 90,868 liv. 15 s., ont été vendus 260,880 liv. Insertion au bulletin, renvoi au comité des domaines nationaux (l). 8 La société populaire de Cauterets, département des Hautes-Pyrénées, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et particulièrement de ce qu’elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour; l’assure de son dévouement, et l’invite à continuer de frapper tous les nouveaux Catilina, et lui fait hommage d’un hymme à l’Etre Suprême, composé par un de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2). [Cauterets, 2 prair. II] [ 3) « Citoyens représentans, Nous vous adressons le tribut de patriotisme dont brûlent plus que jamais les Républicains de Cauterets. Placés aux extrémités de la République, nous avons appris que vous aviez mis à l’ordre du jour la (l) P.V., XLI, 229. S'", 1er therm. ; M.U., XLII, 41. 2 P.V., XLI, 230. (3) F17 1010 D, pl. 1, p. 3827. justice et la probité; à ces mots qui étaient gravés dans nos cœurs, nous nous sommes réunis en Société populaire; que les satellites du tyran de Madrid tremblent, qu’ils n’approchent point de notre territoire car ils y trouveront la mort qui les attend. Pères de la Patrie ! Nous chérissons la Convention nationale ; nous obéissons aux décrets qui émanent d’elle, nous lui jurons amour et union. Continuez à extirper les ennemis de la République; que la foudre de la justice frappe tous ces nouveaux Catillina, ces audacieux qui bravent les droits du peuple ! Ne perdez jamais de vue le bien public; et nous, qui n’avons ni nobles, ni prêtres, ni aristocrates dans notre commune, libres comme l’air, au millieu des montagnes qui nous entourent, nous répéterons sans cesse le cri chéri de Vive la liberté ! Vive la République, Vive les représentans du peuple. » LABBAT (présid.), CAMUS (secret.), LARRIEU (secrét.) P.S. - Nous vous faisons passer une hymne à l’etre suprême, composée par un membre de la Société. » Hymne à l’Etre suprême Sur l’air : J’ai péché dans mon enfance ou : Aussitôt que la lumière... « Adorons l’Etre Suprême, Elevons vers lui nos cœurs; Avec tendresse il nous aime Il nous rend partout vainqueurs. Dieu puissant, reçois l’hommage Des fils de la liberté Qui détruisent l’esclavage Font régner la liberté Le soleil, la terre, l’onde, Du firmament, la splendeur, Tout annonce dans le Monde Ton essence et ta grandeur : Dieu puissant, etc. Sois l’appui de l’innocence, De l’homme, soutiens les droits, Appesantis ta vengeance Sur les tyrans et les rois. Dieu puissant, etc. Que l’homme ravi contemple Les bienfaits de l’Eternel. Que l’univers soit son Temple, Et notre cœur, son autel. Dieu puissant, etc. 9 La société populaire de Champagne, département de l’Ain, écrit à la Convention nationale qu’elle a frémi d’horreur en apprenant que deux pères de la patrie avoient couru les plus grands dangers de succomber sous le poignard parricide d’infames assassins ; qu’elle rend grâces à la divinité tutélaire qui les a conservés; que, pour elle, elle maintiendra toujours à l’ordre du jour l’amour de l’ordre, l’obéissance aux