456 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Z [Le conseil général de la commune de Fleury à la Convention nationale, s. d.] (63) Liberté, Egalité, République française une et indivisible. Représentans. Quel beaume consolateur votre adresse a versé dans nos coeurs ! qu’il est doux pour nous de voir les peres du peuple s’occuper aussi essentiellement de son bonheur! Quelle tendre sollicitude vous apportez a nous faire envisager les piégés que le faux patriotisme peut tendre a notre crédulité. En suivant d’aussi pré-tieux conseils, nous n’avons rien à redouter. Si vous jurez de rester à votre poste, jusqu’au moment ou la révolution sera consommée, nous vous jurons a notre tour de rester invio-lablement attachés a la représentation nationale ; nous ne verrons qu’elle et ses sages décrets seront la boussole qui dirigera constamment les travaux des membres composants le conseil général de la commune de Fleury, treizième canton du district d’Orléans, département du Loiret. Gobion, maire et 11 autres signatures d’officiers municipaux, notables et membres du conseil, auquel s’ajoutent les noms des 2 officiers municipaux et des 2 membres du conseil qui ont regretté de ne pas savoir signer mais qui y ont adhéré de tout coeur. a ’ [Les citoyens libres de la section de la Réunion de Clermont à la Convention nationale, s. d.] (64) Législateurs, Non, les intrigans, les exagérés, les conspirateurs et tous les tyrans de l’univers ne peuvent rien sur les français : votre sublime adresse qui a si fortement frappé nos coeurs et nos esprits, est leur arrêt de mort : grâces éternelles vous soient rendues ! vous assurez notre félicité, nos victoires. Oui, vous êtes le centre unique ou se réuniront tous les rayons de l’esprit public, toutes les pièces differentes du faisceau de l’autorité. Nous vous renouvelions nos sermens; ils sont sacrés, nos coeurs les prononcent. République, une et indivisible, gouvernement révolutionnaire, anéantissement de la terreur, liberté, égalité, justice, courage, energie, humanité, Convention nationale, voila les gages et les garans de notre bonheur. Vive la Convention! Vive la République. Suivent 53 signatures. (63) C 324, pl. 1392, p. 28. (64) C 325, pl. 1411, p. 33. J. Fr., n° 77 4; Moniteur, XXII, 457. 6’ [Les citoyens composant la société populaire de Corbeil à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (65) Citoyens réprésentans Nous avons entendu avec le plus vif enthousiasme la lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français. Comme vous, nous aimons la vertu et la justice : notre voeu bien sincere est que vous mainteniez ces principes et que vous banissiez a jamais le système de terreur parce qu’il est indigne du peuple que vous représentez. Des triumvirs seuls avoient pu l’imaginer et il ne peut y avoir que leurs complices, que de vils ennemis du bien public qui osent les redemander. Continuez, citoyens representans, vos sublimes travaux ; n’oubliez pas que l’éducation publique est essentielle pour éclairer le peuple ; elle servira à lui faire connoitre, de plus en plus, sa dignité, a lui faire chérir la révolution et à le mettre en garde contre ceux qui vou-droient encore le tromper. Maintenez le gouvernement revolutionaire, afin que nous puissions jouir promptement des bienfaits de la constitution républicaine. Comptez sur l’amour du peuple ; il est debout pour surveiller, pour démasquer et pour livrer à la justice nationale tous ceux qui voudroient entraver la marche du gouvernement. Nous vous protestons que nous ne reconnoi-tront jamais d’autre point de raliement que la représentation nationale. Fait à Corbeil en l’assemblée de la société populaire régénérée, le vingt sept vendémiaire, l’an trois de la Republique française une et indivisible. Suivent 52 signatures. c’ [La société populaire et révolutionnaire de La Bassée à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III ] (66) Citoyens Représentans. Votre adresse au peuple francois lu dans notre seance du 27 vendemiere a été entendu avec interest, nous y avons remarqués avec plaisir que l’aristocratie verra encore cette fois évanouir ses projets liberticides, qu’elle aura encore inutilement organisé un plan de contre révolution; cependant a l’entendre une proscription sans retour etoit lancé contre les plus ardens patriotes et qu’il ne lui suffisoit pour les perdre que de les faire passer pour des agens de robespierre, mais votre surveillance active (65) C 325, pl. 1411, p. 34. (66) C 325, pl. 1411, p. 31. SÉANCE DU 16 BRUMAIRE AN III (6 NOVEMBRE 1794) - N° 19 457 sur les mascarades des ennemis de la république vient de jetter encore le desespoir parmi eux, en déclarant solemnellement par votre adresse que le gouvernement révolutionaire continuera de comprimer jusqu’à extinction