250 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la mort. Des pétitionnaires sanguinaires ont osé venir vous tenter jusque dans le Sénat de la justice !... L’Europe a entendu votre réponse; l’Europe est couverte de honte; vous avez mis à l’ordre du jour la probité et la vertu : votre gloire est à son comble; et la calomnie foudroyée. Non, les représentants d’un peuple libre, éclairé, ne sont pas des Sylla... Non, les mandataires d’un peuple policé, humain, ne sont pas des antropophages !... Ne descendez donc pas de la Montagne; votre mission n’est pas encore finie, vous avez encore des Catilina à poursuivre; des factions à détruire. Dignes successeurs de Brutus, cherchez dans votre sein la tyrannie, poursuivez ses complices; comme Brutus, chassez les Tarquins; que Paris soit dans Rome, et les français sont romains. » Clément. IV [Le maire et les off. mun. de la comm. de For-calquier, au présid. de la Conv.; 13 germ. Il] (1). « Citoyen président, Nous te faisons passer une adresse délibérée dans notre conseil général du jour d’hier. Nous t’invitons d’en ordonner lecture dans la plus prochaine séance de la Convention nationale. Elle est l’expression sincère des citoyens de notre commune. S. et F. » Santon, Bonard. [Extraits des délibérations; s.d.] « Citoyens législateurs, Les tyrans coalisés n’ont donc perdu l’espoir de régner en France ! La conspiration récemment ourdie par leurs infâmes suppôts et arrêtée dans son principe, est une preuve sensible de leurs projets téméraires. Ils ont osé tenter d’assassiner la liberté par les mains de la perfidie, et de substituer le gouvernement royal au gouvernement républicain. Les insensés ! Ils ne voient pas que si nous sommes des lions sur les frontières, nous sommes des argus dans l’intérieur de la République. L’abîme était entr’ouvert, mais grâce à vos soins vigilants, les dangers se sont évanouis, et la République est sauvée pour la seconde fois. Nous applaudissons à toutes les mesures que vous a dictée votre sagesse pour sauver la patrie. Les trahisons qui se succèdent avec tant de rapidité, nous ont déterminés plusieurs fois à vous inviter à rester à votre poste jusqu’à la paix; aujourd’hui elles nous inspirent de vous dire de ne le quitter que lorsqu’il n’y aura plus en France que de vrais républicains; votre devoir vous en impose la loi. Il ne suffit pas d’avoir donné la liberté à un peuple, il faut encore la lui assurer. » Descosse, Santon, Croutin, Berluc, Fescuyer, Reymond, Rouchon, Paris, Monotuot, Imbert, Berluc, Gondran, Gouvanicot, Bonard, Ette-polls. (1) C 302, pl. 1092, p. 2, 3. V [La comm. d’Etrépagny, à la Conv.; 21 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Le conseil général de la commune d’Etrépagny, chef-lieu de canton, district d’Andely, département de l’Eure, réuni au comité de surveillance, et à la justice de paix, jouissant de la satisfaction que la découverte d’une nouvelle conspiration donne à tous les bons républicains, invite la Convention nationale d’agréer son hommage, son respect, sa reconnaissance et son admiration. Tous ces sentiments, citoyens représentants, sont dans les cœurs des autorité constituées de la commune d’Etrépagny, et dans ceux de ses concitoyens, et s’est avec la vérité la plus pure que tous vous offrent leur vie et leur fortune, toute modique qu’elle est, car nous nous faisons gloire d’être bons et vrais sans-culottes. Restez donc à votre poste, pères de la patrie, jusqu’au parfait affermissement du grand intérêt qui nous anime tous, car la chose publique dépend uniquement de vous, et votre sollicitude paternelle qui sait déjouer les complots les plus noirs ët les mieux concertés, en est la preuve bien convaincante. Les noms des traîtres sont à jamais proscrits, leur supplice est un nouveau pas pour la révolution, et la justice et la vertu étant à l’ordre du jour, il ne reste plus qu’à pratiquer ce que l’un et l’autre commande, et les autorités constituées de la commune d’Etrépagny font le serment de ne jamais s’en écarter, en