204 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { 6 frimaire an II ( 26 novembre 1793 rebâtir. Qu’un poteau y soit élevé avec cette inscription : Ici existait autrefois une cité rebelle à nos lois. « Législateurs, nous voyons d’un mauvais œil une gangrène qui est à sa dernière période, em¬ pressez-vous d’y apporter un remède salutaire ; plusieurs administrations sont corrompues, le meilleur remède nous paraît la convocation des assemblées primaires. Qu’il soit défendu aux ci-devant nobles d’y voter, et que les cabaleurs et agioteurs des places pour les assemblées élec¬ torales soient punis de mort. Ça déjouera les complots qui, depuis longtemps peuvent être ourdis et cachés derrière les rideaux de l’obscu¬ rité. Notre style et nos expressions sont celles des campagnards, mais la vérité a toujours été 1 notre guide, soutenue et dictée par la raison même. Nous avons aussi la franchise et la loyauté des vrais sans-culottes, « Admiration et reconnaissance éternelle. « Les sociétaires de Montesquiou-Volvestre, district de Mieux, département de Haute - Garonne. « Mailhac, président; Senac, secrétaire; BouÈ, secrétaire. a Montesquiou, le 7e jour de la 3e décade du 1er mois de la 2e année de la République fran¬ çaise une et indivisible. » N» 73. Lautrès [ Lautrec ], département du Tarn (1). « Nous sommes très fraternellement, vos con¬ citoyens, les membres composant la Société po¬ pulaire d’Auriebat. » No» 74 et 75. (Suivent 34 signatures.) N° 72: Montesquiou-Volreste [ Montesquiou - Volvestre ], département de la Haute-Garonne (1). « Citoyens représentants, « Nous laissons à d’autres le soin de vous louer dignement. Pour nous, enfants de la na¬ ture, simples cultivateurs, nous ne savons que sentir vos bienfaits, et bénir vos noms. De retour de nos champs, nous nous réunissons le soir pour entendre la lecture de vos lois et des papiers-nouvelles les plus propres à nous pénétrer des grands principes de notre révolu¬ tion et nous ne nous séparons jamais que nous n’ayons mille fois crié : Vive la Convention! Vive la République! « Oui, sages législateurs, depuis que vous avez éloigné du milieu de vous, ces partisans de la royauté et du fédéralisme, vous vous montrez véritablement les pères du peuple; tous vos décrets ne respirent que l’amour de l’humanité : celui-là surtout qui fixe les denrées de première nécessité met le comble à notre joie et vous assure, de la part de tous les sans-culottes, une reconnaissance éternelle. Poursuivez donc, man¬ dataires fidèles, poursuivez vos glorieux tra¬ vaux; occupez-vous sans relâche du bonheur du peuple, il est digne de vos soins, et ne vous séparez jamais que vous n’ayez exterminé nos ennemis du dehors et du dedans et rendu à nos campagnes la paix et la tranquillité. « Tels sont, citoyens représentants, nos vœux et ces vœux nous les accompagnons d’une offrande à la patrie de 22 paires de souliers que nous avons fait passer à nos frères sous Mont-libre. Ougneaux [ Ougnaux ] et Ville-Neuve [Ville-neuve-Tolosane'], département de la Haute-Garonne (2). N® 76. Thiviers (3). Aux citoyens représentants du peuple à la Convention nationale. « Si nous respirons enfin l’air pur de la liberté et de l’égalité; si nos mains ne sont pas chargées de fers; si les brandons de la guerre civile ne dévastent pas nos cités; si les droits sacrés de l’homme nous sont à jamais assurés, c’est à vous à qui nous devons ces précieux avantages. C’est du sommet de la Montagne que sont par¬ ties ces foudres bienfaisantes qui ont balayé du sol de la liberté les royalistes, les traîtres, les hommes d’État, les fédéralistes, ces lâches ennemis de notre bonheur, disons plus, de l’es¬ pèce humaine, ces vils agents soudoyés de Pitt et de ses dignes complices. Ils ne sont plus ces monstres, et bientôt les tyrans coalisés subiront le même sort. Ils ont beau soulever des tem¬ pêtes, leurs vagues viendront toujours se briser contre la valeur des troupes républicaines et vos rochers inaccessibles. Restez donc fermes à votre poste, citoyens représentants, restez-y jusqu’à ce que nos ennemis vaincus, exterminés, nous laissent jouir en paix des bienfaits que nous assure la Constitution républicaine que vous nous avez donnée. Daignez vous rendre aux vœux de vos enfants les plus dévoués, ils vous le demandent au nom de.la patrie. « Les sans-culottes composant la Société popu¬ laire de Thiviers. » (Suivent 51 signatures.) (IV Nous n’avons pu découvrir cette adresse. (2) Nous n’avons pu découvrir ces adresses. (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 779. i (3J Archives nationales , carton C 281, dossier 779.