SÉANCE DU 10 BRUMAIRE AN III (31 OCTOBRE 1794) - N° 10 229 République. Il a porté dans tous les coeurs une chaleur nouvelle, celle de la vertu, de l’amour le plus vif pour la patrie, du plus ardent dévouement pour la représentation nationale. Courageux Républicains consommés vôtre ouvrage... Restés à vôtre poste, jouissés de la félicité publique que vous avés fondée et comptés autant d’amis dans la République qu’il y existe d’hommes probes et vertueux. Vive à jamais la République et la Convention nationale. Les membres composant le tribunal du district de Rouën. Suivent 7 signatures dont celle du commissaire national , Grunel. j [Les juges du tribunal de district de Senlis aux représentants du peuple français, le 26 vendémiaire an III ] (25) Liberté, Egalité. Vous avez proclamé les grands principes sans lesquels il ne peut exister ni gouvernement ni bonheur. Ils étoient dans nos coeurs; nous ne nous en sommes jamais écartés dans l’exercice des fonctions qui nous sont confiées. Recevez notre profession de foi. Les seuls amis de la liberté sont ceux qui dans leur conduite publique comme dans leur vie privée professent et pratiquent strictement vos maximes. Jouissez du fruit de vos travaux. Les vertus républicaines reprennent partout leur énergie et se réunissent a vous comme au centre ou doit résider le foyer qui les électrise. La France est éclairée. Vous lui avez appris a connoitre les hommes. Ses hautes destinées planeront désormais sur tous les évenemens. Suivent sept signatures. k [Les administrateurs du district du Dorât à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III ] (26) Représentans d’un peuple libre, Par votre sublime adresse au Peuple français vous venez enfin de fixer et d’asseoir sur des bases inébranlables l’opinion publique, ce thermomètre fidèle de la chute ou du triomphe de la liberté. Vous venez de communiquer aux républicains zélés, ce feu sacré qui vous anime ; ce désir ardent de sauver la patrie, en dépit des efforts criminels des monstres qui ne veulent d’autre règne que celui de l’immoralité et de l’intrigue. Nous vous félicitons aujourd’hui sur (25) C 323, pl. 1387, p. 10. (26) C 323, pl. 1387, p. 20. votre attitude imposante et désespérante pour le crime. Nous vous félicitons sur votre dévouement à périr plutôt que de déroger aux principes. Continuez sages et courageux législateurs, à être la terreur du crime et le soutien de la vertu. Que l’aristocratie et le modérantisme, que les continuateurs de Robespierre, ces hommes avides de sang qui se couvrent du manteau du patriotisme, pour immoler les républicains vertueux, à leurs passions, trouvent égallement dans votre sein, leur annéantissement. Ne souffrez pas que les ennemis de la révolution profitent de la chute de la tyrannie pour combattre la liberté ! imposez un étemel silence à ces hommes qui ne ventent leurs vertus civiques que pour dilapider plus sûrement la fortune publique, à ces agents de Pitt et Cobourg qui pour perdre les vrais et chaleureux patriotes, les désignent perfidemment sous le nom de continuateurs du Robespierrisme. Que les sociétés populaires continuent à être les avant-gardes de la Convention nationalle; mais aussi que la Convention nationalle ne cesse jamais d’être le quartier général et le point de réunion de tous les amis de la liberté ! Pour nous, fidelles à nos serments, nous vaincrons avec la liberté, ou nous mourrons à notre poste, en défendant jusqu’au dernier soupir la représentation nationnalle, à laquelle nous serons constamment attachés et qui sera toujours notre point de raliment. Vive la République, Vive la Convention nationnalle. Suivent huit signatures. I [Les administrateurs et agent national du district de Joigny à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an 7/7] (27) Liberté, Egalité, fraternité ou la mort. Représentans du Peuple Nous avons reçu avec transport vôtre adresse au peuple français. Les principes que vous y dévelopez, sont ceux de l’homme libre et vertueux. Ils resteront profondément gravés dans nos coeurs, ils seront la réglé de toute nôtre conduite et nous les propagerons par tous les moyens qui sont en nous. Nous jurons avec vous guerre implacable aux intrigans, aux méchans, aux fripons ; mais confiance et soutien aux vrais et sages patriotes. Que la terreur disparoisse pour toujours avec la tyrannie du sol de la liberté, la justice sévère et inflexible doit seule y régner. Représentans du peuple, restez à votre poste, consolidez vôtre ouvrage; s’il est vrai que le vaisseau de la République touche déjà le rivage, (27) C 323, pl. 1387, p. 23.