434 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable, insertion aux bulletin (102). [La société populaire de Cassaigne à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (103) Représentans, Votre adresse au peuple français ramène le calme et la joye jusqu’au fond de nos campagnes. Fixés les y à jamais en rendant immuables les principes sacrés que vous proclamés et dont nagueres l’exécrable despotisme faisoit un jeu de mots? que le jour de la justice ne cesse de luire sur la France? que le glaive de la loy respectant désormais l’innocence et l’erreur n’atteigne que l’astucieuse intrigue et l’ambition immorale, ces compagnes étemelles du crime? faites exécuter le decret qui demande compte de leur fortune à tous ceux qui ont exercé des fonctions publiques. Si cette sage loy n’eut pas du démasquer des fripons et des fourbes, son exécution n’auroit pas été entravée par le tyran Robespierre et ses dignes consorts : hâtés vous donc, Pères du peuple, de prendre cette mésure que la probité, que l’intérêt de la patrie réclament a grands cris et qui augmentera, soyés en surs, l’amour et la confiance que tous les vrais patriotes vous ont si justement voué. Suivent 13 signatures. 49 Les administrateurs du district d’Arras [Pas-de-Calais] écrivent à la Convention et la félicitent d’avoir abattu le colosse des Jacobins, qui avoit ouvert une lutte entre le peuple et ses représentans; ils ne sont plus, ajoutent-ils, et la liberté leur survit. Mention honorable, insertion au bulletin (104). [Les administrateurs du district d’Arras à la Convention nationale, le 21 brumaire an im (105) L’oppinion publique vient de remporter sa bataille de Fleuras. La breche étoit ouverte, le terrorisme avoit amoncelé autour de lui tous ses serpens, le crime adossé au nom colossal de Jacobin avoit osé proposer la lutte de corps à corps avec le peuple et ses représentans. Mais tel est le destin de touts les conspirateurs et de tous ces forfaits, ils s’éclipsent devant le genie protecteur de notre république naissante, comme des ombres légères. Hier les (102) P.-V., XLIX, 309. (103) C 326, pl. 1423, p. 4. Bull., 30 bruni. (104) P.-V., XLIX, 310. (105) C 324, pl. 1401, p. 19. Jacobins existoient, leur audace répandoit encore la terreur à l’innocence paisible, aujourd’hui ils ne sont plus et la liberté leur survit toujours. L’haleine dévorante qui depuis un an desse-choit les principes s’est évanouie devant les rayons de la vertu; que l’arbitraire ce père de oppretion cache donc sa tete hideuse dans la tombe du dictateur. Une eteincele électrique parti de la masse du peuple vient de faire crever le sombre nuage dont le sein renfermoit la foudre meurtrière et qui ne pésoit sur l’opinion publique que pour la soulever sans cesse et la déchirer par des convulsions toujours renaissantes. Qu’un rayon de bonheur s’offre maintenant a tous les regards, que la République voye sa base d’airain appuyée sur des loix immuables, parce-qu’elle sont émanées des principes qui ne changent jamais et dépit des travestissemens bizarres dont les afïlubloient nos anciens decemvirs. Vous méritez Législateurs une couronne civique et nous vous l’offrons digne de vous dans cette ivresse de joie que répand autourd de nous la victoire qui fera l’epoque la plus glorieuse dans l’histoire de vos travaux. Anathème aux factieux, gloire à la Convention, triomphe pour les droits du souverain : voici les cris unanimes dont Arras rétentit aujourd’huy, et dont nous nous rendons échos auprès de vous. Les administrateurs du district d’Arras. Lenglet, agent national, Barbe, adjoint à l’agent national, Hovine, secrétaire et 4 autres signatures. 50 Le directoire du département du Pas-de-Calais dit à la Convention : « Un seul cri se fait entendre dans tous les coeurs de notre département : Vive la République! vive la Convention! les Jacobins ne sont plus ; et ce cri unanime, accompagné de mille transports d’allégresse annonce combien la victoire est signalée ». Il félicite la Convention d’avoir détruit cette faction qui vouloit la rivaliser, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (106). [Le directoire du département du Pas-de-Calais à la Convention nationale, Arras le 26 brumaire an III] (107) Un seul cri se fait entendre dans tous les points de notre département, Vive la Répu-(106) P.-V., XLIX, 310. (107) C 324, pl. 1401, p. 20. Bull., 30 brum. Moniteur, XXII, 548; M.U., n° 1349.