38 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Extrait des délibérations, 16 prair. II]. Le Masson rend compte au Conseil qu’en Exécution de la délibération de la veille, il s’est transporté chez Le Citoyen Poret M® Boucher Rue herbiere qui par un zèle vraiment Républicain a Bien voulu se charger de distribuer à nos Concitoyens Indigents Les 400 Livres de viande dont le Bataillon de Com-piegne fait l’abandon gratuit chaque décade et il annonce que cette distribution dont les détails offrent au premier aspect L’inconvénient de l’affluence et de la foule, s’est faite avec le plus grand ordre, que la citoyenne Poret mère a concouru par ses soins et son zèle à cette opération bienfaisante et que tous les citoyens qui ont participé au Généreux dévouement du Bataillon se sont retirés en exprimant les sentiments de la plus vive reconnaissance pour ces Braves défenseurs et pour Les distributeurs. Le Conseil Général considérant qu’on ne peut donner trop de publicité à ce rapport et aux motifs qui l’ont déterminé arrête, l’agent national entendu, qu’il sera inséré dans tous les Journaux de cette commune et qu’un Extrait en sera adressé à La Convention nationale. P.c.c. Peignaro. 15 Les administrateurs composant le district de Mont-Lieu ont fait déposer par le citoyen Vinet la somme de 44 liv. en assignats, au nom du citoyen Beaupoil : cette somme est destinée pour les frais de la guerre. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . 16 Le citoyen Lavaissière Verduzean, de la commune de la Réole, département de la Gironde, peint son admiration pour les travaux de la Convention, et exprime la recon-noissance que tout bon républicain, dit-il, doit à la sainte montagne, qui a si souvent sauvé la patrie, et qui se sacrifie pour consolider le bonheur du peuple français. Il fait hommage à la patrie d’un mémoire qui a pour objet d’augmenter la masse du bétail, d’en améliorer la race et d’en propager l’espèce. Mention honorable, et renvoi au comité d’agriculture (2) . 17 La société populaire de Sancoins, département du Cher, a frémi d’indignation en apprenant l’attentat qui a menacé les jours (1) P.V., XL, 34 et 254 (original dans C 308, pl. 1188, p. 11). (2) P.V., XL, 34. Bin, 3 mess. (1er suppP); J. Fr., n° 634; J. Sablier, n° 1389; Audit, mit., n° 638. de Collot-d’Herbois et de Robespierre; elle ajoute que dans son district on s’occupe principalement à extraire et à préparer le salpêtre; elle félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Sancoins, 2 prair. II] (2). «Nous venons d’apprendre, citoyens, que les enêmis de la République, des agents scélérats de l’aristocratie, ont encore osé attenter aux jours chers des representans du Peuple. A la lecture d’un tel trait nous avons frémis d’indignation. Collot d’Herbois et Robespierre existent; leurs assassins sont livrés au Tribunal révolutionnaire et vont être mis sous le glaive de la loy : La guillotine pour des monstres de ce genre est le moindre supplice qu’ils puissent subir; déjà ils ne sont plus et la joye renait dans nos cœurs. N’en doutons pas, citoyens, ceux qui défendent vos principes doivent être l’objet de leur rage. Tonnés sur leurs têtes, lancés la foudre du haut de la Montagne sur tous ces vils brigands, nous sommes debout et le moment aproche ou la République posée sur des bases inébranlables mettra fin à d’aussi horribles forfaits. La terre s’ouvre en ce district de toutes parts et l’on sort de ses entrailles la matière combustible qui doit pulvériser les lâches enêmis qui troublent le bonheur d’une nation qui veut être et sera libre. La Société populaire de Sancoins applaudit à votre incorruptible fermeté; vos pénibles travaux feront l’admiration des siècles à venir. Continués à poursuivre les traîtres, point de cartier pour eux. Assurés le régné de la liberté et de l’égalité par celui des vertus que vous empreignez dans tous les cœurs, des couronnes civiques vous sont destinées; votre zèle et votre devouëment au bonheur des fran-çois, nous assurent votre constance. Vive la liberté, vive la Montagne, vive la République est notre dévise chérie. S. et F.». Fargin, Ragon, Latjltre, Le Breton, Garnier, Auby, Gouet, Lavault, Blanc, Dumont, Beauvais l’ainé, Pelle, Culot, autre Culot, Collier, Novasseau, Daubanton, Amy, Chevrier, Dalodier, Hubert, Arnault, F. Arnaud, Aubry, autre Arnault, Bizard, La-paire, Dumont fils, Chatillon pairre [et 15 signatures illisibles]. 