226 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE chent à s’instruire des vertus républicaines en quitant leurs paisibles travaux aussi souvent qu’ils le peuvent pour se rassembler paisiblement en société populaire, vous félicitent sur vos illustres travaux et vous exhorte à les continuer pour mettre le comble à notre bonheur et déjouer les complots de nos ennemis. Oui, législateurs, nous vous prions, au nom du peuple dont vous soutenez si dignement les droits, de rester à votre poste jusqu’à ce que les tirans soient entièrement détruits. Le bruit des victoires éclatantes remportées par nos armées sur vos ennemis ne sont que l’ouvrage de vos mains par le bon ordre que vous mettés à toutes choses. Achevés votre ouvrage, nous vous le répétons, et soyés sûre que vous nous trouverés toujours fidèles observateurs de vos dignes décrets et des sages loix que vous nous donnés, et nous ne cesserons jamais dans nos paisibles assemblés de vous bénir et de faire entendre nos vœux pour répéter ces mots : vive la République, vive la Montagne et la Convention nationale ! Salut et soumission fraternelle ! Nicolas Guillotin ( présid .), Piprel ( vice-pré - sid.) et 15 autres signatures. 13 La société populaire de la commune de Bourg, département du Bec-d’Ambès, réunie aux autorités constituées et à tous les citoyens de cette commune, félicite la Convention nationale sur les victoires multipliées des armées de la République et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La sté régénérée des sans-culottes de la comm. de Bourg, réunis aux autorités constituées et à tous les cns de leur canton, à la Conu.; s.d. ] (2) Citoyens représentants, Depuis que nos armées ont à leur tête des généraux républicains chaque bataille est un triomphe pour les Français. La victoire, si souvent inconstante, reste fidelle à la cause de la liberté. Il n’appartenoit qu’au génie de la France de la fixer. L’armée seule de Sambre-et-Meuse a plus fait dans un jour que ne firent jamais les soldats de Sparte et Rome. O champs de Fleurus, vous attesterez à la postérité ce que peut le courage des hommes libres. Jemmape, tu rapelleras sans cesse les actions valeureuses des héros des Thermopiles. Et toi, vaste océan, tes ondes mugissantes apporteront jusques sur les rives de la féroce Albion les monuments de nos succès. Tes flots ensanglantés offriront l’image de la mort aux esclaves de Pitt. Les lâches ! Ils vouloient nous ravir des subsistances si long-(l) P.V., XLIII, 271. (2) C 316, pl. 1269, p. 22. Mentionné par B‘n, 2 fruct. (suppl1). temps et si patiemment attendues mais le pavillon tricolor ne les a pas protégées en vain. Vils pirates ! Aujourd’hui ce sont des hommes libres que vous avez à combatre. La mer ne sera plus un empire conquis par vos brigandages. Le vaisseau Le Vengeur vous a prouvé ce que peut l’amour de la liberté. Citoyens représentans, vous mettre sous les yeux la série de nos conquêtes, c’est vous offrir le fruit de vos travaux. Restez à ce poste que vous occupez si bien et ne le quittez que lorsque l’ombre du dernier des tyrans aura disparu de la terre. [Environ 80 signatures sans indication de titres ni fonctions ]. 14 Le comité révolutionnaire des trois cantons réunis, séant à Girons, département de l’Ariège, parle ainsi du représentant Chaudron-Rousseau sur le fanatisme : il paroît au milieu du peuple; il développe avec force les avantages de la raison; il persuade; il électrise les âmes; le bandeau de l’erreur tombe et l’homme voit. Ce comité, en votant des remerciemens à la Convention nationale, l’invite à rester à son poste et la prie de laisser parmi eux le représentant Chaudron-Rousseau, pour cimenter le bien qu’il a fait. Mention honorable, insertion au bulletin sur une partie et l’ordre du jour sur la demande des pétitionnaires (1). [Le c. révol. de 3 cantons réunis séant à Girons, à la Conv.; Girons, 4 therm. II] (2) Représentans, Le fanatisme promenait ses regards sur cette contrée; ce colosse hideux exaspérait l’imagination; la perfidie, la calomnie, ses compagnes fidelles semaient la discorde parmi les citoyens. Le représentant Chaudron-Rousseau paraît au milieu du peuple, il dévelope avec force les avantages de la raison, il persuade, il électrise les âmes, le bandeau de l’erreur tombe et l’homme voit. Quel beau jour que celui où, par la force de la vérité, l’homme a reconquis ses droits ! Quel beau jour que celui où les idoles, principe de notre esclavage, descendent des autels pour se purifier par le feu, et de leurs cendres on extrait la matière sacrée qui porte la foudre à l’ennemi, brise les chaînes du despotisme ! Quel beau jour que celui où le peuple, enthousiasmé de sa victoire sur la superstition, détruit les instru-mens de cette dernière aux cris de vive la République, vive la Montagne, vive Chaudron-Rousseau ! Quel beau jour que celui où les vases d’or et d’argent pour être employés à une bonne (1 )P.V., XLIII, 271. Mentionné par B‘n , 2 fruct. (suppl1). (2) C 313, pl. 1252, p. 43.