[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I8 brum?ire “H 573 (o novembre 1/93 tage criminel et si séf èrement condamné par nos sages législateurs. f Un autre patriote, le”secrétaire~du|district, a déposé une somme de 12 livres en argent, sans en exiger la même valeur en assignats. Conformément à l’intention de ces républi¬ cains, je fais envoyer cette somme totale de 15,909 livres à la trésorerie nationale, pour être spécialement employée au service de la guerre et aux besoins des braves défenseurs de la liberté. Puissent ces exemples, que vous croyez dignes sans doute d’une mention honorable, exciter l’émulation de tout vrai républicain. Salut et fraternité. Le receveur du district d’Évreux, Héron. La Société républicaine de Vierzon, les répu¬ blicains de Pellissanne, département des Bouches-du-Rhône, celles de Chabeuil et de Valence, réu¬ nis, les sans-culottes d’ Anneau, département d’Eure-et-Loir, la société villageoise philanthro¬ pique de Perreux, district de Roanne, les membres du tribunal du district de Thonon, département du Mont-Blanc, le conseil général du district de Montargis, le citoyen Sirgant, curé de Saint-Mar¬ tin, département de Lot-et-Garonne, les admi¬ nistrateurs du directoire de Mortagne, départe¬ ment de l’Orne, la commune et le canton de Lezoux, district de Thiers, département du Puy-de-Dôme, applaudissent aux travaux de la Con¬ vention nationale, à son énergie, à ses principes, et la conjurent de rester à son poste jusqu’à la paix (1). (Suivent ces diverses adresses) (2). I. Les républicains sans -culottes formant 1% Société populaire de Vierzon, à la Convention natio¬ nale (3). « Vierzon, 10 brumaire, l’an II de la République. « Représentants, « Si jamais la patrie a eu besoin de vos géné¬ reux efforts pour la retirer des précipices mul¬ tipliés qu’ont ouvert sous ses pas les traîtres ennemis de la liberté, c’est surtout en ce mo¬ ment où les armées des despotes attaqués par les soldats de la République s’ébranlent et font espérer le triomphe prochain d’un peuple qui défend la cause de l’univers; en ce moment où les rebelles de la Vendée, dispersés, viennent tomber sous la hache de la vengeance natio¬ nale; en ce moment où les aristocrates, les royalistes, les fédéralistes, les modérés sont partout poursuivis et frappés de terreur. Les mandataires qui ont su prendre les mesures vi¬ goureuses qu’exigeait le salut de la République, mesures qui, tous les jours, sont couronnées de (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 61. (2) Nous n’avons pas pu retrouver l’adresse des sans-culottes d’Anneau. ; . » • (S) Archives nationales, carton C 280, dossier 766. succès, peuvent seuls parvenir à conduire heu¬ reusement à sa�fin une entreprise aussi impor¬ tante et difficile! L’intérêt national exige donc que vous acheviez votre ouvrage, que vous res¬ tiez enfin à votrefposte jusqu’à ce que vous ayez achevé de terrasser des ennemis que vous avez si avantageusementjcommencé à réduire. C’est assez vous dire vos devoirs que de vous rappeler le vœu de tous les Français. Nous ne sommes que les échos de toute la République, mais notre volonté n’en est pas moins aussi stable et nous répétons avec eux : Restez où notre confiance vous a appelés et où elle vous tient encore attachés. Continuez de déjouer les manœuvres perfides des malveillants, de réprimer la cupi¬ dité contre-révolutionnaire des agioteurs, vos lois sont dictées pour le bonheur du peuple et le soulagement des indigents. Tous les répu¬ blicains bénissent|et béniront votre mémoire. Vive la République 1 (Suivent 89 signatures .) II. Adresse des républicains de Pélissane, à la Convention nationale (1). Du 9 octobre 1793, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Représentants, Vos grands travaux dans les journées des 31 mai et jours suivants, ont brisé les fers qui devaient nous enchaîner; vous avez terrassé l’hydre fédéraliste et royaliste, il vous reste à l’écraser et à punir les scélérats qui voulaient entraver vos opérations salutaires. « Nous vous conjurons de ne point vous sé¬ parer jusqu’à ce que nous ayons fait disparaître du sol de la République tous 'ses ennemis, et c’est alors que vous aurez mérité le sacerdoce civique. ' 1 i Nous sommes bien cordialement, les membres composant la société des sans-culottes de Pé¬ lissane, département des Bouches-du-Rhône, district de Salon, canton et municipalité de Pélissane. < i (Suivent 148 signatures .) Les citoyens ci-dessous inscrits, ne sachant ni écrire ni signer, ont déclaré adhérer à l’adresse ci-dessus. (Suivent 287 noms.) III. La Société populaire de Chabeuil, réunie à celle de Valence, à la Convention nationale (2). « Citoyens représentants, « Les journées à jamais mémorables des 31 mai, 1er et 2 jnin, ont sauvé la France : le fédéralisme avec son astucieux entourage de salut de la République, de guerre aux anar¬ chistes, etc., est allé porter dans l’infâme Tou-(1) Archives nationales, carton C 280, dossier 766. (2) Ibid. 574 [Convènlîon nationale.] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES, j *8 brumaîre an fl L ? 