18 Le comité de surveillance d’Aubigny, département du Cher, félicite la Convention d’avoir foudroyé l’athéisme que vouloient établir les conspirateurs Hébert et Chaumette, et lui témoigne sa reconnoissance d’avoir solemnellement reconnu l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable et insertion au bulletin (3) . (1) P.V., XL, 34. Bin, 3 mess. (1er suppl‘) ; J. Sablier, n° 1389. (2) C 309, pl. 1202, p. 17. (3) P.V. , XL, 34. 38 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Extrait des délibérations, 16 prair. II]. Le Masson rend compte au Conseil qu’en Exécution de la délibération de la veille, il s’est transporté chez Le Citoyen Poret M® Boucher Rue herbiere qui par un zèle vraiment Républicain a Bien voulu se charger de distribuer à nos Concitoyens Indigents Les 400 Livres de viande dont le Bataillon de Com-piegne fait l’abandon gratuit chaque décade et il annonce que cette distribution dont les détails offrent au premier aspect L’inconvénient de l’affluence et de la foule, s’est faite avec le plus grand ordre, que la citoyenne Poret mère a concouru par ses soins et son zèle à cette opération bienfaisante et que tous les citoyens qui ont participé au Généreux dévouement du Bataillon se sont retirés en exprimant les sentiments de la plus vive reconnaissance pour ces Braves défenseurs et pour Les distributeurs. Le Conseil Général considérant qu’on ne peut donner trop de publicité à ce rapport et aux motifs qui l’ont déterminé arrête, l’agent national entendu, qu’il sera inséré dans tous les Journaux de cette commune et qu’un Extrait en sera adressé à La Convention nationale. P.c.c. Peignaro. 15 Les administrateurs composant le district de Mont-Lieu ont fait déposer par le citoyen Vinet la somme de 44 liv. en assignats, au nom du citoyen Beaupoil : cette somme est destinée pour les frais de la guerre. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . 16 Le citoyen Lavaissière Verduzean, de la commune de la Réole, département de la Gironde, peint son admiration pour les travaux de la Convention, et exprime la recon-noissance que tout bon républicain, dit-il, doit à la sainte montagne, qui a si souvent sauvé la patrie, et qui se sacrifie pour consolider le bonheur du peuple français. Il fait hommage à la patrie d’un mémoire qui a pour objet d’augmenter la masse du bétail, d’en améliorer la race et d’en propager l’espèce. Mention honorable, et renvoi au comité d’agriculture (2) . 17 La société populaire de Sancoins, département du Cher, a frémi d’indignation en apprenant l’attentat qui a menacé les jours (1) P.V., XL, 34 et 254 (original dans C 308, pl. 1188, p. 11). (2) P.V., XL, 34. Bin, 3 mess. (1er suppP); J. Fr., n° 634; J. Sablier, n° 1389; Audit, mit., n° 638. de Collot-d’Herbois et de Robespierre; elle ajoute que dans son district on s’occupe principalement à extraire et à préparer le salpêtre; elle félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (1) . [Sancoins, 2 prair. II] (2). «Nous venons d’apprendre, citoyens, que les enêmis de la République, des agents scélérats de l’aristocratie, ont encore osé attenter aux jours chers des representans du Peuple. A la lecture d’un tel trait nous avons frémis d’indignation. Collot d’Herbois et Robespierre existent; leurs assassins sont livrés au Tribunal révolutionnaire et vont être mis sous le glaive de la loy : La guillotine pour des monstres de ce genre est le moindre supplice