630 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Arbois, s.d.] (1). « Représentants du peuple, Le crime était anéanti; il a voulu renaître de sa cendre, mais la vertu a triomphé; contre son égide impénétrable se sont émoussés les poignards des assassins. Que reste-t-il de leur monstrueux projet ? le désespoir aux tyrans, la mort à leurs infâmes agents; à nous une indignation profonde, à vous une gloire immortelle. C’est ainsi, représentants du peuple, que le génie de la France veillent sans cesse sur les amis de la vertu, sur les vengeurs du crime, sur les courageux ennemis de l’aristocratie et du despotisme. Vous faut-il une sauvegarde de plus ? Ordonnez, nous sommes prêts, nos corps formeront bientôt autour des fondateurs et des soutiens de la République, un rempart que nos cœurs rendront invincibles. Déjà, avant votre décret du 18 floréal animés de l’esprit qui l’a dicté, nous avons dédié un temple à l’Etre Suprême, nous nous sommes empressés d’y porter nos actions de grâces et nos vœux; nous les avons offerts par l’organe de la raison. A qui appartenait-il de décréter que l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme étaient reconnus du peuple français, si ce n’est à ceux qui, par des travaux aussi immenses que glorieux, se sont eux-mêmes rendus immortels. Mais, Citoyens représentants, l’étendue de vos bienfaits ne doit pas nous laisser au terme de l’admiration. C’est par des actions que nous devons prouver la sincérité de notre reconnaissance. Nous ne parlerons pas d’une souscription de 13 000 liv. en secours pécuniaires délivrés tant aux volontaires qu’à leurs parents pauvres, d’une quantité considérable de hardes et d’effets envoyés à ces défenseurs de la patrie, de cinq canonniers enrôlés par la commune qui les a entretenus jusqu’à présent à l’armée avec une pièce de canon, par une haute paye à chacun de 20 s. par jour; d’un cavalier monté et complètement équipé que nous venons d’offrir à la République; de l’envoi du restant de l’argenterie de nos églises et d’une somme de 1087 liv. 10 s. Mais nous devons vous dire, parce que le devoir de républicain nous y oblige, que l’invitation des représentants Lacoste et Baudot a été pour nous un ordre aussi promptement exécuté que reçu. 495 chemises, 288 paires de bas, 395 paires de guêtres et 95 pantalons tout neufs, viennent d’être déposés à la maison commune sans nulle rétribution, mais avec la joye et le désintéressement qui caractérisent le vrai amour de la patrie. Notre intention, Citoyens représentants, est qu’ils soient remis de même gratuitement à ses généreux défenseurs. Daignez, Citoyens représentants, en agréer l’hommage, avec la prière que nous vous réitérons de rester au poste où la confiance publique vous a appelés pour le bonheur des français ». Mo uvaux (maire), Guyon, Bouvenot, Belin, Chamoy, Vuillet. (1) C 305, pl. 1140, p. 2. 28 La société populaire de Savigny, département de la Manche, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste; elle annonce que le fanatisme et la superstition ont disparu dans cette commune; que 16 marcs 2 onces 7 gros d’argenterie, une quantité de cuivre considérable, 3 cloches, en un mot toutes les dépouilles du ci-devant culte, ont été envoyés au chef-lieu de district; elle termine par demander l’envoi du bulletin et des rapports faits à la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de correspondance (1) . 29 La société populaire de Villeneuve-sur-Lot, département de Lot-et-Garonne, félicite la Convention nationale sur son décret qui abolit l’esclavage des hommes de couleur, l’invite à rester à son poste pour l’affermissement de la République et le bonheur du peuple; elle annonce que les citoyens de cette commune ont fourni des draps, de la charpie pour nos défenseurs blessés, que l’argenterie de leur ci-devant église a pris le chemin de la monnoie, qu’on travaille avec ardeur à l’extraction du salpêtre, enfin qu’ils ont monté et équipé un cavalier qui est allé combattre les esclaves espagnols. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Villeneuve-sur-Lot , 20 flor. II] (3). « Citoyens Representans, Quoique tardifs a mêler nos félicitations a celles qui vous arrivent de tous les points de la Republique, nous n’en avons pas moins aprouvé, admiré vos dernieres operations, ces grandes operations qui sont de nouvelles preuves de votre justice et de votre energie. Des millions d’hommes a qui la chaleur de leur climat donne une couleur différente de la nôtre se transmettoient de génération en génération des fers dont la cupidité avoit chargé leurs ancêtres. Vous leur avés appris qu’ils etoient hommes comme nous, qu’ils avoient les mêmes droits que nous, et plus leurs chaines etoient pesantes plus ils sentiront le bonheur de la liberté. Vous avés découvert les conspirations que vomissoit une des têtes de l’hydre, son venin avoit été purifié de ce nouveau Méphitisme antirépublicain. Des mesures aussi sages aussi grandes ajouteroient s’il etoit possible a la reconnoissance qui vous en est due; mais ce n’est pas en cela seulement que vous avés acquis la notre et nous vous l’avons témoigné plus d’une fois; nous ne pouvons donc que vous (1) P.V., XXXIX, 304. B*n, 29 prair. et 29 prair. (suppl*). (2) P.V., XXXIX, 304. Bin, 29 prair. et 29 prair. (suppl*); J. Univ., n° 1669. (3) C 306, pl. 1165, p. 5. 630 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Arbois, s.d.] (1). « Représentants du peuple, Le crime était anéanti; il a voulu renaître de sa cendre, mais la vertu a triomphé; contre son égide impénétrable se sont émoussés les poignards des assassins. Que reste-t-il de leur monstrueux projet ? le désespoir aux tyrans, la mort à leurs infâmes agents; à nous une indignation profonde, à vous une gloire immortelle. C’est ainsi, représentants du peuple, que le génie de la France veillent sans cesse sur les amis de la vertu, sur les vengeurs du crime, sur les courageux ennemis de l’aristocratie et du despotisme. Vous faut-il une sauvegarde de plus ? Ordonnez, nous sommes prêts, nos corps formeront bientôt autour des fondateurs et des soutiens de la République, un rempart que nos cœurs rendront invincibles. Déjà, avant votre décret du 18 floréal animés de l’esprit qui l’a dicté, nous avons dédié un temple à l’Etre Suprême, nous nous sommes empressés d’y porter nos actions de grâces et nos vœux; nous les avons offerts par l’organe de la raison. A qui appartenait-il de décréter que l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme étaient reconnus du peuple français, si ce n’est à ceux qui, par des travaux aussi immenses que glorieux, se sont eux-mêmes rendus immortels. Mais, Citoyens représentants, l’étendue de vos bienfaits ne doit pas nous laisser au terme de l’admiration. C’est par des actions que nous devons prouver la sincérité de notre reconnaissance. Nous ne parlerons pas d’une souscription de 13 000 liv. en secours pécuniaires délivrés tant aux volontaires qu’à leurs parents pauvres, d’une quantité considérable de hardes et d’effets envoyés à ces défenseurs de la patrie, de cinq canonniers enrôlés par la commune qui les a entretenus jusqu’à présent à l’armée avec une pièce de canon, par une haute paye à chacun de 20 s. par jour; d’un cavalier monté et complètement équipé que nous venons d’offrir à la République; de l’envoi du restant de l’argenterie de nos églises et d’une somme de 1087 liv. 10 s. Mais nous devons vous dire, parce que le devoir de républicain nous y oblige, que l’invitation des représentants Lacoste et Baudot a été pour nous un ordre aussi promptement exécuté que reçu. 495 chemises, 288 paires de bas, 395 paires de guêtres et 95 pantalons tout neufs, viennent d’être déposés à la maison commune sans nulle rétribution, mais avec la joye et le désintéressement qui caractérisent le vrai amour de la patrie. Notre intention, Citoyens représentants, est qu’ils soient remis de même gratuitement à ses généreux défenseurs. Daignez, Citoyens représentants, en agréer l’hommage, avec la prière que nous vous réitérons de rester au poste où la confiance publique vous a appelés pour le bonheur des français ». Mo uvaux (maire), Guyon, Bouvenot, Belin, Chamoy, Vuillet. (1) C 305, pl. 1140, p. 2. 28 La société populaire de Savigny, département de la Manche, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste; elle annonce que le fanatisme et la superstition ont disparu dans cette commune; que 16 marcs 2 onces 7 gros d’argenterie, une quantité de cuivre considérable, 3 cloches, en un mot toutes les dépouilles du ci-devant culte, ont été envoyés au chef-lieu de district; elle termine par demander l’envoi du bulletin et des rapports faits à la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de correspondance (1) . 