574 [Convènlîon nationale.] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES, j *8 brumaîre an fl L ? 8 novembre 1793 Ion, la criminelle audace de son système liber-tîcidë. Ils périront, ces indignes Français, qui ont eu la lâcheté de se donner un roi, et les cendres de Cette ville criminelle seront' un mo¬ nument éternel de la Scélératesse de ses habi¬ tants. L’exemple de.; la rébellion lyonnaise est terrible pour les Anglo-Toulonnais. Courage, représentants, le midi de la France est élec¬ trisé; il est conquis à la cause de la liberté; partout les Sociétés populaires ont éclairé l’opi¬ nion publique; partout le courage, le républi-canisme, l’énergie des sans-culottes ont fait pâlir nos ennemis; la loi fait le reste. S’il en existe encore de ces monstres en politique qui aient pu échapper à notre vigilance toujours active et toujours inquiète, qu’ils tremblent ! Les sans-culottes sont la. Montagne sainte ! honneur te soit rendu. De tes flancs enflammés sont partis des traits d3 feu qui ont embrasé les cœurs et éclairé les esprits; aussi prompts que l’éclair, ils ont, au même instant, sauvé la République, consolé les pa¬ triotes, opprimé et puni les coupables. Achève ton ouvrage, volcanise la surface entière de la République, et si jamais la masse des traîtres réunis entravait tes courageux et salutaires décrets, dilate tes entrailles embrasées, péris, mais que ta lave vienne consumer tout ce qui respire... Nos serments, ou la mort. Vertueux montagnards, par votre juste et vigoureux décret du 14e du premier mois, vous avez purifié le temple des lois de ces crapeaux (sic) hideux qui, se vautrant dans la fange du marais, appelaient à grands cris la mort de la République. A ce trait encore, nous recon¬ naissons que vous êtes nos libérateurs. « Vous ne quitterez votre poste que lorsque nous ne reconnaîtrons plus les traces des traîtres et des royalistes qui infectent encore la terre de la liberté; et que les tyrans-rois reconnaî¬ tront l’indépendance et la liberté des Français. Tel est le vœu bien fortement prononcé des sans-culottes de Chabeuil. « Recevez aussi nos remerciements du décret du 29 septembre qui fixe le prix des denrées de première nécessité. D’un seul coup, vous avez tué l’aristocratie mercantile. Elle commençait à devenir bien terrible à la cause de la liberté par les trésors immenses qu’elle entassait en pressurant le peuple. Ces trésors étaient au peuple, vous les avez rendus au peuple. Oui, cette loi est véritablement une loi populaire. Mais, représentants montagnards, au nom de ce peuple dont vous êtes les amis, les libérateurs et les pères, prémunissez-vous contre les péti¬ tions tortueuses et hypocrites dont vous ne manquerez pas d’être accablés par ces riches égoïstes qui calculent toujours leurs intérêts sur la misère des sans-culottes. Déjà, nous en sommes instruits, ces êtres glacés pour tout ce qui les environne, sel portent par essaims auprès des directoires de leurs départements respectifs, pour tenter d’apitoyer les adminis¬ trateurs sur leur situation. Demandez ce qu’ils ont fait pour la Révolution ; les Sociétés popu¬ laires vous répondront qu’ils ont constamment, par l’accroissement progressif et arbitraire de leurs objets de commerce, cherché à détacher le peuple de l’amour de la liberté; les Sociétés populaires vous répondront que, tandis que les sans-culottes versent leur sang pour la défense de la République, les riches négociants sourient en secret aux échecs qu’ont amenés, les chances des combats et la trahison de nos généraux; les Sociétés populaires]vous répondront que lorsque le�peuple s’est épuisé d’hommes et d’argent, cés muscadins anti-sociaux n’ont jamais souscrit dans la millième partie de la proportion du pauvre; nous vous répondrons enfin que s’ils ont été généreux, c’est lorsqu’ils ont répandu à pleines mains l’or et l’argent pour frapper de discrédit notre papier-monnaie, et pour sou¬ doyer les contre-révolutionhaires. Voilà, citoyens montagnards, notre réponse; voici notre vœu : que vous mainteniez de toute la force dont vous êtes les régulateurs, la loi du 29 septembre dans son plein et entier effet. Les sans-culottes de Chabeuil en reconnaissent la sagesse. Plus de demi-mesures : elles ont sou¬ vent mis la chose publique à deux doigts de sa perte. La République ne veut que des grands moyens; des républicains ne veulent que du fer et du pain. » Messier, 'président. Arrêté eh séance le 29e jour de la 3e décade (sic) du 1er mois de l’an II de la République une et indivisible. Collationné : Esmard, secrétaire. Les membres de la Société populaire de Valence. ( Suivent 14 signatures >) IV. Adresse de la Société villageoise et philanthro • pique de Perreux (1). « Mandataires du peuple, « Restez sur la Montagne, soyez les senti¬ nelles vigilantes de la liberté; achevez le chef-d’œuvre dont la haute conception réside dans Vos têtes, ne descendez que lorsque vous aurez mis hors de toutes atteintes la constitution répu¬ blicaine et démocratique que vous Venez de nous donner. Restez sur la Montagne, songez qu’une descente prématurée porterait un coup mortel à la République et ouvrirait une nou¬ velle carrière aux intrigants pour l’anéantir. Restez donc à votre poste, c’est le vœu de la Société villageoise philanthropique de Ferreux, district de Roanne, c’est celui de la municipa¬ lité et de toute la commune. ( Suivent 28 signatures.) V. Adresse des membres du tribunal du district dé Thonon (2). « District de Thonon, département du Mont-Blanc, le 5e du 2e de la 2e année de la République. « Représentants montagnards, « Si nous vous devons la République et les présages du bonheur, vous vous devez, citoyens li Archives nationales , carton G 28.Q, dossjer 766.: 2; Archivés nationales, carton C 279, dé’ssîèr 752.