8 novembre 1793 Ion, la criminelle audace de son système liber-tîcidë. Ils périront, ces indignes Français, qui ont eu la lâcheté de se donner un roi, et les cendres de Cette ville criminelle seront' un mo¬ nument éternel de la Scélératesse de ses habi¬ tants. L’exemple de.; la rébellion lyonnaise est terrible pour les Anglo-Toulonnais. Courage, représentants, le midi de la France est élec¬ trisé; il est conquis à la cause de la liberté; partout les Sociétés populaires ont éclairé l’opi¬ nion publique; partout le courage, le républi-canisme, l’énergie des sans-culottes ont fait pâlir nos ennemis; la loi fait le reste. S’il en existe encore de ces monstres en politique qui aient pu échapper à notre vigilance toujours active et toujours inquiète, qu’ils tremblent ! Les sans-culottes sont la. Montagne sainte ! honneur te soit rendu. De tes flancs enflammés sont partis des traits d3 feu qui ont embrasé les cœurs et éclairé les esprits; aussi prompts que l’éclair, ils ont, au même instant, sauvé la République, consolé les pa¬ triotes, opprimé et puni les coupables. Achève ton ouvrage, volcanise la surface entière de la République, et si jamais la masse des traîtres réunis entravait tes courageux et salutaires décrets, dilate tes entrailles embrasées, péris, mais que ta lave vienne consumer tout ce qui respire... Nos serments, ou la mort. Vertueux montagnards, par votre juste et vigoureux décret du 14e du premier mois, vous avez purifié le temple des lois de ces crapeaux (sic) hideux qui, se vautrant dans la fange du marais, appelaient à grands cris la mort de la République. A ce trait encore, nous recon¬ naissons que vous êtes nos libérateurs. « Vous ne quitterez votre poste que lorsque nous ne reconnaîtrons plus les traces des traîtres et des royalistes qui infectent encore la terre de la liberté; et que les tyrans-rois reconnaî¬ tront l’indépendance et la liberté des Français. Tel est le vœu bien fortement prononcé des sans-culottes de Chabeuil. « Recevez aussi nos remerciements du décret du 29 septembre qui fixe le prix des denrées de première nécessité. D’un seul coup, vous avez tué l’aristocratie mercantile. Elle commençait à devenir bien terrible à la cause de la liberté par les trésors immenses qu’elle entassait en pressurant le peuple. Ces trésors étaient au peuple, vous les avez rendus au peuple. Oui, cette loi est véritablement une loi populaire. Mais, représentants montagnards, au nom de ce peuple dont vous êtes les amis, les libérateurs et les pères, prémunissez-vous contre les péti¬ tions tortueuses et hypocrites dont vous ne manquerez pas d’être accablés par ces riches égoïstes qui calculent toujours leurs intérêts sur la misère des sans-culottes. Déjà, nous en sommes instruits, ces êtres glacés pour tout ce qui les environne, sel portent par essaims auprès des directoires de leurs départements respectifs, pour tenter d’apitoyer les adminis¬ trateurs sur leur situation. Demandez ce qu’ils ont fait pour la Révolution ; les Sociétés popu¬ laires vous répondront qu’ils ont constamment, par l’accroissement progressif et arbitraire de leurs objets de commerce, cherché à détacher le peuple de l’amour de la liberté; les Sociétés populaires vous répondront que, tandis que les sans-culottes versent leur sang pour la défense de la République, les riches négociants sourient en secret aux échecs qu’ont amenés, les chances des combats et la trahison de nos généraux; les Sociétés populaires]vous répondront que lorsque le�peuple s’est épuisé d’hommes et d’argent, cés muscadins anti-sociaux n’ont jamais souscrit dans la millième partie de la proportion du pauvre; nous vous répondrons enfin que s’ils ont été généreux, c’est lorsqu’ils ont répandu à pleines mains l’or et l’argent pour frapper de discrédit notre papier-monnaie, et pour sou¬ doyer les contre-révolutionhaires. Voilà, citoyens montagnards, notre réponse; voici notre vœu : que vous mainteniez de toute la force dont vous êtes les régulateurs, la loi du 29 septembre dans son plein et entier effet. Les sans-culottes de Chabeuil en reconnaissent la sagesse. Plus de demi-mesures : elles ont sou¬ vent mis la chose publique à deux doigts de sa perte. La République ne veut que des grands moyens; des républicains ne veulent que du fer et du pain. » Messier, 'président. Arrêté eh séance le 29e jour de la 3e décade (sic) du 1er mois de l’an II de la République une et indivisible. Collationné : Esmard, secrétaire. Les membres de la Société populaire de Valence. ( Suivent 14 signatures >) IV. Adresse de la Société villageoise et philanthro • pique de Perreux (1). « Mandataires du peuple, « Restez sur la Montagne, soyez les senti¬ nelles vigilantes de la liberté; achevez le chef-d’œuvre dont la haute conception réside dans Vos têtes, ne descendez que lorsque vous aurez mis hors de toutes atteintes la constitution répu¬ blicaine et démocratique que vous Venez de nous donner. Restez sur la Montagne, songez qu’une descente prématurée porterait un coup mortel à la République et ouvrirait une nou¬ velle carrière aux intrigants pour l’anéantir. Restez donc à votre poste, c’est le vœu de la Société villageoise philanthropique de Ferreux, district de Roanne, c’est celui de la municipa¬ lité et de toute la commune. ( Suivent 28 signatures.) V. Adresse des membres du tribunal du district dé Thonon (2). « District de Thonon, département du Mont-Blanc, le 5e du 2e de la 2e année de la République. « Représentants montagnards, « Si nous vous devons la République et les présages du bonheur, vous vous devez, citoyens li Archives nationales , carton G 28.Q, dossjer 766.: 2; Archivés nationales, carton C 279, dé’ssîèr 752.