SÉANCE DU 25 PRAIRIAL AN II (13 JUIN 1794) - Nos 16 A 19 571 16 Le citoyen Antoine François, de Metz, département de la Moselle, écrit à la Convention nationale qu’il fait don à la patrie de la somme de 179 liv. 13 sous 10 den., montant de la liquidation de ses ci-devant maîtrises de mercier et de serrurier, et il joint à son adresse une lettre par laquelle le directeur-général de la liquidation l’a invité à retirer cette somme. Mention honorable du don, insertion au bulletin, et renvoi au comité de liquidation (1) . 17 Des jeunes citoyens de la commune de Sées (2) félicitent la Convention nationale sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste, et annoncent qu’ils font hommage de 10 liv. de balles pour être employées à la destruction des tyrans; et de 3 livres de charpie. Ils s’engagent à donner, chaque décade, une livre de salpêtre, et finissent par demander que la réquisition pour le service de la marine, soit depuis 10 ans jusqu’à 18. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de salut public (3). [Sées, s.d.] (4). « Nous vous écrivons au nom des jeunes citoyens de Sées qui ne cherche qu’a acquérir le nom de républicains français. Si notre énergie nous engage a vous écrire, c’est l’esprit de la liberté qui va nous conduire. Augustes législateurs commandés et nous obéirons. Depuis longtemps la malveillance l’aristocratie l’intrigue et la conspiration étaient les quatre fléaux de la République mais vos lumières ont affranchis ces monstrueux préjugés. Ces quatre hidres sanguinaires ont été détruits par votre glorieuse activité. Nous vous félicitons donc sur vos glorieux travaux et vous engageons de rester a votre poste pour continuer de frapper les tyrans et pour détruire jusqu’au dernier des rois. Nous faisons homage de dix livres de balle pour rachever décraser les tyrans, trois livres de charpies pour guérir les playes de nos braves frères et une livre de salpêtre que nous remettrons pour chaque décade aux membres de la société de notre commune. Nous solicitons aussy un décret qui mette en réquizition tous les jeunes citoyens pour aller sur la marine combattre les anglais. Vous êtes nos pères, nous sommes vos enfans, que pouvez vous nous refuser. Nous vous prions que la réquizition soit depuis 10 ans jusqu’à 18. Le dieu tout puissant qui régit l’univers Dessus nos ennemis, fait gronder son .{tonnerre] (1) P.V., XXXIX, 242. Bin, 29 prair. (suppl4); Mon., XX, 721. (2) Orne. (3) P.V., XXXIX, 242. Mon., XX, 721. (4) BB3 Marine 66, n° 30. Mais sur la nation toujours Bienfaisant Il en est le père et (mot illisible ) triom-[phant] Quel honneur pour nous d’avoir le nom français en Battant nos ennemis et soutenant nos droits. S. et F. » Lacour, âgé de 13 ans, Marchand fils (12 ans), Léon Bauhen (11 ans), Clément fils (15 ans), Bazeille (17 ans), Coberte fils (14 ans), Lamare Ohmay fils (14 ans), Baulieu l’aîné fils (13 ans), Levé l’aîné (15 ans), Besnard le jeune (14 ans), Coudrey (14 ans), Levé le jeune (14 ans), Raigade l’aîné (13 ans), Raigade le jeune (12 ans). 18 Les citoyens composant la société populaire de Formerie, district de Grandvilliers, département de l’Oise, rendent hommage aux immenses travaux de la Convention nationale; la félicitent d’avoir déjoué les dernières conspirations, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs vils esclaves. Us annoncent qu’ils ont déposé au district, pour les défenseurs de la patrie, 42 paires de souliers, 43 paires de bas, 8 chemises, 2 vestes, une culotte et 50 livres de charpie, et envoyé à Rouen 2 cloches, 61 marcs d’argent, 150 livres de cuivre, 650 livres de plomb provenant de leur ci-devant église, et une épée enlevée sur un émigré; et que les cordonniers de leur commune, ayant laissé porter des sabots à leurs pratiques, et s’étant mis à travailler avec ardeur pour les soldats de la liberté, ont déjà fourni 2,500 paires de souliers. Ils observent à la Convention nationale que les pâturages ont resté sans bestiaux pour les