284 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 6 [La société populaire, le conseil général de la commune et le juge de paix et assesseurs de Fronton, à la Convention nationale, s. d.] (81) Représentans, Et nous aussi nous voulons le gouvernement révolutionnaire, mais nous ne voulons plus que la terreur comprime jusqu’à notre pensée. Assés et trop longtems les patriotes de 89 ont courbé la tête sous la verge des intrigans et des fripons ; il est tems enfin que les fondateurs de la liberté se reveillent et reprennent leur première énergie ; il est tems enfin que le crime soit terrassé par la vertu et la terreur par la justice, mandataires du souverain, nous sommes debout, frappés et nous frapperons. Vive la Convention. Voung, président, Garrigues, JOUGLA, secrétaires. c [La société populaire d’Hesdin à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (82) Liberté, Egalité. Citoyens Représentans Nous avons entendu avec enthousiasme la lecture de votre adresse au peuple français, elle est calquée sur les principes de la justice et de l’amour de la patrie, ces principes sont gravés dans nos coeurs. Obéissance à la loi, respect et reconnoissance à la Convention nationale, mais guerre à mort aux tyrans, aux frippons, aux factieux et aux contre-Révolutionnaires, haine pour ces ennemis de l’espèce humaine qui désirent que les jours de sang reparoissent. Nos armées ont purgé le sol de la liberté des hordes d’esclaves qui le souilloient, bientôt, législateurs, vous nous délivrerés des continuateurs de Robespierre et nous respirerons. Maintenez le Gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix, il est absolument nécessaire pour l’affermissement de la république, le patriote pur y trouvera un asyle contre tout genre de tyrannie. Citoyens Représentans, armez vous de courage et restez à votre poste pour consolider le grand ouvrage de la régénération du genre humain, celui de la paix et du bonheur de la France. Nous vous jurons de n’avoir jamais d’autre point de ralliement que la Convention nationale et de défendre jusqu’à la dernière goutte (81) C 323, pi. 1388, p. 22. Bull., 14 brum. (suppl.). (82) C 325, pl. 1407, p. 6. Bull., 14 brum. (suppl.). de notre sang l’unité et l’indivisibilité de la République. Vive la Convention. Hesdin le 27 vendémiaire l’an 3e de la République française une et indivisible. Châtelain, président, Vincent, secrétaire et quatre autres signatures. d [La société populaire de Larajasse et de l’Aubépin à la Convention nationale, le 20 vendémiaire an III] (83) Citoyens Législateurs Si jamais la Convention nationale a due connoitre le véritable esprit qui anime les fran-çois ; c’est dans les circonstances actuelles ou il paroit qu’un parti qui auroit du disparoitre avec son chef, cherche à persuader à la Convention nationale que les vrais républicains regrettent le régné de la terreur, de l’assassinat, du brigandage et de la tirranie ; non citoyens législateurs : non, il n’est qu’un cri dans toute la république, vive la Convention nationale, dis-paroissent à jamais les buveurs de sang, les brigands, les voleurs, les assassins du peuple qui regrettent et qui osent demander le régné de la terreur, non pour eux, mais pour les malheureuses victimes que leur rage voudroit devoüer à la mort, qui veullent non seulement rivaliser, mais encore maitriser la Convention nationale. Maintenés la justice et la fermeté de vos principes actuels, tous francois vous aime, vous chérit (les brigands seuls vous detestent, mais ils ne sont pas françois.) inébranlables à vos postes, remplissés les hautes destinées aux quelles vous étés appellés, mais redoutés le crime et les mechans qui ne dorment jamais ou plustot méprisés et punissés ces traitres ; Si vous pouviés voir notre situation et celle dans laquelle nous étions il y à trois mois, alors vous scauriés à ne plus en douter que le bonheur commence à luire pour les républicains et que qui parle autrement est un aristocrate, un fripon qui veut conserver ses rapines ou en faire de nouvelles. Si jamais des mains criminelles osent menacer ou se porter sur nos representans, sur nos seuls vrais et fideles amis ; dites un mot, nous franchirons avec l’élan du patriotisme les cens lieux qui nous séparent et nous combattrons et périrons s’il le faut, pour vous. Vive la Republique Vive la Convention. La société arrette que cette adresse sera signé au nom de tous ses membres par le president et secrétaires de la société. Suivent trois signatures. (83) C 325, pl. 1407, p. 7. Bull., 14 brum. (suppl.).