168 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 7 La société populaire de Livry, département du Calvados, a célébré avec enthousiasme la fête du 20 prairial, remercie la Convention du décret qui a proclamé l’existence de l’être suprême, lui exprime sa joie d’avoir vu échapper Robespierre et Collot-d’Herbois au fer assassin, fait éclater l’intérêt qu’elle prend à la santé du brave Geffroy, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Livry, 21 prair. II] (2). « Avec quel plaisir, quel enthousiasme, qu’elle satisfaction, Genereux Mandataires du Peuple, nous venons de celebrer la fête de l’Etre Suprême, dont des êtres pervers et immoraux cherchoient à vous faire niér l’Existance. Eux seuls, ces vils Agens des Despotes D’Albion et de Germanie, sont sans Dieu et sans Ame. Leurs Crimes et leur sceleratesse nous en sont de sûrs Garants. Oüi, les françois reconnois-sent un être suprême, protecteur de la Convention et de la Republique ! il n’est qu’un Dieu qui puisse ainsi soutenir et Couronner vos Glorieux Travaux, il n’est qu’une Providence, qui puisse vous préserver si efficacement des plombs meutriers de nos Lâches Ennemis. Oüi. Robespierre, Collot d’herbois, oüi, tous les autres Membres du Comité de Salut Public et de la Convention Nationnalle ont un Dieu, un Génie Tu-tellaire qui veille sans cesse à leur Salut, et à Celui de la Patrie. 0 Divin Génie, qui que tu sois, préserve les Peres du Peuple des derniers accès de la Rage de nos Tirans ! Les Républicains de Livry t’en conjurent. Engage les surtout, à rester à leur poste, jusqu’à ce que notre Bonheur soit assuré d’une maniéré impérissable ! ...Dis Leur, qu’avec eux la Patrie triomphera, et que sans eux peut être, c’en serait bientôt fait. Veille aussi, O Genie bienfaisant, au Rétablissement de la santé du Brave Geoffroy... ! Dis-lui que la Société Republie"6 de Livry le serre contre son sein et lui témoigne sa plus vive Reconnoissance. » GUERCRILT (Présid.), ÜUTAILLE (Secrét.), PlREL, Gueroult (Membres du bureau). 8 L’agent national près le district de Pont-de-Vaux (3) annonce à la Convention qu’il vient d’envoyer à la trésorerie 153 marcs d’argent provenant des églises de différentes communes. Il demande un mode facile et commun à toutes les communes, pour réunir le peuple dans les cas urgens, comme celui d’incendie et autres semblables. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (4). (l) P.V., XLI, 257. (2) C 310, pl. 1211, p. 19. (3j Ain. (4) P.V., XLI, 257. B", 3 therm. (2esupplt). 9 Les administrateurs du département de l’Indre écrivent que c’est à l’être suprême, créateur de la liberté, que nous devons cette continuité de succès inconnue sous le régime de la tyrannie qui l’offensoit. Nos représentans, disent-ils, mènent aux combats des guerriers magnanimes, et leur donnent l’exemple du courage et de l’intrépidité. Soyez toujours terribles envers les traîtres et les lâches, ajoutent-ils, magnifiques envers le soldat fidèle et généreux, et bientôt la terre étonnée se demandera si la France eut des ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Indre-Libre, 23 mess. II] { 2). « Citoyens Représentans. Le voila donc encore une fois justifié de la manière la plus éclatante ce Décret immortel qui reconnaît solemnellement l’existence de l’Etre Suprême. C’est à lui n’en doutons pas, c’est à ce Dieu créateur de la Liberté que nous devons cette continuité de succès inconnue sous le régime de la tyrannie qui l’offensait. Conduits par son intelligence, nos Représentans mènent au combat des guerriers magnanimes et leur donnent l’exemple du courage et de l’intrépidité. Quelle différence entre de pareils chefs et les despotes cruels qui livraient froidement des hommes aux glaives de leurs concurrents pour assouvir leurs odieuses passions. Là des victoires étaient des prodiges, ici une défaite serait un phénomène. Continuez, augustes Représentans, à nous donner des loix sages. Soyez toujours terribles envers les traîtres et les lâches, magnifiques envers le soldat fidele et généreux, et bientôt la terre etonnée se demandera si la France eut des ennemis. » [2 signatures illisibles]. 10 Le district de Quingey (3) écrit que la Convention a vengé la raison et la vérité par son décret du 18 floréal. Il va envoyer le restant de l’argenterie des ci-devant églises, consistant en 255 marcs 3 onces 4 gros, et le cuivre consistant en 1216 livres et demie. Des discours révolutionnaires ou de morale font l’entretienset l’occupation des jours décadaires : les sociétés propagent l’instruction publique. (l) P.V., XLI, 258. Mentionné par J. Sablier, n° 1439. (2 C 309, pl. 1201, p. 3. (3) Doubs. 