paître, et prient la Convention d’y pourvoir, vu que les bouviers et herbagers craignent d’en acheter sur le pied de 30 sous la livre, comme on vend les vaches actuellement. Ils se plaignent que les comités de surveillance ne remplissent pas le but de leur établissement; qu’il s’y trouve même des intrigans et gens malintentionnés qui entravent le gouvernement révolutionnaire, au lieu de travailler à accélérer sa marche; et il terminent par inviter la Convention à réduire ces comités au plus petit nombre, et à faire en sorte qu’ils soient composés de gens purs. Mention honorable du don, insertion au bulletin, et pour le surplus, renvoi aux comités de salut public et d’agriculture réunis (1) . 19 Le conseil-général de la commune de Saint-Haon (2), prie la Convention de lui indiquer le lieu où il pourra déposer 48 chemises, 34 paires de bas, 6 paires de guêtres, une culotte, 5 paires de souliers, un bonnet et un mouchoir, (1) P.V., XXXIX, 243. Bin, 29 prair. (suppl1). (2) Loire. SÉANCE DU 25 PRAIRIAL AN II (13 JUIN 1794) - Nos 16 A 19 571 16 Le citoyen Antoine François, de Metz, département de la Moselle, écrit à la Convention nationale qu’il fait don à la patrie de la somme de 179 liv. 13 sous 10 den., montant de la liquidation de ses ci-devant maîtrises de mercier et de serrurier, et il joint à son adresse une lettre par laquelle le directeur-général de la liquidation l’a invité à retirer cette somme. Mention honorable du don, insertion au bulletin, et renvoi au comité de liquidation (1) . 17 Des jeunes citoyens de la commune de Sées (2) félicitent la Convention nationale sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste, et annoncent qu’ils font hommage de 10 liv. de balles pour être employées à la destruction des tyrans; et de 3 livres de charpie. Ils s’engagent à donner, chaque décade, une livre de salpêtre, et finissent par demander que la réquisition pour le service de la marine, soit depuis 10 ans jusqu’à 18. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de salut public (3). [Sées, s.d.] (4). « Nous vous écrivons au nom des jeunes citoyens de Sées qui ne cherche qu’a acquérir le nom de républicains français. Si notre énergie nous engage a vous écrire, c’est l’esprit de la liberté qui va nous conduire. Augustes législateurs commandés et nous obéirons. Depuis longtemps la malveillance l’aristocratie l’intrigue et la conspiration étaient les quatre fléaux de la République mais vos lumières ont affranchis ces monstrueux préjugés. Ces quatre hidres sanguinaires ont été détruits par votre glorieuse activité. Nous vous félicitons donc sur vos glorieux travaux et vous engageons de rester a votre poste pour continuer de frapper les tyrans et pour détruire jusqu’au dernier des rois. Nous faisons homage de dix livres de balle pour rachever décraser les tyrans, trois livres de charpies pour guérir les playes de nos braves frères et une livre de salpêtre que nous remettrons pour chaque décade aux membres de la société de notre commune. Nous solicitons aussy un décret qui mette en réquizition tous les jeunes citoyens pour aller sur la marine combattre les anglais. Vous êtes nos pères, nous sommes vos enfans, que pouvez vous nous refuser. Nous vous prions que la réquizition soit depuis 10 ans jusqu’à 18. Le dieu tout puissant qui régit l’univers Dessus nos ennemis, fait gronder son .{tonnerre] (1) P.V., XXXIX, 242. Bin, 29 prair. (suppl4); Mon., XX, 721. (2) Orne. (3) P.V., XXXIX, 242. Mon., XX, 721. (4) BB3 Marine 66, n° 30. Mais sur la nation toujours Bienfaisant Il en est le père et (mot illisible ) triom-[phant] Quel honneur pour nous d’avoir le nom français en Battant nos ennemis et soutenant nos droits. S. et F. » Lacour, âgé de 13 ans, Marchand fils (12 ans), Léon Bauhen (11 ans), Clément fils (15 ans), Bazeille (17 ans), Coberte fils (14 ans), Lamare Ohmay fils (14 ans), Baulieu l’aîné fils (13 ans), Levé l’aîné (15 ans), Besnard le jeune (14 ans), Coudrey (14 ans), Levé le jeune (14 ans), Raigade l’aîné (13 ans), Raigade le jeune (12 ans). 