[Gonvfintion Mjatioinale.] ARCHIVES* PÀRLErffîîTFÀIRES. j ‘ �“�fbre'ai793 535 protecteurs qui veillez au salut de la Répu¬ blique; du haut de la Montagne sacrée, lancez vos foudres vengeresses sur le reste impur des géants qui s’agitent encore pour déraciner l’arbre de la liberté; commandez, notre soumis¬ sion à vos ordres fera notre gloire et le salut public. « Salut et fraternité. Les membres du conseil général de Mantes approuvent la présente adresse nt y reconnais¬ sent l’expression des sentiments dont ils sont tous pénétrés. ( Suivent 25 signatures. ) Les comités de surveillance, de Lisieux félici¬ tent la Convention sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l’adresse des comités de surveillance de Lisieux (2) : Les comités de surveillance réunis de Lisieux, à ■ la Convention nationale. « Vous avez rempli en hommes libres lés fonc¬ tions que le souverain vous a confiées; vous avez fait des lois révolutionnaires que nous approuvons parce qu’elles sauveront la Répu¬ blique ; vous avez suivi le vœu du peuple en faisant tomber la tête du tyran et celle de sa perfide et criminelle épouse; vous avez déjoué toutes les trames libertieides, enfin vous avez bien mérité de la patrie. « Continuez, braves Montagnards, continuez d’affermir la République et restez à votre poste; la voix du peuple vous en fait un devoir. » ( Suivent 24 signatures . ) Les juges et commissaire du tribunal du dis¬ trict de Clermont, département de l’Oise, applau¬ dissent aux mesures salutaires prises par la Con¬ vention; ils l’invitent à rester à son poste jusqu?à la paix. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit l'adresse des juges et commissaire du tri¬ bunal du district de Clermont (4) : Les juges et commissaire national du tribunal du district de Clermont (Oise), à la Conven¬ tion nationale. « Citoyens représentants, « Grâces vous soient rendues des mesures énergiques que, depuis les mémorables journées des 31 mai, 1er et 2 juin, vous a dictées lé salut public. Déjà les conspirateurs, les traîtres, lès mandataires parjures ont été livrés au plus juste supplice. Déjà la hache de la loi a frappé ce monstre femelle; pétri de vices et de scéléra¬ tesse, qui; complice de son infâme époux, et de (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 339. (2) Archives nationales, carton C. 281, dossier 774. (3) Procès-ver baux de la Convention, l. 25, p. 339. (4) Archives nationales, carton C 281, dossier 774. concert avec les tyrans coalisés, avait juré la ruine du peuple français et tenté dé s’abreuver de son sang. « Déjà des lois sévères ont frappé l’agiotage et l’accaparement, fixé le prix des grains et den¬ rées, pour mettre un frein à la cupidité des culti¬ vateurs et des marchands. « Il manquait au bonheur du peuple un bien¬ fait que la Constitution lui promettait : vous venez de l’en faire jouir en lui donnant, le 3 de ce mois, cette loi salutaire qui coupe les têtes de l’hydre appelée chicane, et dégage l’adminis¬ tration de la justice de ces formes tortueuses qui ne tendaient qu’à obscurcir le bon droit. Nous regardons comme notre premier devoir de donner à cette loi bienfaisante la plus prompte exécution « Continuez, représentants, vos sublimes tra¬ vaux, restez à votre poste, l’intérêt de la patrie vous le commande, et ne le quittez que-lorsque les armées républicaines auront exterminé le dernier des despotes; Et nous ne cesserons de crier avec le peuple, au bonheur duquel vous travaillez sans cesse : Vive la République! Vive la Convention ! Vive la Montagne ! « Les juges et commissaire national du tribunal du district de Clermont, département de l’Oise, « L.-F. Desaimon-Hainssblin; J.-J.-L. Bos-quillon, commissaire national; Goux. » Le citoyen Desforgès donne sa démission dé là cure de Saint-Sauveur & Paris, et renonce à ses1 fonctions; il prie la Convention de lui accorder sa retraite; il joint ses letfres d’ordres. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du citoyen Des forges (2) : « Législateurs, « La volonté nationale est invariablement la règle de ma conduite. Je désire donner à mes= concitoyens une nouvelle preuve de mon patrio¬ tisme. Ce sentiment me porte à donner dans vos mains la démission de la cure de Saint-Sauveur de Paris, dont je suis natif. Je déclare renoncer dès aujourd’hui à mes fonctions. Recevez mes lettres d’ordre. Je demande acte du dépôt et de ma déclaration; « Je sollicite avec confiance votre-humanité, législateurs, pour obtenir ma retraite, à l’âge de soixante-dix-neuf ans , et après avoir exercé le ministère pendant plus de cinquante années. « Agréez le tribut de mon inviolable attache¬ ment. « Le citoyen L.-F. -R. Desforges, rue Saint-Sauveur, n° 8, section Bonconseil. « Paris, 24 brumaire, 2e année de la Répu¬ blique française, une et indivisible, » La Société républicaine de Vailly félicite 1& Convention sur ses. travaux et Finvite à rester à son poste. Elle annonce qu’elle a fait plusieurs,' dons patriotiques en faveur des, volontaires de.la (1) Procès-verbaux de là. Convention, t. 25, p, 339. (2) Archives nationales,, carton F1" 877,. dossier Desforges. 