SÉANCE DU U'’ THERMIDOR AN II (19 .JUILLET 1794) - N,IS 53-54 311 Grâces immortelles vous soient rendues, dignes représentants d’un grand peuple, pour avoir mis en principe de gouvernement ce qui n’étoit qu’un ridicule sous le despotisme et ce que les autres gouvernements ont souvent regardé comme accessoire et même dangereux dans la vie politique. Grâces vous soient rendues, pour toutes les mesures sublimes et bienfaisantes que vous prenés chaque jour pour affermir un gouvernement qui doit préparer la paix et la félicité universelle. Des pervers avoient osé nous dire : il ni a point de Dieu, l’ame[,] portion de la matière!,] périt comme elle et rentre dans le Néant; ces infâmes conspirateurs avoient pu croire, qu’entrainés par la destruction dans le vuide immense de l’éternité, ils jouiroient de l’impunité, confondus avec les amis de la Vertu, les martirs de la Liberté et les apôtres de l’humanité ? Non. ils ne le pensoient pas; Combien de vues atrocement perfides renfermées dans cette doctrine abominable qu’ils se sont efforcés de répandre : ils ne sont plus, et avec eux s’est évanoui l’athéisme politique qui avoit déjà trouvé beaucoup de sectateurs dans les Esprits faibles et égarés, ou dans les petits philosophes, qui n’avoient pas même le bon sens de discerner le piège qui leur étoit tendu. Législateurs, quels droits n’avés-vous pas acquis à l’admiration de l’europe et des peuples policés des autres parties de la terre, quand vous venés de proclamer d’une manière si sublime, si énergique!,] la vertu du peuple françois et asseoir sur des Bases inébranlables l’opinion morale du gouvernement. Qu’il est consolant de voir tout un grand peuple confondre ses hommages et ses vœux en adorant un être suprême; qu’il est pur, qu’il doit être suave à la divinité, cet encens que lui offrent simultanément les Citoyens françois; que d’idées sublimes n’imprimeront point dans le cœur de tous les Citoyens ces fêtes célestes, où toutes les Vertus, les sentimens de la Nature!,] le malheur même, seront honorés comme émanant de la Divinité françois ! Non!,] jamais aucun gouvernement n’a mis a exécution une entreprise aussi hardie, et aussi sublime ; Si[,] dans la suite des siècles!,] par la dégradation naturelle de toutes les institutions sociales, la notre venoit à se dépraver, la postérité ne considéreroit cette marche étonante que comme le rêve d’un homme de bien. Permetés à de bons habitans des montagnes, qui!,] sur le sommet sourcilleux des alpes[,] vont quelques fois rendre hommage à l’auteur de l’univers, et admirer la beauté de la Nature. Permettés à des cultivateurs!,] simples dans leurs mœurs amis de la Vertu, de se féliciter d’avoir des représentants dignes de la confiance Nationale et de vous remercier de vos bienfaits. La République de platon, qui passoit pour le modelle des gouvernements!,] n’eut pour admirateurs que des savants, des philosophes, des sophistes; le mode de gouvernement françois sera mis en pratique par les amis de la vertu et de la saine moralle; il sera admiré de tous les hommes par la simplicité de ses principes et la facilité de l’exécution que lui donnent la Morale et la Vertu. En vous offrant l’expression de notre reconnois-sance, recevés aussi l’assurance de la pureté de nos principes, de nos efforts constants pour la marche du gouvernement révolutionnaire, de notre surveillance infatigable à déjouer les ennemis de la patrie, sous quelque forme qu’ils se présentent. Notre cry de ralliement, est, et sera dans tous les tems[:] Vive la République. Les Commissaires rédacteurs : Thne Beauvais (adjd! g"1), Boyer, Giraud (présid.), Lungeny (secret.). 53 Le comité de surveillance de la commune d’Alençon, département de l’Orne, a adressé à la Convention nationale trois couplets, et la prie de couloir les accepter en l’honneur du vertueux Collot-d’herbois, l’un de ses membres. Mention au procès-verbal, renvoi au comité d’instruction publique (l). La société populaire de Mas-d’Erieu, département de l’Ardèche, félicite la Convention nationale sur ses travaux et son énergie, l’invite à continuer de poursuivre par des mesures vigoureuses tous les ennemis de l’intérieur, et à rester à son poste jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La Sté popul. et républ. de Mas d'Erieu (3) à la Conv.; s.d.] { 4). Représentans du peuple français, C’est pour la première fois sans doute que la voix