18 Les citoyens composant la société populaire de Formerie, district de Grandvilliers, département de l’Oise, rendent hommage aux immenses travaux de la Convention nationale; la félicitent d’avoir déjoué les dernières conspirations, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs vils esclaves. Us annoncent qu’ils ont déposé au district, pour les défenseurs de la patrie, 42 paires de souliers, 43 paires de bas, 8 chemises, 2 vestes, une culotte et 50 livres de charpie, et envoyé à Rouen 2 cloches, 61 marcs d’argent, 150 livres de cuivre, 650 livres de plomb provenant de leur ci-devant église, et une épée enlevée sur un émigré; et que les cordonniers de leur commune, ayant laissé porter des sabots à leurs pratiques, et s’étant mis à travailler avec ardeur pour les soldats de la liberté, ont déjà fourni 2,500 paires de souliers. Ils observent à la Convention nationale que les pâturages ont resté sans bestiaux pour les paître, et prient la Convention d’y pourvoir, vu que les bouviers et herbagers craignent d’en acheter sur le pied de 30 sous la livre, comme on vend les vaches actuellement. Ils se plaignent que les comités de surveillance ne remplissent pas le but de leur établissement; qu’il s’y trouve même des intrigans et gens malintentionnés qui entravent le gouvernement révolutionnaire, au lieu de travailler à accélérer sa marche; et il terminent par inviter la Convention à réduire ces comités au plus petit nombre, et à faire en sorte qu’ils soient composés de gens purs. Mention honorable du don, insertion au bulletin, et pour le surplus, renvoi aux comités de salut public et d’agriculture réunis (1) . 19 Le conseil-général de la commune de Saint-Haon (2), prie la Convention de lui indiquer le lieu où il pourra déposer 48 chemises, 34 paires de bas, 6 paires de guêtres, une culotte, 5 paires de souliers, un bonnet et un mouchoir, (1) P.V., XXXIX, 243. Bin, 29 prair. (suppl1). (2) Loire. 572 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dont il fait offrande pour nos braves frères d’armes, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de la guerre (1). 20 La société populaire de Caudebec (2) félicite la Convention sur l’établissement du gouvernement révolutionnaire qui a déjoué tous les complots, et rendu l’essor à la liberté. « Convention nationale, dit cette société, Robespierre et Collot viennent d’échapper au fer des assassins; laissez-nous épancher dans votre sein toute la joie que nous ressentons d’un événement dont l’issue pouvoit être si funeste; veillez sur vos jours menacés; ils sont à nous, ils sont à la patrie; vous ne devez pas en faire un trop facile abandon. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Caudebec, 13 prair. II] (4). « Representans, Des lors que vous aviez mis a l’ordre du jour toutes les vertus, il fallait bien que vos ennemis y missent l’assassinat. Le 10 août avait brisé leurs premières manœuvres. La journée du 31 may (dont nous venons de célébrer l’anniversaire) avait fait justice de leurs prétentions à nous féderaliser. Ne pouvant nous désunir, ils ont soufflé sur notre sol la corruption et l’atheisme. Ces monstres ont été étouffés dans le sang des Hebert, Danton, Vincent, etc. Ils fondaient encor leur espoir sur les oscillations inséparables d’une republique naissante. Ils espéraient entraver par les défiances et les agitations le mouvement de notre machine politique ! Le Gouvernement Révolutionnaire s’est alors montré; il a consolidé tous les ressorts, réalisé toutes nos ressources; enchainé tous les vices; déjoué, tous les complots et rendu l’essor a la liberté triomphante. A l’aspect de ce phénomein vos ennemis stupéfaits, et qui voyent que désormais leurs manœuvres impuissantes ne parviendront plus à pervertir la masse pure du peuple français, ont tourné leur rage contre nos législateurs. N’ayant plus l’espoir de corrompre ils usent de leur dernière ressource; ils assassinent !... A ce