29 La société populaire de Villeneuve-sur-Lot, département de Lot-et-Garonne, félicite la Convention nationale sur son décret qui abolit l’esclavage des hommes de couleur, l’invite à rester à son poste pour l’affermissement de la République et le bonheur du peuple; elle annonce que les citoyens de cette commune ont fourni des draps, de la charpie pour nos défenseurs blessés, que l’argenterie de leur ci-devant église a pris le chemin de la monnoie, qu’on travaille avec ardeur à l’extraction du salpêtre, enfin qu’ils ont monté et équipé un cavalier qui est allé combattre les esclaves espagnols. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Villeneuve-sur-Lot , 20 flor. II] (3). « Citoyens Representans, Quoique tardifs a mêler nos félicitations a celles qui vous arrivent de tous les points de la Republique, nous n’en avons pas moins aprouvé, admiré vos dernieres operations, ces grandes operations qui sont de nouvelles preuves de votre justice et de votre energie. Des millions d’hommes a qui la chaleur de leur climat donne une couleur différente de la nôtre se transmettoient de génération en génération des fers dont la cupidité avoit chargé leurs ancêtres. Vous leur avés appris qu’ils etoient hommes comme nous, qu’ils avoient les mêmes droits que nous, et plus leurs chaines etoient pesantes plus ils sentiront le bonheur de la liberté. Vous avés découvert les conspirations que vomissoit une des têtes de l’hydre, son venin avoit été purifié de ce nouveau Méphitisme antirépublicain. Des mesures aussi sages aussi grandes ajouteroient s’il etoit possible a la reconnoissance qui vous en est due; mais ce n’est pas en cela seulement que vous avés acquis la notre et nous vous l’avons témoigné plus d’une fois; nous ne pouvons donc que vous (1) P.V., XXXIX, 304. B*n, 29 prair. et 29 prair. (suppl*). (2) P.V., XXXIX, 304. Bin, 29 prair. et 29 prair. (suppl*); J. Univ., n° 1669. (3) C 306, pl. 1165, p. 5. SÉANCE DU 27 PRAIRIAL AN II (15 JUIN 1794) - N08 30 A 32 631 prier comme nous l’avons fait déjà de rester a votre poste, et de continuer vos glorieux traveaux. De notre côté citoyens representans, •nous vous seconderons en tous ce qui dépendra de nous. L’execution des loix, l’amour de la patrie et la surveillance des malveillans sont pour nous l’ordre de tous les jours et de tous les instans; Nous nous sommes épurés plusieurs fois depuis peu de tems, et quoi que cette opération réitérée nous ait beaucoup occupés, elle ne nous a pas fait perdre de vue nos autres obligations, nous avons fourni de la charpie pour nos frères blessés, des draps pour les hôpitaux et des chemises pour les armées; nous detruisont le fanatisme, et nous substituont a ses prestiges le culte de la raison; il n’y a plus dans notre contrée, ni églises, ni prêtres, ni cloches et l’argenterie va faire route vers la fonte nationnale; nous travaillons à la fabrication du salpêtre; deux de nos membres ont été à la source recevoir les instructions necessaires et un autre que nous avons monté et équipé partit il y a deux ou trois mois pour combattre les soldats de l’inquisition, Voila citoyens Representans ou en est la société Républicaine et montagnarde de Villeneuve ». Daubignau ( presid .), Habanas (secret.), Ducassé ainé, (secret.). 30 La société populaire de Satillieu, département de l’Ardèche, remercie la Convention nationale de l’énergie qu’elle ne cesse de déployer, et l’invite à rester à ce poste honorable. Mention honorable, insertion au bulletin (1) [ Satillieu , 15 flor. II] (2). « Citoyens Représentants du peuple, Nous avons été saisis d’horreur en aprenant que des hommes a qui le peuple avoit prodigué sa confiance et qui avoit paru le mériter, vouloient le replonger dans l’esclavage, en anéantissant touts les garants de sa liberté : la représentation Nationale, les vertus Républicaines et jusques au sentiment d’un Etre Suprême qui à fait les hommes égaux et libres. Par votre surveillance et votre energie, cette conspiration la plus dangereuse de toutes celles qui ont été