223 SÉANCE DU 18 THERMIDOR AN II (5 AOÛT 1794) - Nos 47-49 publique, nous avons partagé l’étonnement et l’indignation de tous les vrais républicains. Comme eux aussi nous n’avons pas balancé entre une faction et la patrie, entre des réputations particulières et la Convention nationale, à qui seule est due une confiance illimitée. Citoyens représentans, nous regardons la Convention nationale comme le centre unique de tous les pouvoirs émanés du peuple; nous ne cesserons jamais de nous rallier au centre, et de regarder comme traîtres ceux qui tenteraient d’établir une autorité qui en serait indépendante. Recevez, Citoyens représentans, nos félicitations sur la découverte et la punition de conspirateurs, d’autant plus coupables que c’est sous le masque de la vertu qu’ils ont tenté d’asservir la patrie. Gueron, Defrance, Berault, Deluc, A.E. Marie, Garnier (commre-nat.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 47 [Les maire, off. mun. et agent nat. de la comm. du Bourget (2) à la Conv.; Le Bourget, s.d .] (3) Citoyens, Et nous aussi, habitans de la commune du Bourget, prenons grande part à la joye générale des bons patriotes, auxquels nous nous joignons de cœur et d’esprit pour le soutien de la République une et indivisible. Il faut que la tirannie cesse, que tous les tirans périssent, ainsi qu’a péri l’infâme Robespierre, et que périront tous ses adhérans, ces montres (sic) qui, dans le silence, avoient médité des assassinats nombreux, dont l’idée seule fait frémir l’humanité. Leur audacieuse présomption leur fit croire qu’ils pouraient en imposer à la nation entière, elle qui n’a qu’un but : la liberté ! Ce sentiment est si grand, est si puissant que bientôt il remplira l’univers. Continuez, citoyens représentans, vos travaux courageux. Si votre énergique fermeté a sauvé la patrie, notre attachement pour vous veillera sur vos dangers. De vous, nous attendons le bonheur. Pleins de cette idée consolante, nos cœurs vous portent un dévouement bien sincère. Mais nos regards pénétrans vont devenir encore plus surveillans pour déjouer tous les projets liberticides. Nous, maire, officiers municipaux et agent national de la commune du Bourget, attestons que la présente adresse fut rédigé hier en assemblée générale, que les commissaires nommés pour en faire la présentation sont les citoyens Goussé, Philippe, Ducret, Girardeau, Charlemagne père, Barre père, Le Franc, et Godin. (1) Mention marginale du 18 thermidor. (2) District de Franciade, départ1 de Paris. (3) C 312, pl. 1 243, p. 26; B “, 26 therm. (2e suppl1)- Fait et arrêté le 16 thermidor, an 2e de la République une et indivisible. Loiron (agent nat.), Maulun (secrét. -greffier), Gousse (maire), Fréron (secret.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 48 [Le c. de surveillance de la comm. d’Agen (2) à la Conv.; Agen, 6 therm. II ] (3) Législateurs, Nous vous fesons parvenir l’expression de notre reconnoissance pour les succès que vos oppérations ont procuré à la liberté. Vos vertus ont étonné les oppresseurs du monde; votre courage les a fait trembler. Les mesures vigoureuses et sages que vous prenés tous les jours font leur désespoir. Les armées de la République sont partout triomphantes; la horde épouvantée des tyrans coalisés est partout poursuivie et dispersée. Les traîtres et les scélérats de l’interrieur périssent sur l’échafaud, et ces immortelles actions sont votre ouvrage ! Pères du Peuple, vous qui lui avés donné la liberté, comptés sur son éternelle reconnoissance; comptés sur son amour, et sur l’intrépidité avec laquelle il saura défendre la liberté, fondée par votre courage et soutenue par vos vertus. Restés au poste où le peuple vous