260 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tyrans; pendant que l’aristocratie distille ses poisons, elle s’occupe à lessiver la terre salpêtre, sature les eaux et les évapore. Un autre envoi produit de nos opérations suivra bientôt celui-ci. Pous vous, Citoyens législateurs, frappez les coupables et restez à votre poste. S. et F. ». Raimond, Lesage, Goupil. 5 Le conseil-général, le comité de surveillance, la justice-de-paix et la société populaire de la commune de Collobrières, départ, du Var, invitent la Convention nationale à rester à son poste; protestent que s’ils sont pauvres en biens, ils sont riches en patriotisme, et jurent respect, amour et reconnoissance. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Collobrières , 11 flor. II] (2). « Immortels législateurs, Sequéstrés pour ainsi dire du reste de la République, environnés de bois, de montagnes, échappés des griffes des scélérats sectionnaires de cette commune et de l’infâme Toulon, les patriotes de Collobrières viennent vous parler un langage agreste mais sincère. La reconnaissance le dicte, la vertu ne dédaignera pas de l’entendre. Le tyran et tous ses complices punis, des villes rebelles domptées, les despotes coalisés frappés de terreur et fuyant loin des soldats républicains; 1200 mille héros sur nos frontières, les traîtres, les scélérats, les intrigants, les faux patriotes démasqués et livrés au glaive de la loi; l’innocence protégée, la vieillesse respectée, l’indigence secourue, les droits de l’homme proclamés en présence de l’Etre Suprême, une constitution démocratique, un gouvernement révolutionnaire, la liberté et l’égalité planant sur toute la France, la destruction de tous les abus, le triomphe de toutes les vertus républicaines, voilà votre ouvrage. Vertueux montagnards, nous ne vous félicitons sur aucun fait particulier; marqués au coin de l’immortalité, tous vos travaux excitent et notre admiration et notre gratitude. Nous ne vous dirons pas : restez à votre poste, ce langage nous paraîtrait insultant pour vous. Vous êtes trop grands pour terminer si tôt une carrière commencée avec tant de zèle, continuée avec tant d’intrépidité ! Nous voulons la liberté, des monstres l’attaquent, vous êtes là... Rois, despotes, tyran, assassins de toute espèce, tremblez ! Du haut de la montagne où siègent le mérite, les talents, toutes les vertus, nos législateurs vont lancer la foudre sur vous; dirigée par leurs mains habiles, elle vous pulvérisera et la postérité juste et reconnaissante les proclamera les vengeurs du genre humain. (1) P.V., XXXVin, 301. Bin, 19 prair.; J. Sablier, n° 1358 (2) C 305, pl. 1146, p. 24. Pour nous, embrasés d’un saint enthousiasme pour tout ce qui émane de votre sagesse, pauvres en biens de la fortune mais riches en patriotisme, nous vous jurons respect, soumission, amour et reconnaissance. Vive la République, vive la Convention, vivent à jamais les sans-culottes montagnards; périsse quiconque veut un maître ». Casy, Simon, Bremond, Bernard, Aumeran, Aumeran, Aumeran, Aillet, Laugier, Fournier, Bernard, Sère, Fillo [ et 10 signatures illisibles]. 6 La société populaire de Plouay, département du Morbihan, félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où l’édifice de la République sera immuablement assuré. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Plouay, s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple, Des scélérats, habiles à dissimuler, à tout corrompre, à dégrader les esprits et les cœurs, à employer le langage et les moyens, tantôt d’une immoralité séductrice, tantôt d’un patriotisme également audacieux et hypocrite, préparaient donc encore la chute de la liberté et le renouvellement de nos fers... Les perfides ! ils croyaient déjà voir luire le moment de consommer l’attentat... mais l’œil perçant de votre vigilance paternelle suivait ce Hébert, ce Danton et leurs complices, tous ces conspirateurs jusqu’à dans leurs repaires les plus obscurs de leurs crimes; vous avez observé leurs trames contre notre bonheur, leurs machinations pour nous replonger dans l’esclavage, et vous vous êtes levés pour les dénoncer à la nation et ils n’ont plus existé, les monstres... Tel est le triomphe du courage, de la vertu sur la perversité des âmes vendues aux forfaits et stipendiées par la tyrannie. Nos cœurs applaudissent dans toute la vivacité du sentiment, dans tous les transports de la reconnaissance, et notre société naissante instituée sous les auspices de celle régénérée de Lorient et de Hennebont vous présente les hommages de la félicitation la plus entière sur votre courage à défendre le salut du peuple, sur vos travaux immortels pour sa prospérité. Au nom de la patrie, Citoyens représentans, ne quittez pas votre poste, ne descendez pas de la montagne jusqu’à ce que vous ayez immuablement assuré l’édifice de la République une et indivisible contre toutes les tempêtes politiques qui le menacent si vainement de destruction. » Lebrlère (présid.) , Lecorrect. (1) P.V., XXXVIII, 301. Bin, 19 prair.; Mon., XX, 646. (2) C 306, pl. 1160, p. 4. 