(Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. } 12 nivôse an 'Il 537 1 J ( !•' janvier 1794 Savoir : Cent soixante et une chemises neuves. . 161 Deux cent soixante-cinq chemises por¬ tées ................................. 265 Soixante-seize paires de bas de laine neufs ................................ 76 Vingt-deux paires de bas de laine qui ont été portés ..... ....................... 22 Deux bonnets de coton qui ont été portés 2 Deux cols de mousseline et basin, un. . 3 Deux pantalons de siamoise rayée ..... 2 Une ceinture de chasseur ayant servi. . 1 Un chapeau ayant servi ............. 1 Deux cent vingt-sept paires de souliers. 227 Pour copie conforme : Masson, secrétaire. La Société populaire de Caraman, département de Haute-Garonne, applaudit au gouvernement provisoire que la Convention a décrété, et pro¬ met de le faire exécuter. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit Vadresse de la Société populaire de Cara¬ man (2). La Société républicaine de Caraman, départe¬ ment de la Haute-Garonne, à la Convention nationale. « Caraman, le 2 nivôse, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Législateurs vertueux et libres, « Chaque pas que vous faites dans la carrière que le souverain vous a tracée lui prouve évi¬ demment que vous voulez son bonheur. Le gou¬ vernement provisoire que vous venez de décré¬ ter a encore une fois déjoué les complots des émissaires de Pitt : nous l’ acceptons avec trans¬ port et si, par quelque fatalité les intrigants et les crapauds du marais s’avisent de lever encore une fois leur tête bourbeuse, nous sommes debout. « Continuez, législateurs, de mériter notre reconnaissance, et la postérité vous tresse des couronnes immortelles comme vos travaux. « Vive la République ! Vive la Convention ! « Roche Hippolyte, président; Sanchely cadet, secrétaire; Tetit, secrétaire. » La Société populaire de Roquemaure, dépar¬ tement du Gard, écrit qu’elle a armé, monté et équipé un cavalier à ses frais; elle demande l’ordre de son départ. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin », renvoi au ministre de la guerre (3). Suit la lettre de la Société populaire de Roque-maure (4). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 203. (2) Archives nationales, carton G 289, dossier 890, pièce 9. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 203. (4) Archives nationales, carton G 289, dossier 890, pièce 8. « Roquemaure, département du Gard, le 29 frimaire, l’an II de la République fran¬ çaise, une et indivisible. « Citoyens représentants, « Depuis le 8 du courant nous avons écrit au ministre de la guerre pour lui apprendre que notre Société populaire a monté et équipé un cavalier pour le service de la République, et lui demander d’envoyer le plus tôt possible un ordre de départ pour ce cavalier; nous n’avons pas encore reçu de réponse. Veuillez bien pres¬ ser sur cela le ministre. Restez à votre poste, restez-y fermes et unis et croyez à notre dévoue¬ ment républicain. « Pour la Société des sans-culottes de Roque¬ maure, département du Gard, « Mabgeries, président; Cearissay, secré¬ taire; Chatjmette, secrétaire. » La Société populaire de Villefort demande la suppression du traitement des ministres du culte catholique. Insertion au « Bulletin », renvoi au comité des finances (1). Suit la lettre de la Société populaire de Ville-fort (2). La Société populaire de Villefort, au citoyen Président de la Convention nationale. « Villefort, 30 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Citoyen Président, « Les véritables Montagnards du district de Villefort ne veulent que la liberté: ils veulent toute la liberté, ils ont regardé comme un reste de despotisme le traitement accordé aux minis¬ tres du culte catholique, ils expriment leur vœu à la Convention et lui demandent de voir bien¬ tôt détruit ce germe de division. Sois leur organe, exprime leur intention, tu parleras pour de vrais sans-culottes qui ont juré de vivre libres ou de mourir. « La Société populaire de Villefort, « Gennek, président; Reboul fils, secré¬ taire; Proux, secrétaire. » Extrait du registre des délibérations de la Société populaire de Villefort (3b Du 29 frimaire, l’an II de la République française, Présidence du citoyen Genner. La discussion s’est ouverte de nouveau sur le traitement des ministres du culte catholique. Plusieurs membres ont développé les grands principes qui doivent être la règle de tout gouvernement vraiment libre. L’Assemblée a arrêté d’émettre auprès de la (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 203, (2) Archives nationales, carton C 289, dossier 890 pièce 7. (3) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 6. 