492 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sont pas pour cela sans effets ; ils servent à vous les dévoiler, recevez aussy nos félicitations d’avoir prorogé les fonctions du Comité de Salut public; Il a à juste titre notre confiance; il l’a méritée, et nous espérons qu’il ne cessera jamais de la mériter. Restez à votre poste, Citoyens représentants; achevez l’édifice de notre Liberté, et, lorsque, l’ayant assise sur des bazes certaines et inébranlables, vous rentrerez dans vos paisibles foyers, vous y goûterez, dans nos hommages non interrompus, et partagerez avec nous, les doux fruits du bonheur d’un peuple dont vous mériterez à si juste titre les noms de pères et de libérateurs [suivent 108 signatures]. h [La Sté popul. de Villefranche-sur-saône à la Conv.; Villefranche-sur-saône, 1er Therm. Il] (l). Pères de la Patrie. la nation française est victorieuse de tous ses ennemis. Les hordes barbares, les despotes coalisés contre notre Liberté trouvent partout le prix de leur audace à combattre un peuple grand et magnanime, qui a juré de Vivre Libre ou de mourir C’est ce serment auguste que nous avons renou-vellé dans la fête du 14 juillet (Vieux Style), que nous venons de célébrer avec l’enthousiasme qui caractérise notre ardent amour pour la patrie. Représentans du peuple Français ! nous serons fidèles à ce serment, nous le jurons ! ... La nouvelle de la prise de Bruxelles nous arrive : nous nous en réjouissons, en chantant des hymnes patriotiques, en formant de nouveaux vœux pour votre conservation et pour la prospérité de nos armées. Le Décret qui déclare que l’armée de Sambre-et-Meuse ne cesse de bien mériter de la patrie, sera solemnelement déposé dans le Temple de L’Eternel. Vive La république ! Vive la convention nationale ! vivent Les comités de salut public et de sûreté Générale. S. et f. Metra Fils (commre), Bresson Durieux (commre), Morel (secrét.), Teilliard, Chassâl (commre), Gue-ROUL (subst* ? ). i [La Sté popul. de Mont-armance à la Conv. ; 28 flor. W { 2). Citoyens Représentans Vos travaux impriment chaque jour un caractère plus imposant à la République française. Sa constitution sera le modèle de toutes les nations assés sages pour entendre le langage de la vérité. Tous les peuples sont réservés aux mêmes destinées. L’homme étoit né pour être bon, bienfaisant et juste; les préjugés seuls ont dégradé sa nature. Livré, depuis le commencement des siècles, à deux espèces de génies malfaisants; les tirans et les prêtres, l’avilissement et l’abrutissement étoient devenus son partage, ces scélérats, jaloux les uns des (1) C 314, pl. 1255, p. 38. (2) C 314, pl. 1255, p. 37. autres, se craignoient, se méprisoient mutuellement; ils luttoient d’autorités, mais ils n’avoient plus qu’une opinion s’il s’agissoit de dégrader et d’avilir l’espèce humaine, heureusement ils sont disparus pour toujours du sol de la liberté. A la tiran-nie, vous avez substitué un gouvernement sage, la République démocratique, et, au fanatisme, le culte d’un être Suprême, divinité bienfaisante et non jalouse du bonheur des mortels. Législateurs qui faites consister le votre dans celui du peuple que vous représentés, grâces vous soient rendues, votre décret sur la reconnoissance de l’existance d’un être suprême et de l’immortalité de l’ame immortalisera la nation française et fera passer vos noms à la postérité. Vous avés répondu de la seule manière digne d’un peuple libre aux calomnies de ces hommes pervers et corrompus, de ces tirans coalisés, qui osoient nous présenter, nous, français, comme des matérialistes, des athées : mais tout homme susceptible de quelque reflexion peut-il méconnoitre l’existence d’un Dieu ? Ne luy suffit-il pas de jetter sur lui, autour de luy, un coup d’œil pour reconnoitre