formées, à été decouverte, déjà les conjurés ont subi la peine que meritoient leurs crimes, et vous avés sauvé la patrie en vous sauvant : nous vous en félicitons, nous vous en remercions : périssent les complices cachés des conspirateurs; périssent les scélérats qui oseroient former dans leur cœur le dessein de porter leurs mains sacrilèges sur l’arche de l’alliance des français : qu’un feu vengeur sorte du sein de la Sainte Montagne et les consume en meme tems que les tonneres qui partiront de sa cime écraseront les satellites des tyrans. Citoyens Représentants du peuple veillés sans cesse. Il y à peut etre autour de vous d’autres Catilinas. Le sort de la Republique est entre (1) P.V., XXXIX, 305. Bin, 29 prair. (2) C 306, pl. 1165, p. 4. vos mains, vous l’avés établie sur les bases les plus solides en me tant la justice et la probité a l’ordre du jour : Investis de la confiance du peuple et soutenus de sa force toute puissante, nous en sommes surs, vous la feres triompher de touts les ennemis; nous vous invitons a rester à votre poste jusqu’à ce que son triomphe soit complet. Pour nous, nous avons voué une haine éternelle aux tyrans, aux aristocrates, aux anarchistes, aux egoistes, aux fanatiques, aux corrupteurs de la morale publique, nous avons juré de vivre libres ou de mourir, notre serment ne sera pas vain. S. et F. Dévouement et recon-noissance ». Romain (présid.), Soulier (secret.), [et 1 signature illisible]. 31 La société populaire de Picauville, département de la Manche, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’engage à les continuer tant que la République aura des ennemis à combattre. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Picauville, 20 flor. II] (2) . « Une société orphéline parce qu’elle est née trop tard veut pourtant ainsy comme les autres, vous faire part de ses reflections à votre egard. Voici ce que nous disons dans nos entretiens fraternels : Nos réprésentants depuis le commencement de leur session, ont été entourés de piégés et de complots, leur ardent amour pour la patrie leur a fait éviter les uns et dejouer les autres. Dés traitres dont le faux patriotisme nous en avoit imposé, s’etoient glissez parmi eux. Ils en ont fait justice. Ils ont institué, ce comité de Salut publique si digne de son nom, Oh ! certainement, ils veulent sauver la patrie, et ils la sauveront. Ils ne remettront pas le timon du Vaisseau au Milieu de la tempête, car ils scavent trop bien que sur une mer herrissez d’eceuils il ne faut pas un pilotte etranger; ils resteront donc a leur poste jusqu’à ce que le Vaisseau soit entré dans le port. Représentants, ses reflections sont nos vœux ». Desprez, Malassis, Requier, Dufour, J. Leroux, David, L. Lepein, Charpentier, J. Lepetit, J. Alexandre J. Hebert, Navarre, Tulippe, Tousare, Marette (presid.), Largemain, Baudouin [et 11 signatures illisibles]. 32 La municipalité de Sainte-Colombe, département de l’Eure, en même temps qu’elle félicite la Convention nationale sur ses travaux et ses derniers décrets, elle s’applaudit des efforts heureux qu’a faits le représentant du peuple Siblot dans leur département pour y extirper (1) P.V., XXXIX, 305. B,n, 29 prair. (2) C 306, pl. 1165, p. 2. SÉANCE DU 27 PRAIRIAL AN II (15 JUIN 1794) - N08 30 A 32 631 prier comme nous l’avons fait déjà de rester a votre poste, et de continuer vos glorieux traveaux. De notre côté citoyens representans, •nous vous seconderons en tous ce qui dépendra de nous. L’execution des loix, l’amour de la patrie et la surveillance des malveillans sont pour nous l’ordre de tous les jours et de tous les instans; Nous nous sommes épurés plusieurs fois depuis peu de tems, et quoi que cette opération réitérée nous ait beaucoup occupés, elle ne nous a pas fait perdre de vue nos autres obligations, nous avons fourni de la charpie pour nos frères blessés, des draps pour les hôpitaux et des chemises pour les armées; nous detruisont le fanatisme, et nous substituont a ses prestiges le culte de la raison; il n’y a plus dans notre contrée, ni églises, ni prêtres, ni cloches et l’argenterie va faire route vers la fonte nationnale; nous travaillons à la fabrication du salpêtre; deux de nos membres ont été à la source recevoir les instructions necessaires et un autre que nous avons monté et équipé partit il y a deux ou trois mois pour combattre les soldats de l’inquisition, Voila citoyens Representans ou en est la société Républicaine et montagnarde de Villeneuve ». Daubignau ( presid .), Habanas (secret.), Ducassé ainé, (secret.). 