SÉANCE DU 27 BRUMAIRE AN III (17 NOVEMBRE 1794) - N° 12 311 a [L’administration du district du Beausset à la Convention nationale, le 6 brumaire an III] (28) Citoiens Représentans, Vôtre adresse au peuple français est un nouveau bienfait que vous venés de lui rendre. Elle doit servir de boussole à tous les citoyens qui désirent sincèrement l’affermissement de la République une et indivisible. Les principes qu’elle renferme étoient dans nos coeurs. Fidèles à nos sermens, nous nous rallierons toujours à la représentation nationale, et nous périrons plutôt que de souffrir la plus légère atteinte aux loix qui en émanent. Launier, président, Bonhomme, agent national, Brunel, Simon, Guigou, Imbert et une autre signature. b [Le comité révolutionnaire du district d’Autun à la Convention nationale, le 9 brumaire an III] (29) Citoyens Représentans. Le régné de la terreur avoit comprimé celui de la liberté, la justice n’etoit plus qu’un vain mot et la tirannie commencoit a s’établir, lorsque vous avez desjoué les trames perfides que des hipocrites avoient ourdies. Le génie de la liberté veille aux destinés de la république, c’est en vain que l’on cherchera a asservir le peuple, vous serez toujours là pour le sauver. Le peuple vous a confié ses plus grands interets, vous les avez continuellement soutenus, vous venez d’achever votre ouvrage, en développant d’une manière énergique les principes qui vous animent, nous les professions déjà et nous les adoptions avec entousiasme. Hommage vous soit rendu, nous jurons en vos mains de les faire respecter au péril de notre vie, nous jurons de ne reconnoitre pour guide que la Convention et de marcher sur ses traces. Vive la République, vive la Convention, vive les sincères amis de la patrie, et périssent tous les tyrans. Jouffroy, président et 10 autres signatures. c [Les maire, officiers municipaux et agent national de la commune d’Etrépagny à la Convention nationale, le 12 brumaire l’an 7/7] (30) Égalité, Liberté, Fraternité ou la mort. Citoyens Représentants, Votre adresse au peuple français a été par tous reçüe, elle à fixé l’opinion publique qui paroissoit incertaine entre la justice et la ter-rem*. Les principes qui y sont exposés, sont ceux que nous avons toujours professés et que nous deffendrons au péril de notre vie, ils sont ceux d’un peuple généreux qui veut la liberté mais qui la veut dégagée de tourments continuels; forts du sentiment impérieux de vos devoirs vous avés proclamé la justice, les hommes sanguinaires sont écrasés, les factieux sont courbés sous la verge de la raison. Que le gouvernement soit révolutionnaire jusqu’à la paix, que la justice nationale atteigne les hommes de sang, les conspirateurs, les dila-pidateurs et les ennemis de la liberté. Nous applaudissons aux principes consignés dans votre adresse, ainsy qu’à votre décret du vingt cinq vendémiaire qui supprime les affiliations et correspondances des sociétés populaires ; nous vous jurons un attachement inviolable, obéissance à vos décrets, amitié et fraternité à tous les vrais patriotes et nous votions à l’exécration publique les partisans de toutes les tyrannies. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Vaudran, maire, Penelion, agent national, Lemasle, secrétaire greffier et 5 autres signatures. d [Les citoyens de la commune de Blois à la Convention nationale, le 10 brumaire an 777] (31) Représentans du peuple français, Nous n’avons jamais mieux sentis combien vous êtes dignes de notre confiance qu’après la lecture de votre énergique et consolante adresse qu’après avoir entendus la proclamation des principes sacrés et des vérités étemelles qui doivent rallier tous les citoyens. Jamais nous n’avons été plus assurés de voir surgir heureusement au port le vaisseau de la République qu’en vous voyant reporter une main vigoureuse au gouvernail dont des intri-guans, des ambitieux tentoient de se saisir. Le peuple vous a remis sa souveraineté, c’est à ses representans, a la convention nationale seule qu’il la confiée, ne souffrez pas qu’une aggré-gation de citoyens, une fraction du peuple, ose vous parler en son nom et vous dicter des loix. Renversez les dominateurs, les hommes pervers les dilapidateurs de la fortune publique, vous les reconnoitrez, ils s’agitent encore par-ceque vous avez proclamé la justice. (28) C 324, pl. 1399, p. 11. (29) C 324, pl. 1399, p. 9. (30) C 324, pl. 1399, p. 14. (31) C 326, pl. 1420, p. 17. 