366 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j Jg™aire “J « Art. 1er. « Le district de B elle vue -les -B ains, départe¬ ment de Saône-et-Loire, est supprimé. Art. 2. « Les communes de Cuzy, Sainte-Badegonde, Issy-la-Montagne, Cressy et Grury, sont réunies au district d’Autun. « Les communes de Bellevue-les-Bains, Cro-nat, Yitry, Trizy, Challemoux, Lesme, Maltat, en attendant que la Convention nationale veuille prononcer leur réunion au district de Decize, département de la Nièvre, à raison de leur proximité et de leur convenance, d’après la circonscription de nos pouvoirs, qui ne s’éten¬ dent point au département de la Nièvre, seront aussi provisoirement réunies à Autun. Art. 3. « Les communes d’Uxeau, Bessy, la Cha-pelle-au-Mans, Gueugnon, Cardin, Neuvy, Mo¬ rillon, Rigny, Lamotte-Saint-Jean, Saint-Ai-gnant, Aupont, Fontelle, Gilly-sur-Loire, Saint - Aubin, Perigny, formant la totalité, du district de Bellevue-les-Bains, sont réunies au district de Charolles. Art. 4. « Les administrateurs du ci-devant district de Bellevue-les-Bains seront mis en état d’arres¬ tation, les scellés seront apposés sur leurs effets et papiers, leurs biens séquestrés; et ils seront traduits à la commission populaire établie à Mâcon. Art. 5. « L’Administration du département de Saône-et-Loire veillera à l’exécution du présent arrêté, qui sera imprimé et affiché. « Le département nommera une commission pour recevoir les comptes des administrateurs. « Fait en commission, à Mâcon, le 13 frimaire, an II de la République française, une et indi¬ visible. « Le représentant du peuple, « Claude Javogues. » III. Suite de la discussion sur l’instruction PUBLIQUE (1). Compte rendu du Mercure universel (2). Bouquier. Vous avez chargé votre comité d’instruction de re viser, etc... (1) La discussion sur l’instruction publique n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 22 frimaire an II. Nous l’empruntons aux comptes rendus de cette séance publiés par les divers journaux de l’époque. (2) Mercure universel [23 frimaire an II (ven¬ dredi 13 décembre 1793), p. 362, col. 1]. D’autre ( Suit le texte du rapport de Bouquier que nous avons inséré dan » la séance du 18 frimaire) (1). L’Assemblée a décrété ce qui suit : (Suit le texte : 1° des quatre articles de la pre¬ mière section; 2° des trois articles de la deuxième section; 3° des articles l et 2 de la troisième section du projet de décret de Bouquier) (2). Art. 3. « Ils seront salariés par la République. « Les comités des finances et d’instruction se¬ ront chargés de présenter des vues sur la quo¬ tité du traitement. » Il s’agissait de décider un point majeur, celui de savoir si les pères, parents ou tuteurs seraient tenus ou invités d’envoyer leurs enfants aux écoles de la République. Danton. Il est un point sur lequel nous avons trop transigé; ce sont les vices et les préjugés. Qu’avons-nous à faire? A créer une génération nouvelle. Qui vous répondra que lorsque les vices auront infecté la génération naissante, ils ne mettent pas la liberté en danger? Nous n’avons que trop fait pour l’intérêt particulier; sans cela notre éducation eût été plus centrale; mais puisqu’il faut composer avec les préjugés, disons aux pères : « Nous voulons bien vous lais¬ ser votre fils, qui, avec le lait sucera vos vices, à condition que vous l’enverrez recueillir l’instruc¬ tion nationale. » Dans une République, nul n’est libre d’être ignorant ; un enfant appartient à la République avant d’appartenir à son père. Il y a parmi nous un pervertissement d’esprit de centralité qui est inconcevable. La nation doit être une, et l’erreur la plus funeste, c’est cet isolement qui convient à la monarchie et qui est la perte de la République. Il faut ramener la nation à ce sacrifice de soi-même, pour la grande famille. II faut contraindre le père de famille à mener son fils à l’école publique. On a laissé aux riches la liberté de conserver chez eux leurs fils, d’y sucer leurs préjugés; mais qu’au moins l’éducation crée une génération digne de nous représenter, et que la liberté soit par eux consolidée. Un membre veut s’opposer à la proposition du prëopinant. L’Assemblée décrète, art. 5, que les pères, mères, tuteurs ou curateurs, seront tenus d’en¬ voyer leurs enfants ou pupilles aux écoles du premier degré d’instruction publique. IV. Le représentant Isoré, en mission dans le DÉPARTEMENT DU NORD, ANNONCE QU’lL part, voy. ci-après, annexe n° 2, p. 371, le compte rendu de la même discussion d’après divers jour¬ naux. (1) Voy. ci-dessus, séance du 18 frimaire an II, p. 136, le texte du rapport de Bouquier. (2) Voy. ci-dessus, séance du 18 frimaire an II, p. 137, le texte du projet de décret de Bouquier.