tous les ennemis de la patrie et que les eternels continuateurs du royalisme ne resteront pas plus impunis que les véritables partisans des triumvirs. Citoyens representans, vous avez dans les mains les destinés du premier peuple de l’univers, vous scavez qu’il ne peut etre heureux que par l’affermissement de la Republique une et démocratique et qu’il prefereroit mourir mils fois plutôt que de ne pas voir réaliser ses espérances, vous ne souffrirez donc jamais qu’il soit porté atteinte a l’accomplissement de son bonheur. Vivent la république démocratique et la Convention nationalle. La société a adhéré dans tout son contenu à la présente adresse et a arreté qu’elle sera envoyé sur le champs. Suivent 49 signatures. d’ [La société populaire et régénérée et les citoyens de la commune de Saint-Quentin à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an IR] (67) Egalité, Liberté, Justice, Probité. Citoyens Représentants, A la lecture de votre proclamation au Peuple Français des applaudissements longtems prolongés sont partis de tous les coins de la salle de notre société ; signes non équivoques de l’adhésion formelle que nous donnons aux grands principes de Démocratie que vous y avez développés, que vous garantissez au peuple et que le peuple souverain saura maintenir en dépit de ses nombreux ennemis. Ces principes éternels, émanés de la nature, recueillis par J. J. Rousseau, et proclamés par vous, forment la bâse de notre conduite politique. Nous les avons placés en tête de notre règlement depuis notre régénération ; ils y parlent à tous les coeurs, à tous les esprits, semblables à ces frontispices éloquens des édifices publics qui annoncent aux passans la divinité, à laquelle ils sont consacrés. Aussi nul citoyen n’est reçu parmi nous s’il n’a pas constamment pratiqué la justice et la probité ; s’il n’aime mieux la Mort que la perte de la Liberté, de l’Egalité, de la fraternité ; s’il n’est pas ami inséparable de la République, une et indivisible. Nous avons juré, (et nous tenons à ce serment) nous avons juré une guerre implacable aux tyrans quels qu’ils soyent, de quelques masques qu’ils se couvrent au dedans et au (67) C 325, pl. 1411, p. 37. dehors. Nous poursuivons sans relâche les aristocrates, les royalistes, les fédéralistes, dès qu’ils lèvent une tête audacieuse; les modérés dangereux, les intriguans, les ambitieux, les egoistes, les insouciants; en un mot les gens sans moeurs, tous fléaux destructeurs du gouvernement Démocratique. Par conséquent, Législateurs, la Convention nationale est et sera toujours notre seul point de ralliement, tout ce qui n’est pas elle, nous est étranger et suspect, tout ce qui est contr’elle, est notre ennemi déclaré. Nous l’anéantirons cet ennemi, s’il existe, dès que nous le connaitrons. Armés de la massue populaire, nous sommes debout. Parlez, ordonnez, Législateurs, vous serez obéis et la représentation nationale sera vengée ; car nous préférons les orages de la liberté, au calme de la servitude. Vainement la calomnie, payée par l’or des puissances coalisées, publie dans la République que la Convention nationale veut anéantir les sociétés populaires. Ce mensonge est trop évident pour y croire, une bonne mère ne maudit pas tous ses enfants par ce que dans le nombre, il se trouve des scélérats. Si ceux-ci la deshonorent, les autres font sa gloire et sa force en se ralliant autour d’elle. Pères de la Patrie, les agitations intestines, renouvellées en ce moment par la malveillance et la perfidie, nous prouvent que la Révolution n’est point achevée, restez donc à votre poste jusqu’à la paix afin de maintenir avec force et constance le gouvernement révolutionnaire, mais que, précurseur de notre sublime constitution, il marche sur la ligne de la déclaration des droits, méconnue, foulée aux pieds par les vils conspirateurs que vous avez frappés du glaive de la loi, n’épargnez pas ceux qui veulent les imiter. La Convention nationale doit être pûre comme l’aurore d’un beau jour. Lancez la foudre contre les orgueilleux titans qui tenteraient de s’elever, de rivaliser et de détrôner les dieux. Frainez d’une main hardie et vigoureuse le char rapide de la Révolution, et que dans sa course, il écrase enfin tous les ennemis du peuple! Vive la République, une et indivisible! Vive la Convention nationale ! Vivent les sociétés vraiment populaires. Frères de la société : Legendre, président et 77 autres signatures. N : Beaucoup de membres de la société sont absens; ils seront portés au tableau que nous faisons en execution de la loi du 25 vendémiaire. Legendre, président. Citoyens des tribunes : Suivent 25 signatures. N : Plus de deux cens citoyens, qui ont voté ont déclaré ne savoir signer sur l’invitation que je leur ai faite au nom de la société. Legendre, président.