158 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. J2n™aire an n bientôt honteusement chassés du sol de la liberté ils iront se réfugier dans leurs murs, nous ju¬ rons de les y poursuivre le feu et la flamme à la main, et la destruction entière de la nouvelle Carthage pourra seule satisfaire à notre juste ressentiment. « A Montpellier, le 8e jour de la 3e décade, l’an XI de la République française une et indi¬ visible. « Louis Pavie; Félix B ri gnon,- Jean-Jean fils, 'président et secrétaires de la . Société populaire de Montpellier . » Les sans-culottes de la commune d’Audierne préviennent la Convention nationale qu’ils vien¬ nent de se réunir en Société populaire; ils l’as¬ surent de leur entier dévouement à la Constitu¬ tion républicaine qu’ils ont acceptée, dans le cou¬ rant de juillet dernier, avec enthousiasme; ils applaudissent à la mort du tyran et aux journées mémorables des 31 mai, 1er et 2 juin, qui ont anéanti les fédéralistes; ils conjurent les repré¬ sentants fidèles de rester à leur poste. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre de Guezno, transmettant V adresse des sans-culottes d’Audierne (2). Guezno, représentant du peuple à ses collègues composant le comité des pétitions et corres¬ pondance. « Paris, le 10 de brumaire de la 2e an¬ née de la République française, une et indivisible. « Je vous envoie, citoyens mes collègues, une adresse des vrais sans-culottes de la petite com¬ mune d’Audierne. Ils préviennent la Convention nationale qu’ils viennent de se réunir en Société populaire et ils l’assurent de leur entier dévoue¬ ment à la Constitution républicaine qu’ils ont acceptée, dans le courant de juillet, à l’unani¬ mité et avec enthousiasme. Ils applaudissent à la mort du tyran et aux journées mémorables des 31 mai, 1er et 2 juin qui ont anéanti les fédé¬ ralistes; ils invoquent la sévérité nationale con¬ tre les traîtres; ils conjurent les représentants fidèles de rester à leur poste, et ils déclarent enfin qu’ils ne respirent que pour la liberté, l’unité et l’indivisibilité de la République. « Je vous prie, citoyens mes collègues, de rendre compte à la Convention nationale de cette adresse et d’en demander la mention honorable et l’insertion au prochain Bulletin. « Salut et fraternité. « Guezno. » Adresse des sans-culottes républicains d’Audierne (3). « Audierne, le Ier jour du 2e mois de la 2e année de la République fran¬ çaise, une et indivisible. « Législateurs, « Les sans-culottes triomphent, et les projets - liberticides des fédéralistes reçoivent leur der-(1) Procès-verbaux de la Convention , t, 24, p. 266. (2) Archives nationales, carton C 278, �dossier 735. (3) Archives nationales, carton G 278, dossier 735. nier coup. Les habitants de la petite ville d’Au¬ dierne viennent de s’ériger en société populaire ils ont rangé au nombre de leurs premiers de¬ voirs celui de vous en donner la première con¬ naissance, et de vous assurer de son dévouement entier à la Constitution républicaine que vous avez décrétée, et qui y a été acceptée à, l’unani¬ mité, et avec enthousiasme. « En condamnant à la mort le tyran, vous avez satisfait à la justice, consolidé la Répu¬ blique, et rempli le vœu de tous ceux qui abhor¬ rent les rois et les tyrans, et ne veulent désor¬ mais obéir qu’à des lois librement consenties. « En détruisant le fédéralisme, vous avez assuré la liberté; les mémorables journées des 31 mai, 1er et 2 juin nous en sont un sûr ga¬ rant. « Continuez, législateurs, à vous montrer jus¬ tes et sévères, si vous désirez nous trouver fermes et courageux. « Restez à votre poste, et ne quittez qu’ après avoir consolidé sur des bases inébranlables la Constitution chérie des Français. « Tel est, citoyens législateurs, le vœu des sans-culottes républicains de la petite ville d’Audierne assemblés en société populaire, qui ne respirent que pour la liberté, l’unité et lin-divisibilité de la République. » (Suivent 48 signatures.) La Société populaire de Saint-Geniez-de-Co-molas, district de Pont-Saint-Esprit, départe¬ ment du Gard, annonce que cette commune, quoique petite, a fourni 160 défenseurs; elle in¬ vite la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion nu « Bulle¬ tin » (1). Suit l’adresse de la Société populaire de Saint - Geniez-de-Oomolas (2). Adresse à la Convention nationale, « Du 30e jour du 1er mois, l’an II de la République. « Citoyens représentants, « La vertu qui a toujours couronné vos actions, a donné la plus forte énergie, à celle des 31 mai, et 1er juin derniers, vous avez, par votre cou¬ rage et votre vigilance sauvé la patrie des griffes des ambitieux qui voulaient l’asservir sous le poids insupportable de l’esclavage. « Nous avons 160 de nos frères d’armes, de notre petite commune, aux frontières pour dé¬ fendre la liberté, et l’égalité, dont 60 contre les satellites du tyran espagnol; nous vous prions, représentants, de rester à votre poste jusqu’à ce que leurs bras vengeurs et ceux de tant de braves sans-culottes aient détruit l’hydre, et que l’unité et l’indivisibilité de la République soient reconnues de l’Europe entière, « Les membres de la Société populaire de S aint - G-eniez-de -C omolas, canton de Roque-maure, district du Pont-Saint-Esprit, départe¬ ment du Gard. » (Suivent 21 signatures.) 1) Procès-verbaux de la Commtiont t. 24, p. 267. 2) Archives nationales, carton G 280, dossier 763.