[Assemblée nationale.) ARCHIVES i\VRLEME;\'fAiRE5. [23 juillet 1791.] tions particulière?, sera aux ordres du ministre de la guerre, responsable de tout le service. La publicité des comptes justifiera, chaque année, à la législature et la nation, l’emploi des sommes affectées à cette partie du service, et déterminera la fixation nécessaire pour l’année suivante. Enfin, quoiqu’en pareille matière, l’économie soit le point le moins essentiel, et quoique l’on ne doive s’y attacher qu’en ce qu’elle donne le moyen de faire plus de bien et de le faire mieux, les comités qui ne se feront pas un mérite de diminuer de 1,482 le nombre des personnes employées par l’ordonnance de 1788, ni de réduire la somme de 1,346,277 livres à celle de 696,850 livres, vous observeront au moins qu’au lieu de 1,216 employés et 915,857 livres de dépense, que comportait le service de 1781, le projet de décret qui vous est soumis fixe le nombre des employés à 787, et la dépense à la somme de 696,850 livres; d’où résulte, même sur le service de 1781, une diminution de 429 personnes employées, et une économie de 219,U07 livres. Mais la considération la plus importante, celle à laquelle vous devez vous fixer, c’est qu’on obtiendra un meilleur service, sous tous les rapports. C’est que l’administration désintéressée sera toujours à l’abri de la séduction, et même du soupçon. C’est qu’elle n’aura que des agents intéressés à la bonté du service, et dont l’action concourra avec elle à le maintenir dans l’état le plus rapproché de la perfection. C’est qu’elle sera éclairée, encore plus que surveillée, par une administration centrale, qui n’aura aucun intérêt qui puisse la détourner de diriger l’ensemble de tous les détails d’exécution, d’après les seuls principes éternellement bons de l’unité, de l’égalité et de la justice. Les devoirs de chacun seront à côté de ses droits. Il ne pourra s’écarter de ceux-là, sans renoncer à ceux-ci. Au despotisme des intendants et des sous-ordres, vous substituez des règles fixes d’admission et de hiérarchie, qui mettent chacun à sa place, et bannissent à jamais l’ignorance et l’intrigue. L’olficier de santé ne répondra que de sa conduite et de sa science. Il ne dépendra que d’elles : il sera désormais plus considéré, et par conséquent plus utile. Son zèle ne l’exposera plus aux vexations, aux menées ténébreuses de la jalousie, ou aux inquiétudes des chefs; et le soldat malade, commis à sa tutelle, n’en retirera que plus de fruit de ses soins compatissants. Tous les surnuméraires auront la perspective d’émulation offerte aux talents et aux mœurs; tous les employés, celle d’une retraite honnête et honorable. Plus de fortunes scandaleuses; plus de grâces clandestines ; plus de marchés couverts : la publicité des comptes préviendra jusqu’au soupçon ; l’intérêt des hommes honnêtes sera de placer les succès à côié du tableau des dépenses, et ce désir même multipliera les succès. Enfin il ne sera aucune partie de cette administration intéressante, et jusqu’ici trop négligée, qui ne soit dirigée d’une manière conforme aux principes et aux conséquences de la Constitution. Déjà, dans toutes les branches de l'institution militaire que vous avez décrétée, votre soin le plus vigilant a été d’améliorer la condition phy-629 siqae et morale du soldit. Une paye plus proportionnée à ses besoins lui assure des vêtements plus sains et une nourriture plus salubre. L’espoir d’un avancement promis à ses efforts excite son émulation et fortifie son courage. Toute la dignité de l’homme libre lui est rendue, sous le joug même des lois les plus impérieuses. Par l’effet de ces dispositions justes et bienfaisantes, sa santé raffermie souffrira moins de la fatigue des camps et de la rigueur des exercices militaires, en même temps que ses mœurs épurées par l’enthousiasme de la liberté et par le désir des honneurs et de la gloire, le préserveront davantage des excès de la licence et des ravages de la corruption. Voilà, Messieurs, ce que vous avez fait pour le soldat français; voilà les avantages qu’il retire de ces lois nouvelles, auxquel es on s’étonne qu’il soit attaché, dont on s’efforce en vain de lui inspirer la h; 100,350 21 aumôniers... 8,200l 20 contrôleurs. . 10,800) Prix dans les hôpitaux et les régiments, et jetons du conseil de santé .............. 31,296 2,269 personnes ........... 1,346,277 livres. 5 officiers de santé supérieurs ...... 30,000 1 directeur général.. 6,000 1 secrétaire du directoire ......... 3,000 260 officiers de santé de tous grades des hôpitaux de première et seconde classe. .. . 263,600 334 employés et servants des hôpitaux de première et seconde classe. 120,250 186 médecins des régiments .......... 274,000 787 personnes ........ 696,850 RÉSUMÉ COMPARATIF DES DÉPENSES PROPOSÉES PAR LE PROJET DE [DÉCRET AVEC CELLES DES ORDONNANCES DE 1781 ET DE 1788. D’après les ordonnances de 1781 et 1788, l’administration des hôpitaux militaires coûtait ......... D’après le projet de décret, elle coûtera ........................ Différence en moins des dépenses. Employés et servants. livres. 1,216 787 429 livres. 2,269 787 1,482