SÉANCE DU 30 MESSIDOR AN II (18 JUILLET 1794) Nos 30-32 281 berté (l). [Applaudissements] [Le président donne l’accolade fraternelle à l’orateur des ces jeunes républicains, et lui montre le buste de l’immortel Barras (2)]. Mention honorable, insertion au bulletin. 30 Les jeunes élèves de la section de Marat se présentent : embrasés du feu sacré de la liberté et dirigés par les sages leçons de leurs instituteurs, ils brûloient depuis longtemps d’exprimer aux pères de la patrie toute l’ardeur qui les anime. La section a arrêté que ces émules de Barra et Viala seroient présentés par son président et leurs instituteurs (3). L’orateur : Citoyens législateurs, Vous voyez devant vous les jeunes eleves de la section de Marat. Embrasés du feu sacré de la liberté et dirigés par les sages leçons de leurs instituteurs, ces jeunes citoyens depuis longtemps bru-loient d’envie de venir exprimer aux Peres de la Patrie toute l’ardeur dont ils sont animés. Ce vœu si plausible dans des jeunes républicains a été reçu avec enthousiasme par la section de Marat. Jalouse de concourir au bien public, cette section saisira toujours avec empressement tout ce qui sera de nature à l’interesser : c’est pourquoi, Dignes représentai, elle a arrêté que ces jeunes émules des Bara et des Viala, vous seroient présentés par son president et par leurs instituteurs. Vos regards paternels vont les encourager; Daignez, législateurs, entendre l’expression de leurs sentimens par leur propre organe (4). [Applaudissements]. Mention honorable, insertion au bulletin. 31 Les députés de la section de la Fraternité font part à la Convention du désintéressement du citoyen Arlot, l’un de ses membres, qui fait remettre une médaille d’or frappée au coin de Capet XIV, qu’il a trouvée dans l’atelier de la maison Bretonvillers où il travaille aux armes, et déposée sur le bureau : ils félicitent la (l) C 310, pl. 1212, p. 24. Signé Tiphaine (command1 en 20nd, instituteur), Gion (adj1 g3' de la lre légion, instituteur); Débats, n° 666 ; J. Mont., n° 83 ; J. Fr., n° 662 (pour ces 3 gazettes, le discours du jeune orateur est rapporté après la présentation des élèves - cf. n° 30 - ). (2) F.S.P., n° 379 ; Débats, n°666; J. Mont., n°83. (3) P.V., XLI, 325. Bm, 3 therm. (ler suppl1); Mon., XXI, 259 ; Débats, n° 666 ; J. Paris, n° 565 ; Mess, soir, n° 698 ; F.S.P., n°379; J. Mont., n°83; J. Fr., n°662; Ann. pair., n°DLXIV; J. Lois, n°658; C. Eg., n°699; Audit, nat., n°663. (4) C 310, pl. 1212, p. 23. Convention de ses travaux qui immortalisent à jamais le nom français (l). Le c n Arnoule, orateur : Citoyens représentants, Vous avez mis la vertu à l’ordre du jour : c’en est assez pour dicter, aux républicains, ce qu’ils doivent faire : Nous sommes députés, vers vous par la section de la fraternité pour vous faire part du desinteresse-ment du citoyen Arlot l’un de ses membres; et pour vous remettre une piece d’or : frappée au coin de Capet 14 qu’il a trouvé dans l’atellier de la maison Bretonvillers où il travaille aux armes; et qu’il a déposé sur son bureau. Nous venons au nom de la section vous remettre cette piece : vous féliciter de vos glorieux traveaux qui immortaliseront à jamais ce nom français et vous témoigner son désir de voir disparoître de la surface de la terre, tous les tirans, avec leurs éfi-gies. Nous déclarons aussi à l’univers attentif à la réussitte de nos efforts pour la liberté, que s’il en reste quelques uns que nous ne puissions maintenant renverser avec leur trône : ils n’existeront que pour alimenter la haine que nous leur avons voué et contre lesquels nous porterons les armes jusqu’à ce que les peuples et l’humanité soit vengée. [Extrait de la séance du 25 mess. II]. Appert par procès verbal de l’assemblée general le citoyen Arlot instructeur de la manufacture d’armes de la République à la maison Brétonviller avoir déclarer qu’il a trouvé derrière une planche dans une chambre de la ditte maison une piece d’or valeur de 24 liv. l’éfigie de Capet 14 qu’il a remise sur le bureau de l’assemblée general comme appartenante à la Republique. L’assemblée arrêtte que la ditte piece d’or seroit portée decady prochain 30 Messidor à la Convention nationale et nomme le citoyen Luzier, Voisin, Surme, Marverot, Fidu, Buisson, Rudoville, Lumier, Gauthier, Le Bout et LeComte, et Arnoule pour commissaire pour porter le vœu de l’assemblée general et présenter le citoyen Arlot a la Convention et Arnoule pour porter la parole. Elle invite les instructeurs de la Millice (?) à accompagner la députation (2). Mention honorable, insertion au bulletin. 32 Le comité de correspondance de la société des Jacobins envoie à la Convention copie de la lettre qu’elle a reçue de la société de Montce-nis, département de Saône-et-Loire, par laquelle elle annonce que les meilleurs principes régnent dans cette commune. Il paroît, par cette lettre, que cette société a envoyé précédemment à la Convention 190 liv. en numéraire, 200 marcs d’argent, y compris les galons (l) P.V., XLI, 326 et 336. Débats, n° 666 (maison « Bactonvilliers ») ; -J. Fr., n°662. (2) C 308, pl. 1193, p. 23 et 24. SÉANCE DU 30 MESSIDOR AN II (18 JUILLET 1794) Nos 30-32 281 berté (l). [Applaudissements] [Le président donne l’accolade fraternelle à l’orateur des ces jeunes républicains, et lui montre le buste de l’immortel Barras (2)]. Mention honorable, insertion au bulletin. 