[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j décembre* 1793 557 en faire part à la (Convention qui, sans doute, les entendra avec intérêt. « Salut et fraternité. « Lantrac, procureur général syndic. » Le district d’Aurillac, fait la même notifica¬ tion. « Nos montagnards sans-culottes, dit-il, ne croient pas aux revenants; ils se reposent sur leurs piques pour dissiper les ombres dont on au¬ rait voulu leur faire peur. 18 lots, estimés 106,396 livres ont été vendus 307,250 livres. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district dAurillac (2). Le district dAurillac, au citoyen Président de la Convention nationale. « Aurillac, le 5 frimaire, l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Citoyen, « Nous vous prions d’annoncer à la Conven¬ tion que les ventes des biens provenant des émigrés ont commencé le 4 de ce mois. Elle apprendra avec satisfaction que 18 lots estimés 106,296 livres ont été vendus 307,250 livres. Les montagnards sans-culottes de ce district ne croient pas aux revenants, ils se reposent sur leurs piques pour dissiper les ombres dont on aurait voulu leur faire peur. Ces ventes vont se continuer avec toute l’activité possible et nous espérons qu’elles présenteront le même résultat (3). « Les administrateurs du district d’Aurillac, « Mestré; Bouygue; Bess, procureur syndic-, Moulin. » Les officiers du 1er bataillon du district d’Ab¬ beville, qui, sous le nom de Marat, s’est porté comme l’éclair à Dunkerque, témoignent que l’obéissance est inséparable de la bravoure. Us se soumettent à l’incorporation et déposent leurs épaulettes sur l’autel de la patrie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (4). ( 1 ) Proeès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 326. (2) Archives nationales, carton C 284, dossier 821. (3) Applaudissements, d’après le Mercure uni¬ versel |14 frimaire an II (mercredi 4 décembre 1793), p. 218, col. 1]. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 326. Suit la lettre des officiers du 1er bataillon du district d Abbeville (1). Les officiers du 1er bataillon du district d Abbe¬ ville, le premier levé en masse de toute la Répu¬ blique, à la Convention nationale. « Bergues, le 9 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Dumont nous a dit, il y a trois mois, Dun¬ kerque est assiégé, et nous avons volé à Dun¬ kerque. « Aujourd’hui la Convention décrète l’incor¬ poration, nous ne savons qu’obéir et com¬ battre. « Nous nous sommes montrés aux tyrans sous le nom de bataillon de Marat ; depuis, la loi nous a donné celui de notre district : nous avons obéi, et, les larmes aux yeux, nous avons rayé sur notre drapeau le nom sacré du père du peuple. « Si une loi souffrait une exception, les géné¬ raux et les représentants du peuple vous di¬ raient que nous la méritons. « Nous ne demandons qu’à faire le service le plus dur de l’armée, à passer dans un régiment de hussards. « Nous vous envoyons l’or de nos épaulettes; qu’on nous donne du plomb et une carabine. « Vive la République ! (Suivent 14 signatures .) « Ceux qui n’ont pas signé sont en détache¬ ment. » La Société républicaine de Marciac, départe¬ ment du Gers, se félicite d’avoir possédé le ci¬ toyen Dartigœyte, qui a fait le plus grand bien dans ce département, où sa présence est encore nécessaire. Insertion au « Bulletin » et renvoi au comité de Salut public (2). Compte rendu du Bulletin de la Convention (3). La Société républicaine de Marnac [Marciac], département du Gers, demande que le représen¬ tant du peuple Dartigoeyte soit conservé dans ce pays, pour déjouer les manœuvres des scé¬ lérats qui voulaient faire du département des Landes une nouvelle Vendée. Le citoyen Lakanal, représentant du peuple dans les départements du Sud-Ouest, démontre le succès de la manufacture d’armes établie à ( 1 ) Archives nationales, carton C 285, dossier 832. Bulletin de la Convention du 3e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (mardi 3 décembre 1793). (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 327, (3) Bulletin de la Convention du 3e jour de la 2e dé¬ cade du 3» mois de l’an II (mardi 3 décembre 1793).