qu’ils puissent subir; déjà ils ne sont plus et la joye renait dans nos cœurs. N’en doutons pas, citoyens, ceux qui défendent vos principes doivent être l’objet de leur rage. Tonnés sur leurs têtes, lancés la foudre du haut de la Montagne sur tous ces vils brigands, nous sommes debout et le moment aproche ou la République posée sur des bases inébranlables mettra fin à d’aussi horribles forfaits. La terre s’ouvre en ce district de toutes parts et l’on sort de ses entrailles la matière combustible qui doit pulvériser les lâches enêmis qui troublent le bonheur d’une nation qui veut être et sera libre. La Société populaire de Sancoins applaudit à votre incorruptible fermeté; vos pénibles travaux feront l’admiration des siècles à venir. Continués à poursuivre les traîtres, point de cartier pour eux. Assurés le régné de la liberté et de l’égalité par celui des vertus que vous empreignez dans tous les cœurs, des couronnes civiques vous sont destinées; votre zèle et votre devouëment au bonheur des fran-çois, nous assurent votre constance. Vive la liberté, vive la Montagne, vive la République est notre dévise chérie. S. et F.». Fargin, Ragon, Latjltre, Le Breton, Garnier, Auby, Gouet, Lavault, Blanc, Dumont, Beauvais l’ainé, Pelle, Culot, autre Culot, Collier, Novasseau, Daubanton, Amy, Chevrier, Dalodier, Hubert, Arnault, F. Arnaud, Aubry, autre Arnault, Bizard, La-paire, Dumont fils, Chatillon pairre [et 15 signatures illisibles]. 18 Le comité de surveillance d’Aubigny, département du Cher, félicite la Convention d’avoir foudroyé l’athéisme que vouloient établir les conspirateurs Hébert et Chaumette, et lui témoigne sa reconnoissance d’avoir solemnellement reconnu l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable et insertion au bulletin (3) . (1) P.V., XL, 34. Bin, 3 mess. (1er suppl‘) ; J. Sablier, n° 1389. (2) C 309, pl. 1202, p. 17. (3) P.V. , XL, 34. SÉANCE DU 2 MESSIDOR AN II (20 JUIN 1794) - N08 19-20 39 [Aubigny, 3 prair. II] (1). « Législateurs Recevez le témoignage de notre Reconnois-sance : Vous Venez encore de détruire un plan de conspiration le plus dangereux peut être que les traitres ayent pu inventer. Les Chaumette et les Hebert Vouloient démoraliser le peuple pour le conduire à l’esclavage d’une maniéré sure : ils vouloient fonder l’athéisme, et sur les ruines de leur sistème absurde vous avez solennellement élevé un autel à l’être suprême. Le peuple a souri à votre decret du 18 floréal et lui a fait dire avec le plus grand enthousiasme, vive la République, Vive la Montagne ». Girault, Gogin (présid.), Miron, Gaucheu, Serré, Melviez [?], Mouis [?], Bry, Gault [et 1 signature illisible]. 19 La société populaire de Toucy, département de l’Yonne, exprime l’indignation dont elle a été pénétrée à la nouvelle de l’attentat dirigé contre deux des plus zélés représentans du Peuple français. Mention honorable et insertion au bulletin (2) . [Toucy, 11 prair. II] (3) . « Représentans Un voile funèbre étoit prêt de couvrir nos contrées. Eh quoy ! l’infame Piit ne se lassera donc jamais de nourrir son ame des attentats les plus affreux ? Ignore-t-il, ce monstre, qu’une main invisible repousse les Poignards prêts a percer le sein de nos législateurs ? Vous vivrés Robespierre Collot d’herbois, vous représentants et votre existence, en faisant les délices des républicains sera le desespoir des tirants et des conspirateurs. Tous les bras sont prêts à vous préserver du fer assassin. Tout le peuple veille autour de vous. Vous n’avés pas besoin de ce concours immense pour mettre vos âmes intrépides à l’abri de toute alarme. La liberté est dans vos cœurs, ainsi que dans ceux de tous les français; ele ne périra jamais et la République sera immortelle comme vos vertus. S. et F. ». Juventy (secrét.