Séance du 9 Thermidor An II (Dimanche 27 juillet 1794) La double séance du 9 Thermidor est exceptionnellement présentée en deux parties pour essayer d’en faciliter la lecture. Nous présentons en premier lieu le texte du procès-verbal, puis le compte-rendu, beaucoup plus détaillé et diversement ordonné que donnent les gazettes. Le texte du Moniteur et du Journal des Débats, intégralement repris les 9 et 10 Thermidor par le Journal de la Montagne, constitue l’essentiel de cette seconde partie. Seules sont présentées sous la forme habituelle les questions mentionnées au procès-verbal n’ayant pas de relations avec les événements du 9 Thermidor. SEANCE PERMANENTE Dl MATIN I. - [PROCÈS-VERBAL ET « AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL »] Présidence de COLLOT d’HERBOIS 1 2 Saint-Just avoit obtenu et pris la parole ; il avoit commencé un discours dont les premiers mots coïncidoient avec celui prononcé par Robespierre à la séance d’hier : il est interrompu par un membre ]TALLIEN] qui demande à fixer l’attention de la Convention nationale sur une conspiration dont l’objet est de perdre la liberté, de diviser la Convention en jetant le soupçon du crime sur tous ses membres sans nommer personne, de détruire le gouvernement révolutionnaire pour s’emparer de l’autorité, de proscrire une grande partie de la représentation nationale pour dominer l’autre par la terreur; il demande que la Convention nationale ne désempare pas sans que le voile qui couvre la conspiration et les conspirateurs ne soit tout à fait déchiré. La Convention nationale décrète que sa séance est permanente (l). (l) P.V., XLII, 210-202. Minute de la main de Tallien. Décret n° 10123. Reproduit dans Bin, 11 therm. Voir, ci-après, pièces A, A1 et E. Un autre membre [BILLAUD-VARENNE] prend la parole pour annoncer que les conspirateurs se sont ménagé la force armée, pour assurer le succès de leurs desseins atroces, en plaçant à la tête de la garde nationale de Paris Hanriot, connu pour avoir partagé la conspiration d’Hébert, de Ronsin et de Lavalette, décrétés d’arrestation par la Convention nationale, des ex-nobles, et même un Anglais; il demande que la Convention nationale décrète que les membres de l’état-major de la garde nationale seront mis en état d’arrestation (l). 3 Un autre membre [BILLAUD-VARENNE] demande que Dumas, président du tribunal révolutionnaire, Daubigny, ci-devant adjoint du ministre de la guerre, et Prosper Sijas, adjoint à la commission du mouvement et de l’organisa-(l) P.V., XLII, 202. Voir, ci-après, pièces A2, B. Séance du 9 Thermidor An II (Dimanche 27 juillet 1794) La double séance du 9 Thermidor est exceptionnellement présentée en deux parties pour essayer d’en faciliter la lecture. Nous présentons en premier lieu le texte du procès-verbal, puis le compte-rendu, beaucoup plus détaillé et diversement ordonné que donnent les gazettes. Le texte du Moniteur et du Journal des Débats, intégralement repris les 9 et 10 Thermidor par le Journal de la Montagne, constitue l’essentiel de cette seconde partie. Seules sont présentées sous la forme habituelle les questions mentionnées au procès-verbal n’ayant pas de relations avec les événements du 9 Thermidor. SEANCE PERMANENTE Dl MATIN I. - [PROCÈS-VERBAL ET « AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL »] Présidence de COLLOT d’HERBOIS 1 2 Saint-Just avoit obtenu et pris la parole ; il avoit commencé un discours dont les premiers mots coïncidoient avec celui prononcé par Robespierre à la séance d’hier : il est interrompu par un membre ]TALLIEN] qui demande à fixer l’attention de la Convention nationale sur une conspiration dont l’objet est de perdre la liberté, de diviser la Convention en jetant le soupçon du crime sur tous ses membres sans nommer personne, de détruire le gouvernement révolutionnaire pour s’emparer de l’autorité, de proscrire une grande partie de la représentation nationale pour dominer l’autre par la terreur; il demande que la Convention nationale ne désempare pas sans que le voile qui couvre la conspiration et les conspirateurs ne soit tout à fait déchiré. La Convention nationale décrète que sa séance est permanente (l). (l) P.V., XLII, 210-202. Minute de la main de Tallien. Décret n° 10123. Reproduit dans Bin, 11 therm. Voir, ci-après, pièces A, A1 et E. Un autre membre [BILLAUD-VARENNE] prend la parole pour annoncer que les conspirateurs se sont ménagé la force armée, pour assurer le succès de leurs desseins atroces, en plaçant à la tête de la garde nationale de Paris Hanriot, connu pour avoir partagé la conspiration d’Hébert, de Ronsin et de Lavalette, décrétés d’arrestation par la Convention nationale, des ex-nobles, et même un Anglais; il demande que la Convention nationale décrète que les membres de l’état-major de la garde nationale seront mis en état d’arrestation (l). 3 Un autre membre [BILLAUD-VARENNE] demande que Dumas, président du tribunal révolutionnaire, Daubigny, ci-devant adjoint du ministre de la guerre, et Prosper Sijas, adjoint à la commission du mouvement et de l’organisa-(l) P.V., XLII, 202. Voir, ci-après, pièces A2, B.