SÉANCE DU 17 BRUMAIRE AN III (7 NOVEMBRE 1794) - N° 1 487 coupables ; dans leur délire, ils osaient avancer que la Convention nationale, marchait à la contre-révolution et à l’anéantissement de la liberté osaient attaquer le Gouvernement Révolutionnaire qui centralisant toutes les opérations, rend les dilapidations plus difficiles et ne laisse jamais le crime impuni, vous n’avez pas besoin, citoyens Représentans, de répondre aux détracteurs de vôtre gloire; vos bienfaits les confondent; mais, vous deviez rappeller à votre centre les opinions divergentes, non du peuple en masse qui n’en a qu’une, l’amour de la liberté et la haine de la tyrannie, mais celles de quelques membres ou égarés ou non éclairés du corps social. Espérés donc tout de l’effet de votre proclamation ; elle tue l’intrigue, l’exagération, les vices et les crimes ; elle vivifie les espérances des bons citoyens; ranime le commerce prêt à s’eteindre; enhardit l’industrie, qu’on voulait etouffer ; elle fait pâlir les tyrans et détruit leurs coupables espérances. Législateurs, le peuple sçait qu’il n’est que vous qui puissiez consolider la République que vous avez fondée; poursuivéz donc votre carrière ; l’amour des français est vôtre égide moral; leurs bras armés sont vôtre bouclier; avec ces moyens qu’avez vous à craindre? rien... que devons nous espérer? tout... Salut et fraternité. Suivent 5 signatures. q [La municipalité de la commune de Landau à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III\ (20) Liberté, Egalité, fraternité. Salut. Représentans du peuple Nous avons lu et publié votre proclamation au peuple français, elle a produit dans le coeur de tous une joie sincère, surtout en lisant ce passage qui nous dit de nous méfier de ces intriguants qui ont le talent de se masquer du patriotisme pour opérer le mal, nous les surveillerons et certes ils ne seront point ménagés. Dans la conduite que nous avons tenue jusques ici et que nous tiendrons toujours, nous nous sommes attachés au maintien du bien de la chose publique, nous ne doutons pas du bonheur de la patrie, il émané de vous citoyens Representans, vous saurez le consolider, vous avez à cet effet notre confiance et celle de la République entière, continuez avec la fermeté et l’energie que vous nous avez prouvé dans les circonstances pénibles et orageuses, notre félicité en sera le fruit et l’immortalité sera votre récompense. (20) C 324, pl. 1393, p. 14. Nous vous le jurons de nouveau, jamais nous ne reconnoitrons d’autre autorité que celle des Représentans du peuple et nous la défendrons jusqu’à notre dernier soupir. Vive la République, Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Suivent 8 signatures. r [La société populaire régénérée de la commune de Louhans à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an 7/7] (21) Liberté, Égalité. Représentants, Votre proclamation au peuple français lüe à la séance de ce jour a été entendue avec le plus vif intérêt. Les principes de justice et de fermeté que vous y manifestés vous donnent de nouveaux droits à sa confiance. L’attitude imposante et vigoureuse que vous prenés, après avoir exterminé les traîtres et les usurpateurs du pouvoir du peuple, lui promet des jours heureux. Marchés a grands pas pour hâter le bonheur des français, occupés vous sans relâche des moyens de l’établir; ne vous laissés pas circonvenir par ces hommes ambitieux, par ces égoïstes, par ces scélérats enfin qui sacrifient le repos public pour satisfaire leurs passions. L’adhésion formelle de la société aux principes de votre proclamation, le serment prononcé d’en maintenir l’éxécution, voila l’hommage le plus sincère qu’elle a arrêté a l’unanimité de vous offrir. A Louhans, le 27 vendémiaire de l’an trois de la République. Louhize aîné, président et 51 autres signatures. 8 [Les officiers municipaux de la commune de Cluny à la Convention nationale, le 1er brumaire an 777] (22) Représentans, Grâce vous soit rendue des principes contenus dans votre adresse au peuple. Elle a été entendue aux acclamations générales des citoyens de notre commune, nous jurons comme vous, guerre à mort aux traitres, aux tir ans, aux intrigants, aux terroristes et aux dilapida-teurs. La vertu et la justice seront toujours nos (21) C 325, pl. 1412, p. 27. (22) C 324, pl. 1393, p. 7.