650 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE fait d’émigration et avoir été pris les armes à la main. Insertion au bulletin, renvoi au comité de sûreté générale (1) . 9 Les administrateurs du district de Soissons, département de l’Aisne, félicitent la Convention nationale, et rendent grâces à l’Etre-Suprême de la protection qu’il vient d’accorder aux représentans Robespierre et Collot-d’Her-bois. Mention honorable, insertion au bulletin (2). TSoissons, s.d.] (3). « De l’or et des poignards... ! voilà donc tes armes, infâme Pitt... ! La corruption ou l’assassinat...; aveuglé par ta fureur sanguinaire tu ne vois pas l’égide qui couvre nos représentants... Enveloppés de leur vertu, forts de la noble cause qu’ils défendent, il n’est pas en ton pouvoir de les atteindre de ton fer homicide. Tu sous supposais le caractère des esclaves et tu as épuisé toutes les ressources de la scélératesse pour nous corrompre, tu as cherché à nous égarer dans nos principes pour faire croire que nous n’en avions pas et pour nous confondre avec ces hordes barbares sur lesquelles le jour de la vérité ne s’est pas encore levé, mais tes projets perfides ont tous échoué et ils échoueront tous, tel est l’empire de la vertu sur le crime. Tu te crois habile dans l’art de tromper et tu fais proposer des gardes à ceux de nos représentants que ta fureur aveugle n’a pu nous enlever... fut-il jamais de piège plus grossier et plus maladroit ! Apprends qu’un républicain est gardé par sa propre vertu, qu’il sait que son sang est destiné à cimenter la liberté de son pays et qu’en le répandant il éprouve une jouissance qui fait la rage des despotes. Mais déjà se soulève le voile de l’erreur dont tu as couvert la nation sur laquelle tu règnes par une série non interrompue de forfaits; déjà cette nation qui se croyait libre et philosophe reconnait qu’elle est esclave et trompée. Déjà d’un hémisphère à l’autre il n’est plus qu’un cri et c’est pour la liberté... Entends les étais pourris des trônes qui s’écroulent, vois les tyrans qui pâlissent, leurs vils suppôts qui se culbutent les uns sur les autres, reconnais le pouvoir de la vérité et rentre dans le néant dont tu n’es sorti que pour le malheur de l’humanité et pour le désespoir de ceux qui, comme toi, ont fait profession de la tromper». J.B. Desbordes, A. Caulers, Jumeaux, Lailler, Clerice. Cl) P.V., XXXIX, 323. B‘», 29 prair.; M.U., XL, 443; C. Eg., n° 669. (2) P.V., XXXIX, 323. J. Sablier, n« 1382. (3) C 305, pl. 1151, p. 9. 10 Les autorités constituées de Clichy-la-Garenne félicitent la Convention sur l’immortel décret qu’elle a rendu le 18 floréal, par lequel elle proclame l’existence de l’Etre - Suprême et l’immortalité de l’ame. « L’homme s’agrandit, » disent-elles, par l’idée d’une autre vie; la » vertu a de nouveaux charmes, la patrie nous » attache plus fortement, quand nous pensons » que le bon citoyen et l’homme vertueux ne » finissent pas au moment où ils cessent d’exister sur la terre, et que des récompenses » éternelles les attendent. » Des monstres, ajoutent-elles, ont voulu at-» tenter aux jours de ceux d’entre vous qui ont » défendu avec le plus d’énergie la cause de la » liberté; mais la providence a veillé sur eux, » et ils respirent. S’il se montre encore des » assassins, tous les amis de la patrie sont là » pour vous défendre et vous faire un rempart » de leurs corps. Notre commune vous offre » autant de défenseurs qu’il y a de citoyens : » parlez, notre temps, nos travaux, notre vie, » tout est à vous. » Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Clichy-la-Garenne , s.d.] (2). « Représentans, Les autorités de Clichy-la-Garenne viennent joindre leurs félicitations à celles que la Convention nationale a reçues de tous les points de la République sur l’immortel décret qu’elle a rendu le 18 floréal. Le dogme consolateur de l’âme, l’idée non moins douce d’un Etre Suprême offrent à l’homme vertueux des motifs de sécurité et de paix qu’il était inhumain autant que ridicule de vouloir lui enlever. La perversité et le crime avaient pu seuls concevoir un projet aussi sacrilège. Il appartenait à la vertu et au courage de la Convention nationale de l’anéantir aussitôt qu’il s’est montré; l’homme s’agrandit par l’idée d’une autre vie; la vertu a de nouveaux