620 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’autre à obtenir des secours pour les familles indigentes de 8 jeunes citoyens écrasés, et de 8 autres estropiés, le 12 germinal, par l’effet de l’éboulement d’une sablière, en travaillant aux réparations d’une grande route, décrète : « Art. I. - Il sera mis sur-le-champ, par la trésorerie nationale, une somme de 4.300 liv. à la disposition du directoire du district d’Agen, département de Lot-et-Garonne, pour être distribuée, à titre de secours, aux citoyens de la commune du Port Sainte-Marie dénommés en l’article suivant, et dans les proportions qui y sont établies. «II. - A Armand Massur et Jeanne Ferrier 600 liv. A Jean Boudon et Marthe Genton .... 600 A Cassany et sa femme .............. 600 A Pierre Cassaubon et Marie Restât . . 400 A Bernard Aubié et Marthe Bourges . . 400 A Jean Labit et Marie Combabessouse 400 A Jeanne Ricau, veuve Vidal ........ 400 A Charles Bounet .................... 400 A la veuve Labat .................... 400 A Perreuil et sa femme ............ 100 » (1) 77 ETAT DES DONS (suite) (2) a La société populaire de la commune de Jon-quières, district d’Orange, département de Vaucluse, a envoyé, pour les frais de la guerre, la somme de 846 liv. en assignats (3). b Les chasseurs à cheval de la Vendée ont envoyé, pour les frais de la guerre, la somme de 400 liv. en assignats. Goupilleau (de Fontenay) a déposé sur l’autel de la patrie 400 liv. offertes pour les frais de la guerre par les 100 braves connus sous le nom de Chasseurs de la Vendée. « Ce sont les restes des débris de nos fortunes, écrivent ces républicains. Du pain, de l’eau nous suffiront pour l’extinction totale des ennemis de notre liberté : mais ajoutent-ils, si une conduite irréprochable et 30 combats dans lesquels plus de 3 000 brigands -ont mordu la poussière, peuvent nous faire regarder dignes de combattre encore pour la cause sacrée du peuple, et de former un escadron, parlez, législateurs, et dans 8 jours nous serons au complet. A l’exemple des Cham-boran, nous nous précipiterons sur l’ennemi, et nous vengerons dans son sang les injures nationales ». (1) P.V., XXXIX, 295. Minute de la main de Peyssard. Décret n° 9510. J. Sablier, n° 1379. (2) P.V., XXXIX, 409. (3) J. Fr., n° 627; J. Sablier, n° 1376. La mention honorable du don et le renvoi de la demande aux comités de salut public et de la guerre ont été décrétés (1). Vifs applaudissements. La séance est levée à 3 heures (2). Signé, P.A. LALOI, ex-président; LESAGE-SENAULT, FRANCASTEL, CARRIER, MI-CHAUT, CAMBACÉRÈS, BRIEZ, secrétaires. AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 78 La société populaire de Bemay félicite la Convention nationale sur l’institution de la fête en l’honneur de l’Etre Suprême. Les citoyens de cette commune, également éloignés du fanatisme, de la superstition et de l’athéisme, ont célébré régulièrement tous les décadis et une invocation à l’Etre Suprême fait partie de ces fêtes vraiment républicaines (3). 79 [Les autorités constituées de Chaumont (4) à la Conv.; 21 prair. II] (5). « Citoyens, vous avez exprimé de la manière la plus éclatante le vœu des habitants de cette commune en instituant la fête à l’Etre Suprême et proclamant l’immortalité de l’âme; vous avez anéanti l’athéisme, monstre qui eut tôt ou tard perverti la morale et ruiné les fondemens de la République en décourageant la vertu, nous vous remercions de ce décret salutaire qui dément les calomnies inventées par les scélérats qui voulaient vous avilir et dont vous avez fait justice. C’est à la face du ciel que nous avons aujourd’hui rendu hommage à l’Etre Suprême; nous l’avons remercié d’avoir préservé deux de nos plus dignes représentans des assassins armés par la tyrannie; elle sera forcée de reconnaître à son tour l’existence d’un dieu qui veut la justice, qui dirige, soutient et rend victorieuse la nation qui a le mieux reconnu (1) C. Univ., 26 prair.; J. Mont., n° 48; M.U., XL, 397; Rép., n° 176; J. Fr., n° 627; Audit, nat., n° 628; C. Eg., n° 664. (2) P.V., XXXIX, 296. (3) Bin, 26 prair. (1er suppl4) . (4) Oise. (5) C 305, pl. 1150, p. 31. 