[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [14 septembre T791.] -ggl vous avez vu que la plus grande liberté avait présidé à l’émission des vœux. Où l’affaire en était-elle restée lorsque vous 'avez envoyé des commissaires-médiateurs, et quel ‘était l’o&jet principal de leur mission ? De réta-’biir l’ordre et lapafx... (Murmures à droite, y U ne peut plus être question dans le moment actuel ae se livrer à des discussions fastidieuses sur l’examen des titres. Vous les connaissez parfaitement : on ne pourrait plus rien prétendre, soit pour, soit contre, sur les droits qu’a la France sur Avignon elle Gomtat Venaissin. L’incident écarté, l’affaire s.e réduit donc à un point extrêmement simple. Vous /avez désiré connaître le vœu ‘libre, volontaire des habitants d’Avignon et du Gomtat Venaissin, dans tous les temps vous avez manifesté cette intention. Que l’on se rappelle toutes les discussions qui ont eu lieu, et on se rappellera en même temps que .le moyen dont -on s’est servi respectivement a été de dire qu’il faut connaître le vœu libre et volontaire du souverain. Les droits pouvaient paraître douteux, les droits respectifs pouvaient être obscurcis par la multitude des faits historiques; mais ce qui devait tout décider, tout déterminer, c’était la volonté du peuple; maintenant, Messieurs, avez-vous un vœu libre, volontaire? G’est ce que vous avez à examiner. Je dis que vous avez le vœu libre, volontaire, que ce vœu se trouve fortifié par toutes les circonstances, circonstances dont on est obligé de convenir; que les mêmes communes qui avaient déjà émis leur vœu, le renouvellent aujourd’hui. Ce vœu a été libre, on vous a dit tous les détails. Gomment serait-il possible, en effet, de contester la liberté de ce vœu, lorsqu'on voit des communes qui ont voté? Peut-on douter de la liberté des opinions? Pour rester attachés au Saint-Siège lorsque les vœux se sont partagés, n’est-ce pas à ces caractères que vous devez reconnaître le vœu libre et volontaire? Dans toutes les réclamations qui ont été faites, vous a-t-on parlé d'un seul fait duquel il soit résulté la non-liberté dans les suffrages? Je dis qu’on n’a pas cité un seul fait, parce que le seul fait dont on vous ait parlé a été complètement démenti. On a fait voir que ce fait s’attachait à un autre ordre de choses, qu’il s’attachait à d’autres circonstances, qu’il n’entrait pour rien absolument dans le point essentiel de l’émission du vœu des Avignonais ; et personne, sans doute, n’a jamais douté du vœu très sincère, très volontaire des Avignonais pour se réunir à la France. Dans tout ce qui s’est passé dans le Gomtat, on n’a cité aucun fait particulier et précis, de gêne, de contrainte. Les assemblées ont été protégées; les assemblées ont été parfaitement libres. La question se réduit à un seul point; elle s’y réduit par les décrets que vous avez rendus; .elle s’y réduit par la nature des choses, parce que la volonté du souverain devant toujours être consultée, cette volonté, dans cette occasion, est précise et supprimée de la manière la moins équivoque. Vous n’avez donc pas un instant à perdre pour opérer la réunion d’Avignon .à l’Empire français. •Il