charmes, la patrie nous attache plus fortement quand nous pensons que le bon citoyen et l’homme vertueux ne finissent pas au moment où ils cessent d’exister, et que des récompenses éternelles les attendent lorsqu’ils ne sont plus : le néant au contraire est le patrimoine du criminel. Celui que le remords poursuit, celui qui ne connait ni la vertu ni sa patrie, se soucie peu d’une existence future. Il la déteste même parce qu’il ignore que pour lui il ne peut y avoir qu’une éternité de châtiment et de vengeance, aussi ce sont des hommes élevés dans la fange des vices qui sont venus prêcher l’athéïsme et abrutir l’humanité; vous les avez fait disparaître du sol de la liberté et de la terre de la vertu, ainsi que le soleil chasse les vapeurs malfaisantes qui s’attachent aux productions de la terre. Continuez, représentans, à foudroyer les vils représentans du matérialisme; sans doute vous (1) P.V., XXXIX, 323. J. Fr., n° 630; J. Sablier, n° 1382. (2) C 305, pl. 1151, p. 10. 650 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE fait d’émigration et avoir été pris les armes à la main. Insertion au bulletin, renvoi au comité de sûreté générale (1) . 9 Les administrateurs du district de Soissons, département de l’Aisne, félicitent la Convention nationale, et rendent grâces à l’Etre-Suprême de la protection qu’il vient d’accorder aux représentans Robespierre et Collot-d’Her-bois. Mention honorable, insertion au bulletin (2). TSoissons, s.d.] (3). « De l’or et des poignards... ! voilà donc tes armes, infâme Pitt... ! La corruption ou l’assassinat...; aveuglé par ta fureur sanguinaire tu ne vois pas l’égide qui couvre nos représentants... Enveloppés de leur vertu, forts de la noble cause qu’ils défendent, il n’est pas en ton pouvoir de les atteindre de ton fer homicide. Tu sous supposais le caractère des esclaves et tu as épuisé toutes les ressources de la scélératesse pour nous corrompre, tu as cherché à nous égarer dans nos principes pour faire croire que nous n’en avions pas et pour nous confondre avec ces hordes barbares sur lesquelles le jour de la vérité ne s’est pas encore levé, mais tes projets perfides ont tous échoué et ils échoueront tous, tel est l’empire de la vertu sur le crime. Tu te crois habile dans l’art de tromper et tu fais proposer des gardes à ceux de nos représentants que ta fureur aveugle n’a pu nous enlever... fut-il jamais de piège plus grossier et plus maladroit ! Apprends qu’un républicain est gardé par sa propre vertu, qu’il sait que son sang est destiné à cimenter la liberté de son pays et qu’en le répandant il éprouve une jouissance qui fait la rage des despotes. Mais déjà se soulève le voile de l’erreur dont tu as couvert la nation sur laquelle tu règnes par une série non interrompue de forfaits; déjà cette nation qui se croyait libre et philosophe reconnait qu’elle est esclave et trompée. Déjà d’un hémisphère à l’autre il n’est plus qu’un cri et c’est pour la liberté... Entends les étais pourris des trônes qui s’écroulent, vois les tyrans qui pâlissent, leurs vils suppôts qui se culbutent les uns sur les autres, reconnais le pouvoir de la vérité et rentre dans le néant dont tu n’es sorti que pour le malheur de l’humanité et pour le désespoir de ceux qui, comme toi, ont fait profession de la tromper». J.B. Desbordes, A. Caulers, Jumeaux, Lailler, Clerice. Cl) P.V., XXXIX, 323. B‘», 29 prair.; M.U., XL, 443; C. Eg., n° 669. (2) P.V., XXXIX, 323. J. Sablier, n« 1382. (3) C 305, pl. 1151, p. 9. 10 Les autorités constituées de Clichy-la-Garenne félicitent la Convention sur l’immortel décret qu’elle a rendu le 18 floréal, par lequel elle proclame l’existence de l’Etre - Suprême et l’immortalité de l’ame. « L’homme s’agrandit, » disent-elles, par l’idée d’une autre vie; la » vertu a de nouveaux charmes, la patrie nous » attache plus fortement, quand nous pensons » que le bon citoyen et l’homme vertueux ne » finissent pas au moment où ils cessent d’exister sur la terre, et que des récompenses » éternelles les attendent. » Des monstres, ajoutent-elles, ont voulu at-» tenter aux jours de ceux d’entre vous qui ont » défendu avec le plus d’énergie la cause de la » liberté; mais la providence a veillé sur eux, » et ils respirent. S’il se montre encore des » assassins, tous les amis