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 20 La société populaire du Broc, département du Var, félicite la Convention d’avoir déjoué les dernières conspirations, et d’avoir livré au glaive vengeur les scélérats qui les avoient ourdies pour assassiner les braves montagnards, et en eux la liberté et l’égalité. Elle (1) C 308, pl. 1195, p. 19. (2) P.V., XL, 35. (3) C 309, pl. 1202, p. 18. l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que le bonheur du peuple soit consolidé et ajoute: « Pour nous, fermes et immuables dans nos « principes, desquels nous ne nous sommes « jamais écartés, nous renouvelons le serment « de maintenir la République une et indivisible, « de pratiquer les vertus que les législateurs « ont sagement mises à l’ordre du jour, et de «nous rendre par-là dignes de vivre libres et « de mourir de même » (1) . [Le Broc, 8 flor. II] (2). « Representans d’un peuple libre Frappés de Consternation aux cris horribles qui ont retenti d’une extrémité a l’autre de la Republique, nos cœurs ont frémi en apprenant les nouveaux dangers que la Republique entière a couru avec vous. A peine rassurés sur votre sort et le notre, nous nous empressons de vous offrir les félicitations non éloquentes mais sincères, que les vraïs sans culotes du Broc vous doivent, sur les moyens énergiques que vous avés employé pour vous sauver et nous sauver. S’il est malheureux pour nous d’exister à deux cents lieus de vous et de ne pouvoir vous entourer pour vous servir de rampart inexpugnable contre toute ataque, nous osons du moins vous assurer que nos bras toujours armés, nous contribuerons par tout les moyens qui serons en nous pour anéantir les vils satellites du tiran sarde, si comme en vendémiaire dernier ils osoient de nouveau menacer nos frontières en se présentant a Gilete distant d’un quart de lieue de nous, d’ou nous avons partagé la gloire et la satisfaction de les avoir chassés ët vaincus, epoque dont ils se souviendront long tems. Perseverés donc incorruptibles représentans, d’etre fermes a votre poste, perfectionnés les sublimes travaux qui doivent consolider a jamais les fortifications de la grande citadelle de la liberté. Cet ouvrage réservé a vous seuls, en vous rendant immortels, faira non seulement notre bonheur, mais encore celui du genre humain. Pour nous, fermes et immuables dans nos principes, desquels nous ne nous sommes jamais écartés, nous renouvelions en vos mains le serment solemnel de maintenir la Republique une et indivisible, de pratiquer les vertus que vous avez sagement mis a l’ordre du jour, et nous rendre par la dignes de vivre libres et mourir de même. S. et F ». P. J. Vogade (présid,), Constantin, Garnier (greffier), Martinez, Capan, Boissieux (lient.), A.C. Martine (vice-présid.), Gamier cadet, Saffier, Charles Constantin, Antoine Fou-ques, Gannerois, Goberty, Aimand Jean, Briquet, Barbier, Carlon, Thomas Vial, Josseran, autre Capan, Olivier, V* Henne-bert, Jean Giraudy, Fouques [et 10 signatures illisibles]. (1) P.V., XL, 35. J. Lois, n° 630. (2) C 309, pl. 1202, p. 19. SÉANCE DU 2 MESSIDOR AN II (20 JUIN 1794) - N08 19-20 39 [Aubigny, 3 prair. II] (1). « Législateurs Recevez le témoignage de notre Reconnois-sance : Vous Venez encore de détruire un plan de conspiration le plus dangereux peut être que les traitres ayent pu inventer. Les Chaumette et les Hebert Vouloient démoraliser le peuple pour le conduire à l’esclavage d’une maniéré sure : ils vouloient fonder l’athéisme, et sur les ruines de leur sistème absurde vous avez solennellement élevé un autel à l’être suprême. Le peuple a souri à votre decret du 18 floréal et lui a fait dire avec le plus grand enthousiasme, vive la République, Vive la Montagne ». Girault, Gogin (présid.), Miron, Gaucheu, Serré, Melviez [?], Mouis [?], Bry, Gault [et 1 signature illisible]. 