30 La société populaire de Satillieu, département de l’Ardèche, remercie la Convention nationale de l’énergie qu’elle ne cesse de déployer, et l’invite à rester à ce poste honorable. Mention honorable, insertion au bulletin (1) [ Satillieu , 15 flor. II] (2). « Citoyens Représentants du peuple, Nous avons été saisis d’horreur en aprenant que des hommes a qui le peuple avoit prodigué sa confiance et qui avoit paru le mériter, vouloient le replonger dans l’esclavage, en anéantissant touts les garants de sa liberté : la représentation Nationale, les vertus Républicaines et jusques au sentiment d’un Etre Suprême qui à fait les hommes égaux et libres. Par votre surveillance et votre energie, cette conspiration la plus dangereuse de toutes celles qui ont été formées, à été decouverte, déjà les conjurés ont subi la peine que meritoient leurs crimes, et vous avés sauvé la patrie en vous sauvant : nous vous en félicitons, nous vous en remercions : périssent les complices cachés des conspirateurs; périssent les scélérats qui oseroient former dans leur cœur le dessein de porter leurs mains sacrilèges sur l’arche de l’alliance des français : qu’un feu vengeur sorte du sein de la Sainte Montagne et les consume en meme tems que les tonneres qui partiront de sa cime écraseront les satellites des tyrans. Citoyens Représentants du peuple veillés sans cesse. Il y à peut etre autour de vous d’autres Catilinas. Le sort de la Republique est entre (1) P.V., XXXIX, 305. Bin, 29 prair. (2) C 306, pl. 1165, p. 4. vos mains, vous l’avés établie sur les bases les plus solides en me tant la justice et la probité a l’ordre du jour : Investis de la confiance du peuple et soutenus de sa force toute puissante, nous en sommes surs, vous la feres triompher de touts les ennemis; nous vous invitons a rester à votre poste jusqu’à ce que son triomphe soit complet. Pour nous, nous avons voué une haine éternelle aux tyrans, aux aristocrates, aux anarchistes, aux egoistes, aux fanatiques, aux corrupteurs de la morale publique, nous avons juré de vivre libres ou de mourir, notre serment ne sera pas vain. S. et F. Dévouement et recon-noissance ». Romain (présid.), Soulier (secret.), [et 1 signature illisible]. 31 La société populaire de Picauville, département de la Manche, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’engage à les continuer tant que la République aura des ennemis à combattre. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Picauville, 20 flor. II] (2) . « Une société orphéline parce qu’elle est née trop tard veut pourtant ainsy comme les autres, vous faire part de ses reflections à votre egard. Voici ce que nous disons dans nos entretiens fraternels : Nos réprésentants depuis le commencement de leur session, ont été entourés de piégés et de complots, leur ardent amour pour la patrie leur a fait éviter les uns et dejouer les autres. Dés traitres dont le faux patriotisme nous en avoit imposé, s’etoient glissez parmi eux. Ils en ont fait justice. Ils ont institué, ce comité de Salut publique si digne de son nom, Oh ! certainement, ils veulent sauver la patrie, et ils la sauveront. Ils ne remettront pas le timon du Vaisseau au Milieu de la tempête, car ils scavent trop bien que sur une mer herrissez d’eceuils il ne faut pas un pilotte etranger; ils resteront donc a leur poste jusqu’à ce que le Vaisseau soit entré dans le port. Représentants, ses reflections sont nos vœux ». Desprez, Malassis, Requier, Dufour, J. Leroux, David, L. Lepein, Charpentier, J. Lepetit, J. Alexandre J. Hebert, Navarre, Tulippe, Tousare, Marette (presid.), Largemain, Baudouin [et 11 signatures illisibles]. 32 La municipalité de Sainte-Colombe, département de l’Eure, en même temps qu’elle félicite la Convention nationale sur ses travaux et ses derniers décrets, elle s’applaudit des efforts heureux qu’a faits le représentant du peuple Siblot dans leur département pour y extirper (1) P.V., XXXIX, 305. B,n, 29 prair. (2) C 306, pl. 1165, p. 2.