168 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 7 La société populaire de Livry, département du Calvados, a célébré avec enthousiasme la fête du 20 prairial, remercie la Convention du décret qui a proclamé l’existence de l’être suprême, lui exprime sa joie d’avoir vu échapper Robespierre et Collot-d’Herbois au fer assassin, fait éclater l’intérêt qu’elle prend à la santé du brave Geffroy, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Livry, 21 prair. II] (2). « Avec quel plaisir, quel enthousiasme, qu’elle satisfaction, Genereux Mandataires du Peuple, nous venons de celebrer la fête de l’Etre Suprême, dont des êtres pervers et immoraux cherchoient à vous faire niér l’Existance. Eux seuls, ces vils Agens des Despotes D’Albion et de Germanie, sont sans Dieu et sans Ame. Leurs Crimes et leur sceleratesse nous en sont de sûrs Garants. Oüi, les françois reconnois-sent un être suprême, protecteur de la Convention et de la Republique ! il n’est qu’un Dieu qui puisse ainsi soutenir et Couronner vos Glorieux Travaux, il n’est qu’une Providence, qui puisse vous préserver si efficacement des plombs meutriers de nos Lâches Ennemis. Oüi. Robespierre, Collot d’herbois, oüi, tous les autres Membres du Comité de Salut Public et de la Convention Nationnalle ont un Dieu, un Génie Tu-tellaire qui veille sans cesse à leur Salut, et à Celui de la Patrie. 0 Divin Génie, qui que tu sois, préserve les Peres du Peuple des derniers accès de la Rage de nos Tirans ! Les Républicains de Livry t’en conjurent. Engage les surtout, à rester à leur poste, jusqu’à ce que notre Bonheur soit assuré d’une maniéré impérissable ! ...Dis Leur, qu’avec eux la Patrie triomphera, et que sans eux peut être, c’en serait bientôt fait. Veille aussi, O Genie bienfaisant, au Rétablissement de la santé du Brave Geoffroy... ! Dis-lui que la Société Republie"6 de Livry le serre contre son sein et lui témoigne sa plus vive Reconnoissance. » GUERCRILT (Présid.), ÜUTAILLE (Secrét.), PlREL, Gueroult (Membres du bureau). 8 L’agent national près le district de Pont-de-Vaux (3) annonce à la Convention qu’il vient d’envoyer à la trésorerie 153 marcs d’argent provenant des églises de différentes communes. Il demande un mode facile et commun à toutes les communes, pour réunir le peuple dans les cas urgens, comme celui d’incendie et autres semblables. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (4). (l) P.V., XLI, 257. (2) C 310, pl. 1211, p. 19. (3j Ain. (4) P.V., XLI, 257. B", 3 therm. (2esupplt). 9 Les administrateurs du département de l’Indre écrivent que c’est à l’être suprême, créateur de la liberté, que nous devons cette continuité de succès inconnue sous le régime de la tyrannie qui l’offensoit. Nos représentans, disent-ils, mènent aux combats des guerriers magnanimes, et leur donnent l’exemple du courage et de l’intrépidité. Soyez toujours terribles envers les traîtres et les lâches, ajoutent-ils, magnifiques envers le soldat fidèle et généreux, et bientôt la terre étonnée se demandera si la France eut des ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Indre-Libre, 23 mess. II] { 2). « Citoyens Représentans. Le voila donc encore une fois justifié de la manière la plus éclatante ce Décret immortel qui reconnaît solemnellement l’existence de l’Etre Suprême. C’est à lui n’en doutons pas, c’est à ce Dieu créateur de la Liberté que nous devons cette continuité de succès inconnue sous le régime de la tyrannie qui l’offensait. Conduits par son intelligence, nos Représentans mènent au combat des guerriers magnanimes et leur donnent l’exemple du courage et de l’intrépidité. Quelle différence entre de pareils chefs et les despotes cruels qui livraient froidement des hommes aux glaives de leurs concurrents pour assouvir leurs odieuses passions. Là des victoires étaient des prodiges, ici une défaite serait un phénomène. Continuez, augustes Représentans, à nous donner des loix sages. Soyez toujours terribles envers les traîtres et les lâches, magnifiques envers le soldat fidele et généreux, et bientôt la terre etonnée se demandera si la France eut des ennemis. » [2 signatures illisibles]. 10 Le district de Quingey (3) écrit que la Convention a vengé la raison et la vérité par son décret du 18 floréal. Il va envoyer le restant de l’argenterie des ci-devant églises, consistant en 255 marcs 3 onces 4 gros, et le cuivre consistant en 1216 livres et demie. Des discours révolutionnaires ou de morale font l’entretienset l’occupation des jours décadaires : les sociétés propagent l’instruction publique. (l) P.V., XLI, 258. Mentionné par J. Sablier, n° 1439. (2 C 309, pl. 1201, p. 3. (3) Doubs.