nom qui ne se sent soulever d’indignation. Lâche Albion, toi surtout qui dirige ces affreux poignards dans le sein des hemmes libres, bientôt le sang de tes vils satellites expiera tes énormes forfaits. Nos representans seront vengés jusques dans tes prisonniers, tu l’as voulu ! Tremblés il n’est plus rien de commun entre un anglais et Nous ! Robespierre, Collot D’herbois, vous que le génie de la Liberté a préservé du feu assassin, entendés les bénédictions qui sur vous s’élèvent de toutes parts, entendés surtout les actions de (1) P.V., XXXIX, 244. Bin, 29 prair. (suppl‘). (2) Seine-Inférieure. (3) P.V., XXXIX, 244. B1", 29 prair.; Mon., XX, 721; J. Fr., n° 627; Audit, nat., n° 629. (4) C 306, pl. 1164, p. 8. grâces que la Société et le peuple de Caudebec adressent en cette occasion a l’Etre Suprême que vous avez proclamé et qui en échangé semble vous avoir sauvez. Nous ne vous disons pas : Prenez courage. Vous n’en avéz jamais manqué. Nous nous écrions seulement : Vivez, vivez pour le Bonheur de la République. Convention nationale, laissés nous epancher dans votre sein toute le joie que nous ressentons d’un événement dont lissue pourrait etre si funeste. Laissez nous vous solliciter toute entière de veiller sur vos jours ménacés; ils sont à nous, ils sont à la patrie; Vous ne devez pas en faire un trop facile abandon. Que ne sommes nous placés plus prés de vous pour imiter Geoffroy et vous faire un rampart de tous nos corps ? » Carel (présid.), Belligny (secrét.) [et une signature illisible]. 21 Le citoyen Dufourg, chef de bataillon de Bar-sur-Ornain, réclame en faveur du fils du brave Dufaulx, mort glorieusement pour la patrie, la gratification et la pension auxquelles il a droit. Renvoi au comité des secours publics (1) . 22 L’agent national du district d’Evron, département de la Mayenne, adresse à la Convention nationale extrait de la délibération du directoire de ce district, du 25 floréal, et une lettre du citoyen Jean-Baptiste Després, qui constate que ce citoyen fait don à la patrie de la moitié de sa pension de 900 liv. que la nation lui a accordée, en sa qualité de ci-devant religieux, devenu ensuite curé de la commune de Blandouet; que ce même citoyen ayant servi sa patrie 5 ans dans le régiment ci-devant Auvergne, et se sentant encore capable de la servir, se propose de se rendre aux frontières, pour se joindre incessamment à ses frères d’armes; qu’à cet effet, il s’est armé et équipé à ses frais, et qu’il a encore fait don à la patrie d’une paire de boucles de souliers en argent, en disant : « Ce meuble m’est inutile, puisqu’un petit cordon de cuir peut me rendre le même service. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (2). 23 Un membre du comité des décrets [MON-NEL] donne lecture d’une lettre adressée à ce comité par l’agence des lois; elle annonce : 1°. qu’elle commencera demain l’impression du (1) P.V., XXXIX, 244. Mon., XX, 722. (2) P.V., XXXI, 244. Bin, 29 prair. (suppP) ; J. Fr., i° 627. 572 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dont il fait offrande pour nos braves frères d’armes, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité de la guerre (1). 20 La société populaire de Caudebec (2) félicite la Convention sur l’établissement du gouvernement révolutionnaire qui a déjoué tous les complots, et rendu l’essor à la liberté. « Convention nationale, dit cette société, Robespierre et Collot viennent d’échapper au fer des assassins; laissez-nous épancher dans votre sein toute la joie que nous ressentons d’un événement dont l’issue pouvoit être si funeste; veillez sur vos jours menacés; ils sont à nous, ils sont à la patrie; vous ne devez pas en faire un trop facile abandon. