SÉANCE DU 9 THERMIDOR AN II (SOIR) (27 JUILLET 1794) - N(,s 69-72 585 jamais reconnoitre que la Convention nationale pour le Centre de l’unité, les Couleurs nationales pour le signe de la Liberté, et pour point de ralliement liberté, Egalité, fraternité, république française une, indivisible et impérissable. Richard (secret.). 69 [La Sect" des Marchés à la Conv. ; 9 therm. Il] (l). Citoyens Représentans Nous voilà encore arrivé à un de ces moment d’orage que produise les grandes Révolutions; mais nous venons déclarer à la Convantion nationale, au nom des citoyens de notre section, qu’ils sont toujours libre et digne de l’être; ils ont arrêté a l’huna-nimité qu’ils resterons inviolablement attaché à la Convantion; qu’ils lui ferons un rempar de leur corps; nous voulons la Représentation national, la République française une et indivisible, le gouvernement Révolutionaire jusqu’à la mort de nos ennemis. tel sont les principes des citoyens de la section des Marchés. Vive la Republique française et la convantion national. Maigret Je (présid .), Rousselet (secrét.). L’assemblée a nommé [2 mots illisibles] membres pour porter cet arresté sur le champ à la Convention Maigret (présid.), Rousselet (secrét.). 70 [Le C. Révol. de la sect " Poissonnière, aux c"'s composant les C. de S. P. et de S.G. réunis; 9 h. du soir] (2). tous Les Citoyens de la section Poissonnière sont en ce moment sous les armes, et prêts à se porter partout où la tranquillité publique l’exigera; de fréquentes et nombreuses partouilles (sic) parcourent la section, et l’on exerce la surveillance la plus active pour éloigner tout événement qui pourrait troubler l’ordre, nous pouvons même vous annoncer avec satisfaction que les citoyennes sont en ce moment assises tranquillement à leurs portes comme a l’ordinaire. Langlois (présid.), Girard, Ribiere, Simonet, Bas-tien, Hebert, Silly, Cordier (secrét.), Lestrade. [Extrait des reg. de l’assee gale de la sectn Poissonnière convoquée extraordinairement pour le salut de la patrie le 9 therm. II]. Appert, l’assemblée générale considérant qu’elle ne doit voir que la chose publique, que c’est au Centre Commun quelle doit toujours se rallier, que la Convention Na'e est pour elle ce point Central, arrête le Serment suivant qu’elle prête à l’unanimité. « Nous Jurons de maintenir la liberté l’Egalité, et de deffendre, un péril de notre vie, l’unité, l’indi-(1) C 314, pl. 1256, p. 71. (2) C 314, pl. 1256, p. 80, 81. visibilité de la République, la Représentation Nationale, et l’exécution de la loy. Nomme pour porter le présent arrêté les Cens finard, Riviron, charron, Dubos, Taigne, La Coste. Arrête en outre qu’une patrouille de 50 hommes prix dans son sein et qui sera successivement relevée, se transportera à la Convention Nle à l’effet de lui faire un rempart de leur corps, s’il est Nécessaire, et qu’au besoin la Section s’y transportera toute entière (l). 71 [La sect " de Popincourt à la conv.] (2) (Extrait des délibérations de l’assemblée général de la Section de popincourt; du 9 au 10 therm. II. appert l’assemblée général arête que quatre Commissaire seront nommé pour se transporté à la convention Nationnal et l’assurer du dévouement de la Section de popincourt; qu’elle maintiendra de tout son pouvoir la république une et indivisible; Qu’elle sera toujour prête a servire de rampart aux Représentans de la nation, et que ses décret seront toujour la bousol de sa conduitte. L’assemblée nomme, à cette effet, les Citoyens Boquet, Le mai-tre, tricotel, Avé, pour porté son veux à la Convention national (3). 72 TALLIEN occupe le fauteuil. Les Jacobins sollicitent leur admission : le président annonce que ce ne sont pas ces hommes qui, sous ce nom cher à la liberté, marchoient avant-hier à sa ruine, et secondoient les infâmes projets de la municipalité de Paris, mais au contraire ces vieux amis de la liberté qui tous étoient dans les sections pour s’opposer aux rebelles, et de l’absence desquels les scélérats ont profité pour tenter l’exécution de leurs complots liberticides. L’admission est donc accordée, et les jacobins paroissent à la barre : vous voyez devant vous, dit l’orateur, les véritables jacobins, ceux qui ont mérité une place dans les déclarations de guerre des tyrans; vous voyez ces hommes qui, dans la nuit d’hier, ont pris les armes contre les dictateurs et leurs audacieux partisans. Ces jacobins dans les mo-mens de danger n’ont pas de lieu particulier de séances, et ceux qui ont paru dans leur salle accoutumée n’étoient que des conspirateurs qui vous sont étrangers, qui n’ont pas même notre carte, mais à qui leur chef avoit ordonné de s’y rassembler. Pour nous, nous n’obéissons qu’à une seule voix, à celle de la patrie ou de la Convention son organe, et ce sentiment est à jamais gravé dans nos cœurs (4). [Applaudissements]. (l) P.c.c. Mora (secrét.) [et une signature illisible (du présid.]