SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 263 avez terrassé l’exécrable faction qui voulait relever le trône sur les ruines de la liberté et les corps sanglants des patriotes. Grâce à votre vigilance, les chefs de ce complot odieux ont été découverts et ont reçu le juste prix de leurs forfaits; mais ce n’est pas encore assez : un projet aussi vaste que celui d’asservir un peuple libre annonce un grand nombre de conspirateurs; il faut remédier au mal jusque dans la racine; nous devons les poursuivre sans relâche et ne pas nous exposer à les voir renouer leurs trames criminelles; qu’ils soient donc traînés à l’échaffaud; que leurs têtes tombent, que la liberté triomphe, et vous trouverez votre récompense dans les cœurs de tous les français qui vous seront redevables de leur bonheur et de leur tranquillité ». Mûrisse (p résid.), Hubert le jeune, Pacaud, Fo-ROBERT, CONTAUT, BLANCHARD, SOULES, DARMA-gnac, Peffay, Panebiaz cadet. XLI [Le distr. de Quillan, à la Conv.; 20 germ. II ] (1) . « Citoyens représentants du peuple français, Ce fut toujours par la corruption des mœurs que les tyrans enchaînèrent les peuples libres; c’est aussi par la corruption des mœurs que les ennemis de la patrie, tramaient la perte de la liberté. Ce fut toujours par la vertu du peuple que les gouvernements démocratiques acquirent de l’énergie; c’est donc en détruisant la vertu du peuple, que les despotes coalisés espéraient de détruire notre gouvernement républicain. Eh ! sans ces moyens, n’auraient-ils pas renoncé à leurs projets destructeurs, leurs armées ont fui; leurs esclaves enrégimentés, sont tombés sous les coups de nos guerriers; il ne leur restait que les menées des vils suppôts qu’ils entretenaient parmi nous. Que le peuple s’arme de rigueur, qu’il veille sans cesse; les grecs épargnèrent les intrigants de Philippe et la Grèce fut asservie; que les français frappent les intrigants des rois de l’Europe et la France sera libre. Ils sont dévoilés, ces faux amis de la patrie, qui n’embrassaient la statue de la liberté que pour la renverser; qui ne carressaient le peuple que pour le perdre. L’œil vigilant du comité de Salut public a vu leur aristocratie sous le masque patriotique, comme Socrate apercevait l’orgueil à travers l’humble manteau qui couvrait Antisthène; il a dissipé les nuages qui cachaient leurs perfides complots, et le peuple a dit, les voilà, nos ennemis ! les voilà, ceux qui voulaient détruire la représentation nationale, et nous replonger dans les fers. Mais, la représentation nationale, semblable à l’Hercule invincible, doit terrasser tous les brigands. Le peuple est là ! le peuple l’entoure ! sa massue frappera sur les ambitieux comme sur les tyrans. La patrie, citoyens représentants, est encore une fois sauvée. La vertu protectrice éternelle (1) C302, pl. 1093, p. 17. Départ, de l’Aude. de la liberté est assise sur la Montagne; elle veille sur l’arche sacrée, sur le précieux dépôt de nos lois. Elle a lancé un rayon lumineux, qui sera la ligne de démarcation, entre les bons et les mauvais citoyens. D’un mot, elle a honoré la pureté des mœurs et réprouvé les vices et l’ambition, d’un mot elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour. La justice et la probité rendront la République impérissable. Vive le peuple, vive la représentation nationale ». E. Vivier (présid.), Rouzaud, Viguier, Cairol, Bulié jeune, Escollier, Baucil. XLII [Le trïb. crim. du Var, à la Conv.; 10 germ. U] (1). « Mandataires du peuple français, vous sauvez encore une fois la patrie. Le complot liberticide que vous étouffez dans sa naissance, est un nouveau triomphe pour les amis de la révolution. Faites tomber sous le glaive national, Hébert, et ses scélérats complices; et votre mâle énergie va frapper de terreur les tyrans étonnés. Puisse la foudre populaire dont vous êtes armés, partant du haut de la sainte Montagne où vous siégez, atteindre et