des Amis de la Liberté et de l’Egalité de ce Canton réunis depuis peu en Société populaire, frappe vos oreilles; mais ne croyez pas pour cela qu’ils ne soient patriotes que d’aujourd’hui : depuis long-tems ils professent les principes du plus pur républicanisme, depuis long-tems ils ont chassé le fanatisme et ses ministres, depuis long-tems ils admirent et l’ouvrage sublime de la Constitution et la sagesse du gouvernement et des mesures révolutionnaires. habitans des montagnes stériles de l’Ardèche, vrais Sans-culotes, et agriculteurs peu instruits, parce que nous avons eu peu de moyens, grâces à la mauvaise administration de l’ancien régime. Nous ne vous bénirons pas de vos glorieux et pénibles Travaux, en belles phrases; Nous ne savons que combattre vigoureusement les ennemis de la patrie; Nous sommes de l’Ardèche, Mais nous vous exprimerons notre vœu avec le langage simple des vrais Républicains. (1) P.V., XLII, 15. Bin, 6 therm. (ler suppl1). 2) P.V., XLII, 16. (3) Ci-devant St-Martin-de-Valamas, distr. de Mézenc. (4) C 314, pl. 1253, p. 11. SÉANCE DU U'’ THERMIDOR AN II (19 .JUILLET 1794) - N,IS 53-54 311 Grâces immortelles vous soient rendues, dignes représentants d’un grand peuple, pour avoir mis en principe de gouvernement ce qui n’étoit qu’un ridicule sous le despotisme et ce que les autres gouvernements ont souvent regardé comme accessoire et même dangereux dans la vie politique. Grâces vous soient rendues, pour toutes les mesures sublimes et bienfaisantes que vous prenés chaque jour pour affermir un gouvernement qui doit préparer la paix et la félicité universelle. Des pervers avoient osé nous dire : il ni a point de Dieu, l’ame[,] portion de la matière!,] périt comme elle et rentre dans le Néant; ces infâmes conspirateurs avoient pu croire, qu’entrainés par la destruction dans le vuide immense de l’éternité, ils jouiroient de l’impunité, confondus avec les amis de la Vertu, les martirs de la Liberté et les apôtres de l’humanité ? Non. ils ne le pensoient pas; Combien de vues atrocement perfides renfermées dans cette doctrine abominable qu’ils se sont efforcés de répandre : ils ne sont plus, et avec eux s’est évanoui l’athéisme politique qui avoit déjà trouvé beaucoup de sectateurs dans les Esprits faibles et égarés, ou dans les petits philosophes, qui n’avoient pas même le bon sens de discerner le piège qui leur étoit tendu. Législateurs, quels droits n’avés-vous pas acquis à l’admiration de l’europe et des peuples policés des autres parties de la terre, quand vous venés de proclamer d’une manière si sublime, si énergique!,] la vertu du peuple françois et asseoir sur des Bases inébranlables l’opinion morale du gouvernement. Qu’il est consolant de voir tout un grand peuple confondre ses hommages et ses vœux en adorant un être suprême; qu’il est pur, qu’il doit être suave à la divinité, cet encens que lui offrent simultanément les Citoyens françois; que d’idées sublimes n’imprimeront point dans le cœur de tous les Citoyens ces fêtes célestes, où toutes les Vertus, les sentimens de la Nature!,] le malheur même, seront honorés comme émanant de la Divinité françois ! Non!,] jamais aucun gouvernement n’a mis a exécution une entreprise aussi hardie, et aussi sublime ; Si[,] dans la suite des siècles!,] par la dégradation naturelle de toutes les institutions sociales, la notre venoit à se dépraver, la postérité ne considéreroit cette marche étonante que comme le rêve d’un homme de bien. Permetés à de bons habitans des montagnes, qui!,] sur le sommet sourcilleux des alpes[,] vont quelques fois rendre hommage à l’auteur de l’univers, et admirer la beauté de la Nature. Permettés à des cultivateurs!,] simples dans leurs mœurs amis de la Vertu, de se féliciter d’avoir des représentants dignes de la confiance Nationale et de vous remercier de vos bienfaits. La République de platon, qui passoit pour le modelle des gouvernements!,] n’eut pour admirateurs que des savants, des philosophes, des sophistes; le mode de gouvernement françois sera mis en pratique par les amis de la vertu et de la saine moralle; il sera admiré de tous les hommes par la simplicité de ses principes et la facilité de l’exécution que lui donnent la Morale et la Vertu. En vous offrant l’expression de notre reconnois-sance, recevés aussi l’assurance de la pureté de nos principes, de nos efforts constants pour la marche du gouvernement révolutionnaire, de notre surveillance infatigable à déjouer les ennemis de la patrie, sous quelque forme qu’ils se présentent. Notre cry de ralliement, est, et sera dans tous les tems[:] Vive la République. Les Commissaires rédacteurs : Thne Beauvais (adjd! g"1), Boyer, Giraud (présid.), Lungeny (secret.). 