SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 6 A 8 223 la probité, l’Etre Suprême veille sur vos jours, et la victoire plane sur toutes nos armées. S. et F. ». Delaistre ( présid .), Berenger (secret.), Gi-SORS, POUTEAU. 6 La société populaire de Verteillac (1) écrit à la Convention nationale que les habitans de cette commune ont envoyé à la monnoie l’argenterie de leur église, outre 2000 livres en prêt volontaire, et 156 livres en dons pour les défenseurs de la patrie, avec vingt-six chemises, des bas et des souliers. Restez à votre poste, dit-elle; avec la sagesse de vos décrets, l’activité de vos comités de salut public et de sûreté générale, les esclaves doivent tout craindre, et les hommes libres tout espérer. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Verteillac, 30 germ. JJ] (3). « Représentais, Au milieu des évènemens amenés par la plus belle des révolutions, la société républicaine de Verteillac n’a pas un instant perdu de vue vos immortels travaux. Créée par l’amour de l’égalité et de la liberté, elle n’a jamais oublié les sentimens généreux à qui elle doit son origine; elle a dit au peuple : Haine aux tyrans et aux pervers, punition aux traîtres, mépris aux fanatiques. Elle a dit encore au peuple : adore un dieu et sois juste. Tel a été le texte de ses instructions et de sa morale. Réveillé comme d’un léthargie profonde, le peuple de Verteillac a secoué les préjugés; depuis longtemps il n’a plus de curé; depuis longtemps il a envoyé les hochets du fanatisme qu’il récelait dans son église pour les métamorphoser en écus républicains; il a même ajouté à ces sacrifices 2000 livres en prêt volontaire, 156 livres en don pour les défenseurs de la patrie, avec 26 chemises, des bas, des souliers. La commune n’a pu mieux faire, elle est petite et n’est pas riche; tel est le fruit des soins de la société de cette commune; elle ne vous en parle, Citoyens représentant que pour vous l’offrir comme un gage certain de ce qu’elle doit faire encore, et elle connait assez ses devoirs pour compter pour peu de chose ses travaux jusqu’à ce jour, tant qu’il restera des tyrans à vaincre, des intrigans, des fanatiques à déjouer, des ignorans à instruire et des esclaves à affranchir. Les aristocrates, les girondins, les brissotins, les hébertistes, les athées sont disparus, condamnés par la justice du peuple. Elle vous remercie d’avoir débarrassé la République de ses ennemis et la morale publique de ses corrupteurs. Restez à votre poste, républicains inébranlables, avec la sagesse de vos décrets, l’acti-(1) Dordogne. (2) P.V., XXXVIH, 276. Bln, 16 prair. (suppl4) et 19 prair. (3) C 305, pl. 1137, p. 8. vité infatigable des comités de salut public et la surveillance du comité de sûreté générale, les esclaves doivent tout craindre et les hommes libres tout espérer. S. et F. ». Rigal, Tesxu. 7 Le comité de surveillance révolutionnaire de Dieppe témoigne à la Convention nationale sa douleur sur l’attentat commis sur deux repré-sentans du peuple. Courage, représentans, dit-il, la crainte de la mort ne peut approcher de vos âmes, n’ayant pour but que le bonheur commun. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Dieppe, s.d.] (2). « Citoyens représentants, Chez des républicains la probité et la vertu sont à l’ordre du jour, chez les Pitt et les Cobourg sont le crime et l’assassinat. L’un de ces scélérats a séduit des monstres qui ont essayé de trancher les jours des patriotes qui ont donné tous les moyens pour sauver la patrie. Courage, représentans, la crainte de la mort n’a jamais approché vos âmes, n’ayant pour toute ambition que de servir le bonheur général en affermissant la République. L’Etre Suprême veille sur vos jours et anéantira tous les attentats que les ennemis de la liberté ont la lâcheté de former contre vous. Que les ennemis de l’humanité apprennent que des millions de républicains, semblables au vertueux Geffroy, sont toujours là pour servir de bouclier à leurs représentants. Et que le dernier français expirera plutôt que de courber la tête sous l’empire des scélérats qui emploient tous les crimes pour lui faire perdre sa liberté. Vive la République, vive la liberté et vivent ses défenseurs. S. et F. ». Auguste Billaud (présid.), Lucas, Joseph Lapierre, Louis Breton, Gauthier, Godeby, Jean Langlois, Gourdin, Dumarquet. 8 L’agent national près le district de Muret annonce à la Convention que le représentant du peuple Dartigoeyte, en ranimant l’esprit des bons citoyens dans ce district, a fait pâlir les méchans : les autorités constituées y sont régénérées, le fanatisme étouffé, et des communes portent à l’envi dans les magasins nationaux les dépouilles de la superstition. Insertion au bulletin, et renvoi à la commission des revenus nationaux (3) . (1) P.V., xxxvm, 276. B