consumer les ramifications les plus lointaines de cette odieuse conjuration ! Voilà nos vœux, et notre espérance. Le tribunal qui fait ici couler le sang des conspirateurs du Var, applaudit à tous vos travaux, et vous invite à rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que la République soit vigoureusement consolidée ». Lombard (présid.), Giboin, Barrière, Abbat, Vachiez, Turrel. XLIII [Le distr. de Mont-de-Marsan, à la Conv.; 27 germ. II] (2). « Représentants, Notre adresse du 5 de ce mois vous annonçait que 47 biens d’émigrés vendus par nous, estimés 270,281 liv. 3 s. 4 d., avaient produit 514,754 liv., 3 s. 4 d.; ce qui présentait un excédent de 244,473 liv. Huit autres biens que nous venons de vendre, estimés 56,354 liv., ont produit 103,425 liv., et présentent un excédent de 47,071 liv. L’esprit public s’améliore tous les jours; les communes qui ont renoncé généralement au culte, en apportant les dépouilles de leurs églises, nous ont mis à même d’expédier sept futailles de linges pour les hôpitaux militaires de Bayonne, et 676 marcs d’argenterie pour la monnaie de Paris. (1) C 302, pl. 1093, p. 18. (2) C 302, pl. 1093, p. 19. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 263 avez terrassé l’exécrable faction qui voulait relever le trône sur les ruines de la liberté et les corps sanglants des patriotes. Grâce à votre vigilance, les chefs de ce complot odieux ont été découverts et ont reçu le juste prix de leurs forfaits; mais ce n’est pas encore assez : un projet aussi vaste que celui d’asservir un peuple libre annonce un grand nombre de conspirateurs; il faut remédier au mal jusque dans la racine; nous devons les poursuivre sans relâche et ne pas nous exposer à les voir renouer leurs trames criminelles; qu’ils soient donc traînés à l’échaffaud; que leurs têtes tombent, que la liberté triomphe, et vous trouverez votre récompense dans les cœurs de tous les français qui vous seront redevables de leur bonheur et de leur tranquillité ». Mûrisse (p résid.), Hubert le jeune, Pacaud, Fo-ROBERT, CONTAUT, BLANCHARD, SOULES, DARMA-gnac, Peffay, Panebiaz cadet. XLI [Le distr. de Quillan, à la Conv.; 20 germ. II ] (1) . « Citoyens représentants du peuple français, Ce fut toujours par la corruption des mœurs que les tyrans enchaînèrent les peuples libres; c’est aussi par la corruption des mœurs que les ennemis de la patrie, tramaient la perte de la liberté. Ce fut toujours par la vertu du peuple que les gouvernements démocratiques acquirent de l’énergie; c’est donc en détruisant la vertu du peuple, que les despotes coalisés espéraient de détruire notre gouvernement républicain. Eh ! sans ces moyens, n’auraient-ils pas renoncé à leurs projets destructeurs, leurs armées ont fui; leurs esclaves enrégimentés, sont tombés sous les coups de nos guerriers; il ne leur restait que les menées des vils suppôts qu’ils entretenaient parmi nous. Que le peuple s’arme de rigueur, qu’il veille sans cesse; les grecs épargnèrent les intrigants de Philippe et la Grèce fut asservie; que les français frappent les intrigants des rois de l’Europe et la France sera libre. Ils sont dévoilés, ces faux amis de la patrie, qui n’embrassaient la statue de la liberté que pour la renverser; qui ne carressaient le peuple que pour le perdre. L’œil vigilant du comité de Salut public a vu leur aristocratie sous le masque patriotique, comme Socrate apercevait l’orgueil à travers l’humble manteau qui couvrait Antisthène; il a dissipé les nuages qui cachaient leurs perfides complots, et le peuple a dit, les voilà, nos ennemis ! les voilà, ceux qui voulaient détruire la représentation nationale, et nous replonger dans les fers. Mais, la représentation nationale, semblable à l’Hercule invincible, doit terrasser tous les brigands. Le peuple est là ! le peuple l’entoure ! sa massue frappera sur les ambitieux comme sur les tyrans. La patrie, citoyens représentants, est encore