19 La société populaire de Toucy, département de l’Yonne, exprime l’indignation dont elle a été pénétrée à la nouvelle de l’attentat dirigé contre deux des plus zélés représentans du Peuple français. Mention honorable et insertion au bulletin (2) . [Toucy, 11 prair. II] (3) . « Représentans Un voile funèbre étoit prêt de couvrir nos contrées. Eh quoy ! l’infame Piit ne se lassera donc jamais de nourrir son ame des attentats les plus affreux ? Ignore-t-il, ce monstre, qu’une main invisible repousse les Poignards prêts a percer le sein de nos législateurs ? Vous vivrés Robespierre Collot d’herbois, vous représentants et votre existence, en faisant les délices des républicains sera le desespoir des tirants et des conspirateurs. Tous les bras sont prêts à vous préserver du fer assassin. Tout le peuple veille autour de vous. Vous n’avés pas besoin de ce concours immense pour mettre vos âmes intrépides à l’abri de toute alarme. La liberté est dans vos cœurs, ainsi que dans ceux de tous les français; ele ne périra jamais et la République sera immortelle comme vos vertus. S. et F. ». Juventy (secrét.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 20 La société populaire du Broc, département du Var, félicite la Convention d’avoir déjoué les dernières conspirations, et d’avoir livré au glaive vengeur les scélérats qui les avoient ourdies pour assassiner les braves montagnards, et en eux la liberté et l’égalité. Elle (1) C 308, pl. 1195, p. 19. (2) P.V., XL, 35. (3) C 309, pl. 1202, p. 18. l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que le bonheur du peuple soit consolidé et ajoute: « Pour nous, fermes et immuables dans nos « principes, desquels nous ne nous sommes « jamais écartés, nous renouvelons le serment « de maintenir la République une et indivisible, « de pratiquer les vertus que les législateurs « ont sagement mises à l’ordre du jour, et de «nous rendre par-là dignes de vivre libres et « de mourir de même » (1) . [Le Broc, 8 flor. II] (2). « Representans d’un peuple libre Frappés de Consternation aux cris horribles qui ont retenti d’une extrémité a l’autre de la Republique, nos cœurs ont frémi en apprenant les nouveaux dangers que la Republique entière a couru avec vous. A peine rassurés sur votre sort et le notre, nous nous empressons de vous offrir les félicitations non éloquentes mais sincères, que les vraïs sans culotes du Broc vous doivent, sur les moyens énergiques que vous avés employé pour vous sauver et nous sauver. S’il est malheureux pour nous d’exister à deux cents lieus de vous et de ne pouvoir vous entourer pour vous servir de rampart inexpugnable contre toute ataque, nous osons du moins vous assurer que nos bras toujours armés, nous contribuerons par tout les moyens qui serons en nous pour anéantir les vils satellites du tiran sarde, si comme en vendémiaire dernier ils osoient de nouveau menacer nos frontières en se présentant a Gilete distant d’un quart de lieue de nous, d’ou nous avons partagé la gloire et la satisfaction de les avoir chassés ët vaincus, epoque dont ils se souviendront long tems. Perseverés donc incorruptibles représentans, d’etre fermes a votre poste, perfectionnés les sublimes travaux qui doivent consolider a jamais les fortifications de la grande citadelle de la liberté. Cet ouvrage réservé a vous seuls, en vous rendant immortels, faira non seulement notre bonheur, mais encore celui du genre humain. Pour nous, fermes et immuables dans nos principes, desquels nous ne nous sommes jamais écartés, nous renouvelions en vos mains le serment solemnel de maintenir la Republique une et indivisible, de pratiquer les vertus que vous avez sagement mis a l’ordre du jour, et nous rendre par la dignes de vivre libres et mourir de même. S. et F ». P. J. Vogade (présid,), Constantin, Garnier (greffier), Martinez, Capan, Boissieux (lient.), A.C. Martine (vice-présid.), Gamier cadet, Saffier, Charles Constantin, Antoine Fou-ques, Gannerois, Goberty, Aimand Jean, Briquet, Barbier, Carlon, Thomas Vial, Josseran, autre Capan, Olivier, V* Henne-bert, Jean Giraudy, Fouques [et 10 signatures illisibles]. (1) P.V., XL, 35. J. Lois, n° 630. (2) C 309, pl. 1202, p. 19.