620 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’autre à obtenir des secours pour les familles indigentes de 8 jeunes citoyens écrasés, et de 8 autres estropiés, le 12 germinal, par l’effet de l’éboulement d’une sablière, en travaillant aux réparations d’une grande route, décrète : « Art. I. - Il sera mis sur-le-champ, par la trésorerie nationale, une somme de 4.300 liv. à la disposition du directoire du district d’Agen, département de Lot-et-Garonne, pour être distribuée, à titre de secours, aux citoyens de la commune du Port Sainte-Marie dénommés en l’article suivant, et dans les proportions qui y sont établies. «II. - A Armand Massur et Jeanne Ferrier 600 liv. A Jean Boudon et Marthe Genton .... 600 A Cassany et sa femme .............. 600 A Pierre Cassaubon et Marie Restât . . 400 A Bernard Aubié et Marthe Bourges . . 400 A Jean Labit et Marie Combabessouse 400 A Jeanne Ricau, veuve Vidal ........ 400 A Charles Bounet .................... 400 A la veuve Labat .................... 400 A Perreuil et sa femme ............ 100 » (1) 77 ETAT DES DONS (suite) (2) a La société populaire de la commune de Jon-quières, district d’Orange, département de Vaucluse, a envoyé, pour les frais de la guerre, la somme de 846 liv. en assignats (3). b Les chasseurs à cheval de la Vendée ont envoyé, pour les frais de la guerre, la somme de 400 liv. en assignats. Goupilleau (de Fontenay) a déposé sur l’autel de la patrie 400 liv. offertes pour les frais de la guerre par les 100 braves connus sous le nom de Chasseurs de la Vendée. « Ce sont les restes des débris de nos fortunes, écrivent ces républicains. Du pain, de l’eau nous suffiront pour l’extinction totale des ennemis de notre liberté : mais ajoutent-ils, si une conduite irréprochable et 30 combats dans lesquels plus de 3 000 brigands -ont mordu la poussière, peuvent nous faire regarder dignes de combattre encore pour la cause sacrée du peuple, et de former un escadron, parlez, législateurs, et dans 8 jours nous serons au complet. A l’exemple des Cham-boran, nous nous précipiterons sur l’ennemi, et nous vengerons dans son sang les injures nationales ». (1) P.V., XXXIX, 295. Minute de la main de Peyssard. Décret n° 9510. J. Sablier, n° 1379. (2) P.V., XXXIX, 409. (3) J. Fr., n° 627; J. Sablier, n° 1376. La mention honorable du don et le renvoi de la demande aux comités de salut public et de la guerre ont été décrétés (1). Vifs applaudissements. La séance est levée à 3 heures (2). Signé, P.A. LALOI, ex-président; LESAGE-SENAULT, FRANCASTEL, CARRIER, MI-CHAUT, CAMBACÉRÈS, BRIEZ, secrétaires. AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 78 La société populaire de Bemay félicite la Convention nationale sur l’institution de la fête en l’honneur de l’Etre Suprême. Les citoyens de cette commune, également éloignés du fanatisme, de la superstition et de l’athéisme, ont célébré régulièrement tous les décadis et une invocation à l’Etre Suprême fait partie de ces fêtes vraiment républicaines (3). 79 [Les autorités constituées de Chaumont (4) à la Conv.; 21 prair. II] (5). « Citoyens, vous avez exprimé de la manière la plus éclatante le vœu des habitants de cette commune en instituant la fête à l’Etre Suprême et proclamant l’immortalité de l’âme; vous avez anéanti l’athéisme, monstre qui eut tôt ou tard perverti la morale et ruiné les fondemens de la République en décourageant la vertu, nous vous remercions de ce décret salutaire qui dément les calomnies inventées par les scélérats qui voulaient vous avilir et dont vous avez fait justice. C’est à la face du ciel que nous avons aujourd’hui rendu hommage à l’Etre Suprême; nous l’avons remercié d’avoir préservé deux de nos plus dignes représentans des assassins armés par la tyrannie; elle sera forcée de reconnaître à son tour l’existence d’un dieu qui veut la justice, qui dirige, soutient et rend victorieuse la nation qui a le mieux reconnu (1) C. Univ., 26 prair.; J. Mont., n° 48; M.U., XL, 397; Rép., n° 176; J. Fr., n° 627; Audit, nat., n° 628; C. Eg., n° 664. (2) P.V., XXXIX, 296. (3) Bin, 26 prair. (1er suppl4) . (4) Oise. (5) C 305, pl. 1150, p. 31.