une fois sauvée. La vertu protectrice éternelle (1) C302, pl. 1093, p. 17. Départ, de l’Aude. de la liberté est assise sur la Montagne; elle veille sur l’arche sacrée, sur le précieux dépôt de nos lois. Elle a lancé un rayon lumineux, qui sera la ligne de démarcation, entre les bons et les mauvais citoyens. D’un mot, elle a honoré la pureté des mœurs et réprouvé les vices et l’ambition, d’un mot elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour. La justice et la probité rendront la République impérissable. Vive le peuple, vive la représentation nationale ». E. Vivier (présid.), Rouzaud, Viguier, Cairol, Bulié jeune, Escollier, Baucil. XLII [Le trïb. crim. du Var, à la Conv.; 10 germ. U] (1). « Mandataires du peuple français, vous sauvez encore une fois la patrie. Le complot liberticide que vous étouffez dans sa naissance, est un nouveau triomphe pour les amis de la révolution. Faites tomber sous le glaive national, Hébert, et ses scélérats complices; et votre mâle énergie va frapper de terreur les tyrans étonnés. Puisse la foudre populaire dont vous êtes armés, partant du haut de la sainte Montagne où vous siégez, atteindre et consumer les ramifications les plus lointaines de cette odieuse conjuration ! Voilà nos vœux, et notre espérance. Le tribunal qui fait ici couler le sang des conspirateurs du Var, applaudit à tous vos travaux, et vous invite à rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que la République soit vigoureusement consolidée ». Lombard (présid.), Giboin, Barrière, Abbat, Vachiez, Turrel. XLIII [Le distr. de Mont-de-Marsan, à la Conv.; 27 germ. II] (2). « Représentants, Notre adresse du 5 de ce mois vous annonçait que 47 biens d’émigrés vendus par nous, estimés 270,281 liv. 3 s. 4 d., avaient produit 514,754 liv., 3 s. 4 d.; ce qui présentait un excédent de 244,473 liv. Huit autres biens que nous venons de vendre, estimés 56,354 liv., ont produit 103,425 liv., et présentent un excédent de 47,071 liv. L’esprit public s’améliore tous les jours; les communes qui ont renoncé généralement au culte, en apportant les dépouilles de leurs églises, nous ont mis à même d’expédier sept futailles de linges pour les hôpitaux militaires de Bayonne, et 676 marcs d’argenterie pour la monnaie de Paris. (1) C 302, pl. 1093, p. 18. (2) C 302, pl. 1093, p. 19. 264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous venons d’expédier encore pour nos frères qui combattent sur les frontières de l’Aisne, 2 caissons de charpie, et 49 caisses de fusils, de munition de calibre ou de chasse, indépendamment de 1774 paires de souliers, confectionnés en vertu des lois. Représentants, des fonctionnaires républicains sont heureux du souvenir d’avoir secondé vos efforts pour l’affermissement de la liberté, et le triomphe des vertus sociales. S. et F. ». Gayet, Laeaille. Insertion au bulletin (1). XLIV [Le distr. de Digne, à la Conv.; 17 germ. II] (2). «Représentants du peuple, Les administrateurs du district de Digne viennent vous présenter les témoignages de leur satisfaction sur les grandes mesures que vous avez prises pour déjouer les conspirateurs, et les faire tomber sous le glaive de la loi. Ils vous sont reconnaissants d’avoir mis à l’ordre du jour justice et probité. Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des intrigants masqués de patriotisme avaient encore osé méditer de vous asservir, d’avilir, de dissoudre la Convention, de détruire par la corruption le gouvernement républicain. Quelle audace ! vous avez d’une main sûre arraché le masque de ces scélérats, vous avez courageusement cherché et frappé jusque dans votre sein les membres gangrénés, exemple républicain qui montre à l’univers attentif la vertu stoïque de la Convention. Grâces vous soient rendues, vous avez encore sauvé la patrie. Il est temps que le glaive de la loi terrasse toutes les factions, sous quelques dehors qu’elles se montrent; et de veiller