. (2) C 314, pl. 1256, p. 82. (3) P.c.c. Moringlane (présid.), Susset (secrét.). (4) Mon., XXI, 358; Bm, 14 therm.; Rép., n°223; Audit. nat., n°675; F.S.P., n° 392. SÉANCE DU 9 THERMIDOR AN II (SOIR) (27 JUILLET 1794) - N(,s 69-72 585 jamais reconnoitre que la Convention nationale pour le Centre de l’unité, les Couleurs nationales pour le signe de la Liberté, et pour point de ralliement liberté, Egalité, fraternité, république française une, indivisible et impérissable. Richard (secret.). 69 [La Sect" des Marchés à la Conv. ; 9 therm. Il] (l). Citoyens Représentans Nous voilà encore arrivé à un de ces moment d’orage que produise les grandes Révolutions; mais nous venons déclarer à la Convantion nationale, au nom des citoyens de notre section, qu’ils sont toujours libre et digne de l’être; ils ont arrêté a l’huna-nimité qu’ils resterons inviolablement attaché à la Convantion; qu’ils lui ferons un rempar de leur corps; nous voulons la Représentation national, la République française une et indivisible, le gouvernement Révolutionaire jusqu’à la mort de nos ennemis. tel sont les principes des citoyens de la section des Marchés. Vive la Republique française et la convantion national. Maigret Je (présid .), Rousselet (secrét.). L’assemblée a nommé [2 mots illisibles] membres pour porter cet arresté sur le champ à la Convention Maigret (présid.), Rousselet (secrét.). 70 [Le C. Révol. de la sect " Poissonnière, aux c"'s composant les C. de S. P. et de S.G. réunis; 9 h. du soir] (2). tous Les Citoyens de la section Poissonnière sont en ce moment sous les armes, et prêts à se porter partout où la tranquillité publique l’exigera; de fréquentes et nombreuses partouilles (sic) parcourent la section, et l’on exerce la surveillance la plus active pour éloigner tout événement qui pourrait troubler l’ordre, nous pouvons même vous annoncer avec satisfaction que les citoyennes sont en ce moment assises tranquillement à leurs portes comme a l’ordinaire. Langlois (présid.), Girard, Ribiere, Simonet, Bas-tien, Hebert, Silly, Cordier (secrét.), Lestrade. [Extrait des reg. de l’assee gale de la sectn Poissonnière convoquée extraordinairement pour le salut de la patrie le 9 therm. II]. Appert, l’assemblée générale considérant qu’elle ne doit voir que la chose publique, que c’est au Centre Commun quelle doit toujours se rallier, que la Convention Na'e est pour elle ce point Central, arrête le Serment suivant qu’elle prête à l’unanimité. « Nous Jurons de maintenir la liberté l’Egalité, et de deffendre, un péril de notre vie, l’unité, l’indi-(1) C 314, pl. 1256, p. 71. (2) C 314, pl. 1256, p. 80, 81. visibilité de la République, la Représentation Nationale, et l’exécution de la loy. Nomme pour porter le présent arrêté les Cens finard, Riviron, charron, Dubos, Taigne, La Coste. Arrête en outre qu’une patrouille de 50 hommes prix dans son sein et qui sera successivement relevée, se transportera à la Convention Nle à l’effet de lui faire un rempart de leur corps, s’il est Nécessaire, et qu’au besoin la Section s’y transportera toute entière (l). 71 [La sect " de Popincourt à la conv.] (2) (Extrait des délibérations de l’assemblée général de la Section de popincourt; du 9 au 10 therm. II. appert l’assemblée général arête que quatre Commissaire seront nommé pour se transporté à la convention Nationnal et l’assurer du dévouement de la Section de popincourt; qu’elle maintiendra de tout son pouvoir la république une et indivisible; Qu’elle sera toujour prête a servire de rampart aux Représentans de la nation, et que ses décret seront toujour la bousol de sa conduitte. L’assemblée nomme, à cette effet, les Citoyens Boquet, Le mai-tre, tricotel, Avé, pour porté son veux à la Convention national (3). 72 TALLIEN occupe le fauteuil. Les Jacobins sollicitent leur admission : le président annonce que ce ne sont pas ces hommes qui, sous ce nom cher à la liberté, marchoient avant-hier à sa ruine, et secondoient les infâmes projets de la municipalité de Paris, mais au contraire ces vieux amis de la liberté qui tous étoient dans les sections pour s’opposer aux rebelles, et de l’absence desquels les scélérats ont profité pour tenter l’exécution de leurs complots liberticides. L’admission est donc accordée, et les jacobins paroissent à la barre : vous voyez devant vous, dit l’orateur, les véritables jacobins, ceux qui ont mérité une place dans les déclarations de guerre des tyrans; vous voyez ces hommes qui, dans la nuit d’hier, ont pris les armes contre les dictateurs et leurs audacieux partisans. Ces jacobins dans les mo-mens de danger n’ont pas de lieu particulier de séances, et ceux qui ont paru dans leur salle accoutumée n’étoient que des conspirateurs qui vous sont étrangers, qui n’ont pas même notre carte, mais à qui leur chef avoit ordonné de s’y rassembler. Pour nous, nous n’obéissons qu’à une seule voix, à celle de la patrie ou de la Convention son organe, et ce sentiment est à jamais gravé dans nos cœurs (4). [Applaudissements]. (l) P.c.c. Mora (secrét.) [et une signature illisible (du présid.]. (2) C 314, pl. 1256, p. 82. (3) P.c.c. Moringlane (présid.), Susset (secrét.). (4) Mon., XXI, 358; Bm, 14 therm.; Rép., n°223; Audit. nat., n°675; F.S.P., n° 392.