[Convention natioaale.}. AHGHIVBS PARLEMENTAIRES. rl2J =S2SSSe“Æ 303 XIII. PÉTITION DE LA SOCIÉTÉ POPULAIRE DE 5ÎORET (1). Suit un extrait de cette pétition d'après le Bul¬ letin de la Convention. La Société populaire de Moret, district de Nemours, félicite la Convention sur ses travaux, l’invite à compléter le bienfait de la loi sur la taxe des denrées de première nécessité, en dimi¬ nuant le maximum du prix des grains, qui sur¬ passe encore les facultés dit plus grand nombre des citoyens. . 4YXKYE à la séance de la Convention nationale du t9 frimaire an II (Hardi IO décembre 1703). Compte-rendu par divers journaux de la discussion à laquelle donnèrent lieu la pétition de la commune de Sarre-Libre, la motion de Barailon relative aux offi¬ ciers de santé et la motion de Bourdon (de l’Oise) relative à l’état-major de l’ar¬ mée révolutionnaire de Bordeaux (3). I. Compte rendu de l'Auditeur national (4). Une autre députation des citoyens de Sarre - Libre a exposé que rien ne s’opposait tant à l’expulsion des ennemis du territoire français que la conservation de la caste nobiliaire dans nos armées. Elle a représenté que l’y laisser plus longtemps serait ressembler à des voyageurs insensés qui, sachant qu’une forêt par où ils doivent passer est remplie de brigands, choi¬ siraient l’un d’eux pour leur servir de guide. Ces citoyens ont demandé que les officiers n’eussent de distinctions militaires qu’en fonc¬ tions ; que les soins, les médicaments et aliments fussent les mêmes dans les hôpitaux pour les officiers et pour les soldats; que les officiers de santé, dont beaucoup sont d’une ignorance alar¬ mante, fussent épurés, et qu’enfin on prît plus de soin de l’approvisionnement de leur commune. La députation a déposé 22,000 livres de dons patriotiques, et de plus la Société populaire a monté et équipé plusieurs de ses membres pour (1) La pétition de la Société populaire de Morel n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 20 frimaire an II; mais on en trouve un extrait dans le Bulletin de la Convention de cette séance, ainsi que dans le compte rendu de la même séance publié par le Mercure universel du 21 frimaire an II (p. 328, col. 2). (2) Second supplément au Bulletin de la Conven¬ tion du 20 frimaire an II (mardi 10 décembre 1793). (3) Voy. ci-dessus, même séance, p. 285, le compte rendu de la même discussion d’après le Moniteur. (4) Auditeur national [n° 445 du 21 frimaire an II (mercredi 11 décembre 1793), p. 4], la» cavalerie. Une collecte faite pour cet objet a produit 10,000 livres. Gette pétition a donné lieu à divers membres de se plaindre du mal que font dans les armées les officiers dits de santé, et des communica¬ tions que certains généraux se permettent d’avoir avec des généraux ennemis. L'un de ces membres a dénoncé particulière¬ ment que sur 400 chevaux de réquisition qui avaient, été conduits à Bordeaux, le commandant de l’armée révolutionnaire établie en cette com¬ mune, affectant un luxe vraiment scandaleux, s’était emparé des quarante plus beaux pour son service. Bourdon (de TOise ) a saisi cette occasion de reproduire une motion, qu’il avait faite il y a quelque temps, de supprimer les ministres qu’il regarde comme une1 vermine monarchique. Il a reproché aux agents du ministre de la guerre d’être la cause de ce que des' généraux se per¬ mettaient de prendre ainsi des chevaux U leur a reproché d’employer beaucoup de moyens pour se perpétuer dans leurs places, et il a terminé par demander que les représentants du peuple, dans le département de Bec-d’Ambez, fussent auto¬ risés, s’ilis 1© jugeaient convenable, à destituer ou régénérer l’état-major de l’armée révolution¬ naire qui est à Bordeaux. Cette proposition a été décrétée, ainsi que le renvoi au comité de la guerre de la dénonciation relative aux officiers de santé. II. Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (1). Une députation de Sarre -Libre, admise à la barre, appelle l’attention de la Convention sur plusieurs abus qui régnent dans les armées, sur le luxe des états-majors et sur l’inexpérience des officiers de santé. La discussion s’engage. Sur la motion de Bourdon (de F Oise), la Con¬ vention décrète que le comité de la guerre est chargé de faire un rapport sur la nomination des officiers de santé, et que les représentants du peuple en commission s’attacheront à répri¬ mer le luxe des états-majors. III. Compte rendu du Journal de Perlet (2). Une pétition tendant à faire réformer le luxe des officiers de santé donne lieu à Bourdon (de l'Oise) de se plaindre de l’état-major de l’armée révolutionnaire actuellement à Bordeaux. Il l’accuse de s’être emparé de quarante des plus beaux chevaux levés par le représentant du peuple Lakanal. La Convention nationale autorise les repré¬ sentants du peuple, délégués par elle dans le département du Bec-d’Ambez, à suspendre ou supprimer cet état-major, qui, dit-il, déplaît infiniment aux sans-culottes. Bourdon (de l'Oise) s’élève ensuite contre les abus énormes qui se glissent dans les armées. Il (1) Journal des Débats et des Décrets (frimaire, an II, n° 448, p. 284). (2) Journal de Perlet [n° 445 du 21 frimaire an II (mercredi 11 décembre 1793), p. 83],