ces hommes pervers qui voudraient s’en servir contre les patriotes. Il faut aussi punir ce gouvernement corrupteur qui pue partout ses crimes et son aristocratie, et porter dans le sein de Cartage la mort aux tyrans. Ne cessez de déployer votre énergie. Jouissez de la confiance d’un grand peuple qui attend de vous l’affermissement de la liberté. Quand l’intrigue veut désunir, nous nous serrons de plus en plus fort contre vous, et nous renouvelions le serment de ne jamais vous abandonner, d’être exécuteurs fidèles du gouvernement révolutionnaire et de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté et l’égalité. Vive la République, vive la Montagne. » Clappier, Geoffroy, Guibert, Jinglard, Itard, Romany, Beufe, Futay. (1) Mention marginale datée du 5 flor. (2) C 302, pl. 1093, p. 20. XLV [Le c. révol. de Déols, à la Conv.; 24 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, Brûlants de civisme et vraiment à la hauteur des circonstances, nous avons appris avec satisfaction toutes les découvertes que vous venez de faire, des conspirations ourdies contre la République. Nous vous félicitons d’avoir établi un tribunal révolutionnaire pour punir les traîtres et les restes des tyrans. Restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit entièrement consolidée. Reposez-vous sur notre surveillance, que nous ne cessons de redoubler pour découvrir les conspirations. Nous devenons sévères dans nos rapports, nous redoublons de force dans les mesures, nous examinons scrupuleusement ceux qui se disent patriotes, nous surveillons scrupuleusement la fabrication du salpêtre; et avec tous ces moyens que nous employons nous consoliderons les colonnes de la République et crions tous vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Labrette, Ricard, Roux, Dubois, Cevrillon. XL VI [Le distr. de Lavaur, à la Conv.; 23 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, Lorsque Hébert, Ronsin, et leurs complices, les apôtres immoraux de la tyrannie déguisés sous le voile d’un patriotisme hors de mesure eurent payé de leur tête leur criminelle hypocrisie, nous nous doutions bien qu’il restait encore quelques grands coupables à punir; et votre infatigable surveillance vient de les signaler. Votre sévérité bienfaisante vient de les livrer au tribunal, vengeur des attentats contre la souveraineté nationale. Grâces vous soient rendues courageux amis de la justice et de l’humanité. Sans votre inflexibilité, peut-être tous les sacrifices que nous faisons tous les jours pour assurer la conquête de la liberté civile et politique, seraient-ils perdus; et peut-être eussions nous succombé aux assauts des factions qui, comme les têtes de l’hydre sans cesse renaissantes, ne semblent céder à la force populaire que pour faire place à d’autres, ou se reproduire elles-mêmes, sous des formes nouvelles; mais la massue d’Hercule est en vos mains; et quoique du marais bourbeux formé par plusieurs siècles de tyrannie, il doive s’élever peut-être encore quelques serpents venimeux qui, (1) C 302, pl. 1093, p. 21. Départ, de l’Indre. (2) C 302, pl. 1093, p. 22. Et non Lavaud, Tarn. 264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous venons d’expédier encore pour nos frères qui combattent sur les frontières de l’Aisne, 2 caissons de charpie, et 49 caisses de fusils, de munition de calibre ou de chasse, indépendamment de 1774 paires de souliers, confectionnés en vertu des lois. Représentants, des fonctionnaires républicains sont heureux du souvenir d’avoir secondé vos efforts pour l’affermissement de la liberté, et le triomphe des vertus sociales. S. et F. ». Gayet, Laeaille. Insertion au bulletin (1). XLIV [Le distr. de Digne, à la Conv.; 17 germ. II] (2). «Représentants du peuple, Les administrateurs du district de Digne viennent vous présenter les témoignages de leur satisfaction sur les grandes mesures que vous avez prises pour déjouer les conspirateurs, et les faire tomber sous le glaive de la loi. Ils vous sont reconnaissants d’avoir mis à l’ordre du jour justice et probité. Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des intrigants masqués de patriotisme avaient encore osé méditer de vous asservir, d’avilir, de dissoudre la Convention, de détruire par la corruption le gouvernement républicain. Quelle audace ! vous avez d’une main sûre arraché le masque de ces scélérats, vous avez courageusement cherché et frappé jusque dans votre sein les membres gangrénés, exemple républicain qui montre à l’univers attentif la vertu stoïque de la Convention. Grâces vous soient rendues, vous avez encore sauvé la patrie. Il est temps que le glaive de la loi terrasse toutes les factions, sous quelques dehors qu’elles se montrent; et de veiller ces hommes pervers qui voudraient s’en servir contre les patriotes. Il faut aussi punir ce gouvernement corrupteur qui pue partout ses crimes et son aristocratie, et porter dans le sein de Cartage la mort aux tyrans. Ne cessez de déployer votre énergie. Jouissez de la confiance d’un grand peuple qui attend de vous l’affermissement de la liberté. Quand l’intrigue veut désunir, nous nous serrons de plus en plus fort contre vous, et nous renouvelions le serment de ne jamais vous abandonner, d’être exécuteurs fidèles du gouvernement révolutionnaire et de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté et l’égalité. Vive la République, vive la Montagne. » Clappier, Geoffroy, Guibert, Jinglard, Itard, Romany, Beufe, Futay. (1) Mention marginale datée du 5 flor. (2) C 302, pl. 1093, p. 20. XLV [Le c. révol. de Déols, à la Conv.; 24 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, Brûlants de civisme et vraiment à la hauteur des circonstances, nous avons appris avec satisfaction toutes les découvertes que vous venez de faire, des conspirations ourdies contre la République. Nous vous félicitons d’avoir établi un tribunal révolutionnaire pour punir les traîtres et les restes des tyrans. Restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit entièrement consolidée. Reposez-vous sur notre surveillance, que nous ne cessons de redoubler pour découvrir les conspirations. Nous devenons sévères dans nos rapports, nous redoublons de force dans les mesures, nous examinons scrupuleusement ceux qui se disent patriotes, nous surveillons scrupuleusement la fabrication du salpêtre; et avec tous ces moyens que nous employons nous consoliderons les colonnes de la République et crions tous vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Labrette, Ricard, Roux, Dubois, Cevrillon. XL VI [Le distr. de Lavaur, à la Conv.; 23 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, Lorsque Hébert, Ronsin, et leurs complices, les apôtres immoraux de la tyrannie déguisés sous le voile d’un patriotisme hors de mesure eurent payé de leur tête leur criminelle hypocrisie, nous nous doutions bien qu’il restait encore quelques grands coupables à punir; et votre infatigable surveillance vient de les signaler. Votre sévérité bienfaisante vient de les livrer au tribunal, vengeur des attentats contre la souveraineté nationale. Grâces vous soient rendues courageux amis de la justice et de l’humanité. Sans votre inflexibilité, peut-être tous les sacrifices que nous faisons tous les jours pour assurer la conquête de la liberté civile et politique, seraient-ils perdus; et peut-être eussions nous succombé aux assauts des factions qui, comme les têtes de l’hydre sans cesse renaissantes, ne semblent céder à la force populaire que pour faire place à d’autres, ou se reproduire elles-mêmes, sous des formes nouvelles; mais la massue d’Hercule est en vos mains; et quoique du marais bourbeux formé par plusieurs siècles de tyrannie, il doive s’élever peut-être encore quelques serpents venimeux qui, (1) C 302, pl. 1093, p. 21. Départ, de l’Indre. (2) C 302, pl. 1093, p. 22. Et non Lavaud, Tarn.