la main d’une intelligence divine ? le magnifique spectacle de l’univers n’est-il pas, à tout instant, sous ses yeux ? Le culte que vous avés décrété aura un jour la sanction de tous les peuples de la Terre : en est-il un plus simple, plus sublime, plus digne de l’être suprême que la pratique des devoirs de l’homme ? en est-il un qui puisse nous donner une plus haute idée de la dignité de notre être ? Le discours de Robespierre, votre décret, Législateurs, sont les derniers coups portés à toutes ces religions fausses et superstitieuses : les tirans y liront leur condamnation, et les prêtres l’opprobre dont ils se sont couverts. Vive la Republique française une et indivisible. MOISEL (secrét.), T.V. GRAPON (présid.), LETELLIER (secrét.). j [La Sté popul. des Gras à la Conv.; 27 prair. II][ l). Citoyens Législateurs, tous les citoyens de notre commune vous remercient de votre Décret du 18 floréal qui établit sur des bases inébranlables la république française et le bonheur des générations futures. Les ennemis de notre glorieuse révolution ne pourront plus persuader aux esprits foibles que la france nie l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; Nous voyons au contraire, avec la plus grande satisfaction qu’un grand nombre de personnes, qui avoient été trompées sur ce point, et étoient devenues assez suspectes, sont enfin à la hauteur des principes; tous jurent d’être autant de Geoffroi, tous lui votent des remerciemens et tous vous félicitent de vos glorieux travaux; à quoi notre Société applaudit en vous invitant, en outre, à rester à votre poste et à lancer la foudre sur tout soldat, anglais et hanovrien ou autres, qui, comme eux, se seroient mérité une guerre à mort. Notre Société vous informe aussi que son Archiviste, le Citoyen Nicol, Lieutenant des Douanes, n’ayant, pour toute fortune, qu’un patriotisme à (1) C 314, pl. 1255, p. 36. 492 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sont pas pour cela sans effets ; ils servent à vous les dévoiler, recevez aussy nos félicitations d’avoir prorogé les fonctions du Comité de Salut public; Il a à juste titre notre confiance; il l’a méritée, et nous espérons qu’il ne cessera jamais de la mériter. Restez à votre poste, Citoyens représentants; achevez l’édifice de notre Liberté, et, lorsque, l’ayant assise sur des bazes certaines et inébranlables, vous rentrerez dans vos paisibles foyers, vous y goûterez, dans nos hommages non interrompus, et partagerez avec nous, les doux fruits du bonheur d’un peuple dont vous mériterez à si juste titre les noms de pères et de libérateurs [suivent 108 signatures]. h [La Sté popul. de Villefranche-sur-saône à la Conv.; Villefranche-sur-saône, 1er Therm. Il] (l). Pères de la Patrie. la nation française est victorieuse de tous ses ennemis. Les hordes barbares, les despotes coalisés contre notre Liberté trouvent partout le prix de leur audace à combattre un peuple grand et magnanime, qui a juré de Vivre Libre ou de mourir C’est ce serment auguste que nous avons renou-vellé dans la fête du 14 juillet (Vieux Style), que nous venons de célébrer avec l’enthousiasme qui caractérise notre ardent amour pour la patrie. Représentans du peuple Français ! nous serons fidèles à ce serment, nous le jurons ! ... La nouvelle de la prise de Bruxelles nous arrive : nous nous en réjouissons, en chantant des hymnes patriotiques, en formant de nouveaux vœux pour votre conservation et pour la prospérité de nos armées. Le Décret qui déclare que l’armée de Sambre-et-Meuse ne cesse de bien mériter de la patrie, sera solemnelement déposé dans le Temple de L’Eternel. Vive La république ! Vive la convention nationale ! vivent Les comités de salut public et de sûreté Générale. S. et f. Metra Fils (commre), Bresson Durieux (commre), Morel (secrét.), Teilliard, Chassâl (commre), Gue-ROUL (subst* ? ). i [La Sté popul. de Mont-armance à la Conv. ; 28 flor. W { 2). Citoyens Représentans Vos travaux impriment chaque jour un caractère plus imposant à la République française. Sa constitution sera le modèle de toutes les nations assés sages pour entendre le langage de la vérité. Tous les peuples sont réservés aux mêmes destinées. L’homme étoit né pour être bon, bienfaisant et juste; les préjugés seuls ont dégradé sa nature. Livré, depuis le commencement des siècles, à deux espèces de génies malfaisants; les tirans et les prêtres, l’avilissement et l’abrutissement étoient devenus son partage, ces scélérats, jaloux les uns des (1) C 314, pl. 1255, p. 38. (2) C 314, pl. 1255, p. 37. autres, se craignoient, se méprisoient mutuellement; ils luttoient d’autorités, mais ils n’avoient plus qu’une opinion s’il s’agissoit de dégrader et d’avilir l’espèce humaine, heureusement ils sont disparus pour toujours du sol de la liberté. A la tiran-nie, vous avez substitué un gouvernement sage, la République démocratique, et, au fanatisme, le culte d’un être Suprême, divinité bienfaisante et non jalouse du bonheur des mortels. Législateurs qui faites consister le votre dans celui du peuple que vous représentés, grâces vous soient rendues, votre décret sur la reconnoissance de l’existance d’un être suprême et de l’immortalité de l’ame immortalisera la nation française et fera passer vos noms à la postérité. Vous avés répondu de la seule manière digne d’un peuple libre aux calomnies de ces hommes pervers et corrompus, de ces tirans coalisés, qui osoient nous présenter, nous, français, comme des matérialistes, des athées : mais tout homme susceptible de quelque reflexion peut-il méconnoitre l’existence d’un Dieu ? Ne luy suffit-il pas de jetter sur lui, autour de luy, un coup d’œil pour reconnoitre la main d’une intelligence divine ? le magnifique spectacle de l’univers n’est-il pas, à tout instant, sous ses yeux ? Le culte que vous avés décrété aura un jour la sanction de tous les peuples de la Terre : en est-il un plus simple, plus sublime, plus digne de l’être suprême que la pratique des devoirs de l’homme ? en est-il un qui puisse nous donner une plus haute idée de la dignité de notre être ? Le discours de Robespierre, votre décret, Législateurs, sont les derniers coups portés à toutes ces religions fausses et superstitieuses : les tirans y liront leur condamnation, et les prêtres l’opprobre dont ils se sont couverts. Vive la Republique française une et indivisible. MOISEL (secrét.), T.V. GRAPON (présid.), LETELLIER (secrét.). j [La Sté popul. des Gras à la Conv.; 27 prair. II][ l). Citoyens Législateurs, tous les citoyens de notre commune vous remercient de votre Décret du 18 floréal qui établit sur des bases inébranlables la république française et le bonheur des générations futures. Les ennemis de notre glorieuse révolution ne pourront plus persuader aux esprits foibles que la france nie l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; Nous voyons au contraire, avec la plus grande satisfaction qu’un grand nombre de personnes, qui avoient été trompées sur ce point, et étoient devenues assez suspectes, sont enfin à la hauteur des principes; tous jurent d’être autant de Geoffroi, tous lui votent des remerciemens et tous vous félicitent de vos glorieux travaux; à quoi notre Société applaudit en vous invitant, en outre, à rester à votre poste et à lancer la foudre sur tout soldat, anglais et hanovrien ou autres, qui, comme eux, se seroient mérité une guerre à mort. Notre Société vous informe aussi que son Archiviste, le Citoyen Nicol, Lieutenant des Douanes, n’ayant, pour toute fortune, qu’un patriotisme à (1) C 314, pl. 1255, p. 36.