de la patrie sont là » pour vous défendre et vous faire un rempart » de leurs corps. Notre commune vous offre » autant de défenseurs qu’il y a de citoyens : » parlez, notre temps, nos travaux, notre vie, » tout est à vous. » Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Clichy-la-Garenne , s.d.] (2). « Représentans, Les autorités de Clichy-la-Garenne viennent joindre leurs félicitations à celles que la Convention nationale a reçues de tous les points de la République sur l’immortel décret qu’elle a rendu le 18 floréal. Le dogme consolateur de l’âme, l’idée non moins douce d’un Etre Suprême offrent à l’homme vertueux des motifs de sécurité et de paix qu’il était inhumain autant que ridicule de vouloir lui enlever. La perversité et le crime avaient pu seuls concevoir un projet aussi sacrilège. Il appartenait à la vertu et au courage de la Convention nationale de l’anéantir aussitôt qu’il s’est montré; l’homme s’agrandit par l’idée d’une autre vie; la vertu a de nouveaux charmes, la patrie nous attache plus fortement quand nous pensons que le bon citoyen et l’homme vertueux ne finissent pas au moment où ils cessent d’exister, et que des récompenses éternelles les attendent lorsqu’ils ne sont plus : le néant au contraire est le patrimoine du criminel. Celui que le remords poursuit, celui qui ne connait ni la vertu ni sa patrie, se soucie peu d’une existence future. Il la déteste même parce qu’il ignore que pour lui il ne peut y avoir qu’une éternité de châtiment et de vengeance, aussi ce sont des hommes élevés dans la fange des vices qui sont venus prêcher l’athéïsme et abrutir l’humanité; vous les avez fait disparaître du sol de la liberté et de la terre de la vertu, ainsi que le soleil chasse les vapeurs malfaisantes qui s’attachent aux productions de la terre. Continuez, représentans, à foudroyer les vils représentans du matérialisme; sans doute vous (1) P.V., XXXIX, 323. J. Fr., n° 630; J. Sablier, n° 1382. (2) C 305, pl. 1151, p. 10. SÉANCE DU 28 PRAIRIAL AN II (16 JUIN 1794) - Nos 11 ET 12 651 avez des ennemis, mais aussi vous trouverez des vengeurs. Des monstres ont voulu attenter aux jours de ceux d’entre vous qui ont défendu avec le plus d’énergie la cause de la liberté; heureusement la liberté a veillé sur eux et ils respirent. S’il se montre encore des antropo-phages, tous les amis de la patrie sont là pour vous défendre et vous faire un rempart de leurs corps; notre commune entière vous offre autant de défenseurs que de citoyens; nous le sommes tous; voisins de la frontière, commune de la République, nous désirons partager avec elle et ses dangers et ses jouissances; nous voulons comme elle veiller sur vos jours et les protéger; ainsi représentans, notre temps, notre vie, nos travaux, tout est à vous ». Berland (maire), Gondé, Hugenet, Boffrand, Saint ard, Desgrais, Leroy, Pichelin [et 15 signatures illisibles] . 11 La société populaire du Rocher-de-la-Liberté, ci-devant St.-Lo, département de la Manche, prie la Convention d’agréer l’expression de sa joie sur l’inexécution de l’horrible complot tenté contre les jours de Robespierre et Collot-d’Herbois, et jurent de faire un rempart autour de la Convention nationale. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Rocher-de-la-Liberté, 8 prair. If] (2). « Les monstres !... ils ne sont pas lassés de crimes ?! La soif du sang est donc inextinguible dans l’âme atroce de Pitts et ses agents intérieurs ! Quoi ! C’est au moment, où les Représentans d’un peuple vertueux, consacrent les saintes maximes du bonheur universel, que tout ce qu’il y a d’impie, tout ce qu’il y a d’impur dans la nature, conspire, à la fois, contre lui !... Etre Suprême venges-toi... Vengeons nous de tant de forfaits ! Que le glaive étincèle; que la justice frappe; que la foudre gronde; que la Patrie disperse les cendres des scélérats qui mettaient ses enfans en deuil, en réssussitant les Pâris et la Cordé !... Et vous, pères du peuple, Colonnes inébranlables des droits de l’homme, vous êtes prêts, sans doute, à devenir les martyrs de la Liberté; mais recevez l’expression de notre joie sur l’inéxécution de l’horrible complot tenté contre les jours de Collot et Robespierre; reçevez le serment des francs républicains, ils jurent de vous couvrir de leurs corps, ou de mourir sur les vôtres, plutôt que de se courber jamais sous le joug des rois,... Les tyrans !!!!! ils ne régneraient que sur des ruines... mais ils sont expirans... La Victoire est l’immortelle Compagne de la Liberté; et la République est vengée ». Bauchard ( présid .) [et 3 signatures illisibles] (1) P.V., XXXIX, 324. J. Sablier, n° 1382. (2) C 306, pl. 1165, p. 11. 