disant du plus profond de leur âme, vive la République, vive la Montagne, vivent les sauveurs de la patrie. » Véricour, Millard, Neveu, Pezet, Colas, Al-laire, Emery, Danois, Chevalier, Pinchon, Danois, Delaunay, Bonti, Hulot, Bouët, Page, Fontaine, St-Denis, Queneville, Pinchon, Roussel, Cartell, Dupré, Pinchon, Seller, Jeannilly, Létang. VI [La comm. d’Annecy, à la Conv.; 19 germ. II] (2). « Représentants du peuple, Ils sont aussi déchus de leur hauteur chimérique ceux qui, flattant le peuple pour le corrompre, tramaient en secret le plan de conspiration le plus exécrable et se préparaient un triomphe par les mains de ceux qu’ils devaient opprimer. Grâces soient rendues au comité de salut public, qui, d’une main traçant les mesures les (1) C 302, pl. 1092, p. 4. (2) C 302, pl. 1092, p. 5. 250 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la mort. Des pétitionnaires sanguinaires ont osé venir vous tenter jusque dans le Sénat de la justice !... L’Europe a entendu votre réponse; l’Europe est couverte de honte; vous avez mis à l’ordre du jour la probité et la vertu : votre gloire est à son comble; et la calomnie foudroyée. Non, les représentants d’un peuple libre, éclairé, ne sont pas des Sylla... Non, les mandataires d’un peuple policé, humain, ne sont pas des antropophages !... Ne descendez donc pas de la Montagne; votre mission n’est pas encore finie, vous avez encore des Catilina à poursuivre; des factions à détruire. Dignes successeurs de Brutus, cherchez dans votre sein la tyrannie, poursuivez ses complices; comme Brutus, chassez les Tarquins; que Paris soit dans Rome, et les français sont romains. » Clément. IV [Le maire et les off. mun. de la comm. de For-calquier, au présid. de la Conv.; 13 germ. Il] (1). « Citoyen président, Nous te faisons passer une adresse délibérée dans notre conseil général du jour d’hier. Nous t’invitons d’en ordonner lecture dans la plus prochaine séance de la Convention nationale. Elle est l’expression sincère des citoyens de notre commune. S. et F. » Santon, Bonard. [Extraits des délibérations; s.d.] « Citoyens législateurs, Les tyrans coalisés n’ont donc perdu l’espoir de régner en France ! La conspiration récemment ourdie par leurs infâmes suppôts et arrêtée dans son principe, est une preuve sensible de leurs projets téméraires. Ils ont osé tenter d’assassiner la liberté par les mains de la perfidie, et de substituer le gouvernement royal au gouvernement républicain. Les insensés ! Ils ne voient pas que si nous sommes des lions sur les frontières, nous sommes des argus dans l’intérieur de la République. L’abîme était entr’ouvert, mais grâce à vos soins vigilants, les dangers se sont évanouis, et la République est sauvée pour la seconde fois. Nous applaudissons à toutes les mesures que vous a dictée votre sagesse pour sauver la patrie. Les trahisons qui se succèdent avec tant de rapidité, nous ont déterminés plusieurs fois à vous inviter à rester à votre poste jusqu’à la paix; aujourd’hui elles nous inspirent de vous dire de ne le quitter que lorsqu’il n’y aura plus en France que de vrais républicains; votre devoir vous en impose la loi. Il ne suffit pas d’avoir donné la liberté à un peuple, il faut encore la lui assurer. » Descosse, Santon, Croutin, Berluc, Fescuyer, Reymond, Rouchon, Paris, Monotuot, Imbert, Berluc, Gondran, Gouvanicot, Bonard, Ette-polls. (1) C 302, pl. 1092, p. 2, 3. V [La comm. d’Etrépagny, à la Conv.; 21 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Le conseil général de la commune d’Etrépagny, chef-lieu de canton, district d’Andely, département de l’Eure, réuni au comité de surveillance, et à la justice de paix, jouissant de la satisfaction que la découverte d’une nouvelle conspiration donne à tous les bons républicains, invite la Convention nationale d’agréer son hommage, son respect, sa reconnaissance et son admiration. Tous ces sentiments, citoyens représentants, sont dans les cœurs des autorité constituées de la commune d’Etrépagny, et dans ceux de ses concitoyens, et