536 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j fjj Novembre 1T93 République; et que le citoyen Serocourt, ci-devant grand-vicaire de Luçon, a fait remise de son traitement de 1,000 livres, et que sa sœur a donné 50 livres. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société républicaine de Vailly (2). L’assemblée républicaine de Vailly, district de Soissons, département de l’Aisne, à la Con¬ vention nationale. « Citoyen Président, et citoyens représen¬ tants du peuple, -r « La Société républicaine de Vailly s’empresse de vous faire part du zèle de ses membres pour le maintien de la République. En exécution de votre décret du ...... elle vient d’ouvrir une souscription de dons patriotiques pour les volon¬ taires de l’armée. Vous verrez par l’extrait de la séance de ce jour ce qu’elle a déjà produit et ce que l’on peut en espérer. Mais ce qui hâte davantage notre désir de vous écrire, c’est pour vous informer, citoyens législateurs, qu’à la même séance le citoyen Serocourt, prêtre, ci-devant grand vicaire de Luçon a fait remise à la nation de mille livres de traitement qu’il recevait annuellement. Son don ou sa renon¬ ciation à ce traitement est renfermé dans la lettre dont copie est insérée au procès-verbal. « Grâces soient rendues à la Montagne, ses grands travaux régénèrent la France; qu’elle reste à son poste jusqu’à ce que les tyrans aient été forcés de quitter la terre de la liberté qu’ils ont osé souiller pour chercher à lui donner des fers. « Salut et fraternité. « Brouart, président ; Menot, secrétaire. » Extrait du procès-verbal de la séance de la Société républicaine de Vailly, chef-lieu de canton, district de Soissons , département de l’Aisne, tenue le quintidi, vingt-cinq brumaire, l’an deuxième delà République, une et indivisible (S). A l’ouverture de la séance plusieurs dons patriotiques en faveur des volontaires de la nation ont été reçus et calcul fait de la totalité de ceux reçus depuis la délibération qui en a été faite en la séance du duodi dernier. Ils se portent, savoir : en nature, à vingt -neuf paires de bas, en soixante-cinq chemises, en six draps, deux paires de guêtres, quatre paires de sou¬ liers, deux nappes et deux serviettes, et en argent à la somme de trois cent vingt-quatre livres. Alors le président reçut une lettre adressée au citoyen président de la société républicaine de Vailly, sous enveloppe cachetée en cire rouge. Le président consulte l’assemblée s’il ouvrira la lettre et en fera lecture à haute voix. L’as¬ semblée décide qu’elle sera ouverte et lue sur-le-champ. Suit la teneur de la lettre : (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 339. (2) Archives nationales, carton G 278, dossier 745. (3) Archives nationales, carton C 278, dossier 745. « Citoyen Président, « J’ai appris que la Société républicaine du chef-lieu de canton avait averti d’inviter ses concitoyens et ceux des communes environ¬ nantes à venir au secours de nos frères d’armes par des offrandes volontaires. Je m’empresse d’y concourir et prie la Société de faire part à la Convention ou à tous autre pouvoirs cons¬ titués qu’elle jugera convenable, que je renonce au traitement de cent pistoles que la nation me faisait. « La citoyenne Poilly, ma sœur, me charge de vous faire l’hommage d’un assignat de cin¬ quante livres pour le même objet. « Salut et fraternité. « Votre concitoyen, « Signé : Serocourt. « D’Aizy, le 25 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique française. » L’assemblée applaudit unanimement au don du citoyen Serocourt, arrête que la lettre sera insérée au procès-verbal avec mention civique, et qu’il en sera adressé copie à la Convention, au département et au district. Puis l’assemblée a procédé à la réception de plusieurs membres. Fait et arrêté ledit jour vingt-cinq brumaire, huit heures du soir. Blouart, président; Menot. La Société populaire de Morlaix fait part à la Convention nationale de l’horreur et de l’indi¬ gnation dont elle a été saisie à la nouvelle de l’exécrable attentat au droit des gens et à l’hu¬ manité, commis par des vaisseaux de guerre anglais contre la frégate la Modeste et deux tar¬ tanes françaises dans le port de Gênes. La Société en demande une vengeance éclatante. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société populaire de Mor¬ laix (2). La Société populaire de Morlaix, à la Convention nationale. « Citoyens représentants d’un peuple libre, « Un frémissement d’horreur et d’indigna¬ tion nous a saisis à la nouvelle de l’exécrable attentat au droit des gens et à l’humanité, commis par des vaisseaux de guerre anglais contre la frégate la Modeste et deux tartanes françaises dans les port et rade de la république de Gênes. Quel est donc l’espoir de cette nation orgueilleuse, rivale éternelle de la France, dont l’insatiable cupidité voudrait anéantir notre liberté pour nous replonger de nouveau sous la tyrannie? Son but n’est pas difficile à deviner; le passé ne nous en instruit que trop. C’est que sous le régime des despotes et des aristocrates, ils ont toujours exercé impunément contre nous les vexations les plus odieuses, c’est que leurs outrages et leurs injustices criantes envers nous sont restés sans vengeance par la faiblesse (1) Procès-ver bdux de la Convention, t. 25, p. 339. (2) Archives nationales, carton C 281, dossier J774.