30 Les jeunes élèves de la section de Marat se présentent : embrasés du feu sacré de la liberté et dirigés par les sages leçons de leurs instituteurs, ils brûloient depuis longtemps d’exprimer aux pères de la patrie toute l’ardeur qui les anime. La section a arrêté que ces émules de Barra et Viala seroient présentés par son président et leurs instituteurs (3). L’orateur : Citoyens législateurs, Vous voyez devant vous les jeunes eleves de la section de Marat. Embrasés du feu sacré de la liberté et dirigés par les sages leçons de leurs instituteurs, ces jeunes citoyens depuis longtemps bru-loient d’envie de venir exprimer aux Peres de la Patrie toute l’ardeur dont ils sont animés. Ce vœu si plausible dans des jeunes républicains a été reçu avec enthousiasme par la section de Marat. Jalouse de concourir au bien public, cette section saisira toujours avec empressement tout ce qui sera de nature à l’interesser : c’est pourquoi, Dignes représentai, elle a arrêté que ces jeunes émules des Bara et des Viala, vous seroient présentés par son president et par leurs instituteurs. Vos regards paternels vont les encourager; Daignez, législateurs, entendre l’expression de leurs sentimens par leur propre organe (4). [Applaudissements]. Mention honorable, insertion au bulletin. 31 Les députés de la section de la Fraternité font part à la Convention du désintéressement du citoyen Arlot, l’un de ses membres, qui fait remettre une médaille d’or frappée au coin de Capet XIV, qu’il a trouvée dans l’atelier de la maison Bretonvillers où il travaille aux armes, et déposée sur le bureau : ils félicitent la (l) C 310, pl. 1212, p. 24. Signé Tiphaine (command1 en 20nd, instituteur), Gion (adj1 g3' de la lre légion, instituteur); Débats, n° 666 ; J. Mont., n° 83 ; J. Fr., n° 662 (pour ces 3 gazettes, le discours du jeune orateur est rapporté après la présentation des élèves - cf. n° 30 - ). (2) F.S.P., n° 379 ; Débats, n°666; J. Mont., n°83. (3) P.V., XLI, 325. Bm, 3 therm. (ler suppl1); Mon., XXI, 259 ; Débats, n° 666 ; J. Paris, n° 565 ; Mess, soir, n° 698 ; F.S.P., n°379; J. Mont., n°83; J. Fr., n°662; Ann. pair., n°DLXIV; J. Lois, n°658; C. Eg., n°699; Audit, nat., n°663. (4) C 310, pl. 1212, p. 23. Convention de ses travaux qui immortalisent à jamais le nom français (l). Le c n Arnoule, orateur : Citoyens représentants, Vous avez mis la vertu à l’ordre du jour : c’en est assez pour dicter, aux républicains, ce qu’ils doivent faire : Nous sommes députés, vers vous par la section de la fraternité pour vous faire part du desinteresse-ment du citoyen Arlot l’un de ses membres; et pour vous remettre une piece d’or : frappée au coin de Capet 14 qu’il a trouvé dans l’atellier de la maison Bretonvillers où il travaille aux armes; et qu’il a déposé sur son bureau. Nous venons au nom de la section vous remettre cette piece : vous féliciter de vos glorieux traveaux qui immortaliseront à jamais ce nom français et vous témoigner son désir de voir disparoître de la surface de la terre, tous les tirans, avec leurs éfi-gies. Nous déclarons aussi à l’univers attentif à la réussitte de nos efforts pour la liberté, que s’il en reste quelques uns que nous ne puissions maintenant renverser avec leur trône : ils n’existeront que pour alimenter la haine que nous leur avons voué et contre lesquels nous porterons les armes jusqu’à ce que les peuples et l’humanité soit vengée. [Extrait de la séance du 25 mess. II]. Appert par procès verbal de l’assemblée general le citoyen Arlot instructeur de la manufacture d’armes de la République à la maison Brétonviller avoir déclarer qu’il a trouvé derrière une planche dans une chambre de la ditte maison une piece d’or valeur de 24 liv. l’éfigie de Capet 14 qu’il a remise sur le bureau de l’assemblée general comme appartenante à la Republique. L’assemblée arrêtte que la ditte piece d’or seroit portée decady prochain 30 Messidor à la Convention nationale et nomme le citoyen Luzier, Voisin, Surme, Marverot, Fidu, Buisson, Rudoville, Lumier, Gauthier, Le Bout et LeComte, et Arnoule pour commissaire pour porter le vœu de l’assemblée general et présenter le citoyen Arlot a la Convention et Arnoule pour porter la parole. Elle invite les instructeurs de la Millice (?) à accompagner la députation (2). Mention honorable, insertion au bulletin. 32 Le comité de correspondance de la société des Jacobins envoie à la Convention copie de la lettre qu’elle a reçue de la société de Montce-nis, département de Saône-et-Loire, par laquelle elle annonce que les meilleurs principes régnent dans cette commune. Il paroît, par cette lettre, que cette société a envoyé précédemment à la Convention 190 liv. en numéraire, 200 marcs d’argent, y compris les galons (l) P.V., XLI, 326 et 336. Débats, n° 666 (maison « Bactonvilliers ») ; -J. Fr., n°662. (2) C 308, pl. 1193, p. 23 et 24.