s’est avec la vérité la plus pure que tous vous offrent leur vie et leur fortune, toute modique qu’elle est, car nous nous faisons gloire d’être bons et vrais sans-culottes. Restez donc à votre poste, pères de la patrie, jusqu’au parfait affermissement du grand intérêt qui nous anime tous, car la chose publique dépend uniquement de vous, et votre sollicitude paternelle qui sait déjouer les complots les plus noirs ët les mieux concertés, en est la preuve bien convaincante. Les noms des traîtres sont à jamais proscrits, leur supplice est un nouveau pas pour la révolution, et la justice et la vertu étant à l’ordre du jour, il ne reste plus qu’à pratiquer ce que l’un et l’autre commande, et les autorités constituées de la commune d’Etrépagny font le serment de ne jamais s’en écarter, en disant du plus profond de leur âme, vive la République, vive la Montagne, vivent les sauveurs de la patrie. » Véricour, Millard, Neveu, Pezet, Colas, Al-laire, Emery, Danois, Chevalier, Pinchon, Danois, Delaunay, Bonti, Hulot, Bouët, Page, Fontaine, St-Denis, Queneville, Pinchon, Roussel, Cartell, Dupré, Pinchon, Seller, Jeannilly, Létang. VI [La comm. d’Annecy, à la Conv.; 19 germ. II] (2). « Représentants du peuple, Ils sont aussi déchus de leur hauteur chimérique ceux qui, flattant le peuple pour le corrompre, tramaient en secret le plan de conspiration le plus exécrable et se préparaient un triomphe par les mains de ceux qu’ils devaient opprimer. Grâces soient rendues au comité de salut public, qui, d’une main traçant les mesures les (1) C 302, pl. 1092, p. 4. (2) C 302, pl. 1092, p. 5. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 251 plus sages pour la marche du gouvernement révolutionnaire, montre de l’autre, dans ces calomniateurs les ennemis de la révolution. Il apprend à la France que son idolâtrie doit être toute entière à la chose publique, et qu’elle se prostitue en s’attachant aux personnes. Il lui apprend que lorsque l’insurrection ne serait point le cri du besoin du peuple, loin d’être le plus saint des devoirs, elle serait le plus grand des forfaits. Législateurs, vous qui dans les crises les plus violentes ne doutâtes point du salut de la patrie, les immenses travaux ne seront jamais au-dessus de vos forces; vous, retenus dans vos postes par la volonté des hommes libres, nous vous avons toujours envisagés comme seuls développant les vrais principes régénérateurs de la France; c’est à votre voix seule que nous nous sommes toujours réunis; c’est elle qui dissipant l’intrigue et l’intrigant ne conservera que la patrie et le patriote. C’est elle qui faisant enfin retentir ces mots justice et probité, vient de faire pâlir le faux patriote dont la cupidité effrénée précipitait la France dans le chaos, et déconcertait l’aristocratie qui dès longtemps n’entrevoit des ressources que par l’espoir des erreurs et des crimes. Pour nous, appelés à coopérer au bonheur commun, nous ne cesserons de prouver notre attachement invincible à la République par l’exécution ponctuelle de vos sages décrets, par la simplicité des mœurs républicaines. Encouragés par les exemples que vous présentez à l’univers, nous nous écrions : O vertu, tu n’es donc pas un vain nom ? De la Convention, tu pars pour embraser tous les cœurs, et former le lien social le plus indissoluble. Vive la République, vive la Montagne !» Lecture faite de l’adresse à la Convention nationale par un des commissaires nommés à cet effet. Le conseil général, ouï l’agent national, arrête qu’elle sera incessamment envoyée. Signé à l’original du dossier, le président tous les membres assistant et le secrétaire greffier. Faize, Ronet, Burnot, Feugrat. VII [La c omm. de Jarnac, à la Conv.; 8 germ. II] (1). «Hébert et ses complices expiant à l’échaf-faud leurs horribles forfaits, incorruptible Montagne, consolide ton ouvrage et confond les projets liberticides de l’infâme Pitt. Sois terrible envers les conspirateurs. Sauve enfin la République, en écrasant à la fois toutes les factions et en