ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I h�imaire an II j 12 novembre 1793 52 [Convention nationale.] zèle et ses travaux infatigables sont le soutien des patriotes et la terreur des malveillants. « Les membres composant la Société monta¬ gnarde de Lectoure : « Gaurau, président; Pouzols, secrétaire; J. -B. Laborde, secrétaire. » La Société révolutionnaire de Maubeuge invite la Convention nationale à vouer dans une décla¬ ration solennelle à l’exécration des races pré¬ sentes et futures, George dernier, sa méprisable cour, et tous les suppôts gagés pour le servir. Insertion au « Bulletin » (1). Suit Vadresse de la Société révolutionnaire de Maubeuge (2). « Maubeuge, le 13e jour du 2e mois de l’an II de la République française, une et indivisible. « Législateurs, « La guerre des hommes libres contre les ty¬ rans ne peut finir qu’avec le règne de ces der¬ niers. C’est sur les débris des trônes de tous les despotes que vous devez signer, au nom du peuple français, les articles du pacte social qui doit faire de l’Europe une famille de frères, une république indivisible. La plus grande partie de cette belle carrière est déjà fournie, et le terme heureux n’est plus autant éloigné qu’on le pense. A côté de ce terme, la foule immense de toutes les nations attend dans le silence de la crainte et de l’espérance, l’issue de vos glorieux tra¬ vaux. Les étincelles échappées au flambeau de la philosophie, que vous avez rallumé, ont d’a¬ bord blessé des yeux faibles et non accoutumés à leur vive et pénétrante clarté. Les temps, le développement des principes, les ridicules ef¬ forts de cette poignée d’êtres couronnés, titrés, crossés qui osent opposer le sceptre d’argile des préjugés à l’éternelle autorité de la raison, ont eemé les germes d’utiles méditations. Le voile qui cachait la vérité est à moitié déchiré; il faut en arracher le dernier lambeau. « Législateurs, la Société révolutionnaire de Maubeuge, persuadée que c’est en dénonçant à l’univers les monstres qui voudraient reculer l’époque du bonheur général qu’on parvient à dessiller les yeux des peuples abusés, « Considérant que Georges III, son infâme famille et tous les membres qui composent le gouvernement anglais actuel sont atteints et convaincus du crime de lèse-humanité qu’ils n’opposent que les ruses de la perfidie et de la bassesse à la guerre franche et loyale qu’ils nous ont forcés de leur faire; « Considérant enfin que le sang pur d’un re¬ présentant du peuple a coulé dans les murs de la S o dôme du Midi; que ce meurtre affreux ne peut être expié que par le supplice de tous ceux qui s’en sont rendus coupables ou l’ont souffert, a arrêté, à l’unanimité, de vous invi¬ ter à vouer, dans une déclaration solennelle, à l’exécration des races existantes et futures, Georges dernier, sa méprisable cour et tous les suppôts gagés pour les servir. « Drolenvaule, président; Gaubert, se¬ crétaire. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 165. (2) Archives nationales, carton C 280, dossier 769. Les administrateurs du district d’Étampe» font passer à la Convention nationale le procès-verbal de la régénération des corps, autorités consti¬ tuées et sociétés populaires de ce district, opérée par le représentant du peuple Couturier. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre Renvoi (2). Les administrateurs du district d'Etampes , aux représentants du peuple français. « Étampes, le 9e jour de la lre décade de l’an II de la République. « Citoyens, « Nous avons adressé, dans le temps, une adresse et un procès-verbal dont la copie est jointe à la présente. Comme nous craignons que ces pièces ne vous soient pas parvenues, nous vous les réadressons de nouveau et nous réité¬ rons l’assurance des sentiments civiques de vrais sans-culottes amis de la liberté et de l’égalité. . Gérome, président ; Serin ge, vice-prési¬ dent ; Baron de Lisue, procureur syndic ; Bruère aîné; Lamy. » Procès-verbal (3). Procès-verbal de la destitution et réorganisation révolutionnaire des corps constitués des district et commune cT Etampes. Au nom de la loi. Le quatrième jour de la troisième décade du premier mois de l’an II de la République fran¬ çaise, une et indivisible. Moi, Jean-Pierre Couturier, représentant du peuple, l’un des membres de la Commission do la Convention nationale répartis pour la sur¬ veillance de la vente des effets de la liste ci¬ vile, et particulièrement délégué par mes col¬ lègues pour opérer la régénération des autorités constituées en exécution du décret du vingt-trois août dernier, d’après les avis réitérés don¬ nés à ladite Commission par les citoyens pa¬ triotes et les Sociétés populaires sur la nécessité de cette régénération révolutionnaire, tant dans le district de Dourdan que partout ailleurs où besoin sera, et au vu de l’urgence des mesures de salut public que l’affaissement de l’esprit républicain indique, et que la malveillance des ennemis déguisés en patriotes commande impé¬ rieusement, me suis arrêté en la ville d’Etampes à mon départ de Dourdan, pour, sur la de¬ mande des patriotes et des vrais républicains, opérer la régénération totale des membres des autorités constituées qui ne jouissent pas de toute l’étendue de confiance que les circons¬ tances difficiles où nous nousj trouvons exigent indispensablement pour ranimer l’énergie du patriotisme et lui assurer le triomphe; que les entraves qu’éprouve l’administration des sub¬ sistances et les menées sourdes des contre-révo¬ lutionnaires, voudraient lui disputer. Où étant, après avoir consulté les membres de la Société (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 165. (2) Archives nationales, carton C 279, dossier 753. (3) Archives nationales, carton C 279, dossier 753.