a placés. Restés-y jusqu’à ce que le glaive de la loi ait frappé tous les ennemis de la sublime révolution française. Pour nous, fermes et inébranlables, nous surveillerons les fripons et les contre-révolutionnaire de l’interrieur; sous quelques traits qu’ils se cachent, nous saurons les démasquer, et les traduire au tribunal révolutionnaire. Fidèles représentants, nous ne cesserons de faire des vœux pour votre conservation. Nous partagerons touts vos dangers; nous vous jurons de vivre libres ou de mourir de la liberté. Barsalou fils, Auguste (présid.), Pebernal, Champmas le jeune, Béziat, Caussades, Lezat aîné, Mignot, Dutrouilh l’aîné, Monestés fils, Barthe, BerIe (secrét.). Mention honorable, insertion au bulletin (4). 49 [Le c. de surveillance de Longjumeau (5) à la Conv.; Longjumeau, 18 therm. II] (6) Citoyens représentants, Robespierre et quelques scélérats partageant ses coupables projets avoient tenté de renverser (1) Mention marginale non datée. (2) Lot-et-Garonne. (3) C 312, pl. 1 243, p. 32. (4) Mention marginale du 18 thermidor, signée COLLOM BEL. (5) Seine-et-Oise. (6) C 312, pl. 1 243, p. 29. Voir aussi, ci-dessus, n° 13 d. 223 SÉANCE DU 18 THERMIDOR AN II (5 AOÛT 1794) - Nos 47-49 publique, nous avons partagé l’étonnement et l’indignation de tous les vrais républicains. Comme eux aussi nous n’avons pas balancé entre une faction et la patrie, entre des réputations particulières et la Convention nationale, à qui seule est due une confiance illimitée. Citoyens représentans, nous regardons la Convention nationale comme le centre unique de tous les pouvoirs émanés du peuple; nous ne cesserons jamais de nous rallier au centre, et de regarder comme traîtres ceux qui tenteraient d’établir une autorité qui en serait indépendante. Recevez, Citoyens représentans, nos félicitations sur la découverte et la punition de conspirateurs, d’autant plus coupables que c’est sous le masque de la vertu qu’ils ont tenté d’asservir la patrie. Gueron, Defrance, Berault, Deluc, A.E. Marie, Garnier (commre-nat.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 47 [Les maire, off. mun. et agent nat. de la comm. du Bourget (2) à la Conv.; Le Bourget, s.d .] (3) Citoyens, Et nous aussi, habitans de la commune du Bourget, prenons grande part à la joye générale des bons patriotes, auxquels nous nous joignons de cœur et d’esprit pour le soutien de la République une et indivisible. Il faut que la tirannie cesse, que tous les tirans périssent, ainsi qu’a péri l’infâme Robespierre, et que périront tous ses adhérans, ces montres (sic) qui, dans le silence, avoient médité des assassinats nombreux, dont l’idée seule fait frémir l’humanité. Leur audacieuse présomption leur fit croire qu’ils pouraient en imposer à la nation entière, elle qui n’a qu’un but : la liberté ! Ce sentiment est si grand, est si puissant que bientôt il remplira l’univers. Continuez, citoyens représentans, vos travaux courageux. Si votre énergique fermeté a sauvé la patrie, notre attachement pour vous veillera sur vos dangers. De vous, nous attendons le bonheur. Pleins de cette idée consolante, nos cœurs vous portent un dévouement bien sincère. Mais nos regards pénétrans vont devenir encore plus surveillans pour déjouer tous les projets liberticides. Nous, maire, officiers municipaux et agent national de la commune du Bourget, attestons que la présente adresse fut rédigé hier en assemblée générale, que les commissaires nommés pour en faire la présentation sont les citoyens Goussé, Philippe, Ducret, Girardeau, Charlemagne père, Barre père, Le Franc, et Godin. (1) Mention marginale du 18 thermidor. (2) District de Franciade, départ1 de Paris. (3) C 312, pl. 1 243, p. 26; B “, 26 therm. (2e suppl1)- Fait et arrêté le 16 thermidor, an 2e de la République une et indivisible. Loiron (agent nat.), Maulun (secrét. -greffier), Gousse (maire), Fréron (secret.