174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE naires, pour opprimer l’inocence, parce qu’ils ne peuvent trouver leur sûreté que dans le triomphe de leur scélératesse. Un peuple immense vous environne; vous avés rendu son courage et sa confiance tributaires de vos vertus : demeurés à votre poste; achevés l’édifice que vous avés si heureusement conduit pour son bonheur et la france retentira de ces cris sans cesse répétés : vive la Convention nationale; vive la République une et indivisible. Cletard, président, Defevre, secrétaire et 62 autres signatures. r [Les membres de la société républicaine de Canteleu à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (52) Liberté, Égalité. Citoyens Représentans, Votre addresse au peuple français a versé dans nos coeurs la consolation et l’espérance du bonheur. Nous avons applaudi avec enthousiasme aux principes qui annéantissant l’arbitraire, menacent du glaive de la justice, les conspirateurs de toute espece et assurent aux citoyens bonnettes la jouissance de leurs droits. Périssent les intriguants qui voudroient entraver les mesures du gouvernement ; que la Représentation nationale, forte de la confiance du peuple, dirige seule, le vaisseau de la République. Que tous les autres citoyens s’empressent de favoriser sa marche! et nous arriverons prom-tement au terme du bonheur que promet le sage gouvernement qui convient a un peuple libre. Que le seul cri de ralliement de tous les vrais français soit, Vive la République, Vive la Convention ! A Canteleu, le trente vendémiaire de l’an troisième de la République française une et indivisible. Suivent 48 signatures. s [La société populaire de Compiègne aux représentants du peuple français, s. d .] (53) Citoyens Représentans, Nous l’avons lue cette adresse sublime qui en prouvant que notre bonheur seul vous occupe, porte le désespoir et la mort à tous les ennemis de la Patrie. Nous l’avons lue et nous (52) C 325, pl. 1405, p. 21. (53) C 325, pl. 1405, p. 18. n’essayerons pas de vous rendre les sentimens délicieux qu’elle nous a fait éprouver; nos expressions seroient trop au dessous de la vérité. Pères de la Patrie, ce sera par la stricte observance des loix, par la pratique des vertus, par l’attachement aux principes sacrés qu’elle contient que nous vous prouverons l’impression profonde qu’elle a fait sur nos coeurs. Ici l’anarchie voulut aussi secouer ses torches ; ici des hommes égarés ou perfides tentèrent de nous arracher une adhésion à l’adresse de Dijon; mais nous avons reconnu le piège qu’ils nous tendoient; leur masque est tombé et leur présence ne souille plus le temple de la liberté. Représentans du peuple, poursuivez vos immortels travaux, achevez l’édifice de la félicité publique en dépit des tirans coalisés du dehors et des factieux de l’intérieur. S’ils osent s’agiter encore la massue du peuple est entre vos mains, frappez ! qu’ils soient anéantis! Périssent toutes les tirannies. Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention ! Suivent 55 signatures. t [La société populaire de la commune de Cahors à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an 777] (54) Représentans, Nous avons reçu votre adresse au peuple français et nous vous remercions de ce nouveau bienfait. Les principes qui y sont exposés sont ceux que nous avons toujours professés et que nous déffendrons au péril de notre vie; comme vous, nous reconnoissons qu’il existe encore des factions au sein de la République, mais les conspirateurs ont beau s’agiter, il leur sera aussi impossible de nous égarer que de détruire le règne de la justice et de la liberté ; les dila-pidateurs de la fortune publique, les intrigans, les ambitieux, les modérés et les ultra-révolutionnaires chercheroient en vain des protecteurs et des complices parmi nous, notre caractère est prononcé, nous voulons que la révolution s’opère pour le peuple, et nous ne souffrirons jamais qu’elle tourne au profit des lieutenans de Robespierre; le rapport de Robert Lindet et votre adresse aux républicains ont mis le comble à votre gloire et au bonheur public ; les patriotes ont trésailli de joie, les tyrans, les esclaves, les aboyeurs des tribunes, tous les êtres immoraux ont frémi de rage, ils ont désespéré du succès de leur perfides complices. Continués fidèles représentans, d’un peuple qui vous aime et qui vous estime, continués de travailler pour la félicité publique et le tourment de ses ennemis, les passions et les crimes se sont coalisés pour ensanglanter la France et (54) C 325, pl. 1405, p. 19. Bull., 8 brum. ; J. Fr., n° 765; M. U., XLV, 153.