53 Le comité de surveillance de la commune d’Alençon, département de l’Orne, a adressé à la Convention nationale trois couplets, et la prie de couloir les accepter en l’honneur du vertueux Collot-d’herbois, l’un de ses membres. Mention au procès-verbal, renvoi au comité d’instruction publique (l). La société populaire de Mas-d’Erieu, département de l’Ardèche, félicite la Convention nationale sur ses travaux et son énergie, l’invite à continuer de poursuivre par des mesures vigoureuses tous les ennemis de l’intérieur, et à rester à son poste jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La Sté popul. et républ. de Mas d'Erieu (3) à la Conv.; s.d.] { 4). Représentans du peuple français, C’est pour la première fois sans doute que la voix des Amis de la Liberté et de l’Egalité de ce Canton réunis depuis peu en Société populaire, frappe vos oreilles; mais ne croyez pas pour cela qu’ils ne soient patriotes que d’aujourd’hui : depuis long-tems ils professent les principes du plus pur républicanisme, depuis long-tems ils ont chassé le fanatisme et ses ministres, depuis long-tems ils admirent et l’ouvrage sublime de la Constitution et la sagesse du gouvernement et des mesures révolutionnaires. habitans des montagnes stériles de l’Ardèche, vrais Sans-culotes, et agriculteurs peu instruits, parce que nous avons eu peu de moyens, grâces à la mauvaise administration de l’ancien régime. Nous ne vous bénirons pas de vos glorieux et pénibles Travaux, en belles phrases; Nous ne savons que combattre vigoureusement les ennemis de la patrie; Nous sommes de l’Ardèche, Mais nous vous exprimerons notre vœu avec le langage simple des vrais Républicains. (1) P.V., XLII, 15. Bin, 6 therm. (ler suppl1). 2) P.V., XLII, 16. (3) Ci-devant St-Martin-de-Valamas, distr. de Mézenc. (4) C 314, pl. 1253, p. 11. 312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, infatigables Montagnards, à poursuivre par vos mesures vigoureuses les Aristocrates, les fanatiques, Les Modérés, les Egoïstes, les intri-guans, enfin tous les ennemis intérieurs de la Patrie, pendant que nos légions nombreuses chassent et exterminent les vils Satellites des Monstres couronnés et marchent à grands pas vers les thrônes de ces tyrans pour les ensevelir sous les ruines. Et ne quittez le poste où la confiance publique vous a placés que lorsqu’une paix honorable et solide nous garentira le règne éternel de la Liberté et de l’Egalité. Vive la République, Vive la Montagne ! Les Membres du bureau composant le comité de Correspondance. J.L. Soulier (secrét.), Guidon (présid.), Bonnet (secrét.). 55 Le conseil -général et le comité de surveillance de la commune du Peyrou-Marat (1) rendent grâces aux immortels et glorieux travaux de la Convention nationale; ils annoncent que tous ses décrets sur les secours sont exécutés, ou s’exécutent avec célérité; ils invitent la Convention à rester à son poste; ils disent avoir fourni pour la défense de la patrie environ un douzième de leur population, et envoient pour le soulagement des veuves et orphelins de nos braves défenseurs une somme de 377 liv. 5 s. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le Peyrou-Marat, s.d.][ 3). Citoyens législateurs, Quoique nous ne vous ayons pas encore parlé de notre patriotisme!,] la patrie, la Révolution, le républicanisme le plus pur n’en sont pas moins gravés dans nos coeurs depuis leur aurore. Nous vous rendons grâces, incorruptibles et infatigables montagnards, pour tous vos immortels et glorieux travaux. Nous ne vous en citerons aucun en particulier; ils méritent tous toute notre reconnaissance; vos moments trop précieux ne seront point par nous occupés à vous donner une idée de notre conduite. Nous ne vous dirons point que nous avons toujours été les premiers de ce département à montrer le plus de zèle pour la grande cause de l’humanité, mais lorsque nous avons été devancés par nos frères, nous nous sommes empressés de les imiter. Vos différents décrets sur les secours sont exécutés ou s’exécutent dans notre commune; nous vous remercions!,] tant de notre part