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Caudebec, 13 prair. II] (4). « Representans, Des lors que vous aviez mis a l’ordre du jour toutes les vertus, il fallait bien que vos ennemis y missent l’assassinat. Le 10 août avait brisé leurs premières manœuvres. La journée du 31 may (dont nous venons de célébrer l’anniversaire) avait fait justice de leurs prétentions à nous féderaliser. Ne pouvant nous désunir, ils ont soufflé sur notre sol la corruption et l’atheisme. Ces monstres ont été étouffés dans le sang des Hebert, Danton, Vincent, etc. Ils fondaient encor leur espoir sur les oscillations inséparables d’une republique naissante. Ils espéraient entraver par les défiances et les agitations le mouvement de notre machine politique ! Le Gouvernement Révolutionnaire s’est alors montré; il a consolidé tous les ressorts, réalisé toutes nos ressources; enchainé tous les vices; déjoué, tous les complots et rendu l’essor a la liberté triomphante. A l’aspect de ce phénomein vos ennemis stupéfaits, et qui voyent que désormais leurs manœuvres impuissantes ne parviendront plus à pervertir la masse pure du peuple français, ont tourné leur rage contre nos législateurs. N’ayant plus l’espoir de corrompre ils usent de leur dernière ressource; ils assassinent !... A ce nom qui ne se sent soulever d’indignation. Lâche Albion, toi surtout qui dirige ces affreux poignards dans le sein des hemmes libres, bientôt le sang de tes vils satellites expiera tes énormes forfaits. Nos representans seront vengés jusques dans tes prisonniers, tu l’as voulu ! Tremblés il n’est plus rien de commun entre un anglais et Nous ! Robespierre, Collot D’herbois, vous que le génie de la Liberté a préservé du feu assassin, entendés les bénédictions qui sur vous s’élèvent de toutes parts, entendés surtout les actions de (1) P.V., XXXIX, 244. Bin, 29 prair. (suppl‘). (2) Seine-Inférieure. (3) P.V., XXXIX, 244. B1", 29 prair.; Mon., XX, 721; J. Fr., n° 627; Audit, nat., n° 629. (4) C 306, pl. 1164, p. 8. grâces que la Société et le peuple de Caudebec adressent en cette occasion a l’Etre Suprême que vous avez proclamé et qui en échangé semble vous avoir sauvez. Nous ne vous disons pas : Prenez courage. Vous n’en avéz jamais manqué. Nous nous écrions seulement : Vivez, vivez pour le Bonheur de la République. Convention nationale, laissés nous epancher dans votre sein toute le joie que nous ressentons d’un événement dont lissue pourrait etre si funeste. Laissez nous vous solliciter toute entière de veiller sur vos jours ménacés; ils sont à nous, ils sont à la patrie; Vous ne devez pas en faire un trop facile abandon. Que ne sommes nous placés plus prés de vous pour imiter Geoffroy et vous faire un rampart de tous nos corps ? » Carel (présid.), Belligny (secrét.) [et une signature illisible]. 21 Le citoyen Dufourg, chef de bataillon de Bar-sur-Ornain, réclame en faveur du fils du brave Dufaulx, mort glorieusement pour la patrie, la gratification et la pension auxquelles il a droit. Renvoi au comité des secours publics (1) . 22 L’agent national du district d’Evron, département de la Mayenne, adresse à la Convention nationale extrait de la délibération du directoire de ce district, du 25 floréal, et une lettre du citoyen Jean-Baptiste Després, qui constate que ce citoyen fait don à la patrie de la moitié de sa pension de 900 liv. que la nation lui a accordée, en sa qualité de ci-devant religieux, devenu ensuite curé de la commune de Blandouet; que ce même citoyen ayant servi sa patrie 5 ans dans le régiment ci-devant Auvergne, et se sentant encore capable de la servir, se propose de se rendre aux frontières, pour se joindre incessamment à ses frères d’armes; qu’à cet effet, il s’est armé et équipé à ses frais, et qu’il a encore fait don à la patrie d’une paire de boucles de souliers en argent, en disant : « Ce meuble m’est inutile, puisqu’un petit cordon de cuir peut me rendre le même service. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (2). 23 Un membre du comité des décrets [MON-NEL] donne lecture d’une lettre adressée à ce comité par l’agence des lois; elle annonce : 1°. qu’elle commencera demain l’impression du (1) P.V., XXXIX, 244. Mon., XX, 722. (2) P.V., XXXI, 244. Bin, 29 prair. (suppP) ; J. Fr., i° 627.