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). 48 [Le c. de surveillance de la comm. d’Agen (2) à la Conv.; Agen, 6 therm. II ] (3) Législateurs, Nous vous fesons parvenir l’expression de notre reconnoissance pour les succès que vos oppérations ont procuré à la liberté. Vos vertus ont étonné les oppresseurs du monde; votre courage les a fait trembler. Les mesures vigoureuses et sages que vous prenés tous les jours font leur désespoir. Les armées de la République sont partout triomphantes; la horde épouvantée des tyrans coalisés est partout poursuivie et dispersée. Les traîtres et les scélérats de l’interrieur périssent sur l’échafaud, et ces immortelles actions sont votre ouvrage ! Pères du Peuple, vous qui lui avés donné la liberté, comptés sur son éternelle reconnoissance; comptés sur son amour, et sur l’intrépidité avec laquelle il saura défendre la liberté, fondée par votre courage et soutenue par vos vertus. Restés au poste où le peuple vous a placés. Restés-y jusqu’à ce que le glaive de la loi ait frappé tous les ennemis de la sublime révolution française. Pour nous, fermes et inébranlables, nous surveillerons les fripons et les contre-révolutionnaire de l’interrieur; sous quelques traits qu’ils se cachent, nous saurons les démasquer, et les traduire au tribunal révolutionnaire. Fidèles représentants, nous ne cesserons de faire des vœux pour votre conservation. Nous partagerons touts vos dangers; nous vous jurons de vivre libres ou de mourir de la liberté. Barsalou fils, Auguste (présid.), Pebernal, Champmas le jeune, Béziat, Caussades, Lezat aîné, Mignot, Dutrouilh l’aîné, Monestés fils, Barthe, BerIe (secrét.). Mention honorable, insertion au bulletin (4). 49 [Le c. de surveillance de Longjumeau (5) à la Conv.; Longjumeau, 18 therm. II] (6) Citoyens représentants, Robespierre et quelques scélérats partageant ses coupables projets avoient tenté de renverser (1) Mention marginale non datée. (2) Lot-et-Garonne. (3) C 312, pl. 1 243, p. 32. (4) Mention marginale du 18 thermidor, signée COLLOM BEL. (5) Seine-et-Oise. (6) C 312, pl. 1 243, p. 29. Voir aussi, ci-dessus, n° 13 d. 224 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la République et de rétablir sur des débris ensanglantés la royauté abhorrée des Français. Le moment marqué pour la consommation de ce forfait a été celui de la chute de toutes les combinaisons criminelles. Les chefs de la trame infernale sont demeurés seuls, pour estre atteints du glaive de la loi. Les bras dont il espéroient l’appuy se sont serrés autour de vous, et le cri unanime de tous les Français, celui que nous ferons toujours entendre, a été : vive la République ! Pour préparer le rétablissement de la tyrannie et faire désirer le retour de ce régime féroce, les monstres dont nous rappelions les noms avaient cherché, par leurs infâmies, à porter la désolation dans l’âme d’une infinité de citoyens, afin de leur rendre odieux le règne de la liberté et de l’égalité. Vous avés déjà séché les larmes de plusieurs victimes de leurs atrocités. Nos mains paternelles penseront (sic) les playes qui restent encore à fermer, et il ne sera aucun individu sur le sol français qui, comme nous, ne dise avec enthousiasme : vive la République ! Vive la Convention ! Quëdez ( présid .), D. Billoin, J. Rousseau, autre Rousseau, Lelong, Happey, Muniers, Scesole, Bodinier, Enarys. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 50 [La sté popul. séante à Mont-Armance (2) à la Conv.; Mont-Armance, 11 therm. II] (3) Citoyens représentants, De tous les ennemis de notre liberté le plus dangereux a été sans doute celui que votre énergie vient d’immoler au triomphe de la patrie. Profondément hipocrite, il ne parloit jamais tant de vertus que lorsqu’il vouloit commettre plus de crimes. Il n’étaloit jamais plus le langage de l’humanité que lorsqu’il projettoit de verser plus de sang. Il devoit boire le vôtre, Citoyens représentans, et il n’aurait pas été désaltéré; il se seroit encore abreuvé de celui des plus ardens patriotes, afin de n’avoir plus à subjuguer que des lâches ou des esclaves toujours prêts à se donner au premier qui veut les asservir. Vous l’avez arraché, pères de la patrie, cet arbre orgueilleux qui vouloit dominer sur la forêt. Vous avez aussi frappé les plantes vénéneuses et parasites qui s’étoient élevées sous son ombre impure; Ils sont aussi renversés, ces généraux perfides, ces magistrats audacieux qui vouloient rivaliser la représentation nationale. Si nous avons renversé un trône antique, si nous avons brisé le sceptre d’un despote puissant, seroit-cè donc pour nous soumettre à quelques scélérats qui n’avoient d’autre mérite que l’audace du crime et des forfaits ? (1) Mention marginale du 18 thermidor, signée P. BARRAS. (2) Ci-devant Saint-Florentin, Yonne. (3) C 315, pl. 1 261, p. 7. Mentionné par Bt", 26 therm (2e suppl*). Non, nous ne reconnoîtrons jamais d’autres maîtres que les loix qui sont votre ouvrage, c’est à elles seules à commander à des hommes libres. Que l’arbitraire, fruit honteux d’une nouvelle tyrannie, périsse à jamais avec les conspirateurs qui l’ont fait naître ! Continuez, dignes représentans, à gouverner avec la même énergie le vaisseau de la liberté battu par les vagues des factions, à étendre les bornes du bonheur public, et à étonner l’univers. Si quelques têtes audacieuses venoient encore à s’élever sur les vôtres et à les ombrager, si vos jours étoient encore menacés, nous sommes là pour vous deffendre, et vos ennemis marcheront sur nos cadavres avant de parvenir jusqu’à vous. Vive à jamais la République une et indivisible, et périssent tous les traîtres qui osent attenter à la souveraineté du peuple ! Lentnet (présid.), Maillot (secrét.), Gallot. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 51 [La sté popul. de Merville (2) à la Conv.; s.d.[ (3) Vive la République ! Vive la Convention nationale ! fut le cri de toute la société et des tribunes durant la lecture du détail des événements du Dix. Mort aux traîtres ! disent tous les sociétaires, qui, d’un seul mouvement, se lèvent et jurent : la République ou la mort ! Dignes représentans d’un peuple libre, vous avez déjoué les complots liberticides des conspirateurs qui sont voué à l’exécration publique; recevez-en l’hommage sincère que nos cœurs vous offrent en vous félicitant de votre sagesse et de votre fermeté. Restez à votre poste. Le salut public repose en vos mains, et la patrie est à toujours sauvée. C. Prudoff (présid.), Donat Dubois (secrét.), S.P. Mouquet (secrét.). Mention marginale, insertion au bulletin (4). 52 [La sté popul. et républicaine de la comm. de Caen (5) à la Conv.; Caen, en scéance publique, ce 12 therm. 77] (6) Citoyens représentants, Il n’est pas un sentiment cher aux âmes vertueuses que vous ne vous soyez acquis : l’yvresse générale égale, pour ainsi dire votre énergie... le plus grand scélérat qui exista jamais, Robespierre, a été anéanti avec ses com-(1) Mention marginale du 18 thermidor. (2) District d’Hazebrouck, Nord. (3) C 315, pl. 1 261, p. 9; Bm, 26 therm. (2e suppl1)- (4) Mention marginale du 18 thermidor. (5) Calvados. (6) C 315, pl. 1 261, p. 20; Bin, 23 therm. (1er suppl ).