260 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tyrans; pendant que l’aristocratie distille ses poisons, elle s’occupe à lessiver la terre salpêtre, sature les eaux et les évapore. Un autre envoi produit de nos opérations suivra bientôt celui-ci. Pous vous, Citoyens législateurs, frappez les coupables et restez à votre poste. S. et F. ». Raimond, Lesage, Goupil. 5 Le conseil-général, le comité de surveillance, la justice-de-paix et la société populaire de la commune de Collobrières, départ, du Var, invitent la Convention nationale à rester à son poste; protestent que s’ils sont pauvres en biens, ils sont riches en patriotisme, et jurent respect, amour et reconnoissance. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Collobrières , 11 flor. II] (2). « Immortels législateurs, Sequéstrés pour ainsi dire du reste de la République, environnés de bois, de montagnes, échappés des griffes des scélérats sectionnaires de cette commune et de l’infâme Toulon, les patriotes de Collobrières viennent vous parler un langage agreste mais sincère. La reconnaissance le dicte, la vertu ne dédaignera pas de l’entendre. Le tyran et tous ses complices punis, des villes rebelles domptées, les despotes coalisés frappés de terreur et fuyant loin des soldats républicains; 1200 mille héros sur nos frontières, les traîtres, les scélérats, les intrigants, les faux patriotes démasqués et livrés au glaive de la loi; l’innocence protégée, la vieillesse respectée, l’indigence secourue, les droits de l’homme proclamés en présence de l’Etre Suprême, une constitution démocratique, un gouvernement révolutionnaire, la liberté et l’égalité planant sur toute la France, la destruction de tous les abus, le triomphe de toutes les vertus républicaines, voilà votre ouvrage. Vertueux montagnards, nous ne vous félicitons sur aucun fait particulier; marqués au coin de l’immortalité, tous vos travaux excitent et notre admiration et notre gratitude. Nous ne vous dirons pas : restez à votre poste, ce langage nous paraîtrait insultant pour vous. Vous êtes trop grands pour terminer si tôt une carrière commencée avec tant de zèle, continuée avec tant d’intrépidité ! Nous voulons la liberté, des monstres l’attaquent, vous êtes là... Rois, despotes, tyran, assassins de toute espèce, tremblez ! Du haut de la montagne où siègent le mérite, les talents, toutes les vertus, nos législateurs vont lancer la foudre sur vous; dirigée par leurs mains habiles, elle vous pulvérisera et la postérité juste et reconnaissante les proclamera les vengeurs du genre humain. (1) P.V., XXXVin, 301. Bin, 19 prair.; J. Sablier, n° 1358 (2) C 305, pl. 1146, p. 24. Pour nous, embrasés d’un saint enthousiasme pour tout ce qui émane de votre sagesse, pauvres en biens de la fortune mais riches en patriotisme, nous vous jurons respect, soumission, amour et reconnaissance. Vive la République, vive la Convention, vivent à jamais les sans-culottes montagnards; périsse quiconque veut un maître ». Casy, Simon, Bremond, Bernard, Aumeran, Aumeran, Aumeran, Aillet, Laugier, Fournier, Bernard, Sère, Fillo [ et 10 signatures illisibles]. 6 La société populaire de Plouay, département du Morbihan, félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où l’édifice de la République sera immuablement assuré. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Plouay, s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple, Des scélérats, habiles à dissimuler, à tout corrompre, à dégrader les esprits et les cœurs, à employer le langage et les moyens, tantôt d’une immoralité séductrice, tantôt d’un patriotisme également audacieux et hypocrite, préparaient donc encore la chute de la liberté et le renouvellement de nos fers... Les perfides ! ils croyaient déjà voir luire le moment de consommer l’attentat... mais l’œil perçant de votre vigilance paternelle suivait ce Hébert, ce Danton et leurs complices, tous ces conspirateurs jusqu’à dans leurs repaires les plus obscurs de leurs crimes; vous avez observé leurs trames contre notre bonheur, leurs machinations pour nous replonger dans l’esclavage, et vous vous êtes levés pour les dénoncer à la nation et ils n’ont plus existé, les monstres... Tel est le triomphe du courage, de la vertu sur la perversité des âmes vendues aux forfaits et stipendiées par la tyrannie. Nos cœurs applaudissent dans toute la vivacité du sentiment, dans tous les transports de la reconnaissance, et notre société naissante instituée sous les auspices de celle régénérée de Lorient et de Hennebont vous présente les hommages de la félicitation la plus entière sur votre courage à défendre le salut du peuple, sur vos travaux immortels pour sa prospérité. Au nom de la patrie, Citoyens représentans, ne quittez pas votre poste, ne descendez pas de la montagne jusqu’à ce que vous ayez immuablement assuré l’édifice de la République une et indivisible contre toutes les tempêtes politiques qui le menacent si vainement de destruction. » Lebrlère (présid.) , Lecorrect. (1) P.V., XXXVIII, 301. Bin, 19 prair.; Mon., XX, 646. (2) C 306, pl. 1160, p. 4.