538 [Convention1 nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j "v5™ “ “ 1 1 j l"r janvier 1704 Convention nationale son vœu sur cette matière et de demander un décret qui supprime tout traitement accordé par l’État à raison des fonc¬ tions religieuses. Collationné Genner, président; Pitoux, secrétaire; Reroül fils, secrétaire .. Le ministre des affaires étrangères envoie les retenues faites sur le traitement de ses employés et sur le sien pendant les vingt-un premiers jours d’octobre 1793 (vieux style), et les mois brumaire et frimaire, montant à 2,027 liv. 13 s., qu’ils donnent pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). i Suit la lettre du ministre des affaires étran¬ gères (2). Le ministre des affaires étrangères, au Président de la Convention nationale. « Paris, le H nivôse, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Citoyen Président, « Les citoyens employés dans les bureaux de mon département viennent de me remettre le montant des retenues faites sur leurs appointe¬ ments des vingt et un premiers jours d’octo¬ bre 1793 (vieux style) et des mois de brumaire e"t frimaire. J’y joins celles prélevées sur mon traitement pour le même temps, ce qui porte le montant de cette offrande à 2,027 liv. 13 s., dont je joins ici la valeur en assignats. « Ces citoyens te prient, par mon organe, citoyen Président, de faire agréer par la Con¬ vention nationale l’hommage de ce faible tri¬ but de leur attachement à la liberté pour la défense de laquelle ils ont consenti une retenue sur leurs appointements pendant tout le temps que durera la guerre. « Salut et fraternité. « Le ministre des affaires ■ étrangères, « Deforgues. » Le citoyen Mariette, dégraisseur, rue des Bour¬ donnais, section des Gardes-Françaises, est venu offrir à l’Assemblée le premier produit de sal¬ pêtre retiré de la terre d’une cave de la maison qu’il habite. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). Suit la lettre du citoyen Mariette (4). « 12 nivôse, an II de la République fran¬ çaise, une et indivisible et impéris¬ sable. « Citoyens législateurs, « Je viens vous présenter le premier produit de salpêtre retiré de la terre d’une cave sise (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 203. (2) Archives nationales , carton' C 287, dossier 868, pièce II. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 204. (4) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 4. rue des Bourdonnais, section des Gardes fran¬ çaises, par les soins des habitants de cette mai¬ son. Les républicains ne connaissent aucune difficulté; ce qui est impossible à d’autres ne Fest pas à des patriotes. Votre loi du 14 fri¬ maire exécutée par les sans-culottes fournira à la République plus de salpêtre qu’il ne lui en faut pour terrasser tous ses ennemis et pour faire disparaître tous les esclaves qui ont osé souiller la terre de la liberté. Nous ne connais¬ sions pas le salpêtre, il y a huit jours, nous n’en avions jamais travaillé; l’instruction publiée par le comité de Salut public, quelques mots de votre collègue Fourcroy qui habite la même maison que nous ont suffi pour nous engager à l’ouvrage. 600 livres de terre de cave nous ont donné près de 6 livres de bon salpêtre, à l’aide des cendres que nous avons employées dans les lessives. Paris seul fournira au moins un tiers de plus de salpêtre qu’on n’en tirait autre¬ fois dans toute la République. . « N’écoutez pas, législateurs, les objections que la malveillance, l’intrigue et sans douté encore les agents du parti étranger s’empressent de faire déjà contre cette mesure salutaire; les aristocrates ne trouveront point de salpêtre parce qu’ils ne veulent pas en trouver, mais les sans-culottes recueilleront une bonne partie de celui que la nature semble avoir destiné à la défense de la liberté. Trois jours d’un travail facile et simple nous ont fourni de quoi tuer plus de 400 ennemis; nous venons en faire hommage à la Convention nationale. Nous espérons en retirer encore six fois autant pour le contingent de notre maison. Puisse cet exemple encourager tous nos frères, et ils auront contribué à sauver la patrie. « Mariette, dégraisseur, « Bue des Bourdonnais, maison n° 354, sec-tion des Gardes-Françaises. « Au nom des habitants de cette maison. » Le citoyen Verzy, de la commune des arts, fait hommage d’une invention hydraulique qu’il. a conçue, et qui sert à élever l’eau à telle hauteur et telle quantité que Ton veut, par le seul poids de l’air. Il fait aussi don à la patrie d’une médaille d’argent qu’il a reçue pour prix dé mathéma¬ tiques. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (i). Suit Ta lettre du citoyen Verzy (2). A la Convention nationale. « Législateurs, « Daignez agréer l’hommage que vous fait le citoyen Verzy d’une invention hydraulique dont il estl’ auteur. « Élever l’eau à telle hauteur et en telle quantité qu’on voudra, par le seul poids de l’air, voilà le problème qu’il a résolu et dont la solu¬ tion, si importante en mécanique, avait été, jusqu’à ce jour, cherchée sans succès. « Les pompes à feu, employées généralement (1) Procès-verbattx de la Convention; t. 28, p. 204. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 868, pièce 12.