que de celle de nos concitoyens!,] des bienfaits que vous ne cessez de verser sur nos frères nécessiteux. Ah que ne nous est-il possible de vous donner une idée de leur gratitude, ah que n’est-il possible de vous les montrer reconnaissants comme ils le sont ! Restez à votre poste, braves montagnards!,] et continuez de consolider de plus en plus l’édifice du bonheur de tous les républicains françois. Restez à (l) Ci-dev1 St. Hilaire. Corrèze. (2) P.V., XLII, 16. Bin, 4 therm. C. Eg., n° 701 ; Ann. patr., n° DLXVI ; J. Lois, n°660. (3) C 311, pl. 1232, p. 4. votre poste encore une fois jusqu’à ce que!,] tous les despotes exterminés!,] nous puissions jouir sans trouble de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République. Nous avons fourni environ pour la défense de la patrie un douzième de notre population; nous sommes pauvres et en petit nombre; cependant sur la seule invitation qui vient d’être faite par un de nos membres que chacun des citoyens les moins malaisés de cette commune se cotisassent volontairement pour une somme qui seroit emploiée au rachat de nos braves défenseurs qui peuvent être tombés au pouvoir des tirans ou enfin au soulagement des veuves et orphelins de ceux qui sont morts en combattant pour notre liberté, il fut tout de suite trouvé une somme de 377 liv. 5 s. Nous vous l’envoyons pour la faire employer selon nos vœux. Cette petite recette s’est faite pendant les cris mille fois répétés vive la Montagne, vive la République, une et indivisible. S. et F. Vive à jamais la Montagne, vive la République ! SAUZAC, VlMBELLE (off. mun.), Pascal, Montril, Boureger [et 1 signature illisible (maireh 56 La société populaire de Riom, département du Puy-de-Dôme, remercie la Convention de l’énergie qu’elle a donnée au gouvernement révolutionnaire, effet essentiel auquel sont dus les triomphes de la République. Cette société jure que, docile aux décrets de la Convention, elle va s’occuper à universaliser la langue française, et que tous, réunis sous le même idiome comme sous les mêmes couleurs, ils chanteront gaiement et en bon français : vive la République ! vive la Montagne ! Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Riom, 20 mess. II] ( 2). La victoire vole d’une extrémité de la République à l’autre, elle couronne d’une main l’homme libre et de l’autre renverse à ses pieds les satellites impies de la tyrannie, bientôt la liberté va siéger de toutes parts sur les débris des trônes. Citoyens Républicains!,] c’est à l’énergie du mouvement révolutionnaire que vous avés donné à toutes les parties du gouvernement françois!,] que La République doit ses triomphes; vous êtes dignes!,] Citoyens Représen-tansf,] de partager la gloire de nos intrépides guerriers. continués à bien mériter de la patrie, restés à vos postes pour le bonheur de vos commettans, pour le bonheur du monde. pour nous!,] dociles à vos décrets!,] nous universaliserons au milieu de nous la langue françoise. ils seront bannis du milieu de nous!,] ces idiomes barbares, restes de la féodalité, tous, nous célébrerons dans le même langage l’intrépidité des guerriers Républicains et les vertus de leurs Représentans ; (l) P.V., XLII, 16. Mentionné par Ann. R.F., n° 230; J. Fr., n° 663. (2) C 311, pl. 1253, p. 29. 312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, infatigables Montagnards, à poursuivre par vos mesures vigoureuses les Aristocrates, les fanatiques, Les Modérés, les Egoïstes, les intri-guans, enfin tous les ennemis intérieurs de la Patrie, pendant que nos légions nombreuses chassent et exterminent les vils Satellites des Monstres couronnés et marchent à grands pas vers les thrônes de ces tyrans pour les ensevelir sous les ruines. Et ne quittez le poste où la confiance publique vous a placés que lorsqu’une paix honorable et solide nous garentira le règne éternel de la Liberté et de l’Egalité. Vive la République, Vive la Montagne ! Les Membres du bureau composant le comité de Correspondance. J.L. Soulier (secrét.), Guidon (présid.), Bonnet (secrét.). 55 Le conseil -général et le comité de surveillance de la commune du Peyrou-Marat (1) rendent grâces aux immortels et glorieux travaux de la Convention nationale; ils annoncent que tous ses décrets sur les secours sont exécutés, ou s’exécutent avec célérité; ils invitent la Convention à rester à son poste; ils disent avoir fourni pour la défense de la patrie environ un douzième de leur population, et envoient pour le soulagement des veuves et orphelins de nos braves défenseurs une somme de 377 liv. 5 s. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le Peyrou-Marat, s.d.][ 3). Citoyens législateurs, Quoique nous ne vous ayons pas encore parlé de notre patriotisme!,] la patrie, la Révolution, le républicanisme le plus pur n’en sont pas moins gravés dans nos coeurs depuis leur aurore. Nous vous rendons grâces, incorruptibles et infatigables montagnards, pour tous vos immortels et glorieux travaux. Nous ne vous en citerons aucun en particulier; ils méritent tous toute notre reconnaissance; vos moments trop précieux ne seront point par nous occupés à vous donner une idée de notre conduite. Nous ne vous dirons point que nous avons toujours été les premiers de ce département à montrer le plus de zèle pour la grande cause de l’humanité, mais lorsque nous avons été devancés par nos frères, nous nous sommes empressés de les imiter. Vos différents décrets sur les secours sont exécutés ou s’exécutent dans notre commune; nous vous remercions!,] tant de notre part que de celle de nos concitoyens!,] des bienfaits que vous ne cessez de verser sur nos frères nécessiteux. Ah que ne nous est-il possible de vous donner une idée de leur gratitude, ah que n’est-il possible de vous les montrer reconnaissants comme ils le sont ! Restez à votre poste, braves montagnards!,] et continuez de consolider de plus en plus l’édifice du bonheur de tous les républicains françois. Restez à (l) Ci-dev1 St. Hilaire. Corrèze. (2) P.V., XLII, 16. Bin, 4 therm. C. Eg., n° 701 ; Ann. patr., n° DLXVI ; J. Lois, n°660. (3) C 311, pl. 1232, p. 4. votre poste encore une fois jusqu’à ce que!,] tous les despotes exterminés!,] nous puissions jouir sans trouble de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République. Nous avons fourni environ pour la défense de la patrie un douzième de notre population; nous sommes pauvres et en petit nombre; cependant sur la seule invitation qui vient d’être faite par un de nos membres que chacun des citoyens les moins malaisés de cette commune se cotisassent volontairement pour une somme qui seroit emploiée au rachat de nos braves défenseurs qui peuvent être tombés au pouvoir des tirans ou enfin au soulagement des veuves et orphelins de ceux qui sont morts en combattant pour notre liberté, il fut tout de suite trouvé une somme de 377 liv. 5 s. Nous vous l’envoyons pour la faire employer selon nos vœux. Cette petite recette s’est faite pendant les cris mille fois répétés vive la Montagne, vive la République, une et indivisible. S. et F. Vive à jamais la Montagne, vive la République ! SAUZAC, VlMBELLE (off. mun.), Pascal, Montril, Boureger [et 1 signature illisible (maireh 56 La société populaire de Riom, département du Puy-de-Dôme, remercie la Convention de l’énergie qu’elle a donnée au gouvernement révolutionnaire, effet essentiel auquel sont dus les triomphes de la République. Cette société jure que, docile aux décrets de la Convention, elle va s’occuper à universaliser la langue française, et que tous, réunis sous le même idiome comme sous les mêmes couleurs, ils chanteront gaiement et en bon français : vive la République ! vive la Montagne ! Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Riom, 20 mess. II] ( 2). La victoire vole d’une extrémité de la République à l’autre, elle couronne d’une main l’homme libre et de l’autre renverse à ses pieds les satellites impies de la tyrannie, bientôt la liberté va siéger de toutes parts sur les débris des trônes. Citoyens Républicains!,] c’est à l’énergie du mouvement révolutionnaire que vous avés donné à toutes les parties du gouvernement françois!,] que La République doit ses triomphes; vous êtes dignes!,] Citoyens Représen-tansf,] de partager la gloire de nos intrépides guerriers. continués à bien mériter de la patrie, restés à vos postes pour le bonheur de vos commettans, pour le bonheur du monde. pour nous!,] dociles à vos décrets!,] nous universaliserons au milieu de nous la langue françoise. ils seront bannis du milieu de nous!,] ces idiomes barbares, restes de la féodalité, tous, nous célébrerons dans le même langage l’intrépidité des guerriers Républicains et les vertus de leurs Représentans ; (l) P.V., XLII, 16. Mentionné par Ann. R.F., n° 230; J. Fr., n° 663. (2) C 311, pl. 1253, p. 29.