312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE C’est avec les transports de la joie et de la reconnoissance que nous avons reçu le serment que vous faites de demeurer à votre poste jusqu’au moment ou la révolution sera consommée. Nous faisons a notre tour celui d’etre toujours unis à la Convention nationale, de l’environner sans cesse de notre amour et de notre confiance de la deffendre au péril de nos vies. Gardez vous, représentans, de penser que ce serment soit le voeu stérile de quelques patriotes exclusifs qui naguerres vous parloient au nom des sociétés populaires dont ils s’étoient établis les meneurs et les organes. Cet engagement sacré est la libre et sincère expression des sentimens de républicains paisibles appuyés sur la justice et les vertus de la représentation nationale, aimant et respectant vos loix, qui ne veulent de terreur et d’echaf-faud, que pour le crime et les conspirateurs. Les citoyens de la commune de Blois soussignés. Suivent 84 signatures. e [La commune de Luzy à la Convention nationale, le 1er brumaire an III\ (32) Liberté, Égalité ou la mort Représentans du peuple, La commune de Luzy constamment attachée à ses devoirs, n’à cru pouvoir mieux témoigner sa réconnoissance à l’adresse aux français, que par le serment solemnel qu’elle vient de faire de ne s’écarter jamais des vérités qu’elle renferme. Daignez, Pères de la patrie, recevoir ce foible gage de l’attachement inviolable que cette partie de vos enfans, a voué pour toujours à la représentation nationale. Le maire, les officiers municipaux de la commune de Luzy. Jadioux, maire, Couraud, agent national, Maisonseul, secrétaire et 5 autres signatures. [Extrait des registres de la commune de Luzy, le 30 vendémiaire an III] (33) Ce jourd’hui trente vendémiaire, heure de dix du matin, le conseil général de la commune, les citoyens composans le tribunal de la justice de paix, assemblés en la salle ordinaire des séances municipales, l’agent national est entré, a averti que la garde nationale étoit sous les armes, et que tout étoit disposé pour la cérémonie de la fête qui doit être célébrée ce jourd’hui, en éxécution du décrêt de la Convention nationale du 3 de ce mois, aussitôt le cortège (32) C 324, pl. 1399, p. 15. Bull., 30 brum. (suppl.), indique, par erreur, la commune de L’Euzy, même département. (33) C 324, pl. 1399, p. 16. s’est mis en marche pour se rendre au temple, où étant arrivé l’agent national a fait lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français du dix huit de ce mois, de même des lois et actions héroïques des déffen-seurs de la Patrie ; les victoires des armées ont été proclamées aux acclamations de vive la République, vive la Convention nationale. Un membre a fait un discours qui a été vivement applaudi, ensuite l’agent national, a fait lecture du formulaire du serment conçû en ces termes. « Nous jurons de nous rallier constamment à la Convention nationale seul centre du pouvoir, et celui de la réunion de tous les républicains français, d’employer tous nos moyens pour maintenir les vertus consacrées par son adresse, et de ne nous jamais écarter des vérités qu’elle renferme et des devoirs qu’elle prescrit, tous les citoyens et citoyennes se sont empressés de lever la main, en prononçant ces mots : je le jure. » Après les hymnes analogues à la fête, chantées avec solemnité, le cortège est sorti du temple dans le même ordre pour se rendre sur la place, ou la fête a été terminée par des hymnes patriotiques et les acclamations réitérées de vive la République, vive la Convention. Signé, Jadioux, maire, Merle Chenon, Vivant Berger, François Morvanchef, Couraud, agent national, Louis Thinon, Dominique Diolot, Belin, Pierre Geugnan, David Mouquet, Jean Andriot, Lazare Jollet, etc. Certifié conforme. Maisonseul, secrétaire. f [Le conseil général de Barraton à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (34) Liberté, République française, Égalité Citoyens Représentans, Le conseil général de la commune de Bar-raston vient applaudir par un assentiment unanime a vos glorieux travaux. Il reconnoit dans votre adresse du 18 vendémiaire aux français les sentimens des dignes législateurs de la france et la proféssion de foi de tout bon citoyen ; Oui, maintenés, régularisés le gouvernement victorieux que nous avons adopté jusqu’à la paix, le peuple est la pour soutenir vos éfforts genereux. Comptés sûr sa puissance et son amour pour faire respecter les loix. Faites regner la justice, rien que la justice pour tous, nous avons été et nous serons toujours reunis a la représentation nationale et nos véritables principes, qui sont indestructibles comme elle; restés au poste éminent qui vous est assigné, (34) C 324, pl. 1399, p. 10.