anéantissant tous ceux qui voudraient s’opposer à la volonté d’un peuple, qui veut être libre et heureux et qui, pour assurer à jamais l’égalité, saura sacrifier ses moyens, ses forces, et tout le sang qui coule dans ses veines. » Alibert, Fournie, Blanié, Ausset, Castagne, Henray, Bantarel, Pons, Ossipe. (1) C302, pl. 1092, p. 6. Charente. VIII [La c omm. de Dijon, à la Conv.; 20 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vous venez encore une fois de sauver la patrie; la patrie reconnaissante applaudit de toutes parts à vos lumières et à votre courage. Et nous aussi, Républicains de la section du centre de la commune de Dijon, nous applaudissons à vos travaux, parce que nous nous croyons dignes d’en recueillir les fruits. Il était réservé aux génies qui avaient posé les bases du bonheur du peuple, de le défendre contre les prestiges de ses ennemis. L’horizon politique, il faut l’avouer, commençait à s’obscurcir : une lutte orageuse s’était élevée entre le crime et la vertu; la licence et la liberté; le patriote inquiet semblait déjà se demander qu’est-ce donc que le patriotisme, où se serait-il retiré ? Mais vous avez déchiré le crêpe qui voilait les droits sacrés de l’homme et la constitution. La foudre populaire a brillé du haut de la Montagne, et l’ennemi du peuple est rentré dans les ruines ténébreuses d’où il était sorti. Sous quel dehors maintenant se produira la tortueuse et lâche aristocratie ? Le fanatisme n’est plus, le modérantisme est mort, et le zèle simulé du charlatanisme vient d’ête terrassé par sa propre fureur et son iniquité. Citoyens représentants, vous êtes l’œil perçant du peuple; il ne veut plus voir que par vous, et par vous il verra tout. Continuez à veiller; poursuivez, frappez les factieux, sous quelques masques qu’ils se présentent, de quelque côté qu’ils se trouvent; que la vertu, que la probité régnent, et périssent à jamais l’égoïsme et le mensonge. » Guyon, D’Abzac, Trullard, Delmasse, Porrel. IX [La Secf* des Amis de la patrie de la comm. de Reims, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Une nouvelle conjuration liberticide, s’était élevée sur l’horizon républicain, votre surveillance l’a déjouée au moment où elle allait éclater, et les traîtres ont déjà expié leur forfait; la République entière a appris avec indignation qu’il existât encore dans son sein des enfants assez dénaturés pour machiner la perte et l’anéantissement de leur patrie; de toutes parts, elle applaudit aux coups vigoureux que vous avez portés aux patricides; de toute part, elle vous félicite sur les mesures sévères et rigoureuses que vous prenez pour déjouer toutes factions destructrices de la liberté. La section des Amis de la patrie de la commune de Reims joint sa voix à celle de toutes (D C 302, pl. 1092, p. 7. C 302, pl. 1092, p. 8. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 251 plus sages pour la marche du gouvernement révolutionnaire, montre de l’autre, dans ces calomniateurs les ennemis de la révolution. Il apprend à la France que son idolâtrie doit être toute entière à la chose publique, et qu’elle se prostitue en s’attachant aux personnes. Il lui apprend que lorsque l’insurrection ne serait point le cri du besoin du peuple, loin d’être le plus saint des devoirs, elle serait le plus grand des forfaits. Législateurs, vous qui dans les crises les plus violentes ne doutâtes point du salut de la patrie, les immenses travaux ne seront jamais au-dessus de vos forces; vous, retenus dans vos postes par la volonté des hommes libres, nous vous avons toujours envisagés comme seuls développant les vrais principes régénérateurs de la France; c’est à votre voix seule que nous nous sommes toujours réunis; c’est elle qui dissipant l’intrigue et l’intrigant ne conservera que la patrie et le patriote. C’est elle qui faisant enfin retentir ces mots justice et probité, vient de faire pâlir le faux patriote dont la cupidité effrénée précipitait la France dans le chaos, et déconcertait l’aristocratie qui dès longtemps