(Convention nationale.] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES. bru“aire“ 11 73 * J AM Artfrthnn A 7QQ XI. Lettre du général Doppet, commandant l’armée devant Toulon (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). Barère. Le comité ‘de Salut public a envoyé Albitte, pour rassembler, tant à Lyon qu’à Marseille, et dans les départements des Alpes-Maritimes, les forces qui doivent se porter contre Toulon. Voici une lettre du général nommé au commandement de cette armée : « J’ai reçu l’ordre d’aller combattre les Anglais et les rebelles de Toulon. Les murs de cette cité tomberont. Pour frapper des coups plus sûrs, je n’agirai que lorsque toutes nos forces seront réunies. Tout mon sang est à la République, mais je dois être avare de celui de mes conci¬ toyens. Je travaille à tous les moyens qui peu¬ vent grossir nos forces et assurer nos munitions et subsistances. » (On applaudit.) Signé ; Amédée Doppet. XII. Lettre djj ministre de la guerre relative A LA NOURRITURE DES CHEVAUX (3). Compte rendu des Annales patriotiques et littéraires (4). Le ministre de la guerre écrit à l’Assemblée pour lui rappeler qu’on a peu récolté d’avoine cette année. Ce qu’on a pu recueillir est, par conséquent bien loin de pouvoir suffire à la con¬ sommation de la cavalerie. Pour y suppléer, le ministre pense qu’on devrait faire usage de la paille hachée, qu’on mêlerait avec de l’avoine. Cette lettre est renvoyée au comité de la . guerre. XIII. Motion d’un représentant, tuteur d’un JEUNE HOMME QUI VIENT D’ATTEINDRE SA MAJORITÉ ET AUQUEL IL DOIT RENDRE DES COMPTES (5). teindre sa vingt-unième année et qui, en vertu de la nouvelle loi, me demande compte de son bien. Cependant, un décret porte qu’il ne sera point accordé de congé et la Convention natio¬ nale me refuse un congé de cinq jours. Je de¬ mande au moins qu’elle passe, sur ma réclama¬ tion, à l’ordre du jour motivé sur le décret. Le congé de cinq jours lui est accordé. CONVENTION NATIONALE Séance du 10 brumaire, Pan II de la République française une et indivisible. (Jeudi, 31 octobre 1793). Un secrétaire donne lecture de la correspon¬ dance, ainsi qu’il suit : La Société populaire de Nemours, celle de Mar-mande et celle de Porentrui félicitent l’Assem¬ blée sur ses travaux importants, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à l’établissement de la paix. L’Assemblée en ordonne la mention hono¬ rable, et l’insertion au « Bulletin » (1). Suit l’adresse de la Société populaire de Ne¬ mours (2). « Nemours, le 24e jour du 1er n*ois de l’an II de la République une et indivisible. « Législateurs, Compte rendu du Journal de Perlet (6). Un membre se présente à la tribune. Je suis tuteur, dit-il, d’un jeune homme qui vient d’at-(1) La lettre du général Doppet n’est pas men¬ tionnée au procès-verbal de la séance du 9 bru¬ maire an II; mais on en trouve des extraits dans les comptes rendus de cette séance publiés par les divers journaux de l’époque. (2) Moniteur universel [n° 42 du 12 brumaire an II (samedi 2 novembre 1793), p. 171, col. 1]. (3) La lettre du ministre de la guerre n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 9 bru¬ maire an II; mais on trouve des extraits dans les comptes rendus de cette séance publiés par les Annales patriotiques et littéraires, le Journal de Perlet et le Mercure universel. (4) Annales patriotiques et littéraires [n° 303 du 10 brumaire an II (jeudi 31 octobre 1793), p. 1412, col. 1]. (5) La motion de ce membre n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 9 brumaire an II, Nous l’empruntons au compte rendu de cette séance. publié par le Journal de Perlet. (6) Journal de Perlet [n° 404 du 10 brumaire an II (jeudi 31 octobre 1793), p. 242]. « Les vrais républicains, à l’époque du 31 mai, ont applaudi à l’arrestation des 32 �membres de la Convention mandataires infidèles et dignes de la vengeance nationale; les royalistes, les aris¬ tocrates, les fédéralistes et lesmodéré sont blâmé ces mesures qui sauvaient la République. Mais enfin la Montagne a triomphé des calomnies li-berticides lancées contre elle; le peuple fran¬ çais la reconnaît pour sa libératrice, et la Société populaire de Nemours s’empresse de vous féli¬ citer de l’arrestation de 62 autres représentants infidèles et parjures, et exige, au nom du salut public que vous rèstiez à votre poste jusqu’à Ge que la République repose tranquillement sur les bases de notre Constitution républicaine qui sont la liberté, l’unité et l’in divisibilité qu’ils ont juré de défendre jusqu’à la mort. Les membres de la Société populaire de Ne-. mours. » (Suivent 47 signatures.) (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 221. (2) Archives nationales, carton G 280, dossier 762.