[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [5 février 1790.] 435 Inspecteur et sous-inspecteur de la Salle. MM. Vacquier. Février, Garde-Meuble de l’Assemblée. M. Le Blanc. M. le Président fait lecture des noms des soixante membres qui doivent composer la députation décrétée pour porter au Roi une adresse de remerciements et se sert des expressions ordinaires qui désignent les qualités de nobles. M. Lanjuinais demande que, pour être fidèle à la constitution et au serment qu’on vient de prêter, les noms de baron, comte, etc., ne soient jamais employés dans l’Asssemblée. Il n’est rien statuer sur cette motion. La séance est levée. ASSEMBLÉE NATIONALE. PRÉSIDENCE DE M. BUREAUX DE PUSY. Séance du vendredi 5 février 1790 (1). M. Laborde de Méréville, l’un des MM. les secrétaires, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Ensuite plusieurs membres de l’Assemblée, qui, à raison de leur absence, n’ont pas prêté, à la séance d’hier, le serment civique, le prêtent aujourd’hui successivement à la tribune. M. le Président rend compte de la députation faite hier au roi et à la reine. La députation était composée des personnes suivantes : MM. Bureaux de Pusy, président. Palasne de Champeaux. Regnauld d'Epercy. de Sainte -Aldégonde Champion de Cicé, évêque d’Auxerre. l’abbé' de Panipelonne. l’abbé d’Expilly. de Vialis. Darnaudat. Cortois de Balore, évêque de Nîmes. le marquis de Fournès. le baron Brueys d’Aigalliers. Rabaud de Saint-Etienne. Gourdan. le chevalier d’Esclans. d’Abbadie. le comte Destutt de Tracy. Durget. l’abbé Maury. Ledean. Lemoine de La Giraudais. l’abbé Raymond Ducastaing. l’abbé Rousselot. le marquis Duhart. Petion de Villeneuve. de Kyspotter. Tronchet. Barrère de Vieuzac. Martineau. l’abbé Longpré. le baron de Cernon. (1) Cette séance est incomplète au Moniteur. Dusson de Bonnac, évêque d’Agen. Ruffo de Léric, évêque de Saint-Flour. Babey. le prince de Robecq. Gossin. Grangier. l’abbé Demandre. Mérigeaux. de Bonnal, évêque de Clermont. d’Aguesseau de Fresnes. Fournier de La Pommeraye. le duc de Coigny. Francoville. de Faye, évêque d’Oléron. de Colbert-Seignelay, évêque de Rhodez. le marquis de Tbiboutot. Duval d’Eprémesnil. l’abbé Dubois. le marquis de Bauharnais. Huguet. Hébrard. le baron de Flachslanden. le prince de Broglie. l’abbé Péretti Délia Rocca. le comte de Colonna-César Roc*a. Beaudrap de Sotteville. Pison du Galand. Delacour d’Ambérieux. Bertrand de Monfort. le marquis de Mortemart. Discours de M. le Président au Roi. « Sire, nous venons offrir à Votre Majesté les premiers fruits de son patriotisme et de ses vertus. L’oubli de toutes les divisions, le concert de toutes les volontés, la réunion de tous les intérêts particuliers, dans le seul intérêt public; le serment solennel prononcé par les représentants du peuple français, d’être fidèles à la nation, à la loi, au roi, à la constitution; les citoyens en foule demandant leur association à ce pacte auguste et saint; tels sont, Sire, les heureux effets de votre présence à l’Assemblée nationale. Pourquoi faut-il que le coeur humain, juste et sensible, de Votre Majesté, ait été privé de ce spectacle attendrissant ? Interprètes des vœux de la nation, nous devons l’être de sa reconnaissance. Daignez, Sire, en recevoir le tribut avec bonté. L’amour et la confiance des peuples sont les vrais trésors des bons rois. Jouissez-en, Sire, et que ce juste hommage de vos contemporains vous soit le garant des bénédictions que la postérité réserve à votre mémoire. » Réponse du Roi. « Le prix que vous attachez aux sentiments que je vous ai témoignés, m’est un nouveau garant de la réunion de nos soins pour le bien de la patrie. J’espère que tous les bons citoyens, tous les vrais amis du peuple, se rallieront autour de moi pour consolider sa liberté et son bonheur Le serment, que vous avez prêté après m’avoir entendu, m’en donne l’assurance. Puisse cette heureuse conformité de nos principes et de nos sentiments, assurer la gloire et la félicité de la meilleure des nations ! » Discours à la Reine. « Madame, l’Assemblée nationale a recueilli avec la plus vive et la plus douce reconnaissance les paroles nobles et touchantes qui lui ont été transmises de la part de Votre Majesté. Dépositaire des espérances de la France et du trône, veillez, madame, sur ce rejeton précieux : qu’il ait la sensibilité, l’affabilité, le courage qui vous carac-