676 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE 9 Le juge de paix et les assesseurs de la commune de Lannion, département des Côtes-du-Nord, félicitent la Convention nationale d’avoir mis à l’ordre du jour la probité et la justice, d’avoir proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils expriment leur indignation sur l’attentat dirigé contre Collot d’Herbois et Robespierre, et invitent la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lannion, s.d.] (2). « Représentans, Vous avez mis à l’ordre du jour la probité et la justice; aussitôt les tyrans ont proposé les assassinats, le meurtre, la famine, le pillage et la corruption. Vous avez parlé de vertus, ils ont mis en œuvre tous les crimes. A peine l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme ont été proclamées qu’ils ont soudoyé pour vous immoler le reste impur d’esclaves qui souille encore le sol de la République. Le monstre de l’athéisme, qui osait dans votre sein lever une tête altière et superbe, a été écrasé. Les cent têtes de l’hydre conspirateur ont tombées. La République est assise sur des bases inébranlables. Tant de courage, tant d’énergie, tant de travaux devaient vous susciter autant d’ennemis qu’il y a de partisans de la tyrannie dans l’Europe. A des législateurs qui ont jeté les semences de la liberté du monde, la mort n’est rien, la reconnaissance, l’estime du peuple sont tout pour eux. Continuez... achevez votre carrière glorieuse... le ciel récompensera tant de belles actions... Cette maxime est justifiée. La vertu est en minorité sur la terre. Elle s’est réfugiée chez le peuple français. Le crime, la tyrannie est le partage des autres nations... eh ! elles le souffrent. Toi, Robespierre, toi Collot, représentans patriotes... notre indignation est au comble... Vous avez mérité spécialement le courroux des tyrans : quel mérite aux yeux d’un peuple libre d’être ainsi distingué par les rois et leurs valets. Recevez le juste tribut de reconnaissance des sans-culottes ». Godeau ( assesseur ) , Baudoin ( assesseur ) , Lecocq, Martinet, Courtin, Demintac, De-poizziès. (1) P.V., XXXIX, 347. Mon., XXI, 12. (2) C 305, pl. 1152, p. 6. 10 La société populaire d’Yssengeaux, district de Monistrol, département de la Haute-Loire, témoigne son indignation contre les assassinats prémédités des représentans du peuple, et invite la Convention nationale à rester à son poste, jusqu’à ce qu’il n’existera plus ni tyrans ni traîtres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Yssingeaux, 14 prair. II] (2). « Citoyens Representans, Deux sentiments l’un dindignation et lautre de plaisir, ont saisi a linstant tous les repu-bliquains français en apprenant lassassinat prémédité des immortels deffenseurs des droits de lhomme Collot Dherbois et Robespierre, le genie de la France a conservé leurs jours précieux, marqués a chaque minute par quelque démarché utile au bonheur publiq; la société vient vous témoigner lhorreur dont elle a été saisie contre les monstres capables de cet attentat et sa joye inexprimable de linexecution de leur crime, dont elle vous demande une prompte punition. Continués législateurs a immortaliser la République et votre mémoire sera aussi etemelle qu’elle, Restes a votre poste, jusques a ce quil ni aura plus de tirrans ni de traitres ». Roiber ( présid .), Lagrevol (secret.), Vinu-quet, Charreyre, Tempere, Rochelacombe, Fayolle, autre Lagrevol, Charreyre père, B. Dusuc, J.B. Pieron, Debar, Pradier, Gail-hard, J.F. L’Abatie, Berjat, Martel, Victor Mallet, Gential, Montagne, Mallet fils, Joubert, Bruyere, Mallet, autre Mallet, [et 8 signatures illisibles.] 11 Les membres du conseil-général de la commune d’Aix, en permanence, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste; ils expriment leur indignation contre les assassins qui ont voulu attenter aux jours de Collot-d’Herbois et Robespierre, et protestent qu’ils ont tous le courage de Geffroy, pour faire un rempart de leurs corps à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Aix, s.d.] (4). « Représentans d’un peuple libre et vertueux, En mettant à l’ordre du jour la justice, la vertu et la probité, en déclarant une guerre à mort à tous les ennemis de la prospérité et de la félicité publiques, en forçant jusque dans (1) P.V., XXXIX, 348. Mon., XXI, 12. (2) C 306, pl. 1166, p. 3. (3) P.V., XXXIX, 348. (4) C 305, pl. 1152, p. 7. 