[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 18 avril 1790.] 59a M. Charles de Cameth. L’Assemblée doit témoigner sa satisfaction à une adresse qui porte le plus précieux caractère. Si, comme on vient de l’avancer, la municipalité a désapprouvé cet acte de patriotisme, je demande que les pièces qui en font foi soient remises au comité des recherches pour que, sur le rapport qui en sera fait à l’Assemblée, cette coupable municipalité soit renvoyée au Châtelet. Je crois cependant que ceux qui viennent de montrer une inquiétude si patriotique, ne peuvent pas s’empêcher de prouver le fait. M. de Caehèze. J’atteste le fait et j’offre de le prouver. M. de Cazalès. Il est facile de produire les pièces propres à constater l’existence de cette ordonnance du conseil municipal; mais les faits ont besoin d’être expliqués. L’association formée entre la milice nationale de Montauban et le régiment de Languedoc n’a éprouvé aucune opposition de la part de la municipalité ; mais la milice nationale de la ville ayant voulu étendre cette espèce de confédération jusqu’aux milices nationales de Toulouse et des villes voisines, celle de Toulouse s’y est refusée ; c’est a'ors que le conseil municipal de Montauban a réprouvé cet acte comme contraire à l’esprit de subordination établi par les décrets de l’Assemblée nationale, entre les milices nationales et les municipalités. Je conclus et je pense que l’Assemblée doit passer à l’ordre du jour sans se livrer à une discussion plus étendue sur cet objet. M. E