n’entrevoit des ressources que par l’espoir des erreurs et des crimes. Pour nous, appelés à coopérer au bonheur commun, nous ne cesserons de prouver notre attachement invincible à la République par l’exécution ponctuelle de vos sages décrets, par la simplicité des mœurs républicaines. Encouragés par les exemples que vous présentez à l’univers, nous nous écrions : O vertu, tu n’es donc pas un vain nom ? De la Convention, tu pars pour embraser tous les cœurs, et former le lien social le plus indissoluble. Vive la République, vive la Montagne !» Lecture faite de l’adresse à la Convention nationale par un des commissaires nommés à cet effet. Le conseil général, ouï l’agent national, arrête qu’elle sera incessamment envoyée. Signé à l’original du dossier, le président tous les membres assistant et le secrétaire greffier. Faize, Ronet, Burnot, Feugrat. VII [La c omm. de Jarnac, à la Conv.; 8 germ. II] (1). «Hébert et ses complices expiant à l’échaf-faud leurs horribles forfaits, incorruptible Montagne, consolide ton ouvrage et confond les projets liberticides de l’infâme Pitt. Sois terrible envers les conspirateurs. Sauve enfin la République, en écrasant à la fois toutes les factions et en anéantissant tous ceux qui voudraient s’opposer à la volonté d’un peuple, qui veut être libre et heureux et qui, pour assurer à jamais l’égalité, saura sacrifier ses moyens, ses forces, et tout le sang qui coule dans ses veines. » Alibert, Fournie, Blanié, Ausset, Castagne, Henray, Bantarel, Pons, Ossipe. (1) C302, pl. 1092, p. 6. Charente. VIII [La c omm. de Dijon, à la Conv.; 20 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vous venez encore une fois de sauver la patrie; la patrie reconnaissante applaudit de toutes parts à vos lumières et à votre courage. Et nous aussi, Républicains de la section du centre de la commune de Dijon, nous applaudissons à vos travaux, parce que nous nous croyons dignes d’en recueillir les fruits. Il était réservé aux génies qui avaient posé les bases du bonheur du peuple, de le défendre contre les prestiges de ses ennemis. L’horizon politique, il faut l’avouer, commençait à s’obscurcir : une lutte orageuse s’était élevée entre le crime et la vertu; la licence et la liberté; le patriote inquiet semblait déjà se demander qu’est-ce donc que le patriotisme, où se serait-il retiré ? Mais vous avez déchiré le crêpe qui voilait les droits sacrés de l’homme et la constitution. La foudre populaire a brillé du haut de la Montagne, et l’ennemi du peuple est rentré dans les ruines ténébreuses d’où il était sorti. Sous quel dehors maintenant se produira la tortueuse et lâche aristocratie ? Le fanatisme n’est plus, le modérantisme est mort, et le zèle simulé du charlatanisme vient d’ête terrassé par sa propre fureur et son iniquité. Citoyens représentants, vous êtes l’œil perçant du peuple; il ne veut plus voir que par vous, et par vous il verra tout. Continuez à veiller; poursuivez, frappez les factieux, sous quelques masques qu’ils se présentent, de quelque côté qu’ils se trouvent; que la vertu, que la probité régnent, et périssent à jamais l’égoïsme et le mensonge. » Guyon, D’Abzac, Trullard, Delmasse, Porrel. IX [La Secf* des Amis de la patrie de la comm. de Reims, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Une nouvelle conjuration liberticide, s’était élevée sur l’horizon républicain, votre surveillance l’a déjouée au moment où elle allait éclater, et les traîtres ont déjà expié leur forfait; la République entière a appris avec indignation qu’il existât encore dans son sein des enfants assez dénaturés pour machiner la perte et l’anéantissement de leur patrie; de toutes parts, elle applaudit aux coups vigoureux que vous avez portés aux patricides; de toute part, elle vous félicite sur les mesures sévères et rigoureuses que vous prenez pour déjouer toutes factions destructrices de la liberté. La section des Amis de la patrie de la commune de Reims joint sa voix à celle de toutes (D C 302, pl. 1092, p. 7. C 302, pl. 1092, p. 8.