676 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE 9 Le juge de paix et les assesseurs de la commune de Lannion, département des Côtes-du-Nord, félicitent la Convention nationale d’avoir mis à l’ordre du jour la probité et la justice, d’avoir proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils expriment leur indignation sur l’attentat dirigé contre Collot d’Herbois et Robespierre, et invitent la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lannion, s.d.] (2). « Représentans, Vous avez mis à l’ordre du jour la probité et la justice; aussitôt les tyrans ont proposé les assassinats, le meurtre, la famine, le pillage et la corruption. Vous avez parlé de vertus, ils ont mis en œuvre tous les crimes. A peine l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme ont été proclamées qu’ils ont soudoyé pour vous immoler le reste impur d’esclaves qui souille encore le sol de la République. Le monstre de l’athéisme, qui osait dans votre sein lever une tête altière et superbe, a été écrasé. Les cent têtes de l’hydre conspirateur ont tombées. La République est assise sur des bases inébranlables. Tant de courage, tant d’énergie, tant de travaux devaient vous susciter autant d’ennemis qu’il y a de partisans de la tyrannie dans l’Europe. A des législateurs qui ont jeté les semences de la liberté du monde, la mort n’est rien, la reconnaissance, l’estime du peuple sont tout pour eux. Continuez... achevez votre carrière glorieuse... le ciel récompensera tant de belles actions... Cette maxime est justifiée. La vertu est en minorité sur la terre. Elle s’est réfugiée chez le peuple français. Le crime, la tyrannie est le partage des autres nations... eh ! elles le souffrent. Toi, Robespierre, toi Collot, représentans patriotes... notre indignation est au comble... Vous avez mérité spécialement le courroux des tyrans : quel mérite aux yeux d’un peuple libre d’être ainsi distingué par les rois et leurs valets. Recevez le juste tribut de reconnaissance des sans-culottes ». Godeau ( assesseur ) , Baudoin ( assesseur ) , Lecocq, Martinet, Courtin, Demintac, De-poizziès. (1) P.V., XXXIX, 347. Mon., XXI, 12. (2) C 305, pl. 1152, p. 6. 10 La société populaire d’Yssengeaux, district de Monistrol, département de la Haute-Loire, témoigne son indignation contre les assassinats prémédités des représentans du peuple, et invite la Convention nationale à rester à son poste, jusqu’à ce qu’il n’existera plus ni tyrans ni traîtres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Yssingeaux, 14 prair. II] (2). « Citoyens Representans, Deux sentiments l’un dindignation et lautre de plaisir, ont saisi a linstant tous les repu-bliquains français en apprenant lassassinat prémédité des immortels deffenseurs des droits de lhomme Collot Dherbois et Robespierre, le genie de la France a conservé leurs jours précieux, marqués a chaque minute par quelque démarché utile au bonheur publiq; la société vient vous témoigner lhorreur dont elle a été saisie contre les monstres capables de cet attentat et sa joye inexprimable de linexecution de leur crime, dont elle vous demande une prompte punition. Continués législateurs a immortaliser la République et votre mémoire sera aussi etemelle qu’elle, Restes a votre poste, jusques a ce quil ni aura plus de tirrans ni de traitres ». Roiber ( présid .), Lagrevol (secret.), Vinu-quet, Charreyre, Tempere, Rochelacombe, Fayolle, autre Lagrevol, Charreyre père, B. Dusuc, J.B. Pieron, Debar, Pradier, Gail-hard, J.F. L’Abatie, Berjat, Martel, Victor Mallet, Gential, Montagne, Mallet fils, Joubert, Bruyere, Mallet, autre Mallet, [et 8 signatures illisibles.] 11 Les membres du conseil-général de la commune d’Aix, en permanence, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste; ils expriment leur indignation contre les assassins qui ont voulu attenter aux jours de Collot-d’Herbois et Robespierre, et protestent qu’ils ont tous le courage de Geffroy, pour faire un rempart de leurs corps à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Aix, s.d.] (4). « Représentans d’un peuple libre et vertueux, En mettant à l’ordre du jour la justice, la vertu et la probité, en déclarant une guerre à mort à tous les ennemis de la prospérité et de la félicité publiques, en forçant jusque dans (1) P.V., XXXIX, 348. Mon., XXI, 12. (2) C 306, pl. 1166, p. 3. (3) P.V., XXXIX, 348. (4) C 305, pl. 1152, p. 7.