[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [ fd“breatl793 605 Argenterie simple. Un ciboire couvert, trois calices, trois patènes, cinq petits vases aux huiles, une coquille, un petit ciboire pour les malades, une custode, du poids de dix-huit marcs quatre onces. Le tout a été représenté par le citoyen Per¬ cheron, desservant de la succursale, et pesé par le citoyen Lumière, qui a attesté que d’après lesdites pesées le total du poids est de trente-deux marcs deux onces. Fait et arrêté en la sacristie de la succursale de Saint-Valérien. Le citoyen Percheron a déclaré n’avoir con¬ naissance que de ces objets après la plus ample recherche, et que le sacristain qui pourrait assu¬ rer s’il n’y a rien donné (sic) parce qu’il en est dépositaire de confiance, se trouve détenu. Signé : Percheron ; Lumière le jeune, Bignon, Barbereau. Le même jour, nous étant rendus à la succur¬ sale de Saint-Jean, avons en l’absence dn desser¬ vant qui est en campagne, et sur la remise à nous faite par Jean Petit, sacristain et mar-guillier, enlevé et fait peser l’argenterie par le citoyen Lumière, comme il suit : Vermeil. Un calice, sa patène et un soleil pesant sept marcs trois onces. Argenterie ordinaire. Un calice et sa patène, un ciboire, une cus¬ tode, trois vases à huile, pesant six marcs quatre onces. Petit a déclaré qu’il ne connaît pas d’autre argenterie. Fait les dits jour et an. Signé : Petit; Lumière le jeune; Bignoè; Barbereau. Et le même jour, a été procédé au pesage de l’argenterie remise à la municipalité, restant d’églises supprimées. Vermeil. Deux soleils, où il est resté quelques pierres, du poids de cinq marcs sept onces trois gros. Argenterie simple. Deux soleils, deux ciboires, trois calices avec patène, une coquille, du poids de seize marcs trois onces. Une couverture de ciboire brodée en or et galonnée, du poids de trois onces. Fait et arrêté lesdits jour et an, le citoyen Lumière l’aîné a signé avec nous. Signé : Lumière; Barbereau; Bignon. Pour copie conforme : Barbé, secrétaire. Les représentants du peuple près le départe¬ ment de Seine-et-Oise, envoient une lettre du citoyen Lepeletier, frère du premier martyr de la liberté, qui renferme les expressions d’un pa¬ triotisme pur et énergique (1). Suit la lettre des représentants du peuple dans le département de Seine-et-Oise (2). J.-M. Musset et Ch. Delacroix, représentants du peuple députés dans le département de Seine-et-Oise, au citoyen Président de la Convention nationale. « Versailles, le 13 frimaire, l’an II de la République une et indivisible. « Citoyen collègue, « Nous te transmettons une lettre qui nous a été écrite par le frère du premier martyr de la liberté, que nous avons appelé à l’administration du district de Mantes. Nous te prions d’en faire part à la Convention. Elle verra avec plaisir que Le Peletier n’est pas mort tout entier. « Salut et fraternité. « Ch. Delacroix; J.-M. Musset. » Amédée Le Peletier, aux citoyens Charles Lacroix et Jacques-Mccthurin Musset, représentants du peuple dans le département de Seine-et-Oise (3). « De Mantes, ce 30 brumaire, l’an II de la République une et indivisible. « Citoyens, « J’avais résolu de suivre jusqu’à la mort la route que m’avait tracée mon frère; la tâche que vous m’avez imposée est une nouvelle raison de ne jamais m’en détourner. J’en prends ici ren¬ gagement et, pour qu’il soit plus authentique, je vous prie de donner connaissance de cette lettre à la Convention nationale. Dites à la Montagne que le sang de celui qui a donné sa vie pour défendre ses principes m’anime et que l’énergie qu’il a montrée est aussi dans mes veines. Mais vous le savez, représentants, vous m’avez tiré de la plus paisible occupation; le patriotisme est dans mon cœur; mais pour rem¬ plir la tâche que m’impose la mort de Le Pele¬ tier, mon frère, j’ai en outre le plus grand besoin des conseils de ses frères de la Montagne. Si vous obtenez d’eux ce que je leur demande, tournez-vous alors de l’autre côté et faites trem¬ bler ceux qui veulent des tyrans en leur appre¬ nant qu’il existe encore des Le Peletier pour voter leur mort. « Salut, amitié et fraternité. « A. Le Peletier, administrateur du district de Mantes. » f 1 ) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 344. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 799. (3) Ibid.