12 Les citoyens composant la société populaire de Charbuy, district d’Auxerre, département de l’Yonne, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’indignation en apprenant qu’on a voulu attenter à la vie des membres du comité de salut public, et particulièrement à celle de deux vertueux républicains, Robespierre et Collot-d’Herbois. C’est encore, disent-ils, un crime qui part de nos ennemis extérieurs; mais leur infâme projet n’a pas eu lieu : l’Étre-Suprême veille toujours pour protéger l’homme digne de la liberté. Ils jurent de voler à Paris au premier signal pour se joindre aux Parisiens et défendre la représentation nationale contre les scélérats qui oseroient encore entreprendre de lui porter atteinte. Ils terminent par inviter la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que son ouvrage, le bonheur du peuple, soit parfaitement consolidé. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Charbuy, 10 prair. II] (2). « Législateurs, Il vient de se commettre un grand crime; on a voulu attenter à la vie des membres du Comité de Salut public, et de la représentation na-tionalle, un scélérat à osé attaquer un vertueux républicain et avait tenté d’en assassiner plusieurs par la foudre meurtrière. Cet infâme projet n’a pas eu lieu. L’Etre Suprême veille et protégera toujours l’homme digne de la liberté. Eh bien braves montagnards qui n’existés que pour consolider la liberté du peuple français, vous qui êtes les ennemis jurés des tirans et des despotes, qui aves reuny le vœu unanime de tous les républicains en faisant rouller dans la poussière les testes de toute lexecrable famille Capet, restes a votre poste tachés de découvrir les factieux qui employent les bras des assassins pour déchirer cette sainte liberté en lambeaux, que tous soient sous le glaive de la loy et que bien tôt ils subissent les peines que méritent leurs attrocités. Peuple de Paris qui avés acquis la gloire de l’immortalité qui successivement avés comme nous désiré la destruction des Batille, des trônes et des roys, continués activement votre surveillance pour la conservation de la représentation nationalle, vous qui [illisible] toutes les vertus républicaines formés un rempart de jacobins autour d’elle pour quelle ne soit plus ni ses membres la proye des forsfaits; Si la Convention siégé dans votre Paris vous devés en repondre a toute la France. Sans elle plus de liberté, la mort ou lesclavage serait pour nous a lordre du jour, Sil est necessaire de se reunir non a votre courage mais a votre force pour laugmenter, toutes les sociétés populaire de jacobins députeront de tous les points de la Republique pour voiler à la sûreté du dépôt sacré que les peuples vous onts fait. (1) P.V., XXXIX, 324. (2) C 306, pl. 1165, p. 12. SÉANCE DU 28 PRAIRIAL AN II (16 JUIN 1794) - Nos 11 ET 12 651 avez des ennemis, mais aussi vous trouverez des vengeurs. Des monstres ont voulu attenter aux jours de ceux d’entre vous qui ont défendu avec le plus d’énergie la cause de la liberté; heureusement la liberté a veillé sur eux et ils respirent. S’il se montre encore des antropo-phages, tous les amis de la patrie sont là pour vous défendre et vous faire un rempart de leurs corps; notre commune entière vous offre autant de défenseurs que de citoyens; nous le sommes tous; voisins de la frontière, commune de la République, nous désirons partager avec elle et ses dangers et ses jouissances; nous voulons comme elle veiller sur vos jours et les protéger; ainsi représentans, notre temps, notre vie, nos travaux, tout est à vous ». Berland (maire), Gondé, Hugenet, Boffrand, Saint ard, Desgrais, Leroy, Pichelin [et 15 signatures illisibles] . 11 La société populaire du Rocher-de-la-Liberté, ci-devant St.-Lo, département de la Manche, prie la Convention d’agréer l’expression de sa joie sur l’inexécution de l’horrible complot tenté contre les jours de Robespierre et Collot-d’Herbois, et jurent de faire un rempart autour de la Convention nationale. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Rocher-de-la-Liberté, 8 prair. If] (2). « Les monstres !... ils ne sont pas lassés de crimes ?! La soif du sang est donc inextinguible dans l’âme atroce de Pitts et ses agents intérieurs ! Quoi ! C’est au moment, où les Représentans d’un peuple vertueux, consacrent les saintes maximes du bonheur universel, que tout ce qu’il y a d’impie, tout ce qu’il y a d’impur dans la nature, conspire, à la fois, contre lui !... Etre Suprême venges-toi... Vengeons nous de tant de forfaits ! Que le glaive étincèle; que la justice frappe; que la foudre gronde; que la Patrie disperse les cendres des scélérats qui mettaient ses enfans en deuil, en réssussitant les Pâris et la Cordé !... Et vous, pères du peuple, Colonnes inébranlables des droits de l’homme, vous êtes prêts, sans doute, à devenir les martyrs de la Liberté; mais recevez l’expression de notre joie sur l’inéxécution de l’horrible complot tenté contre les jours de Collot et Robespierre; reçevez le serment des francs républicains, ils jurent de vous couvrir de leurs corps, ou de mourir sur les vôtres, plutôt que de se courber jamais sous le joug des rois,... Les tyrans !!!!! ils ne régneraient que sur des ruines... mais ils sont expirans... La Victoire est l’immortelle Compagne de la Liberté; et la République est vengée ». Bauchard ( présid .) [et 3 signatures illisibles] (1) P.V., XXXIX, 324. J. Sablier, n° 1382. (2) C 306, pl. 1165, p. 11. 12 Les citoyens composant la société populaire de Charbuy, district d’Auxerre, département de l’Yonne, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’indignation en apprenant qu’on a voulu attenter à la vie des membres du comité de salut public, et particulièrement à celle de deux vertueux républicains, Robespierre et Collot-d’Herbois. C’est encore, disent-ils, un crime qui part de nos ennemis extérieurs; mais leur infâme projet n’a pas eu lieu : l’Étre-Suprême veille toujours pour protéger l’homme digne de la liberté. Ils jurent de voler à Paris au premier signal pour se joindre aux Parisiens et défendre la représentation nationale contre les scélérats qui oseroient encore entreprendre de lui porter atteinte. Ils terminent par inviter la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que son ouvrage, le bonheur du peuple, soit parfaitement consolidé. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Charbuy, 10 prair. II] (2). « Législateurs, Il vient de se commettre un grand crime; on a voulu attenter à la vie des membres du Comité de Salut public, et de la représentation na-tionalle, un scélérat à osé attaquer un vertueux républicain et avait tenté d’en assassiner plusieurs par la foudre meurtrière. Cet infâme projet n’a pas eu lieu. L’Etre Suprême veille et protégera toujours l’homme digne de la liberté. Eh bien braves montagnards qui n’existés que pour consolider la liberté du peuple français, vous qui êtes les ennemis jurés des tirans et des despotes, qui aves reuny le vœu unanime de tous les républicains en faisant rouller dans la poussière les testes de toute lexecrable famille Capet, restes a votre poste tachés de découvrir les factieux qui employent les bras des assassins pour déchirer cette sainte liberté en lambeaux, que tous soient sous le glaive de la loy et que bien tôt ils subissent les peines que méritent leurs attrocités. Peuple de Paris qui avés acquis la gloire de l’immortalité qui successivement avés comme nous désiré la destruction des Batille, des trônes et des roys, continués activement votre surveillance pour la conservation de la représentation nationalle, vous qui [illisible] toutes les vertus républicaines formés un rempart de jacobins autour d’elle pour quelle ne soit plus ni ses membres la proye des forsfaits; Si la Convention siégé dans votre Paris vous devés en repondre a toute la France. Sans elle plus de liberté, la mort ou lesclavage serait pour nous a lordre du jour, Sil est necessaire de se reunir non a votre courage mais a votre force pour laugmenter, toutes les sociétés populaire de jacobins députeront de tous les points de la Republique pour voiler à la sûreté du dépôt sacré que les peuples vous onts fait. (1) P.V., XXXIX, 324. (2) C 306, pl. 1165, p. 12.